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Le marché du vin dans le delta du Yangzi
Consulat général canadien à Shanghai
Juillet 2002
Aperçu du marché
Traditionnellement les consommateurs chinois sont demeurés fidèles aux
produits alcoolisées telles que la bière et les spiritueux à base de céréale.
Bien que la consommation annuelle moyenne se situe à approximativement
un verre par personne, le marché de vin de Shanghai et de la région du
delta du Yangzi affiche un potentiel de croissance considérable. L'accroissement
du revenu disponible, l'ouverture aux influences occidentales, de même
qu'une préoccupation grandissante pour les questions de santé, alimentent
la croissance de marché de vin. Les 13.3 millions d'habitants de la région
de Shanghai ont un revenu annuel par personne de 1,558$US (près de deux
fois la moyenne nationale) qui progresse à un rythme d'environ 10% par
année. Ces facteurs, ajoutés au désir des consommateurs d'essayer de nouveaux
produits, ainsi qu'au dynamisme qu'on retrouve aussi bien dans l'industrie
hôtelière que de la restauration et des bars, font de Shanghai un des
meilleurs marchés en Chine pour le vin canadien.
Statistiques du marché
Demande
Quoique bien inférieure à la consommation de bière ou de spiritueux à
base de céréale, la consommation de vin a augmenté de 62% entre 1994 et
2000. En 2000 la moyenne nationale d'achat de vin de fruit par personne
était de 180 ml. Le groupe à revenu élevé a consommé 340mL, le groupe
de revenu moyen a consommé 160 ml et le groupe ayant le revenu le plus
faible a consommé 70 ml en 2000. À titre de comparaison, mentionnons que
les achats annuels moyens de spiritueux et de bière se sont chiffrés à
2.66L et 6.5lL durant la même année.
![Breuvages et boissons. Dépenses par personne](/web/20061210095321im_/http://ats-sea.agr.gc.ca/asia/images/f3379001.gif)
Le revenu disponible est un facteur clef dans la progression de la consommation
de vin. La classe moyenne émergente a gagné en nombre et cherche maintenant
de nouveaux produits à essayer. À elle-seule, Shanghai affichait des dépenses
annuelles de spiritueux et de boissons de 22.90$US par personne en 2000,
soit près de deux fois la moyenne nationale. Le taux de consommation à
Shanghai a augmenté de 36% au cours des trois dernières années, comparé
à une augmentation de 13% du taux de consommation à l'échelle nationale.
Production locale
La production locale de vin a augmenté de façon spectaculaire, passant
de 220 millions de litres en 1998 à 325 millions de litres en 2000 - une
augmentation de 48%. La récente augmentation de la production va de pair
avec l'augmentation de la qualité et des prix des vins locaux. Une récente
étude sur la consommation de vin dans les principales villes chinoises
a révélé que la part de marché détenue par les vins locaux se situait
à 69%, alors que les vins étrangers détenaient 31% du marché.
Exportations vers Shanghai
Les importations de vins ont chuté en moyenne de 10% par année dans l'ensemble
de la Chine entre 1999 et 2001, atteignant 23.6M $US en 2001. C'est tout
le contraire qui s'est produit à Shanghai qui a connu une augmentation
annuelle de 15% durant la même période pour atteindre 4.2M $US en 2001.
Avec 18% des importations de vin en Chine en 2001, Shanghai est le troisième
principal port d'entrée des vins étrangers derrière Shijianzhuang (7.6M
$US) et Tianjin (6.2M $US). Quoique modeste, les exportations de vin canadien
vers la Chine ont augmenté de façon spectaculaire, passant de 40,000 $US
en 1999 à 160,000 $US, soit quatre fois la quantité initiale.
Des 4.2M $US de vins exportés vers Shanghai en 2001, la majorité (54%)
était des vins non-mousseux offerts dans des contenants de moins de deux
litres. Le vin en vrac (plus de deux litres) représentait 24% des exportations
de vin vers Shanghai. Le champagne et le vin mousseux totalisaient quant
à eux 21% des exportations.
La concurrence
Le Chili (26%), la France (23%), l'Espagne (21%), l'Italie (14%) et les
États-Unis (8%) furent les cinq principaux exportateurs de vin vers la
Chine en 2001. Le Canada s'est classé au 9e rang des exportateurs de vin
vers la Chine, exportant à peu près la même quantité de vin que l'Allemagne
à destination de la Chine. À Shanghai, la France a largement devancé ses
concurrents avec 56% de l'ensemble des ventes de vins étrangers, surpassant
même les 51% enregistrés en 1999. La France a été suivie des États-Unis
(avec une part de marché de 15% en 2001, comparée à 4% en 1999), de l'Espagne
(8% en 2001, 26% en 1999), de l'Australie (7%) et de l'Italie (7%). Le
Canada s'est classé 15e parmi les exportateurs de vin vers Shanghai avec
9,000$US.
![Exportations du vin vers Shanghai en 2001](/web/20061210095321im_/http://ats-sea.agr.gc.ca/asia/images/f3379003.gif)
Selon les statistiques recueillis en mars 2001, Dynasty menait les marques
de vins locaux avec une part de marché de 34%, suivie de Changyu (26%)
et Tonghua (14.9%). Bien que la qualité des vins locaux connaisse une
amélioration remarquable, surtout à cause de l'utilisation d'équipement
très moderne de très haute qualité, certains vins locaux ne parviennent
toujours pas à se conformer aux standards internationaux de qualité. Il
arrive souvent que les producteurs de vins locaux mélangent du vin importé
en vrac avec du vin local. Dans la plupart des cas, les producteurs de
vins locaux visent la vente à grande échelle.
Les vins canadiens ne sont pas bien représentés à Shanghai, où seulement
quelques marques canadiennes - presqu'exclusivement des vins de glace
- sont présentes. Les distributeurs de vin et les consommateurs ont une
connaissance très limitée des vins canadiens disponibles sur le marché.
Ce qu'ils savent cependant c'est que les vins de glace canadiens sont
très bons. À souligner que des concurrents allemands et français produisant
des vins de glace sont également présents sur ce marché.
Particularités des consommateurs et du marché de Shanghai
L'intérêt des consommateurs chinois pour le vin n'est pas très développé.
Comme il n'y pas de tradition de consommation de vin chez les Chinois,
de sérieux efforts d'éducation sont nécessaires pour convaincre les consommateurs
de payer plus cher pour les vins étrangers. La clef du succès pour ceux
qui exportent du vin vers Shanghai est de promouvoir le produit et d'éduquer
les consommateurs. Cela peut être accompli au moyen de dégustations de
vins dans les restaurants, les magasins de vente au détail, les hôtels
et les foires commerciales. Le gouvernement central mène une campagne
mettant l'accent sur les effets bénéfiques du vin sur la santé, encourageant
les Chinois à délaisser les boissons à base de céréale et à forte teneur
d'alcool, comme le 'baijiu,' pour le vin. Ces efforts ont eu un effet
mesurable sur la perception du vin qu'ont les consommateurs.
Le vin est principalement consommé lors d'occasions spéciales tels que
la Fête du printemps chinois et de rencontres à caractère social. Puisque
les vins importés sont considérés comme des produits de luxe occidentaux,
on les utilise comme symboles de statut et de succès. Les membres aisés
de la nouvelle génération constituent souvent le marché cible. Il est
très courant de voir des gens autour d'une table de resto se mettre à
"gambei" (avaler d'un trait) des verres d'excellents vins très
dispendieux au milieu du repas. Le marché de masse n'est cependant pas
aussi favorable à l'idée d'acheter des vins importés à fort prix. C'est
que les autres consommateurs chinois, qui achètent généralement le vin
local le moins coûteux et recherchent surtout des vins à forte teneur
d'alcool, ont l'habitude de commencer à 'gambei' dès qu'ils se mettent
à boire.
Le vin rouge est beaucoup plus populaire que le vin blanc, surtout parce
que la couleur du vin correspond au goût des Chinois. Puisque l'image
revêt une grande importance lorsque vient le temps d'acheter du vin, l'utilisation
d'un étiquetage et d'un emballage adaptés au goût des Chinois est cruciale
- par exemple, une étiquette noire avec un dragon rouge s'avère efficace.
Les habitants de Shanghai préfèrent les vins sucrés aux vins secs ou amers,
ce qui fait de Shanghai un marché propice à la vente de vins de dessert
comme les vins de glace canadiens.
Le prix est une considération majeure pour la plupart des Chinois et
les vins importés sont automatiquement hors de la portée de presque tous
les consommateurs, à l'exception des amateurs les plus fortunés. Dans
bien des cas, le prix des vins importés est maintes fois plus élevé que
celui des vins locaux. Le niveau de revenu des consommateurs sera le facteur
déterminant dans le succès des vins importés sur le marché de Shanghai.
Il est donc préférable de concentrer ses efforts sur les groupes démographiques
à revenu élevé jusqu'à ce que les tarifs douaniers baissent suffisamment
pour que les prix au détail des vins importés soient compétitifs avec
ceux des meilleurs vins locaux. Il faut aussi savoir que les consommateurs
de vins importés considèrent le goût, la qualité, la marque, l'emballage
et la valeur potentielle du vin en tant qu'objet de collection. Le dernier
item fait référence à la possibilité qu'un vin soit un jour convoité par
les collectionneurs.
Réglementation et procédure administrative en matière d'importation
Trois permis sont nécessaires à l'importation du vin en Chine. D'abord
les importateurs doivent obtenir un permis de la China National Cereals,
Oils and Foodstuffs Import Export Corporation (CEROILS), le monopole d'état
traditionnellement responsable des importations de vins. Deuxièmement,
un permis d'exploitation de l'Industrial and Commercial Administration
Board est requis. Finalement, les produits importés sont soumis à une
inspection à leur arrivée en Chine et doivent obtenir un certificat d'hygiène
de la China State Administration for Entry-Exit Inspection and Quarantine
headquarters (AQSIQ) avant de pouvoir entrer au pays.
Tous les vins importés doivent se soumettre à la réglementation chinoise
en matière d'étiquetage. Une étiquette en chinois indiquant le nom du
produit, la liste des ingrédients, le poids net, la date de production,
la date de péremption, les directives relativement à l'entreposage, le
pays d'origine, le nom et l'adresse de l'importateur et du producteur
doit être apposée. La loi recommande également l'inclusion à titre standard
du numéro de lot, de la façon de servir, du nombre de calories et des
éléments nutritifs. Le terme étiquetage fait référence à tout ce qui est
écrit, de même qu'aux graphiques, aux symboles, à la disposition et aux
documents explicatifs des produits alimentaires emballés.
À compter du 1er novembre 2002, les étiquettes de tous les produits alimentaires
importés et exportés devront être inspectés, vérifiés et recevoir un 'Certificate
of Import Export Food Labelling' de l'AQSIQ. Des laboratoires désignés
par l'AQSIQ testeront l'apport nutritif et la qualité des produits alimentaires
afin d'assurer que l'étiquette est conforme à la réalité. Un certificat
d'approbation doit être obtenu avant de faire une demande pour que les
produits soient inspectés et soumis aux autres formalités douanières à
leur arrivée.
Une stratégie efficace de distribution est la clef du succès. La distribution
en Chine est décentralisée et fondée sur des réseaux régionaux. Plutôt
que de s'attaquer à tout le marché chinois, il est préférable d'explorer
les possibilités offertes par un marché régional en particulier. Les exportateurs
canadiens peuvent choisir soit de distribuer leurs produits eux-mêmes
au moyen de leurs propres réseaux de vente, soit d'assurer la distribution
du produit par l'entremise d'un grossiste ou d'un agent. Chaque méthode
présente des avantages et des désavantages et doit être examinée soigneusement
par l'exportateur avant de faire son entrée sur le marché. Une autre alternative
consiste à créer une entreprise conjointe en Chine avec un partenaire
local et à produire le vin sur place. Pour de plus amples informations,
veuillez consulter Food Distribution Systems in the Yangzi Delta Region,
disponible au consulat du Canada à Shanghai.
L'impact de l'accession de la Chine à l'OMC
Jusqu'à présent, l'imposition de lourds tarifs sur les importations constituait
un sérieux obstacle au développement de l'importation du vin en Chine.
Suite à l'accession de la Chine à l'OMC cependant, les tarifs sur les
importations ont baissé de façon significative. Déjà en 2002, les tarifs
sont passés à 34.4% pour les vins offerts dans des contenants de moins
de 2 litres et à 38% pour le vin en vrac (comparativement à 44.6% et 47%
en 2001 et 65% auparavant). En 2004, les tarifs seront réduits à 14% pour
les vins offerts dans des contenants de moins de 2 litres et à 20% pour
le vin en vrac. Il faut cependant mentionner qu'une taxe de 17% sur la
valeur ajoutée (T.V.A.) ainsi qu'une autre de 10% à la consommation sont
également imposées.
La réduction de la réglementation, des coûts et des barrières à l'importation
aura pour effet d'accroître le nombre de distributeurs et de marques de
vin présents sur le marché chinois. Les producteurs de vin feront face
à une concurrence plus intense alors qu'un nombre croissant de marques
étrangères feront leur entrée sur le marché et offriront leurs produits
à meilleur prix. On s'attend d'ailleurs à ce que les importateurs ajustent
leurs tirs à la baisse pour faire de la classe moyenne émergente leurs
marchés cibles à mesure que les vins importés deviendront plus abordables.
Les consommateurs chinois auront alors un plus vaste choix de vins, si
bien que le prix, la valeur et la qualité prendront de plus en plus d'importance.
Stratégies et recommandations
1. Les exportateurs canadiens doivent adopter une campagne à la fois
vigoureuse et conséquente. Cette campagne devrait mettre l'accent sur
la promotion de la marque et le développement d'une base de consommateurs
loyaux. Lorsque le marché se développera et que la concurrence deviendra
plus féroce, une campagne de marketing bien orchestrée fera la différence
entre le succès et l'échec.
2. La distribution demeure le principal problème. Les exportateurs intéressés
devraient évaluer chaque option soigneusement et adopter la stratégie
qui correspond la mieux aux besoins de leur entreprise.
Ressources additionnelles
1. Les services douaniers de la République populaire de Chine à Shanghai
- Responsable de la réglementation et de l'inspection des documents et
des certificats relativement à l'importation et à l'exportation.
Adresse: 13 Zhong Shan Dong Yi Lu
Shanghai 200002
Téléphone: 86-21-63232410
Télécopieur: 86-21-63232095
Site web: http://www.shcus.gov.cn/
2. Le bureau d'inspection des entrées et des sorties et de la mise en
quarantaine de la République populaire de Chine à Shanghai
Responsable de l'inspection des produits destinés à l'importation et à
l'exportation
Adresse: 1208 Minsheng Road, Pudong New Area
Shanghai 200135
Téléphone: 86-21-68563030
Télécopieur: 86-21-68565939
3. Association des entreprises d'importation de produits alimentaires
de Shanghai (SIFEA)
Responsable de l'apposition et de l'approbation des étiquettes sur les
produits alimentaires importés
Adresse: Suite 1702, Édifice Hero
2669 Xie Tu Road
Shanghai 200030
Téléphone: 86-21-64398189
Télécopieur: 86-21-64398191
Le Marché du vin en Chine- L'Ambassade du Canada à Beijing Information
précisant les prix de vente au détail, l'étiquetage et une liste partielle
des importateurs
ASC Fine Wine Co., Ltd, Montrose Food and Wine Les deux principaux importateurs
de vin en Chine: Renseignements sur les marques qu'ils importent et la
façon de prendre contact avec eux.
Section des produits agricoles et agroalimentaires
Consulat général du Canada
#604-1376 Nanjing West Road
Shanghai 200040
Téléphone: (86-21)6279-8400
Télécopieur: (86-21)6279-8401
Courriel: shirlie.wu@dfait-maeci.gc.ca
Henry Deng
Officier commercial principal et chef de la section agro-alimentaire
Courriel: henry.deng@dfait-maeci.gc.ca
Shirlie Wu
Assistante commericiale
Courriel: shirlie.wu@dfait-maeci.gc.ca
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