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Indications géographiques
Questions et réponses

 

  1. Que sont les indications géographiques (IG)?

L'Accord ADPIC définit les indications géographiques (IG) comme des termes servant à « identifier des produits provenant d'une région géographique particulière, pour lesquels une certaine qualité, réputation ou caractéristique est attribuable à son origine géographique » (par ex. : le climat, le sol, la proximité de l'océan). Autrement dit, il doit y avoir un lien entre ce à quoi ressemble le produit et son endroit de production. Ce lien informe les consommateurs d'une certaine qualité ou des caractéristiques du produit, qui peuvent par la suite être pondérées au moment de la décision d'achat. Les indications géographiques pour les produits alimentaires sont couramment utilisées en Europe. Voici des exemples d'IG protégées en Europe : les fromages Roquefort et le vin Bordeaux. Le Canada, les États-Unis et de nombreux autres pays protègent les IG en tant que marques de commerce et des marques de certification.

  1. De quelle façon les indications géographiques sont-elles protégées au Canada?

Le Canada protège les indications géographiques par divers moyens. Pour les produits et les services en général, les marques de certification que prévoit la Loi sur les marques de commerce du Canada sont un moyen de protection efficace. La protection des indications géographiques est également assurée par le délit de substitution relevant de la common law et, au Québec, par le Code civil du Québec. La Loi sur les marques de commerce confère une protection additionnelle des indications géographiques pour les vins et les spiritueux, conformément aux prescriptions de l'article 23 de l'Accord sur les ADPIC.

Le Canada se sert de son régime des marques de certification relevant de la Loi fédérale sur les marques de commerce pour s'acquitter des obligations énoncées à l'article 22 de l'Accord sur les ADPIC. Une marque de certification est un type particulier de marque de commerce employée pour distinguer des produits et services qui sont d'une norme définie par rapport à ceux qui ne le sont pas. La norme définie peut se rapporter, entre autres, à la qualité des produits ou des services, et/ou à la région à l'intérieur de laquelle les produits ont été fabriqués ou les services exécutés, c'est-à-dire à l'origine géographique des produits ou services. Cette norme est établie par le propriétaire de la marque. Au Canada, la protection des indications géographiques par des marques de certification est accordée sans restriction quant au type de produit ou de service.

  1. Pourquoi le Canada participe-t-il aux négociations de l'OMC afin d'obtenir un système de notification multilatéral de notification et d'enregistrement des indications géographiques pour les vins et spiritueux?

L'Accord ADPIC fait partie d'une série d'engagements faits par tous les membres lors des négociations de l'OMC d'Uruguay Round en 1994. La section 3 de cet Accord traite de la protection des indications géographiques. L'Article 23, qui confère « une protection supplémentaire aux indications géographiques pour les vins et spiritueux, » communément nommée protection « accrue », comprend également des dispositions permettant d'entamer des négociations pour l'établissement d'un « système multilatéral de notification et d'enregistrement des indications géographiques pour les vins éligibles à la protection dans les pays membres participants du système ».

En tant que membre participant de ce système d'enregistrement, le Canada participe à ces négociations. Cependant, les progrès sont très lents en raison des différences de points de vue entre les membres de l'OMC sur des questions telles que les obligations juridiques et les fardeaux financiers et administratifs.

  1. Qu'est-ce que la protection « accrue »?

La protection « accrue » pour les vins et spiritueux (Article 23) diffère de la protection « régulière » pour les autres produits (Article 22), dans le sens que la protection « régulière » a pour but de protéger les consommateurs et les producteurs en interdisant l'utilisation d'IG qui induisent le public en erreur ou qui constituent une concurrence injuste. D'un autre côté, la protection « accrue » signifie que même s'il n'y a pas de supercherie pour le consommateur ou de concurrence injuste, l'indication ne peut pas être utilisée en association avec les vins ou les spiritueux s'ils ne proviennent pas de l'endroit mentionné par l'IG. Par exemple, un producteur ne peut pas utiliser le terme « vin de type Bordeaux » pour désigner un vin si celui-ci ne provient pas de la région de Bordeaux, même si l'endroit d'origine est clairement mentionné et que le public n'est pas trompé.

  1. Quelle est la position du Canada concernant le système d'enregistrement multilatéral pour les vins et spiritueux?

Le Canada et un certain nombre de pays ont proposé un système à bas prix, volontaire et simple de notification et d'enregistrement, sans obligation contraignante pour les non-participants. Le système se présente sous la forme d'une base de données consultable à laquelle tous les membres de l'OMC peuvent avoir accès avant d'accorder la protection d'IG dans leurs territoires respectifs. Le système d'enregistrement proposé facilite la protection d'IG pour les vins et spiritueux sans engendrer de frais supplémentaires excessifs, de fardeau administratif ou de nouvelles obligations.

La « proposition conjointe » - TN/IP/W/5

  1. Quelles propositions de remplacement sont présentes sur la table de négociations?

D'autres options relatives au système d'enregistrement multilatéral pour les vins et spiritueux sont présentées par l'UE, la Hongrie et Hong Kong. En particulier, l'UE a proposé un système obligatoire qui contraint tous les membres de l'OMC. Ce système exige de chaque gouvernement qu'il examine systématiquement toutes les notifications d'IG soumises par un membre de l'OMC. Cela crée de nouvelles obligations juridiques et impose des fardeaux financiers et administratifs importants à tous les membres, qu'ils soient ou non producteurs de vins ou de spiritueux et qu'ils participent ou non au système.

Propositions des communautés européennes - IP/C/W/107/Rev.1

Proposition de la Hongrie - IP/C/W/234

Proposition de Hong Kong - TN/IP/W/8

  1. Quelle est la portée des IG?

La portée des IG se rapporte à l'élargissement du niveau accru de protection actuel pour les vins et spiritueux à tous les autres produits, y compris les produits agroalimentaires.

  1. Quelle est la position du Canada concernant l'élargissement des IG?

La position du Canada est que la protection des IG offerte pour tous les produits par l'Accord ADPIC actuel est efficace et adéquate. Cette position est partagée par plusieurs autres membres de l'OMC comme l'Argentine, l'Australie, le Chili et les États-Unis.

  1. Quelle pourrait-être l'incidence de l'élargissement de la protection accrue des IG aux produits autres que les vins et spiritueux?

L'incidence de l'élargissement est difficile à évaluer à cette étape. Les facteurs tels que le système d'enregistrement multilatéral, le processus de notification, leurs conséquences juridiques et les fardeaux financiers et administratifs doivent être évalués prudemment.

L'élargissement de la protection des IG pourrait se terminer par la restriction de l'utilisation de termes génériques comme Parmesan ou Feta, ce qui serait coûteux pour les entreprises concernées. Le ré-étiquetage pourrait semer la confusion parmi les consommateurs parce qu'ils peuvent ne pas savoir que le nom générique d'un produit particulier a changé ou ils peuvent ne pas réaliser que, malgré le changement, le produit et la qualité demeurent les mêmes.

Une autre préoccupation au sujet de l'élargissement proposé de la protection accrue concerne son incidence possible sur les droits de propriété intellectuelle, par laquelle les indications géographiques ont priorité sur les marques de commerce existantes.