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Pesticides à emploi limité

Actuellement, les producteurs canadiens ont accès à moins de produits antiparasitaires que leurs concurrents des autres pays. Cela est particulièrement vrai dans le cas des cultures produites sur une superficie limitée au Canada. Ces cultures « à emploi limité » nécessitent des produits antiparasitaires pour lesquels peu d'incitatifs financiers sont offerts à l'industrie agrochimique afin qu'elle investisse dans l'homologation de ces pesticides. Les producteurs canadiens peuvent recueillir les données requises pour l'homologation d'un nouveau pesticide, mais les dépenses peuvent être exorbitantes. Cette situation désavantage les producteurs canadiens face à la concurrence internationale, plus particulièrement par rapport à leurs homologues des États-Unis, où un important financement en vertu du programme américain « IR-4 » fait en sorte que les données sont générées en vue de l'homologation de pesticides pour des cultures sur surfaces réduites, principalement des cultures horticoles.

En mai, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 7,3 millions de dollars pour les pesticides à emploi limité. Ces fonds visaient à réduire les risques associés aux pesticides et à introduire des produits plus sécuritaires. Ce nouvel investissement de 54,5 millions de dollars augmentera la disponibilité de produits à emploi limité et à risque réduit et aidera les producteurs canadiens à moins dépendre d'une technologie plus ancienne. AAC poursuivra ses efforts en vue de réduire l'utilisation des pesticides en coordonnant la recherche et en adoptant des systèmes de lutte intégrée qui limitent les dommages causés par les ravageurs au moyen de technologies comme la rotation des cultures, le travail du sol et la lutte biologique et chimique.

L'investissement de 54,5 millions de dollars sur six ans permettra à AAC et à l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada d'accorder une homologation plus rapidement à toute une gamme de pesticides à emploi limité, ce qui améliorera la disponibilité de pesticides à emploi limité et à risque réduit. Les producteurs canadiens, plus particulièrement ceux du secteur horticole, seront mieux en mesure de soutenir la concurrence des producteurs américains, qui ont accès à beaucoup plus de pesticides homologués - plus particulièrement des produits qui sont plus sécuritaires et plus respectueux de l'environnement.

Les fonds supplémentaires permettront à AAC de créer un programme semblable au programme IR-4 américain. On procédera à des essais et à des analyses de laboratoires en vue de générer des données sur les pesticides à emploi limité d'intérêt prioritaire pour les producteurs canadiens et en liaison avec le programme IR-4 des États-Unis. Cela se traduira par des données disponibles pour des demandes d'homologation à peu près au même moment dans les deux pays.

Des liens étroits seront tissés avec le programme américain IR-4 afin d'optimiser les économies en matière d'essais au champ et en laboratoire. En outre, travailler de concert avec nos homologues américains permettra de faire fond sur le concept de marché nord-américain des pesticides et de limiter les obstacles au commerce.

L'annonce effectuée par le gouvernement du Canada le 23 mai a jeté les bases de la réduction des risques associés aux pesticides grâce à l'élaboration de fiches techniques sur les cultures pour des méthodes de lutte antiparasitaire, à l'identification des principaux risques, à l'élaboration de stratégies de réduction des risques et à la génération des premières données découlant d'essais au champ et d'analyses de laboratoire. À partir de là, les fonds supplémentaires permettront une mise en oeuvre élargie des mesures de réduction des risques visant à améliorer la disponibilité des pesticides à risque réduit et à emploi limité.

Les priorités liées à la génération des données seront fixées en consultation avec les producteurs, les fabricants de pesticides et les gouvernements provinciaux.

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