Drapeau canadien Agriculture et Agroalimentaire Canada / Agriculture and Agri-Food CanadaGouvernement du Canada
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
AAC en direct Liens Salle de presse Quoi de neuf Index du site

Accueil
Nouvelles et analyse
Marchés internationaux
Statistiques
Clé des exportation
Aide à l'exportateur
Événements
Produits et fournisseurs
Poisson et fruits de mer
Bureau régionaux
Service d'exportation agroalimentaire


Apercu de l'industrie Mexicaine des Oeufs


Documents prepares par la Direction de l'agroalimentaire M. Alejandro Ruiz, agent de commerce Ambassade du Canada a mexique



Production

Le Mexique est le sixième plus grand producteur d'oeufs du monde. Au cours de la période allant de 1990 à 2001, la production d'oeufs au Mexique a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 5 %, passant de 1 million de tonnes à près de 1,9 million de tonnes. Plus de la moitié de la production d'oeufs au Mexique est concentrée dans deux États : Jalisco et Puebla.

La production d'oeufs a joué un grand rôle dans le développement économique du secteur des produits d'origine animale au Mexique. En effet, au cours des années 1990, la valeur de la production d'oeufs représentait 10,5 % de la valeur totale de la production d'origine animale du Mexique.

Production d'oeufs au Mexique
(en millions de tonnes métriques)
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 TCAM*
1,0 1,1 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 1,3 1,5 1,6 1,8 1,9 5,8 %

*Taux de croissance annuel moyen.
Source : ministère de l'Agriculture du Mexique.

Les investissements importants dans l'infrastructure et la technologie ainsi que l'intégration verticale des producteurs d'oeufs ont contribué largement à la croissance du secteur des oeufs au Mexique.

Le syndicat national de la volaille est la principale organisation regroupant les producteurs d'oeufs au Mexique et compte actuellement environ 48 associations de producteurs de volaille et 4 syndicats d'état. Son rôle consiste essentiellement à défendre les intérêts des producteurs mexicains de volaille et à proposer des initiatives pour aider au développement du secteur de la volaille.


Prix

La période allant de 1990 à 1993 est caractérisée par une stabilité relative du prix des oeufs produits au pays, lequel se situait en moyenne à 2,8 pesos mexicains le kilo. Cette stabilité s'explique par l'intervention gouvernementale en ce qui concerne le prix des aliments de base, y compris les oeufs. Toutefois, cette intervention dans le secteur des oeufs a pris fin en 1994 et, depuis cette date, le prix des oeufs est établi en fonction du marché.

En 1996, le prix élevé des céréales secondaires a entraîné la montée du prix des oeufs qui s'est établi à 7,6 pesos mexicains le kilo. Cependant, au cours des années suivantes, la baisse du prix des céréales secondaires d'une part et l'augmentation de la production intérieure d'oeufs d'autre part ont conduit à une baisse soutenue du prix des oeufs sur le marché mexicain.

Prix des oeufs sur le marché mexicain
(en pesos mexicains/kilogramme)
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
2,8 2,8 2,8 2,8 2,8 4,6 7,6 7,5 7,1 6,7 6,7 7,0

Source : Servicion Nacional de Informacion de Mercados [Service national d'information sur les marchés].


Consommation

Les oeufs comptent parmi les produits alimentaires les plus en demande sur le marché mexicain. Actuellement, le Mexique est le troisième plus grand consommateur d'oeufs du monde.

La consommation d'oeufs par habitant a augmenté, passant de 16,7 kg en 1994 à 20 kg en 2001.

Consommation d'oeufs par habitant au Mexique
(en kg)
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 TCAM*
16,7 16,3 16,2 17,2 17,9 19,1 19,9 20,6 3,0%

* Taux de croissance annuel moyen.
Source : ministère de l'Agriculture du Mexique.

Il est important de souligner que la production intérieure fournit plus de 99 % des oeufs consommés sur le marché mexicain. Ainsi, le secteur des oeufs au Mexique est autosuffisant et dépend très peu des importations.


Politique intérieure

Le Mexique a créé un programme cadre de soutien aux agriculteurs baptisé Alianza para el Campo (Alliance pour l'agriculture) qui englobe notamment un programme pour le développement du secteur mexicain de la volaille.

Ce programme vise à améliorer l'infrastructure et le matériel dans le secteur ainsi qu'à promouvoir l'utilisation de nouvelles technologies afin d'augmenter la productivité et de perfectionner le processus de transformation des produits de volaille.

Le programme s'étend à l'ensemble du territoire mexicain, mais accorde toutefois la priorité aux principaux producteurs de volaille.

Pour l'année 2002, les subventions du gouvernement fédéral couvriraient jusqu'à 50 % de l'investissement nécessaire, dont un maximum de 150 000 pesos mexicains seraient alloués au matériel et aux projets de technologie et 500 000 pesos mexicains aux projets d'infrastructure.


Politique commerciale

Les oeufs rentrent dans la catégorie des aliments de base sur le marché mexicain et, par conséquent, leur importation est soumise à un traitement spécial.

Jusqu'en 1994, les importations d'oeufs étaient effectuées aux termes d'un programme spécial négocié entre le secteur de la volaille et le gouvernement. La plupart de ces importations servaient au développement industriel des régions frontalières et permettaient parfois à Conasupo, entreprise commerciale d'État, de régulariser le marché intérieur en cas de pénurie.

Durant les négociations concernant l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le Mexique a instauré un traitement spécial pour les importations d'oeufs. Ainsi, dans le cas des États-Unis, il a ouvert un contingent tarifaire de 6 500 tonnes métriques, assujetti à un accroissement annuel de 3 %, afin de permettre les importations en franchise de droits des oeufs frais (fécondés ou non) de ce pays. Le taux de droits hors contingent a été établi à 50 % pour les oeufs importés des États-Unis et serait éliminé dix ans après l'entrée en vigueur de l'ALENA. La plus grande quantité des oeufs importés des États-Unis en vertu du contingent tarifaire sert à satisfaire les besoins des industries situées dans les régions frontalières alors que le reste est utilisé pour la consommation intérieure.

Le Mexique a convenu d'éliminer progressivement, sur une période de dix ans, les droits d'importation de 20 % appliqués sur les autres sortes d'oeufs importées des États-Unis. Ainsi, à partir du 1er janvier 2003, toutes les importations d'oeufs des États-Unis seront admises en franchise sur le marché mexicain, sans restrictions quantitatives.

Par ailleurs, le Mexique n'accorde aune préférence tarifaire aux importations d'oeufs canadiens, lesquels sont des produits soumis à la gestion de l'offre et ont été exclus des négociations de l'ALENA.

Dans le cadre des autres accords de libre-échange signés par le Mexique, les importations d'oeufs ont été exclues de toute préférence tarifaire, à l'exception des accords signés avec le Costa Rica et le Nicaragua aux termes desquels il a été convenu d'éliminer progressivement, sur une période de dix ans, les droits sur l'importation d'oeufs.

Pour ce qui est des importations d'oeufs du reste du monde, le Mexique applique le droit de la nation la plus favorisée (NPF) de 46 % à celles d'oeufs frais (fécondés ou non) et de 20 % à celles d'oeufs transformés.(Les oeufs canadiens sont assujettis aux taux de droits de douane de la nation la plus favorisée).


Commerce

Le volume des importations d'oeufs au Mexique n'est pas très important en raison des mesures commerciales protectionnistes. Au cours de la période allant de 1990 à 2001, les fluctuations de la demande intérieure ont influé sur les importations d'oeufs frais (fécondés ou non) qui ont été assez irrégulières. Leur volume a atteint son plus haut niveau en 1997, soit 11 900 tonnes métriques.

Importations d'oeufs frais (fécondés ou non)
(en milliers de tonnes )
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 TCAM*
2,8 10,0 7,5 5,4 7,5 4,0 8,0 11,9 11,0 7,3 9,5 8,8 11 %

* Taux de croissance annuel moyen.
Source : ministère de l'Économie du Mexique.

Plus de 98 % des oeufs frais (fécondés ou non) importés au Mexique proviennent des États-Unis et le reste du Chili.

De 1990 à 1994, la forte demande de l'industrie a entraîné une augmentation des importations mexicaines d'oeufs transformés (congelés, cuits ou déshydratés). De 1995 à 1999 cependant, ces importations ont enregistré un recul important. Cela dit, elles se sont maintenues à 1 400 tonnes au cours des deux dernières années.

Importations d'oeufs transformés
(en milliers de tonnes)
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 TCAM*
1,1 1,8 3,4 4,4 4,2 3,6 1,3 0,5 0,9 0,5 1,4 1,4 2,4 %

* Taux de croissance annuel moyen.
Source : ministère de l'Économie du Mexique.

 Les États-Unis fournissent environ 91 % des oeufs transformés importés par le Mexique et le Canada fournit le reste.

Soulignons enfin que presque toute la production mexicaine d'oeufs est consommée localement, ne permettant donc que l'exportation de petites quantités. Ainsi, au cours de l'année 2001, le Mexique a exporté seulement environ 92 tonnes métriques d'oeufs frais (fécondés ou non) et 270 tonnes métriques d'oeufs transformés.

Les principaux marchés d'exportation des oeufs frais sont l'Amérique centrale, la Colombie et le Venezuela et, dans le cas des oeufs transformés, les États-Unis et les Pays-Bas.

Rédigé par : Alejandro Ruiz

Approuvé par : Kim O'Neil


Mise à jour : 2003 02 21 Avis importants