Le ministre

Chronique du ministre

Le gouvernement cherche à donner la liberté de choix aux producteurs de céréales

Par M. Chuck Strahl,
ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire
et ministre de la Commission canadienne du blé
Août 2006

Le nouveau gouvernement du Canada estime que les producteurs agricoles canadiens doivent avoir les meilleures possibilités de tirer de leur travail un revenu leur permettant de vivre décemment. C'est pourquoi nous avons pris le plus rapidement possible des mesures pour apporter un certain nombre de changements aux programmes agricoles existants et implanter de nouveaux programmes qui répondent mieux aux besoins des producteurs.

Depuis des années, les agriculteurs nous disent qu'ils souhaitent avoir la possibilité de prendre leurs propres décisions d'affaires.

C'est la raison pour laquelle nous tenons notre promesse électorale de donner aux céréaliculteurs de l'Ouest la liberté de prendre leurs propres décisions à l'égard de la commercialisation de leur production et de leur offrir des moyens de vendre leurs produits autrement que par l'entremise de la Commission canadienne du blé (CCB).

Pour veiller à ce que cette transition se fasse correctement, nous avons entrepris des discussions avec des producteurs de blé et d'orge et d'autres intervenants sur le fonctionnement d'un mécanisme qui offrirait des choix en matière de commercialisation et permettrait à la fois aux agriculteurs et à la Commission canadienne du blé de prospérer. Les commentaires dont ils ont fait part durant la table ronde sur les choix en matière de commercialisation que mon secrétaire parlementaire David Anderson a animée et à laquelle j'ai participé, nous aideront à déterminer la meilleure voie à suivre pour offrir davantage de choix aux agriculteurs.

Divers groupes ont manifesté leurs préférences à l'égard du modèle que devrait adopter une Commission canadienne du blé réformée. La CCB elle-même a soumis récemment sa propre proposition, intitulée Harvesting Opportunity. Cette proposition, qui prévoit toujours un monopole, ne reflète pas l'approche du gouvernement.

Le document intitulé Harvesting Opportunity contient des éléments commerciaux susceptibles d'aider la CCB à opter pour un cadre offrant des choix en matière de commercialisation. Comme nous l'avons promis, nous entamerons très bientôt un dialogue avec la Commission à cet égard.

En tant que gouvernement, nous maintenons fermement notre engagement d'offrir aux producteurs de céréales de l'Ouest la liberté de prendre leurs propres décisions en matière de commercialisation et de transport. Ces producteurs devraient pouvoir choisir de participer de leur plein gré à la Commission canadienne du blé.

Parallèlement, nous croyons que la Commission canadienne du blé constituera une option viable et qu'il n'y a aucune raison pourquoi la Commission ne pourrait pas continuer à prospérer sans les pouvoirs exclusifs dont elle jouit actuellement. La Commission australienne du blé obtient pour sa part de bons résultats sans détenir de monopole sur son marché intérieur tandis que la Commission ontarienne de commercialisation du blé a fait augmenter sa part de marché ces dernières années.

Notre objectif premier - dans les discussions actuelles et dans toutes nos initiatives liées à l'agriculture - est de prendre des mesures avantageuses pour l'ensemble de l'industrie. Il existe maintenant une possibilité unique d'élaborer une approche globale concernant la politique céréalière.