Le ministre


Notes d'allocution pour le ministre


Sous réserve de modifications

Le ministre Strahl prend la parole devant la Chambre de commerce de Calgary

Calgary, Alberta
le 5 mai 2006

Merci de votre présentation.

Je suis très content d'être à Calgary ce matin pour vous parler du premier budget de notre gouvernement et surtout, de notre engagement actuel et à venir, envers les agriculteurs et les familles agricoles, envers l'ensemble du secteur agricole et agroalimentaire du Canada.

Le 23 janvier dernier, les Canadiens ont choisi le changement. C'est ce que nous leur donnons, des réductions fiscaux et des changements dans les domaines suivants : prestation universelle pour la garde des enfants, éducation, maintien de l'ordre, sécurité à la frontière et sécurité publique, forces armées et secteur agricole.

Durant la campagne électorale, nous avions promis d'augmenter de 500 millions de dollars les sommes consacrées aux programmes agricoles. Nous l'avons fait. Et nous faisons encore davantage dans le budget de mardi.

Par le biais des programmes annoncés dans le budget, le gouvernement investit 1,5 milliard de dollars pour aider les agriculteurs cette année et dans les années à venir. Nous avons triplé notre engagement initial envers le secteur.

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Les initiatives annoncées dans le budget, conjuguées aux paiements que les producteurs s'attendent à recevoir en vertu des programmes fédéraux et provinciaux en cours, représentent un engagement de 5,6 milliards de dollars dans le secteur cette année. Nous avons déjà commencé à faire parvenir une grande partie de cette somme à leurs destinataires. Nous estimons en effet que 1,9 milliard de dollars sera à la disposition des agriculteurs ce printemps par le biais des divers programmes.

Ces fonds représentent un des plus importants engagements du gouvernement envers le secteur agricole au cours de la dernière décennie.

Je vais revenir aux éléments du budget qui s'appliquent à l'agriculture dans quelques minutes car je suis très heureux de ce que nous réalisons.

Cependant, le premier ministre et mes collègues du caucus seraient mécontents si je ne vous informais pas d'abord des faits saillants du budget.

Le budget traduit nos priorités. Il donne des résultats concrets pour les gens, d'une manière ciblée et responsable sur le plan fiscal.

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Le budget permettra un allégement fiscal de 20 milliards de dollars sur deux ans. Cet allégement est supérieur à celui des quatre derniers budgets réunis.

À cette fin, nous adoptons diverses mesures : réduction de la TPS d'un point, à compter du jour de la fête du Canada; allégement fiscal d'application générale; mesures fiscales ciblées comme le crédit d'impôt pour manuels, crédit d'impôt pour le coût des laissez-passer des transports en commun, déduction pour les outils, et un crédit d'impôt pour les frais d'inscription d'enfants à des activités sportives.

À la suite des réductions d'impôt annoncées, environ 655 000 Canadiens à faible revenu ne paieront plus d'impôt fédéral.

Pour favoriser l'emploi et la croissance, nous avons proposé de rendre le système fiscal canadien plus concurrentiel sur le plan international :

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Pour favoriser la croissance de la petite entreprise, les mesures suivantes sont prévues dans le budget :

Nous investissons 5,3 milliards de dollars sur cinq ans afin de donner aux Forces canadiennes le soutien et les ressources dont elles ont besoin pour défendre la souveraineté du Canada et assurer la sécurité du pays.

De plus, comme nous l'avons promis durant la campagne électorale, nous renforçons la lutte contre le crime en affectant 1,4 milliard de dollars au maintien de l'ordre, à la sécurité à la frontière et à la sécurité publique. Cette somme comprend 161 millions de dollars pour former 1 000 agents de la GRC et procureurs fédéraux.

Nous allons commencer à armer nos agents frontaliers et à investir plus de 300 millions de dollars pour mettre en œuvre une stratégie frontalière visant à favoriser le passage en Amérique du Nord des marchandises et des voyageurs présentant de faibles risques, tout en protégeant les Canadiens des menaces à leur sécurité.

La sécurité passe également par des mesures d'urgence efficaces en cas de pandémie. Nous allons verser un milliard de dollars sur cinq ans aux ministères et agences, dont 195 millions de dollars à l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

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Ces fonds iront à diverses activités, dont la surveillance des oiseaux sauvages et de la volaille d'élevage, l'amélioration des laboratoires ainsi que la recherche et la gestion des mesures d'urgence.

Nous investissons aussi dans la jeunesse, l'avenir de notre pays, par un nouveau crédit d'impôt pour la création d'emplois d'apprentis et par des mesures visant à alléger le fardeau des universitaires. Nous éliminons l'impôt fédéral sur les bourses d'études et de perfectionnement. Nous créons le crédit d'impôt pour manuels qui profitera à environ 1,9 million d'étudiants canadiens, au coût de 260 millions de dollars sur deux ans.

Nous investissons dans nos enfants, nos gens âgés, les peuples des Premières nations, les nouveaux Canadiens. Nous investissons également dans les transports, dans l'environnement et dans les arts.

Ce faisant, nous continuons de diminuer la dette, de réduire les impôts et de maintenir un budget équilibré.

Dans ce budget, nous appliquons 29 réductions d'impôt distinctes dans tous les secteurs de revenu du gouvernement.

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Comme l'a dit le ministre des Finances, mardi, le gouvernement est d'avis que les Canadiens paient trop d'impôt et nous allons y remédier.

Taxes à la consommation, impôt des sociétés, impôt sur le revenu, impôt des entreprises : le gouvernement perçoit de l'argent des Canadiens dans tous ces secteurs, mais notre gouvernement en prendra moins.

Et ce que nous allons prendre, nous allons l'utiliser plus efficacement en ciblant les priorités.

Ce qui me ramène à l'agriculture.

J'ai parcouru le pays dans son ensemble au cours des mois qui ont précédé le budget. Je me suis entretenu avec les principaux intervenants du secteur agricole et agroalimentaire et avec un grand nombre de producteurs. J'ai écouté très attentivement leurs paroles : ils m'ont parlé de ce qui les inquiète dans le secteur actuellement et des idées qu'ils ont sur l'avenir du secteur.

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Ils m'ont dit que le gouvernement devait changer sa manière d'aborder l'agriculture. Nous répondons à leur désir de changement.

Le budget comprend des investissements pour les familles agricoles canadiennes et l'avenir dans quatre domaines :

Ces mesures marquent le début d'une stratégie à long terme qui permettra de répondre aux besoins des producteurs.

Au mois de mars, j'ai rencontré mes collègues des provinces. Nous avons convenu qu'il était urgent de concevoir le nouvel ensemble de politiques agricoles et agroalimentaires afin de jeter les bases de la rentabilité à tous les maillons de la chaîne de valeur. Pour y parvenir, il importe de créer un partenariat entre les gouvernements et le secteur et de tenir des consultations sur une base continuelle.

Il est ressorti clairement de ces consultations que le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA) ne fonctionne pas pour les producteurs.

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Les modifications que nous apportons au PCSRA dans le budget permettront aux producteurs d'avoir davantage d'argent entre les mains. Il s'agit d'une modification de la méthode d'évaluation des stocks et d'une augmentation de la couverture en cas de marge négative.

De plus, je suis heureux d'annoncer aujourd'hui que là où nous offrons le PCSRA, nous retardons le recouvrement des sommes payées en trop dans le cadre de ce programme jusqu'à ce que nous ayons déterminé les sommes additionnelles auxquelles chaque agriculteur a droit à la suite des modifications apportées au programme. Il va de soi qu'il ne sert à rien de prendre d'une main et de donner de l'autre. Il y a déjà assez de formalités administratives. Nous n'avons pas besoin d'en créer davantage.

Ces rajustements représentent un versement initial dans le cadre d'un nouveau programme de stabilisation du revenu qui remplacera le PCSRA et qui répondra aux besoins des agriculteurs.

Il serait plus facile et opportun sur le plan politique de continuer à verser de l'aide financière ponctuelle, mais une telle façon de faire ne résoudrait pas les problèmes à long terme de l'industrie. Elle ne l'a d'ailleurs jamais fait.

Tout ce que ces paiements ont réussi à faire, c'est de permettre aux familles d'aller d'une crise à l'autre. Il n'y a pas de stratégie à long terme.

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Nous avons donc décidé de prendre une nouvelle direction qui nous mènera sur la voie de la stabilité et de la prospérité.

Les agriculteurs canadiens et leur famille ont du ressort. Elles nous l'ont démontré au cours des années en faisant face aux difficultés soulevées par l'apparition de maladies chez les animaux, par des conditions climatiques défavorables et par une situation commerciale loin d'être facile.

Elles ont réussi à garder le cap de la productivité et de l'efficacité. En fait, la croissance de la productivité des agriculteurs depuis plusieurs décennies dépasse celle des autres secteurs par un écart considérable.

Malgré cela, et sans qu'ils y soient pour quelque chose, nombre d'agriculteurs ont vu leur revenu diminuer. Ils m'ont dit que malgré les programmes de stabilisation du revenu et l'aide en cas de catastrophe, il reste un manque à gagner important, que nous devons combler pour les aider à passer à un marché de plus en plus mondialisé.

Nous répondons à ce besoin grâce à un nouveau programme, un programme vraiment novateur, qui apportera de l'aide véritable et substantielle aux agriculteurs qui en ont le plus besoin. Ce programme aidera les agriculteurs à faible revenu à déterminer quelles sont les possibilités qui s'offrent à eux et à améliorer les débouchés.

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L'agriculture fait partie de notre économie. Le gouvernement veut s'assurer que les agriculteurs et les familles agricoles canadiennes ont la possibilité d'avoir une existence décente. En les aidant à s'adapter aux réalités économiques mondiales d'aujourd'hui, nous protégeons les valeurs que sont la famille, le travail industrieux et la collectivité, qui font partie du Canada rural.

Nous parlons depuis un certain temps de séparer l'aide en cas de catastrophe des programmes de stabilisation du revenu. À cette fin, nous créerons un programme distinct d'aide en cas de catastrophe qui arrivera à la rescousse des producteurs lorsque dame nature fera des siennes.

Nous rehaussons la protection en cas de catastrophe en créant immédiatement un Programme de cultures de couverture pour aider les agriculteurs à faire face aux dommages causés par l'inondation de leurs champs.

Il est tout aussi important de regarder en avant et d'investir dans l'avenir.

De nos jours, l'agriculture n'est plus seulement synonyme de production alimentaire. L'innovation technologique a connu un grand essor ces dernières années. L'innovation, les sciences et la recherche seront au cœur de l'avenir de l'agriculture.

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Les débouchés en agriculture se trouvent le long de la chaîne de valeur et non dans la production des denrées de base, où les prix ont baissé partout dans le monde.

Le gouvernement fait des investissements pour aider à trouver de nouvelles utilisations des produits agricoles, créer des débouchés intéressants dans le domaine de la santé et du mieux-être, par exemple, des produits pharmaceutiques et autres produits qui alimentent notre imagination, et même nos véhicules.

La hausse du prix à la pompe est une réalité que nous connaissons trop bien, même ici à Calgary. C'est pourquoi le gouvernement verse de nouvelles sommes pour dresser une stratégie sur les biocarburants.

Cet investissement aidera tout spécialement les producteurs de céréales et d'oléagineux en les faisant participer à la diversification des sources d'énergie au Canada. Le secteur des céréales et des oléagineux est l'un des secteurs les plus durement touchés par les forces extérieures du marché. Parallèlement, l'engagement qui consiste à faire en sorte que tout carburant de véhicule à moteur contienne au moins cinq pour cent de carburant renouvelable d'ici 2010 nous aidera à préserver nos ressources non renouvelables et à améliorer la qualité de l'environnement.

La visite des installations de recherche et des installations scientifiques dont nous disposons au Canada en agriculture me captive toujours. C'est extraordinaire de constater ce que nos chercheurs sont capable d'inventer. Le maïs sert à faire de l'isolant, des bougies d'allumage, des coussins pneumatiques de sécurité pour les voitures, des pneus, des tableaux de bord. Je soupçonne ces scientifiques d'être capable un bon jour de faire une automobile entièrement à partir de maïs!

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Nous avons un avantage concurrentiel technologique sur un bon nombre de concurrents ou partenaires commerciaux et nous continuerons de l'accroître. Le monde a besoin de sources d'énergie. On prévoit que les besoins augmenteront de 50 p. 100 au cours des quinze prochaines années. Les biocarburants aideront à répondre à cette demande.

Dans ce budget et grâce aux diverses mesures prises au cours des derniers mois, nous jetons les bases de la stabilité et de la prospérité à long terme.

Il y a des problèmes dans le secteur agricole d'aujourd'hui. Cela ne fait aucun doute. Rappelons-nous toutefois que la situation n'est pas morne partout. Dans certains secteurs comme l'horticulture, le marché est fort.

Le secteur du bœuf se remet des répercussions de l'ESB. Les prix rebondissent.

Les cinq secteurs de production soumis à la gestion de l'offre, soit le lait, le poulet, le dindon, les oeufs et les oeufs d'incubation, vont bien.

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Nous voulons offrir une base stable et à long terme, qui permettra à chaque membre du secteur agricole d'avoir une existence convenable, de tirer son revenu du marché et non pas de la boîte aux lettres.

Une partie de la stratégie porte sur les éléments dont j'ai parlé ce matin et qui sont traités dans le budget.

Une autre partie de la stratégie consiste à travailler avec nos partenaires commerciaux internationaux pour en arriver à une entente dans le cours des négociations de l'Organisation mondiale du commerce sur l'agriculture. Cette entente offrira des règles plus équitables sur le marché international pour les producteurs et les transformateurs.

Nous participons très activement à ces négociations et nous continuons de faire pression pour éliminer les subventions, réduire le soutien intérieur qui fausse les échanges et pour améliorer véritablement l'accès aux marchés.

Tous ces éléments font partie de notre stratégie qui vise à aider et soutenir notre industrie agricole et agroalimentaire dans l'immédiat. En même temps, nous dressons une stratégie pour favoriser la stabilité et la prospérité à long terme.

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L'agriculture se trouve à un carrefour. Il y a eu une baisse prolongée du prix des denrées qui a affecté le revenu de certains agriculteurs.

Il n'y a pas de solution instantanée aux problèmes à long terme. Il faut des solutions à long terme.

C'est la voie que nous allons prendre. Je peux vous garantir que tout mon cabinet et mes collègues du caucus ont à cœur la stabilité et la prospérité du secteur agricole.

Je sais également que mes collègues des provinces sont désireux de travailler avec nous dans cette voie.

Nous avons promis de changer pour vrai et de favoriser les possibilités.

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En nous attaquant à des priorités claires concernant l'imputabilité, les possibilités, les familles, les collectivités et la sécurité, nous jetons les bases des budgets à venir et traçons une voie nouvelle pour bâtir un meilleur pays.

Grâce aux programmes agricoles dont j'ai parlé ce matin, nous apportons du changement aux agriculteurs, aux familles agricoles et aux collectivités.

Par ce fait même, nous nous assurons que le secteur agricole et agroalimentaire canadien sera davantage en mesure de croître et de prospérer au cours des mois et des années à venir.

Merci.