Salle de presse

La puce à l'oreille

Août 2005

Bleuets en bouteille?

Des études ont révélé que les bleuets peuvent ralentir les processus de vieillissement du cerveau et protéger le corps contre les effets dégénératifs des états de santé tels que l'accident vasculaire cérébral et la maladie d'Alzheimer. Et si on pouvait regrouper toutes les propriétés antioxydantes des bleuets dans une bouteille? Des scientifiques à Agriculture et Agroalimentaire Canada participent à un projet de recherche au Canada atlantique pour tenter de découvrir quels composants bioactifs du bleuet peuvent prévenir les maladies cardiovasculaires et le diabète et pourquoi ces composants bioactifs sont bénéfiques pour le corps. Un des aspects de la recherche consiste à déterminer la façon de conserver ces propriétés dans des compléments alimentaires, ce qui comprend déterminer quelle allégation relative aux efforts sur la santé peut être faite au sujet d'un produit de santé naturelle à base de bleuets. Le Réseau du Canada atlantique sur les composants bioactifs, dont le siège social est situé à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard, représente un projet quinquennal financé par le Fonds des initiatives de l'Atlantique. L'adresse du site Web du Réseau est la suivante : www.upei.ca/acnbc.

Une bactérie bénéfique qui donne des poulets plus sains

Les scientifiques d'Agriculture et Agroalimentaire Canada sont sur le point de réduire les risques de la salmonelle chez les poulets. Jim Chambers a collaboré avec Shayan Sharif, de l'Université de Guelph, pour se servir des probiotiques afin d'améliorer le système immunitaire des poulets. Les probiotiques sont des bactéries naturelles pouvant substituer des antibiotiques pour combattre les maladies. Compte tenu des 6 000 à 12 000 cas de salmonellose signalés au Canada chaque année (la salmonellose étant l'affection causée par la bactérie de la salmonelle), il pourrait s'agir d'une très importante découverte qui augmenterait le nombre de poulets exempts de salmonelle sur les tablettes des supermarchés. « C'est la première étape permettant de déterminer la relation entre le système immunitaire et les probiotiques », déclare M. Chambers, qui collabore avec les responsables du Programme de recherche sur les aliments à Guelph (Ontario). Au cours de l'étude, une préparation de probiotique contenant trois bactéries bénéfiques a été administrée à des poussins d'un jour et la journée suivante, on a introduit la salmonelle. On a observé des améliorations du système immunitaire en une semaine. Au cours des recherches précédentes, on a aspergé les poussins d'un mélange de 29 bactéries de probiotiques, ce qui a entraîné une réduction de 95 p. cent de la salmonelle dans les tubes digestifs des poussins. On a également observé une réduction de la présence de la salmonelle chez les poulets non traités voisinant des poulets traités dans les poulaillers.

Un peu de soleil, un grand réconfort...

Un système d'irrigation à énergie solaire d'Agriculture et Agroalimentaire Canada bénéficie tant à l'environnement qu'aux agriculteurs. On a réussi des cultures dont les périodes de récolte sont courtes, notamment des cultures de légumes et de céréales, à l'aide d'un système d'irrigation à mini-pivot alimenté par l'énergie solaire. Le système est muni de deux panneaux solaires (0,56 mètre carré) qui alimentent huit piles solaires de six volts. Ces piles fournissent suffisamment d'énergie pour couvrir un terrain de 1,5 hectare. Le Centre Canada-Saskatchewan de recherche sur la diversification de l'irrigation, situé à Outlook (Saskatchewan), effectue des essais afin de déterminer s'il est pratique d'utiliser l'énergie solaire pour exploiter un système d'irrigation par pivot central. Ce système est idéal pour les régions éloignées qui n'ont pas accès à un réseau électrique et peut conserver l'humidité du sol à un degré convenant à la production tout au long de la saison de croissance.

Le traitement des tomates

La tomate représente la plus importante culture horticole en Ontario, soit 30 p. cent des ventes de légumes de la province (valeur à la ferme de 64 millions de dollars en 2003). Au Canada, les maladies bactériennes et fongiques ont une grave incidence sur la production de la tomate. Des scientifiques d'Agriculture et Agroalimentaire Canada à London (Ontario) sont en voie de découvrir de nouveaux moyens de contenir ces maladies. Dans le cas des maladies bactériennes, ils ont élaboré une méthode de dépistage qui permet de détecter une bactérie dans un échantillon de 20 000 graines de tomate brutes, traitées ou agglomérées. La destruction d'une graine contaminée avant de la semer réduit l'épandage de bactéricides nécessaire plus tard dans la saison. On élabore actuellement une nouvelle technologie visant à éliminer les maladies provoquant la fonte des semis causées par les agents pathogènes fongiques. Cette technologie est fondée sur le traitement de graines et de mélange de culture au moyen de formules de contrôles biologiques bactériens découverts sur la racine de tomates cultivées en pleine terre en santé. Les chercheurs ciblent également les champignons provoquant la pourriture des racines dans les plantons de semis.

Investir dans la salubrité des aliments

Agriculture et Agroalimentaire Canada effectue des investissements pour s'assurer que les aliments produits au Canada sont plus salubres. En Saskatchewan, le Ministère a engagé 151 450 $ pour financer le programme d'analyse des risques et maîtrise des points critiques (HACCP), qui permettra de former des techniciens dans un programme de certificat conçu pour satisfaire aux exigences des fabricants de produits alimentaires en matière de salubrité. Le programme HACCP comprend cinq étapes qui combinent la formation pratique et technique et qui permettent aux techniciens d'acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour respecter les priorités de l'industrie, du gouvernement et des consommateurs sur le plan de la salubrité des aliments, de la traçabilité et de l'origine des produits. Le programme, qui sera le premier à offrir une formation aux techniciens en HACCP à ce niveau au Canada, sera mis en oeuvre par le Centre de développement de l'industrie de l'alimentation de la Saskatchewan Inc. Parmi les plans futurs, on envisage de permettre aux détaillants de former des transformateurs dans une perspective de salubrité des aliments. Dan Préfontaine, président du centre alimentaire, affirme que le programme bénéficiera à la Saskatchewan. « On pourra maintenant affecter des personnes ayant reçu une formation technique dans des établissements de transformation ruraux dans le seul but de maintenir en place les programmes axés sur le procédé HACCP. À long terme, cela pourrait devenir la solution à l'accès aux marchés et à l'expansion commerciale sur les marchés d'exportation. »

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