Salle de presse

La puce à l'oreille

Mai 2003

Le Canada en tête

Depuis 2001, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travaillent avec le secteur agricole et agroalimentaire à renforcer et à revitaliser l'industrie par le biais d'un nouveau Cadre stratégique pour l'agriculture (CSA) au Canada.

Au cours des cinq prochaines années, les agriculteurs canadiens auront accès à des outils, des services et des choix nouveaux pour renforcer leurs entreprises, devenir plus prospères et satisfaire aux exigences des consommateurs, au pays et à l'étranger.

Le Cadre stratégique regroupe cinq éléments clés soit la gestion des risques de l'entreprise, l'environnement, la salubrité et la qualité des aliments, le renouveau, la science et l'innovation en un programme solide et intégré qui aidera le secteur canadien de l'agriculture à tirer parti au maximum des nouvelles possibilités qu'offrent les marchés mondiaux. Aucun autre pays ne peut se vanter d'avoir adopté une approche stratégique aussi intégrée et cohérente dans le domaine de l'agriculture. Le Canada sera reconnu internationalement comme le chef de file mondial en matière de salubrité et de qualité des aliments, de production respectueuse de l'environnement et d'innovation dans ses produits.

Le gouvernement du Canada a déjà signé l'accord cadre sur le CSA avec neuf provinces et deux territoires. Les négociations avec le Québec se poursuivent.

Pour avoir les dernières nouvelles concernant le CSA, visitez le site Web à l'adresse : www.agr.gc.ca/canadaentete/ ou composez le 1 800 O-Canada (1 800 622-6232) ou ATS 1 800 465-7735.

Des programmes d'Agriculture et Agroalimentaire Canada placent le Canada en tête

Contrôle des déplacements des bovins

Pour s'assurer que le Canada devienne un chef de file mondial en matière de salubrité et de qualité des aliments, il faut être en mesure d'identifier et de contrôler rapidement les flambées de maladies animales. Pour ce faire, Agriculture et Agroalimentaire Canada finance un projet pilote visant le contrôle des déplacements de bovins à l'extérieur du parc national du Mont Riding au Manitoba. L'Agence canadienne d'identification du bétail a reçu un montant de 202 500 dollars pour enregistrer tous les animaux dans une base de données principale au moment où ils sont soumis à des tests de dépistage de la tuberculose par l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Lorsque ces animaux sont transportés à l'extérieur de la zone de contrôle, l'étiquette qu'ils portent à l'oreille peut être balayée électroniquement et comparée au contenu de la base de données pour vérifier s'ils proviennent effectivement d'un troupeau exempt de tuberculose. On a reconnu la nécessité d'une telle initiative lorsqu'on a détecté des cas de tuberculose chez des bovins et des animaux sauvages des municipalités adjacentes au parc. Le projet a été financé par le Fonds canadien d'adaptation et de développement rural d'AAC qui a distribué, depuis 1995, 450 millions de dollars en fonds fédéraux à des milliers de projets régionaux et nationaux pilotés par l'industrie.

Les étudiants de niveau postsecondaire revoient leurs habitudes alimentaires

Les jeunes adultes vivant seuls pour la première fois de leur vie auront l'occasion d'assimiler de nouvelles techniques en matière de salubrité alimentaire. Pour ces jeunes gens âgés de 16 à 25 ans, l'adoption d'un mode de vie sain est très importante. À cet effet, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) finance un programme de sensibilisation et de promotion à plusieurs volets, comportant des activités sur tous les campus du pays. Le Partenariat canadien sur la salubrité des aliments, une association nationale regroupant plus de 50 organismes, a reçu 126 500 dollars du Fonds canadien d'adaptation et de développement rural (FCADR) d'AAC. Les partenaires de l'industrie ont contribué un montant supplémentaire de 40 000 dollars. Le Partenariat utilisera les fonds pour sensibiliser davantage les jeunes à la salubrité alimentaire par le biais de messages se résumant ainsi : « nettoie, sépare, fais cuire et réfrigère ». Ce type de programme incite les consommateurs à apporter leur contribution personnelle au système canadien de salubrité des aliments. Depuis 1995, le FCADR a aidé le secteur agricole et agroalimentaire du Canada à profiter d'occasions, à aplanir des difficultés et à devenir plus concurrentiel sur le marché mondial.

À la recherche de l'azote

Il n'y a pas que des odeurs qui émanent du fumier. Les émanations d'azote peuvent avoir une incidence sur la qualité de l'air et de l'eau, mais la quantité exacte provenant du fumier est difficile à déterminer. Il faut dire qu'il existe de nombreuses sources d'azote dans les sols agricoles et elles ne se distinguent pas aisément. Des recherches menées par Agriculture et Agroalimentaire Canada à Sainte-Foy, au Québec, ont débouché sur une technique permettant de suivre la trace de l'azote ingéré par les porcs, puis dispersé dans leur milieu environnant. La mesure de l'incidence réelle sur l'environnement de l'épandage de divers types de fumier est possible, car un « signal » de l'azote est ajouté dans le fumier liquide et laisse une trace dans le sol, les cultures et l'environnement. Les tests préliminaires indiquent que les pertes d'azote se situent entre cinq et 20 pour cent lorsqu'on épand le fumier au printemps, en quantité raisonnable. D'autres études ont pour but le contrôle des pertes d'azote.

Étancher sa soif de données sur la sécheresse

Même dans les conditions les plus arides, les sols peuvent contenir encore de l'humidité utilisable. À Lethbridge, en Alberta, les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) ont élaboré des systèmes imitant les processus de sécheresse qui prédisent de manière rapide et précise la quantité d'eau disponible dans le sol des Prairies pour la croissance des cultures. On a conçu un modèle qui utilise les données de 35 nouvelles stations de surveillance météorologique quatre-saisons pour le nouveau système de rapports sur les sécheresses de la province de l'Alberta. On estime que ce système sera en ligne en mai 2003. L'idée de communiquer électroniquement les résultats d'un système similaire en Saskatchewan et au Manitoba fait son chemin également. Ce système enrichira les indicateurs actuels disponibles sur le site Web d'AAC : Guetter la sécheresse. Lorsque vient le temps de prendre des décisions éclairées en gestion agricole, nous savons l'importance de connaître les risques de sécheresse.

Réduire l'utilisation d'herbicides

La réduction de l'épandage d'herbicides dans les champs agricoles sans que le rendement des cultures en souffre n'est pas un rêve. Il existe un outil d'aide à la décision respectueux de l'environnement qui permet aux producteurs de réduire leur utilisation d'herbicides de 25 pour cent. À Sainte-Foy, au Québec, une équipe de chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada a mis au point un système d'aide à la décision pour aider les agriculteurs à déterminer si l'épandage d'un herbicide est requis ou non. Le système est composé d'un module d'analyse d'images qui évalue l'importance de l'infestation dans le champ en début de saison, et d'un module mathématique qui permet de prévoir les degrés de perte de cultures en raison de ces mauvaises herbes. Quand vient le temps de décider de l'utilisation d'herbicides, le système tient compte de la tolérance de l'agriculteur au risque financier en soupesant la probabilité que la perte de cultures dépasse l'argent économisé dans la réduction de son recours aux produits chimiques.

Qui ne gaspille pas trouve toujours

On peut être d'avis que « ce dont vous ne voulez plus peut faire le bonheur de quelqu'un d'autre » est un adage éculé, mais il demeure vrai. Les sols pollués à la suite de déversements accidentels de mazout de chauffage peuvent être assainis grâce au principe de compostage. À Fredericton, au Nouveau-Brunswick, des chercheurs d'AAC utilisent un caisson d'essai pour dissoudre l'huile d'un sol contaminé afin de vérifier comment les propriétés actives du compostage peuvent rétablir la productivité de ce sol. Au fur et à mesure que les contaminants se désintègrent, les chercheurs observent l'activité microbienne et la libération d'éléments nutritifs. Leur idée est de faire un essai avec la matière dans une rotation de cultures de pommes de terre, dans des conditions contrôlées. Une expérimentation réussie pourrait consister en une transformation d'un sol contaminé par le mazout de chauffage en un ingrédient de compost potentiellement utilisable à des fins commerciales à titre d'amendement des sols.

Deux pour un

La gémellité contrôlée sur demande : bientôt une nouvelle réalité à gérer pour les éleveurs de bovins de boucherie. À Brandon, au Manitoba, des chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada ont réussi à synchroniser une insémination artificielle (IS) et une transplantation d'embryon. La technique utilise des embryons de taureaux de boucherie pour augmenter de 85 pour cent le taux de production des veaux sevrés (en termes de livres) dans un troupeau de bovins de boucherie. Les éleveurs peuvent surmonter certaines des difficultés liées à la gémellité lorsqu'ils s'en remettent à des vaches de croisement supérieur et à des taureaux d'IA faciles à mettre bas. Les chercheurs sont d'avis qu'un créneau commercial pour les taures laitières ou pour les élevages souches spécialisés serait d'une valeur inestimable et qu'une proposition à cet effet serait digne d'intérêt. De nos jours, les vaches d'élevage de boucherie peuvent mettre bas deux gros veaux par année. Avec un taux de gémellité de 40 pour cent, les chiffres indiquent un taux de rendement du capital investi plus élevé de 20 pour cent pour les éleveurs de bovins de boucherie.