Le ministre

Chronique du ministre

Notre engagement envers les agriculteurs canadiens

par M.Chuck Strahl,
Ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et de la Commission canadienne du blé

Avril 2006

Les Canadiens et les Canadiennes ont voté en faveur du changement le 23 janvier et l'un des volets de ce changement est un nouvel engagement pour assurer un avenir prospère aux agriculteurs canadiens.

Le gouvernement du Canada a confirmé cet engagement dans le discours du Trône, comme en témoigne sa promesse de répondre aux besoins immédiats des producteurs agricoles, de collaborer étroitement avec les producteurs et avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour élaborer des programmes et des stratégies qui assureront la viabilité à long terme de l'industrie.

Les difficultés auxquelles font face nos agriculteurs ne sont pas nouvelles et elles ne seront pas résolues du jour au lendemain. Toutefois, nous avons déjà commencé à agir.

Je me suis rendu dans chacune des provinces pour rencontrer les ministres provinciaux de l'Agriculture et les représentants de l'industrie. Jusqu'à maintenant, j'ai rencontré 240 représentants de l'industrie pour parler des problèmes agricoles urgents et j'ai tenu 11 tables rondes consacrées à ces questions. Le premier ministre Harper et moi-même avons rencontré les dirigeants agricoles à Ottawa mercredi avant la manifestation des agriculteurs.

La première mesure que j'ai prise à titre de ministre a été d'améliorer et d'accélérer immédiatement les paiements par l'entremise du Programme de paiements pour les producteurs de céréales et d'oléagineux, d'une valeur de 755 millions de dollars. Jusqu'à maintenant, nous avons envoyé près de 74 000 chèques d'une valeur de plus de 440 millions de dollars. Cet argent est actuellement distribué et la presque totalité de tous les fonds engagés auront été versés dans les comptes des producteurs à temps pour les semis du printemps.

Nous voulons également remplacer le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA) et nous devons convaincre nos partenaires provinciaux et territoriaux de collaborer avec nous à cet égard. Nous voulons établir une distinction entre le volet de l'aide en cas de catastrophe et celui de la stabilisation du revenu, et établir un programme de stabilisation du revenu plus facile à utiliser, susceptible d'un concours bancaire et mieux adaptés aux besoins des agriculteurs. Nous avons modifié le programme de façon à alléger le fardeau financier des producteurs qui y participent et, à cette fin, nous avons remplacé le dépôt par un droit de participation. Nous poursuivrons nos consultations avec les producteurs sur la façon d'apporter d'autres modifications qui répondront à leurs besoins au moment propice et de façon efficace.

En outre, le gouvernement s'est engagé à augmenter de 500 millions de dollars au cours de chacune des cinq prochaines années l'investissement fédéral annuel en agriculture, ce qui représente des fonds supplémentaires de 2,5 milliards de dollars.

Cela étant dit, nous savons que les difficultés à long terme auxquelles est confronté le secteur de l'agriculture ne vont pas être résolues tout simplement par l'injection d'argent. La meilleure façon pour les gouvernements d'aider les agriculteurs est d'élaborer des systèmes nationaux et internationaux qui leur permettent de gagner leur vie en tirant leur revenu du marché, et non pas de programmes d'aide gouvernementaux.

C'est pourquoi les négociations actuelles à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sont tellement importantes. C'est seulement en établissant des règles du jeu équitables sur le plan international pour le commerce agricole que les producteurs canadiens seront en mesure de livrer une concurrence efficace et de bénéficier d'un accès équitable aux marchés partout dans le monde. Le Canada compte d'excellents agriculteurs, mais il se heurte depuis de nombreuses années aux subventions et aux tarifs élevés d'autres pays. Nous allons travailler fort pour supprimer ces obstacles et ces tarifs et pour améliorer les débouchés à l'exportation de tous les produits agricoles.

Le présent gouvernement appuie aussi fortement le système canadien de gestion de l'offre et nous sommes déterminés à le défendre avec vigueur dans les négociations à l'OMC. Le Canada subit de fortes pressions sur des points d'importance primordiale pour la gestion de l'offre, mais nous lutterons pour faire en sorte que ce soit le Canada - et non pas les autres pays - qui décide comment mettre en marché ses produits, notamment par des systèmes ordonnés de mise en marché comme la gestion de l'offre.

Nous renforcerons également les marchés nationaux pour l'agriculture canadienne, notamment parce que nous avons l'intention d'exiger une teneur moyenne de 5 p. 100 en combustible renouvelable - comme l'éthanol ou le biodiesel - dans le carburant des véhicules à moteur d'ici 2010. Ce programme respectueux de l'environnement pourrait exiger jusqu'à huit millions de tonnes de céréales, d'oléagineux et de biomasse, ce qui créera de nouveaux débouchés pour les producteurs. Nous chercherons également à élargir les possibilités pour les producteurs par des investissements dans la science et l'innovation.

Grâce à de tels programmes novateurs et à des consultations étroites avec les producteurs et nos partenaires des autres gouvernements, nous serons en mesure d'établir un climat dans lequel nos vaillants agriculteurs, leur famille et la collectivité où ils vivent pourront bénéficier d'un avenir viable et prospère.