Salle de presse

La puce à l'oreille

Juillet 2003

Les outils qui mènent à la réussite

Au début du 20e siècle, le Dr Charles Saunders a changé le cours de l'histoire de l'Ouest canadien. Le Dr Saunders, qui travaillait alors à la Ferme expérimentale centrale, a mis au point le blé Marquis, une culture qui croît dans les latitudes nordiques du Canada. Le Canada a acquis la réputation d'être « le panier de pain du monde ». Il s'agit d'une réussite parmi tant d'autres. La réputation du Canada quant à l'excellence de son agriculture, acquise lors de ces années, prévaut toujours aujourd'hui. Agriculture et Agroalimentaire Canada demeure un joueur clé, travaillant à travers le pays afin de donner à l'industrie agricole et agroalimentaire des outils dont elle a besoin pour réussir.

Le Canada en tête

Depuis 2001, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux travaillent avec le secteur agricole et agroalimentaire à renforcer et à revitaliser l'industrie par le biais d'un nouveau Cadre stratégique pour l'agriculture (CSA) au Canada. Au cours des cinq prochaines années, les agriculteurs canadiens auront accès à des outils, des services et des choix nouveaux pour renforcer leurs entreprises, devenir plus prospères et satisfaire aux exigences des consommateurs, au pays et à l'étranger. Le Cadre stratégique regroupe cinq éléments clés soit la gestion des risques de l'entreprise, l'environnement, la salubrité et la qualité des aliments, le renouveau, la science et l'innovation en un programme solide et intégré qui aidera le secteur canadien de l'agriculture à tirer parti au maximum des nouvelles possibilités qu'offrent les marchés mondiaux. Aucun autre pays ne peut se vanter d'avoir adopté une approche stratégique aussi intégrée et cohérente dans le domaine de l'agriculture. Le Canada sera reconnu internationalement comme le chef de file mondial en matière de salubrité et de qualité des aliments, de production respectueuse de l'environnement et d'innovation dans ses produits.
Voir www.agr.gc.ca/canadaentete

Le développement de nouveaux produits

À l'exemple des vitamines, l'une des premières générations d'additifs alimentaires, les microbes domestiqués sont désormais utilisés dans les recettes de produits commer-ciaux. À partir de Saint-Hyacinte (Québec), les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada parcourent le monde à la recherche de superchampions d'une famille de bactéries appelées « lactobacilles ». Grâce à la culture bactériologique, les chercheurs espèrent découvrir des micro-organismes capables d'améliorer la santé des consommateurs, ainsi que de mettre au point des méthodes efficaces et économiques pour la production de ces cultures amicales, appelées probiotiques. Certaines de ces bactéries stimulent le système immunitaire. D'autres sont efficaces contre la diarrhée ou aident à réduire le cholestérol. Éventuellement, ces bonnes bactéries seront ajoutées à un grand nombre de produits alimentaires. De tels aliments améliorés par la présence des probiotiques, qui peuvent être appelés « aliments fonctionnels », pourraient être utiles aux Canadiens en diminuant leur risque de souffrir de diverses maladies.

Régime minceur à base de gras

L'une des batailles menées par Agriculture et Agroalimentaire Canada à Lacombe (Alberta) est l'embonpoint. Comme le taux d'obésité chez les humains atteint jusqu'à 30 pour cent, les coûts socio-économiques sont énormes. Il semble toutefois que les graisses peuvent combattre le gras. L'ingestion de certains types de graisses peut véritablement inhiber la production de gras à partir d'hydrates de carbone et d'autres sources. L'équipe de recherche évalue actuellement l'efficacité des divers acides gras à empêcher la production du gras et à l'éliminer. Lorsque l'on comprendra ce qui se passe au niveau moléculaire, on pourra peut-être expliquer comment les graisses peuvent franchir les lèvres sans se rendre jusqu'aux hanches !

Soutien au secteur de la production biologique

Le Programme national d'aide à l'accréditation pour les aliments biologiques (PNAAAB) a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2004. Conformément au PNAAAB, les organismes de certification de l'industrie canadienne de l'agriculture biologique qui sont agréés par le Conseil canadien des normes (CCN) ont droit à un remboursement correspondant à 50 pour cent des frais de dossier du CCN, des coûts d'évaluation et des frais d'agrément annuels initiaux, jusqu'à concurrence de 25 000 dollars. Les demandes doivent être envoyées au CCN d'ici le 30 septembre 2003. La portée du PNAAAB a également été élargie afin d'aider les agences d'accréditation provinciales qui concluent une entente de coopération avec le CCN. Ces agences sont maintenant admissibles à recevoir une subvention maximale de 25 000 dollars couvrant 50 pour cent des coûts de l'évaluation que le CCN a dû effectuer afin de déterminer la conformité aux exigences ISO. Conformément à une entente entre Agriculture et Agroalimentaire Canada et l'Office des normes générales du Canada, la Norme nationale du Canada pour l'agriculture biologique peut être téléchargée sans frais à l'adresse www.tpsgc.gc.ca/ongc.

Les vignobles canadiens entrent dans l'ère numérique

La technologie numérique a touché l'industrie des vins. Des détecteurs de la taille de la paume de la main que l'on suspend partout dans le vignoble et qui mesurent la température de l'air et d'autres conditions atmosphériques permettront peut-être bientôt à un producteur de sélectionner les variétés idéales selon les différents sous-climats du vignoble. Et, ce qui serait encore plus pratique, ces émetteurs radioélectriques appelés « motes » pourraient faire de la lutte ciblée contre le gel une réalité. Les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada de Summerland (Colombie-Britannique), en collaboration avec des collègues de l'entreprise Intel Research de Portland (Oregon), utilisent les « motes » pour déterminer l'emplacement et la taille des poches d'air froid. Une fois repérées, les poches peuvent être ciblées en vue de lutter avec précision contre le gel à l'aide d'asperseurs. Afin de récolter de façon précise les meilleurs raisins pour la fabrication de différents vins, les « motes » peuvent également servir à déterminer le nombre de jours de basse et de haute température que les fruits ont été exposés.

Les Jardins de Métis

Lorsque Mme Elsie Reford a créé Les Jardins de Métis en 1920, elle n'aurait jamais cru que cet endroit pittoresque de Gaspé deviendrait une attraction touristique. Son petit-fils, M. Alexander Reford, qui veille au trésor botanique, a travaillé en partenariat avec Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) afin de présenter certaines des meilleures plantes disponibles. Le Centre de recherche et de développement sur l'horticulture de Saint-Jean-sur-Richelieu fournit aux Jardins de Métis des plantes ornementales développées par AAC pour l'embellissement des Jardins. À titre de consultants, les chercheurs du Centre font des suggestions sur les plantes et conseillent l'architecte-paysagiste sur les variétés appropriées de plantes ornementales et de roses. On a mis à la disposition des Jardins quinze variétés de roses de la série Explorateur développée par AAC. Les Jardins de Métis, vitrine de la recherche qu'effectue AAC en horticulture ornementale, accueillent plus de 125 000 visiteurs annuellement.

De l'ancien pourrait naître le nouveau

Les herbes, les légumes orientaux, la baie de sureau et l'argousier comptent parmi les cultures qu'Agriculture et Agroalimentaire Canada a sélectionnées pour une étude nationale approfondie. En tant que « nouvelles cultures », les plantes devraient idéalement être inoffensives sur le plan environnemental et aider les espèces sauvages, tout en donnant des produits nutritifs et sains. Les chercheurs savent qu'une agriculture diversifiée peut jeter les assises nécessaires à l'émergence de nouvelles industries canadiennes. Pour servir à diversifier la production et à réduire les risques d'entreprise chez les agriculteurs, les nouvelles et relativement nouvelles cultures doivent posséder les caractéristiques qu'il faut pour le développement de produits novateurs destinés à de nouveaux marchés. Il est possible de produire de nouveaux aliments, mais les produits non alimentaires associés à la médecine, à la santé et à la nutrition peuvent trouver leur origine dans de nouveaux produits agricoles. À tous les niveaux de la chaîne des valeurs, des producteurs aux transformateurs, en passant par les distributeurs, on peut tirer profit des produits novateurs.

Semer la confiance

Les micro-organismes infectieux pour les bactéries, appelés bactériophages (phages), sont synonymes de mauvaises nouvelles pour les bactéries pathogènes, comme la Salmonella, et de bonnes nouvelles pour les amateurs de germes de luzerne frais. Dans un laboratoire de Guelph (Ontario), des chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada ont isolé des phages qui détruisent la salmonelle et en ont défini les caractéristiques. Des essais effectués avec différents phages ont démontré qu'ils réduisaient réellement les risques de contamination des graines et des germes de luzerne, mais n'empêchaient pas la germination. Ces travaux avaient été effectués parce que, dans certaines circonstances, les germes posent un risque sanitaire aux consommateurs : les contaminants bactériologiques, présents à l'état de traces, se multiplient au cours de la germination et de la pousse du germe. Une recherche de ce genre améliore la salubrité et la sécurité des aliments en réduisant la probabilité que se déclare un foyer de toxi-infections alimentaires.

La recherche au ranch

Imaginez un cow-boy parcourant un ranch à cheval. Ne cherchez pas un personnage du XIXe siècle, mais bien un cow-boy du XXIe siècle menant un troupeau dans les montagnes au pied desquelles se niche Kamloops (Colombie-Britannique). Depuis 1995, M. Keith Ogilvie parcourt à cheval la Ferme de recherches d'Agriculture et Agroalimentaire Canada. Il aide maintenant à gérer 40 000 hectares de terres publiques provinciales tout en gardant plus de 800 têtes de bétail dont la plupart appartiennent à des particuliers. Ces animaux sont plus que du bétail sur pied. Certaines de ces bêtes sont essentielles à la recherche sur le comportement du bétail, la qualité de l'eau, les plantes toxiques, le tassement du sol et la succession en forêt montagnarde. Le pâturage est une ressource servant à la fois à la foresterie, aux loisirs et à la faune.