Salle de presse

La puce à l'oreille

Juillet 2005

On fait durer le plaisir!

Les consommateurs de la Nouvelle-Écosse pourront déguster des bleuets pendant un mois de plus cette année grâce à une technique de conservation des bleuets développée par Agriculture et Agroalimentaire Canada. Cette technique nécessite l'entreposage des bleuets sous des tentes à atmosphère contrôlée contenant 10 p. 100 de dioxyde de carbone. La concentration élevée de dioxyde de carbone retarde la dégradation des fruits. Dès que la tente est ouverte, le dioxyde de carbone s'évapore, ce qui élimine tout risque pour la santé. Actuellement, les chercheurs travaillent à l'application de cette méthode de conservation au transport des bleuets, ce qui améliorerait leur distribution partout au pays et dans le monde. Dans des conditions normales, on peut entreposer des bleuets pendant deux à trois semaines, mais cette nouvelle technique de conservation permet de prolonger la période d'entreposage jusqu'à six semaines, en plus de prévenir la formation de pourriture grise sur les fraises et les framboises. Les essais d'adaptation de ce procédé aux conteneurs de fret et aux remorques commenceront à la fin de l'été. La Colombie-Britannique s'intéresse aussi à cette technique de conservation. Charles Forney, du Centre de recherche de Kentville, en Nouvelle-Écosse, mène ces recherches.

Descente dans les cours d'eau de l'Île

On a entrepris le plus grand effort de cartographie des cours d'eau jamais déployé à l'Île-du-Prince-Édouard, grâce à un financement de 90 000 $ au titre du Programme national d'approvisionnement en eau (Canada-Île-du-Prince-Édouard). Les cartes sont tracées à l'aide d'un système mondial de localisation (GPS), une technologie par satellite, et serviront à l'élaboration de plans de gestion de la protection des ruisseaux et autres cours d'eau, en plus de fournir des renseignements sur l'approvisionnement en eau dans la province. Les données recueillies aideront les collectivités insulaires à établir des plans de gestion des bassins hydrographiques. La cartographie actuelle des cours d'eau de l'Île, qui date de 1985, n'est pas assez précise pour appuyer les décisions dans le cadre de programmes et de politiques en matière d'eau. On recueille actuellement des données sur nombre de cours d'eau de l'Île. Chaque bassin hydrographique est examiné afin d'enregistrer les conditions actuelles des cours d'eau, y compris leur longueur. On espère ainsi corriger les erreurs que comporte la banque de données, comme l'inscription de bassins hydrographiques fictifs et l'absence de bassins qui sont pourtant bien réels. Le Programme a déjà permis d'identifier un certain nombre de sources jusqu'ici inconnues qui alimentent les cours d'eau de l'Île. Le ministère de l'Environnement, de l'Énergie et des Forêts de l'Île-du-Prince-Édouard, partenaire de ce projet, en assure la coordination et la supervision. Le Programme national d'approvisionnement en eau (Canada-Île-du-Prince-Édouard), annoncé en avril 2004, verse 2,3 millions de dollars pour aider l'industrie agricole et agroalimentaire de l'Île à préserver son approvisionnement en eau, voire l'accroître. Le gouvernement du Canada consacrera en outre 1,8 million de dollars à la préservation de l'approvisionnement en eau douce de l'Île afin de répondre aux besoins actuels et futurs du milieu agricole. Le gouvernement provincial versera pour sa part 578 000 $ dans le cadre de cette initiative.

Première étude sur les pratiques de gestion bénéfiques des bassins hydrographiques

Depuis 20 ans maintenant, des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux font la promotion de pratiques de gestion bénéfiques (PGB). Ces activités agraires fondées sur des données scientifiques sont conçues pour réduire au minimum l'incidence de la production agricole sur l'environnement. Toutefois, même si les PGB ont fait l'objet de nombreux essais sur le terrain, la valeur de leur application à un bassin hydrographique n'avait jamais vraiment fait l'objet d'une étude, du moins jusqu'à aujourd'hui. Agriculture et Agroalimentaire Canada, en collaboration avec Canards Illimités Canada et d'autres collaborateurs, a décidé de relever le défi dans le cadre du projet d'évaluation des pratiques de gestion bénéfiques à l'échelle des bassins hydrographiques (EPB), initiative de quatre ans visant à mesurer les effets environnementaux et économiques relatifs de certaines PGB sur la qualité de l'eau dans sept petits bassins hydrographiques au pays, soit celui de la rivière Salmon, en Colombie-Britannique; celui de Lower Little Bow, en Alberta; celui du ruisseau South Tobacco, au Manitoba; celui de la rivière South Nation, en Ontario; celui des rivières Bras d'Henri et Fourchette, au Québec; celui de la rivière Blackbrook, au Nouveau-Brunswick et celui du ruisseau Thomas, en Nouvelle-Écosse. Les PGB à l'étude comprennent la conversion des terres, l'amélioration des bandes tampons riveraines, la gestion de l'accès du bétail aux cours d'eau et la gestion des éléments nutritifs. Des renseignements supplémentaires sur le projet d'EPB, régi par le Programme de couverture végétale du Canada d'AAC, sont disponibles à l'adresse suivante : http://www.agr.gc.ca/env/greencover-verdir/webs_f.phtml.

Captage de la pluie et de la neige

Les périodes sèches que connaissent les Prairies peuvent causer de sérieux maux de tête aux producteurs qui ont besoin d'un approvisionnement en eau fiable pour maintenir leurs activités. On s'est attaqué à ce problème récurrent dans un projet de recherche appliquée auquel participent Agriculture et Agroalimentaire Canada et le Prairie Agricultural Machinery Institute. Le projet allie des techniques anciennes de captage d'eau à des technologies modernes de doublures de plastique. L'équipe en charge a en effet conçu un petit réservoir muni d'une doublure de plastique plus efficace qu'un étang-réservoir parce qu'il recueille les précipitations plus efficacement, que ce soit de la pluie ou de la neige, tout en préservant mieux la qualité de l'eau recueillie. L'an dernier, on a mis de l'avant un projet pilote de captage des précipitations au Western Beef Development Centre, à Lanigan, en Saskatchewan. Les deux systèmes installés ont une capacité totale correspondant au tiers d'une piscine olympique et peuvent abreuver 40 animaux par jour. De juin à septembre de l'année dernière, ces systèmes sont parvenus à conserver 85 p. 100 de la pluie recueillie à l'aide du réservoir. Cet été, à l'aide d'un système d'abreuvement à distance à énergie solaire, l'équipe évalue comment les producteurs peuvent se servir du réservoir pour abreuver leurs bêtes.

Résolution de l'énigme des virus d'origine alimentaire

Les chercheurs d'Agriculture et Agroalimentaire Canada essaient d'empêcher les fruits et légumes porteurs de virus de se rendre jusqu'à notre table. Les virus d'origine alimentaire sont transmis aux fruits et aux légumes quand ceux-ci entrent en contact avec des manipulateurs d'aliments infectés. Ils peuvent aussi être transmis au champ ou pendant la transformation, probablement par de l'eau ou des nutriments contaminés. Ces chercheurs, du Centre de recherche et de développement sur les aliments de Saint-Hyacinthe, au Québec, ont élaboré une procédure améliorée de détection des norovirus (qui causent la gastroentérite) et du virus de l'hépatite A. Leur méthode de détection donnera un meilleur aperçu de la prévalence des virus d'origine alimentaire, ce qui pourrait mener à une évaluation plus précise des risques qu'ils posent, à l'élaboration de nouvelles technologies de détection et à la création de normes adéquates. La recherche est menée à l'aide d'une technique de réaction en chaîne de la polymérase en temps réel, une procédure de multiplication ultramoderne selon laquelle de petits fragments d'un ADN donné sont ajoutés à un échantillon alimentaire artificiellement inoculé. Cela active la génération de copies multiples de l'acide nucléique du virus. Les résultats sont instantanés grâce à la quantification des émissions fluorescentes croissantes. En plus de permettre l'évaluation de la prévalence des virus dans la nourriture, la recherche pourra éventuellement, du moins c'est ce que les chercheurs espèrent, servir à la gestion des risques et devenir la première méthode de détection officielle des virus d'origine alimentaire du Canada.

Nouveaux débouchés pour les pommes de terre du Nouveau-Brunswick

Pommes de terre Nouveau-Brunswick lance une campagne de marketing dynamique visant à consolider les parts du marché de l'industrie. Cette agence de commercialisation sectorielle a en effet reçu 236 000 $ du Programme pour l'avancement du secteur canadien de l'agriculture et de l'agroalimentaire (PASCAA) d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui l'aideront à trouver de nouveaux débouchés pour les produits de la pomme de terre du Nouveau-Brunswick. À cette somme, l'agence ajoute 121 000 $, pour un projet de développement du marché d'une valeur totale de 357 000 $. Le secteur de la pomme de terre a connu de nombreuses difficultés ces dernières années, dont une concurrence féroce et des prix à la baisse attribuables à un marché excédentaire. Pommes de terre Nouveau-Brunswick utilisera ce financement pour mettre en uvre des activités promotionnelles, maintenir la clientèle et accroître les ventes, le tout afin de s'approprier une plus grande part du marché national et des exportations. On compte recueillir des renseignements sur les conditions et les possibilités du marché de la pomme de terre et accroître la participation aux salons professionnels et aux missions commerciales au Canada, aux États-Unis et dans d'autres marchés.

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