L'état des Grands Lacs s'est considérablement amélioré par rapport aux conditions lamentables de la fin des années 1960. Par exemple, la situation générale des polluants s'est améliorée considérablement depuis le début des années 1970, et on a constaté une baisse importante des concentrations de la plupart des principaux polluants pour lesquelles on possède des données. Certaines espèces d'oiseaux qu'on croyait disparues pour toujours dans la région, comme le pygargue à tête blanche et le faucon pèlerin, commencent à revenir dans la région et même à y nicher. Les populations d'autres espèces d'oiseaux nicheurs comme le balbuzzard pêcheur et le cormoran sont en hausse. L'état des communautés de poissons s'améliore aussi. Ainsi des espèces comme le touladi font leur réapparition dans la plupart des lacs, et le lac Supérieur en compte même une population autosuffisante.
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Des réalisations remarquables dans les Grands Lacs
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Toutefois, il reste une longue route à parcourir malgré tous ces progrès. Nous devons reconnaître que même si l'on a réussi à diminuer beaucoup les concentrations de nombreux contaminants, comparativement à leurs niveaux records, une baisse additionnelle dix fois supérieure peut être nécessaire pour obtenir des niveaux de risque acceptables. Par la voie atmosphérique, certains polluants dont l'utilisation est interdite dans la région des Grands Lacs sont encore transportés de très loin dans la région. D'autres facteurs non chimiques comme la concurrence livrée par les espèces exotiques (non indigènes), la perte d'habitats et la tendance généralisée à l'étalement urbain exercent également des pressions importantes sur l'écosystème des Grands Lacs!
Une foule de données et de renseignements ont été et continuent d'être recueillis et analysés afin de déterminer « si les Grands Lacs sont en santé ». Ce processus d'évaluation de la condition de l'écosystème des Grands Lacs fait partie du volet scientifique du programme Grands Lacs 2000. On a largement recours à des indicateurs afin d'évaluer l'état de santé des Grands Lacs. De façon similaire, les médecins utilisent des indicateurs comme la pression sanguine et le poids pour estimer l'état de santé chez les humains; tandis que les économistes emploient des indicateurs comme les taux d'intérêt et les mises en chantier pour apprécier l'état de l'économie. Un moyen de déterminer l'état de santé de l'écosystème des Grands Lacs consiste à utiliser des indicateurs qui couvrent un éventail de conditions, allant de la santé des éléments vivants du système (y compris les êtres humains) aux facteurs de stress et aux activités qui les causent. Les indicateurs de la santé de l'écosystème reflètent la qualité de l'écosystème ou son évolution. Toutefois, étant donné la complexité intrinsèque des écosystèmes; aucun indicateur (ou même aucune série d'indicateurs) ne peut être entièrement représentatif de toutes les conditions possibles.
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