Le ministre

Discours


Le ministre Strahl prend la parole à l'occasion du congrès annuel de la Saskatchewan Association of Rural Municipalities (SARM)

Le ministre Strahl prend la parole à l'occasion du congrès annuel de la Saskatchewan Association of Rural Municipalities (SARM)

Regina (Saskatchewan)
Le 8 mars 2006

L'hononorable Chuck Strahl (ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et de la Commission canadienne du blé) : Merci beaucoup, Neal, pour cette très gentille présentation. Je tiens aussi à remercier Neal pour tout le travail qu'il a accompli depuis une décennie, d'abord à titre de vice président puis de président de votre organisation.

Je reconnais particulièrement le fait que votre association s'efforce de représenter une diversité d'opinions, mais aussi que vous preniez le temps de partir de l'arrière pays pour faire de huit à neuf heures de route, semaine après semaine, en plus de vous rendre à d'autres réunions spéciales. Ce dévouement témoigne de la qualité de votre organisation et de votre président, et je tiens à vous féliciter pour le travail accompli.

Je suis toujours heureux de venir ici et c'est vrai que les gens de la Saskatchewan sont accueillants, quel que soit le moment de l'année. On m'a accueilli à bras ouverts encore aujourd'hui.

Je veux souligner une fois de plus le dynamisme de votre association centenaire. On voit rarement de nos jours, au Canada, des entreprises qui sont toujours aussi solides après un siècle d'existence et qui continuent non seulement de répondre aux besoins de leurs membres mais de poursuivre leur croissance. Votre association représente en effet plus de 300 collectivités rurales dans une province aussi vaste et aussi diversifiée que la vôtre. Ses réalisations témoignent vraiment de votre valeur, du travail que vous accomplissez et de votre dynamisme, non seulement pour la Saskatchewan mais pour le reste du pays.

Bien que je sois le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et de la Commission canadienne du blé mais, votre association m'est essentielle car elle m'aide à rester sur la bonne voie et nous aide tous à accomplir le travail voulu dans une province aussi agricole que la Saskatchewan.

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Nous savons tous que la Saskatchewan, et même sa partie rurale, se résume à tellement plus que l'agriculture. Toutefois, plus de 20 p. 100 du PIB de votre province est relié au secteur rural lorsqu'on tient compte de la foresterie, des boisés, du secteur des mines, de celui de l'énergie ainsi que des secteurs économiques ruraux.

Au delà de 40 p. 100 de vos résidents vivent dans des régions rurales et des petites villes et on peut voir très aisément, lorsqu'on se déplace en Saskatchewan, l'importance de ses régions rurales, non seulement pour la province mais pour l'ensemble du pays.

Je sais que la SARM a accompli un travail important en ce qui concerne les enjeux liés au développement économique. Le rapport final intitulé " Clearing the Path " que vous avez lancé fait preuve d'un réel leadership dans le dossier rural et donne en outre à tous les ordres de gouvernement des renseignements précieux sur leurs rôles respectifs à l'égard du développement communautaire dans les régions rurales.

Nous avons, au fédéral, le Secrétariat rural, qui représente en quelque sorte le volet de la politique rurale et qui relève de mon portefeuille. Nous sommes donc tous bien conscients de la valeur du processus que votre document " Clearing the Path " a enclenché.

J'ai le plaisir d'annoncer que nous contribuerons à cette initiative de la SARM au moment où vous entreprenez la deuxième phase de votre travail et je suis satisfait d'apprendre que les municipalités urbaines en seront également des partenaires à part entière car, bien que nous ayons mis l'accent sur le développement rural et les initiatives rurales, nous ne pourrons y parvenir sans joindre nos efforts à ceux de nos homologues des villes.

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Le gouvernement du Canada croit en l'importance d'une approche issue de la base en matière de développement rural. En travaillant en collaboration avec les grands centres, vous pourrez réunir les municipalités voisines en vue d'élaborer une vision et un plan d'avenir qui engloberont les outils dont elles et vous avez besoin pour améliorer le climat commercial dans vos secteurs respectifs.

Vous serez certainement heureux d'apprendre que tandis que vous vous attaquez à la deuxième phase de l'initiative avec vos voisins urbains, le gouvernement du Canada continue de travailler en étroite collaboration avec la province de la Saskatchewan au développement des collectivités rurales du pays.

Ce travail doit se poursuivre afin que nous puissions fournir les investissements stratégiques nécessaires à l'élimination, au cours des années à venir, de certains des obstacles qui empêchent la Saskatchewan rurale et l'ensemble du Canada rural de progresser, car les problèmes sont semblables partout.

Notre gouvernement a conçu des plans précis pour favoriser le développement économique du Canada rural et j'aimerais prendre quelques minutes pour vous en parler, et vous entretenir aussi de quelques uns de nos plans pour faire progresser le secteur de l'agriculture.

Nous voulons créer des possibilités pour l'ensemble des Canadiens, y compris pour vous, les collectivités rurales, qui avez peut être parfois l'impression que les grosses villes obtiennent toute l'attention du gouvernement.

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À titre d'exemple, nous prévoyons aller de l'avant, étape par étape, et maintenir les accords existants sur les infrastructures conclus entre le gouvernement fédéral, les provinces et les municipalités. Nous comptons aussi négocier un nouvel accord sur les infrastructures avec les provinces de manière à mettre en place un fonds stable et permanent pour l'infrastructure routière et frontalière. Les municipalités rurales recevront également leur part de la taxe fédérale sur l'essence de 5 milliards de dollars, qui continuera d'être prélevée.

Nous finançons actuellement des projets grâce à un fonds d'un milliard de dollars prévu pour les infrastructures des collectivités rurales et des petites collectivités par le truchement du Fonds sur l'infrastructure municipale rurale et nous participons à des projets de partenariat en vue de fournir l'accès Internet à large bande à des collectivités rurales et éloignées, en puisant dans notre fonds stratégique d'infrastructure.

Mais un gouvernement, qu'il soit provincial ou fédéral, ne peut seul régler les problèmes des collectivités. Notre gouvernement, de concert avec ses partenaires, s'efforce d'édifier des collectivités fortes car nous croyons qu'elles permettront de renforcer le Canada. Ce faisant, nous respectons évidemment les compétences provinciales, comme en témoigne la présence de votre premier ministre ici ce matin. Nous comprenons tous, en effet, que la solution aux problèmes viendra de la base et nous tenterons de la trouver, en partenariat avec les collectivités rurales.

Nous nous engageons en outre, à une plus grande échelle, à supprimer la TPS et à réduire la taxe de vente des petites entreprises. Ainsi, les Canadiens des régions rurales et des villes épargneront chaque fois qu'ils achèteront quelque chose et les entrepreneurs du pays bénéficieront d'un certain répit à long terme.

D'autres engagements que nous avons pris, notamment notre programme d'allocations pour la garde d'enfants, permettront aux familles agricoles canadiennes de bénéficier d'un peu plus de l'argent dont ils ont grandement besoin.

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Nous nous engageons en outre à appuyer les industries traditionnelles du Canada comme l'agriculture, la foresterie et les mines. Il est essentiel de développer les économies régionales du pays et de créer des possibilités d'emploi pour tous les Canadiens, peu importe où ils vivent, de manière à ce que tous les citoyens, particulièrement ceux des collectivités rurales, puissent profiter des débouchés qu'offre la nouvelle économie mondiale.

Mais avant de vous parler de mon portefeuille, j'aimerais dire quelques mots au sujet de l'engagement pris par notre gouvernement à l'égard d'un développement innovateur, responsable et durable dans les secteurs des ressources naturelles en général.

L'industrie minière, par exemple, procure un travail à quelque 400 000 Canadiens dans à peu près toutes les provinces, dont bon nombre ici même en Saskatchewan, et elle offre les salaires hebdomadaires qui sont parmi les plus élevés de l'économie canadienne. Je crois en effet que des salaires hebdomadaires élevés sont une bonne chose et c'est ce que l'industrie minière accorde à ses travailleurs.

L'exploration minière ne fournit pas que des emplois et une activité économique. Les découvertes renforcent les collectivités et créent de nombreuses possibilités pour l'avenir. Ce potentiel est particulièrement réel pour les 1 200 collectivités autochtones qui vivent à proximité de mines et de lieux d'exploration au Canada.

La foresterie, qui est en quelque sorte mon alma mater, est aussi l'un des piliers de notre économie nationale avec ses quelque 360 000 travailleurs. La majorité vivent et travaillent dans des collectivités rurales, et l'industrie de la forêt et du bois est vitale pour l'économie de plus de 300 villes et municipalités du Canada.

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Nous reconnaissons les difficultés que l'industrie forestière a dû surmonter, notamment le différend sur le bois d'uvre avec les États Unis. Mais notre gouvernement s'engage à travailler en étroite collaboration avec les intervenants de cette industrie et à régler ses problèmes de compétitivité à long terme.

Revenons maintenant à l'agriculture. Il est vrai que nous avons connu notre lot de difficultés, ce n'est un secret pour personne ici. Les prévisions du revenu agricole pour 2005 et 2006 publiées en janvier indiquent que nous pouvons nous attendre à une nouvelle baisse du revenu monétaire net en 2006, en raison principalement de la diminution des paiements de programme et de l'augmentation des dépenses de fonctionnement.

Une partie de la baisse des paiements de programme est attribuable aux programmes d'aide mis en place dans le sillage de l'ESB, qui doivent bientôt prendre fin; mais bien sûr, la bonne nouvelle c'est que la situation s'améliore pour les producteurs de buf et de bovins. L'an dernier, la réouverture de la frontière des États Unis aux bovins vivants de moins de 30 mois a entraîné des améliorations marquées. Mais vous pouvez être assurés que nous nous efforcerons d'ouvrir la frontière à tous les produits du buf le plus rapidement possible. J'en ai déjà parlé avec le secrétaire Johanns et d'autres interlocuteurs. Je suis peut être un peu partial, mais je pense que nos produits de buf sont les meilleurs au monde et je crois que le monde entier le reconnaît. Mais il faut pour cela que nos produits puissent circuler.

Mais, particulièrement dans le secteur des céréales et des oléagineux, les chiffres du revenu agricole laissent songeur. Il ne s'agit pas simplement de chiffres, de statistiques ou de projections financières. En effet, lorsqu'un agriculteur est en difficulté, il ne risque pas seulement de perdre son entreprise, il risque de perdre sa maison. C'est là que réside la différence.

Nous nous efforçons de renverser les tendances déplorables observées au cours des dernières années et nous nous affairons à mettre en uvre des programmes qui régleront le problème des baisses de revenu auquel nos agriculteurs sont confrontés depuis quelques années.

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Nous avons déjà pris des mesures immédiates. En effet, le jour même de mon assermentation, j'ai pu annoncer un paiement accéléré de 755 millions de dollars dans le cadre du Programme de paiements pour les producteurs de céréales et d'oléagineux. Non seulement en avons nous accéléré le versement, mais nous nous sommes assurés que 90 p. 100 de ce montant a été versé sous forme de paiement initial de sorte que les agriculteurs n'auront pas à attendre à l'automne pour recevoir le reste de leur argent.

À ce jour, quelque 50 000 chèques pour un montant total de 274 millions de dollars ont été expédiés. Ainsi, 21 000 chèques ont été envoyés en Saskatchewan jusqu'ici pour un total de 150 millions de dollars dans la province. Je comprends que ces chèques ne règlent pas la crise monétaire mais je crois que c'est néanmoins une bonne nouvelle pour les producteurs et pour les collectivités rurales de la province. De plus, vous savez que notre gouvernement s'est engagé à verser 500 millions de dollars additionnels par année dans le secteur de l'agriculture.

Au cours des quatre premières semaines où j'ai occupé mon poste, ma priorité a été de rencontrer des producteurs et des représentants d'une bonne partie des associations agricoles du pays pour discuter des grands enjeux et des grandes possibilités qui nous attendent. Je suis donc très heureux qu'un grand nombre d'entre eux se joindront au ministre du Commerce, M. Emerson, et moi même à Ottawa mardi prochain pour discuter du prochain cycle des négociations de l'Organisation mondiale du commerce qui auront lieu à la fin du mois prochain.

J'ai maintenant eu huit rencontres personnelles avec des ministres de l'Agriculture provinciaux, notamment avec le ministre Wartman dans le cadre d'un petit déjeuner ce matin. Je rencontrerai mes collègues provinciaux et territoriaux le 20 mars au moment de ma première réunion fédérale provinciale-territoriale officielle, en Colombie Britannique.

Nous débattrons de certaines questions de politique générale portant sur des sujets qui préoccupent les gouvernements fédéral et provinciaux et nous mettrons l'accent à la fois sur les problèmes à court terme que nous connaissons tous et sur les enjeux à long terme de l'industrie en général.

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Ce genre de rencontre personnelle a été essentiel, au cours de cette période de quatre ou cinq semaines, pour développer avec l'industrie et avec nos homologues provinciaux un rapport de collaboration, laquelle sera nécessaire entre les divers ordres de gouvernement et l'industrie afin de progresser dans l'élaboration de la stratégie et des programmes dont nous avons besoin pour nous assurer un avenir prospère.

J'ai en outre consulté étroitement d'autres collègues du Cabinet fédéral (les ministres de l'Environnement, de la Santé, des Transports et de l'Industrie) parce que dans le secteur de l'agriculture, il semble que lorsqu'on intervient à un endroit, en raison de la nature pluriministérielle du secteur, ou touche également un autre secteur, par exemple les transports. Il faut obtenir la participation de Santé Canada pour modifier une série de produits. Il est donc absolument nécessaire de réunir tous les secteurs.

Permettez moi de mentionner, par exemple, les discussions que j'ai eues avec le ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités au sujet d'une question extrêmement importante pour vous et surtout pour vous, Sinclair, qui m'avez parlé de la vente des wagons du gouvernement au comité responsable des wagons agricoles.

Comme je rencontrerai le ministre dans le cadre d'une réunion sous peu ici même, il se pourrait bien que j'en entende parler.

Quoi qu'il en soit, c'est une question agricole mais aussi une question de transport. Transports Canada est responsable de ce dossier, qui a d'immenses répercussions sur l'agriculture. Donc, le ministre des Transports, M. Cannon, et moi même avons travaillé en étroite collaboration vers un objectif commun : contribuer à l'efficacité du réseau de transport des céréales tout en répondant aux besoins des expéditeurs et des agriculteurs.

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Je n'ai pas la prétention de croire que ces réunions régleront tous nos problèmes. En effet, les réunions ne représentent pas la solution à long terme aux défis auxquels nous sommes confrontés. Elles nous permettent cependant de tenir un processus de consultation rapide et immédiat avec les agriculteurs, l'industrie et les leaders politiques du pays avant la reprise des travaux de la Chambre des communes, le 3 avril, car je crois que nous devrons réagir rapidement et adopter une stratégie et une vision qui non seulement régleront les problèmes à court terme - et il y en a dans l'industrie maintenant - mais, dans la mesure du possible, nous devons trouver une façon de progresser et de conclure un accord entre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et l'industrie, de manière à présenter une vision tripartite de l'orientation que nous adopterons car, si nous ne pouvons travailler ensemble au sein de nos réunions et rapidement, les problèmes récurrents et qui ne font qu'empirer dans le secteur des céréales et des oléagineux reviendront nous hanter à l'avenir.

Je le mentionne ici parce qu'il ne s'agit pas simplement d'un style de leadership préconisé par le gouvernement fédéral mais bien d'un désir réel de travailler avec les provinces, peu importe leur allégeance politique. Il ne m'appartient pas d'élire un gouvernement provincial; c'est votre travail, mais c'est le mien de travailler avec les ministres provinciaux et avec les leaders que vous choisissez à la tête de vos associations, et de réunir mes collègues du Cabinet autour de la table de sorte que nous puissions tous aller de l'avant ensemble.

Je parlerai maintenant d'un organisme qui a grandement attiré l'attention lors de la dernière campagne électorale. Il s'agit de la Commission canadienne du blé. Mon discours est terminé, je pars maintenant.

Lors de la campagne, nous avons exprimé très clairement notre opinion au sujet de la Commission canadienne du blé. Nous nous sommes engagés à son égard. Dans notre plate forme, nous parlons d'un engagement pour un système de commercialisation double. C'est l'engagement pris par notre parti.

Mais d'autres ont aussi dit très clairement que tout changement apporté à la Commission canadienne du blé le serait de façon très délibérée, très transparente et en tenant compte des autres enjeux qui ont une incidence sur le secteur des grains.

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Voilà l'argument que j'ai défendu auprès de mes collègues et de l'industrie : pour apporter des changements au secteur des céréales et des oléagineux, il faut adopter une approche holistique. Il est impossible de travailler en vase clos, qu'il s'agisse de wagons, de la Commission canadienne du blé ou de la Commission canadienne des grains, ou de modifier la Loi sur les grains. C'est pourquoi l'industrie, le fédéral et les provinces doivent travailler en étroite collaboration, et particulièrement dans le secteur des céréales et des oléagineux, afin d'apporter les changements. Des changements sont déjà intervenus à la Commission canadienne du blé, comme vous le savez. Mais les changements que nous voulons apporter visent à assurer des revenus optimaux aux agriculteurs canadiens, de façon ordonnée, organisée, transparente et ouverte.

C'est ainsi que je compte aborder la question. C'est un engagement pris en campagne électorale mais encore là, je vois les changements à la Commission canadienne du blé en termes d'évolution et non de révolution.

Nous nous engageons en outre à remplacer le PCSRA par des programmes distincts de stabilisation du revenu et d'aide en cas de catastrophe. Le programme de stabilisation sera plus simple et répondra mieux aux besoins des producteurs. En raison du Cadre stratégique pour l'agriculture, je devrai consulter les provinces et les territoires responsables du financement et solliciter l'avis de tous les intervenants sur la meilleure façon de procéder.

Il s'agit encore d'une promesse électorale et les changements seront apportés - mais entre temps, le PCSRA continuera de fonctionner comme avant pour la campagne agricole 2006. Je tiens à vous en assurer. À mon avis, ce programme dont j'ai hérité, dont nous n'avons pas été très satisfaits, ne règle pas le problème systémique de baisse à long terme des prix des produits. Il faut donc modifier le PCSRA, mais tel qu'il est, je ne pense pas qu'il soit de l'intérêt des agriculteurs ou de l'industrie d'apporter les changements immédiatement, en plein milieu d'une campagne agricole, lorsque les gens essayent de le comprendre.

Comme on dit, nous venons d'arriver en ville et il faudrait mettre en place un programme entièrement nouveau, le lancer et le rendre opérationnel, et faire en sorte que les gens le comprennent. Je crois donc que la chose la plus intelligente à faire pour le moment est de consulter les gens, de travailler avec eux, de tenir une réunion fédérale provinciale des ministres de l'Agriculture en juin, puis de préparer le terrain pour une série de changements auxquels les gens participeront pleinement et nous préparer à élaborer une solution de rechange tandis que nous progressons.

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Mais pour la présente campagne agricole, nous conserverons le PCSRA.

Comme je l'ai mentionné plus tôt et comme nous l'avons dit au cours de la campagne, nous prévoyons ajouter 500 millions de dollars par année au budget de l'agriculture. Je suis en train d'élaborer des propositions avec mes collègues du caucus et avec mes collègues du Cabinet. Au centre des discussions, nous nous demanderons comment relever les défis très importants auxquels l'industrie est confrontée et quelle serait la façon la plus efficace d'accroître sa rentabilité. Là encore, je travaille en étroite collaboration avec le ministre des Finances pour obtenir le financement de cette promesse électorale afin que nous puissions fournir 500 millions de dollars de plus par année.

Comme je l'ai dit précédemment, il est essentiel de développer des possibilités et j'aime toujours parler de possibilités. J'ai constaté que si je dis simplement à mes collègues du Cabinet que nous avons un problème, ils ne veulent pas en entendre parler. Je m'efforce donc de parler de possibilités.

Je me suis rendu à l'usine de légumineuses en début de journée et ils m'ont dit la même chose. Je peux parler de possibilités. Plutôt que de dire qu'on manque de wagons, il est préférable de parler de possibilités qu'on donnera aux sociétés de chemin de fer d'expédier quelque chose dans un wagon vide plutôt que de le laisser retourner vide. Je m'exprime donc en termes de possibilités, généralement devant mes collègues du Cabinet, et je constate qu'on me prête davantage l'oreille.

Lorsque je parle de la Saskatchewan, je parle des possibilités qui nous sont offertes, et pas seulement des problèmes, parce que je pense que politiquement c'est une bonne décision mais aussi parce que je veux que l'on m'écoute.

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Nous avons également, lors de la campagne électorale, parlé d'un plan pour faire en sorte que tous les véhicules automobiles du Canada aient en moyenne un contenu en carburant renouvelable (éthanol ou biodiesel) de 5 p. 100 d'ici 2010. Ce seul projet pourrait accroître les ventes de céréales et de canola de millions de boisseaux annuellement.

Et je tiens à vous expliquer clairement comment on y parviendra. Je sais que ce projet enthousiasme votre ministre provincial, qu'il a des idées pour aller de l'avant et que des idées viennent également de la base. Je tiens à vous dire clairement que le gouvernement du Canada participera au développement continu de cette excitante industrie des carburants renouvelables et qu'il s'assurera que les producteurs primaires obtiennent leur juste part des profits qui en découleront. Les agriculteurs méritent d'obtenir un revenu décent de leur investissement et le gouvernement du Canada insistera pour qu'ils l'obtiennent en ce qui concerne la production de biodiesel et d'éthanol. En effet, ce sont les agriculteurs qui profiteront de cette solution de rechange respectueuse de l'environnement cultivée ici, au Canada.

Je pense que le calendrier est assez chargé et je crois en fait qu'une présentation sur l'éthanol suivra, n'est ce pas? Il ne me reste donc que quelques minutes.

Je tiens à souligner que notre gouvernement comprend bien le Canada rural. En fait, au sein de notre caucus, plus de 20 députés sont des agriculteurs. On assiste à un véritable changement de culture à Ottawa en ce moment. Le fait d'avoir autant d'agriculteurs au sein du caucus brassera un peu les choses du côté gouvernemental mais réveillera aussi cette vieille ville endormie qu'est Ottawa.

Mes deux secrétaires parlementaires sont agriculteurs : David Anderson de Cypress Hills, et Jacques Gourde, de Lotbinière-Chutes-de-la-Chaudière.

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Nous croyons, les agriculteurs de notre caucus et le premier ministre, qu'un secteur agricole fort et dynamique qui procure la sécurité de revenu aux familles agricoles et des bases économiques solides aux collectivités rurales assurera un approvisionnement alimentaire sûr pour les Canadiens et le reste du monde.

Le secteur canadien de l'agriculture et de l'agroalimentaire est essentiel; c'est sur lui que repose l'économie canadienne. Le secteur est responsable de 8 p. 100 de notre produit intérieur brut, et un emploi sur huit en dépend.

Nos agriculteurs sont des chefs de file mondiaux de la production efficiente de produits agricoles et alimentaires de première qualité. Ils méritent notre appui et qu'on les aide à faire en sorte que l'industrie et, par extension, les collectivités rurales, jouissent d'un avenir viable et durable.

Je garde toujours à l'esprit que malgré toutes les ressources naturelles que recèlent cette province et le reste du pays, les habitants de la Saskatchewan et du Canada demeurent votre bien le plus précieux. Des gens comme vous, ici présents, qui faites que la SARM demeure active et importante depuis 1905 êtes le fondement de ce pays.

Et je vous encourage à continuer de développer des chefs de file pour la collectivité. Des gens comme vous qui mobilisent les collectivités et font vraiment une différence en concrétisant ce changement fondamental dans la politique agricole. Nous devons continuer de répéter le message selon lequel les meilleures possibilités d'avenir du Canada résident dans les collectivités rurales et qu'il ne s'agit que de les concrétiser. Je compte y travailler d'arrache pied.

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Je suis avec vous. Le gouvernement est avec vous. Nous sommes engagés à l'égard de la Saskatchewan rurale et de l'ensemble du Canada rural.

Je vous félicite encore une fois pour la longévité de votre association, pour avoir su appliquer de façon pratique vos connaissances et votre leadership. Je tiens à vous remercier de m'avoir invité aujourd'hui et je suis impatient de travailler avec vos dirigeants et bon nombre d'entre vous au cours des mois et des années à venir.

Je vous remercie beaucoup.