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L'Amérique latine et les Antilles

Aperçu de l'industrie bovine du Mexique

Documents prepares par la Direction de l'agroalimentaire M. Alejandro Ruiz, agent de commerce Ambassade du Canada a mexique

Voici un aperçu du marché mexicain des bovins (laitiers et de boucherie) et du boeuf, fondé sur une analyse du commerce en 2002 et 2003 (jusqu'à l'embargo visant le boeuf canadien par le Mexique en mai 2003, à la suite d'un cas unique d'ESB décelé en Alberta).

Production

Le Mexique possède un cheptel de quelques 30 millions de bêtes. Plus de 90 p. 100 sont des bovins de boucherie.

Ce cheptel a connu un important recul en 1996 et 1997 à cause des grandes sécheresses et de la crise économique que traversait le pays. La production bovine mexicaine en a aussi souffert et a régressé de 2,6 millions de têtes en 1995 à 2,4 millions de têtes en 1997.

Depuis 1998, la production bovine a affiché une tendance à la hausse dans la foulée de la reprise économique graduelle du Mexique et de la mise en oeuvre de programmes gouvernementaux facilitant l'accroissement de la population bovine. En 2002, la production bovine du Mexique s'est élevée à 2,8 millions de têtes, niveau inégalé dans les 20 dernières années.

Les États mexicains ayant enregistré la plus forte production bovine en 2002 étaient : Veracruz (14,4 p. 100), Jalisco (12,6 p. 100), Chiapas (6,2 p. 100), Sinaloa (5,3 p. 100), Sonora (5,2 p. 100), Chihuahua (4,6 p. 100) et Durango (4,4 p. 100).

Source : ministère de l'Agriculture du Mexique (SAGARPA).

Environ 50 p. 100 des abattages ont lieu dans des abattoirs municipaux, 30 p. 100 dans des établissements locaux et 20 p. 100 dans des abattoirs spécialisés soumis aux inspections fédérales (TIF).

En 1990, la production bovine mexicaine a constitué quelques 41 p. 100 de la production totale de viande. Toutefois, en 2002, cette part s'est réduite à 31 p. 100 en raison de la diminution de la consommation de ce type de viande par les Mexicains.

La production bovine mexicaine a souffert de la réduction du cheptel bovin en 1996 et 1997. Cependant, depuis 1998, elle entrepris une remontée qui s'explique principalement par l'adoption de nouvelles technologies par l'industrie de la transformation de la viande de boeuf.

Les principaux États mexicains producteurs de boeuf sont Veracruz (14,5 p. 100), Jalisco (12,4 p. 100), Chiapas (6,2 p. 100), Sonora (4,7 p. 100), Sinaloa (4,4 p. 100), Chihuahua (4,4 p. 100) et Durango (4,3 p. 100).

Source : ministère de l'Agriculture du Mexique (SAGARPA).

Consommation

Au cours de la période 1995-2002, la consommation intérieure de boeuf a affiché une croissance moyenne annuelle de 4,1 p. 100. On estime que la demande de viande bovine est satisfaite à environ 80 p. 100 par les producteurs nationaux et à 20 p. 100 par les importations.

Il convient de noter que, par le passé, le boeuf était la principale viande consommée au Mexique. Toutefois, les consommateurs mexicains d'aujourd'hui privilégient d'autres types de viandes comme la volaille, qui est moins chère et que certains considèrent comme meilleure que le boeuf pour la santé.

Ce changement dans les habitudes des consommateurs se répercute sur la consommation de boeuf par habitant, qui est restée au même niveau (16,3 kg) ces quatre dernières années.

e/ consommation estimée
Source : ministère de l'Agriculture du Mexique (SAGARPA).

Commerce

Même si les importations mexicaines de bovins reproducteurs de race ont nettement augmenté en 2001 (83 869 têtes d'une valeur de 36,6 millions $US), les importations ont chuté à 39 106 têtes, qui présentaient une valeur de 48 millions $US en 2002.

La part des États-Unis dans les importations mexicaines de bovins reproducteurs de race a chuté de 88,2 p. 100 en 2001 à 32,4 p. 100 en 2002, tandis que la part du Canada est passée de 7,9 p. 100 en 2001 à 20,8 p. 100 en 2002.

L'Australie, qui n'est pas un fournisseur traditionnel de ces types d'animaux au Mexique, a exporté 15 583 bovins en 2002, ce qui représente 39,8 p. 100 de l'ensemble des importations mexicaines de bovins reproducteurs de race.

Les bovins de l'Australie sont vendus moins chers, mais ils sont généralement considérés de qualité inférieure.

Durant la période de janvier à mai 2003, les importations mexicaines de bovins reproducteurs de race (7 036 têtes d'une valeur de 9,8 millions $US) ont diminué de 51,9 p. 100 par rapport à la même période en 2002 (14 637 têtes d'une valeur de 21,1 millions $US).

Cette chute des importations s'explique par une réduction de 18,9 p. 100 des importations des É.-U. et de 42,8 p. 100 des importations du Canada, qui ont reculé de 3 740 sujets (environ 6,9 millions $US) à 2 138 têtes (environ 3,4 millions $US).

Comprend la ligne tarifaire 0102.10.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Comprend la ligne tarifaire 0102.10.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Le Mexique n'enregistre aucune importante exportation de bovins reproducteurs de race.

En tenant compte de l'augmentation de la production bovine nationale, les importations de bovins de boucherie ont diminué de 179 574 sujets en 2000 à 155 550 bêtes en 2002. En valeur marchande, le prix des bovins importés a décliné de 548 dollars/animal en 2000 à 454,50 dollars/animal en 2002.

Parmi les principaux fournisseurs de ces animaux au Mexique en 2002, mentionnons les États-Unis (85,5 p. 100), le Nicaragua (11,3 p. 100) et l'Australie (3,2 p. 100).

Entre janvier et mai 2003, la réduction des importations mexicaines de bovins de boucherie s'est poursuivie. Les importations de bovins de boucherie des États-Unis ont diminué de 77,6 p. 100, chutant de 43 439 têtes d'une valeur de 28,8 millions $US à 9 738 têtes d'une valeur de 6,5 millions $US. Les importations par le Mexique de bovins de boucherie venant du Nicaragua et de l'Australie ont également montré des signes de ralentissement par rapport à l'année précédente.

Comprend les lignes tarifaires 0102.90.02, 0102.90.03 et 0102.90.99
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Comprend les lignes tarifaires 0102.90.02, 0102.90.03 et 0102.90.99
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Le Mexique est un important exportateur de bovins de boucherie. Toutefois, entre 1999 et 2002, ses exportations ont diminué de 8, 5 p. 100 en quantité et de 3,7 p. 100 en valeur marchande, pour s'établir à 947 234 sujets d'une valeur de 306,9 millions $US.

Durant les cinq premiers mois de 2003, les exportations mexicaines de bovins de boucherie ont affiché une reprise marquée et connu une croissance de 719 p. 100 par rapport à la même période, l'année précédente.

Il est important de noter que presque toutes les exportations de bovins de boucherie par le Mexique (99 p. 100) sont destinées au marché américain.

Comprend les lignes tarifaires 0102.90.02, 0102.90.03 et 0102.90.99
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

De 1999 à 2002, les importations de vaches laitières par le Mexique ont connu une baisse de 36,2 p. 100, passant de 18 172 têtes d'une valeur de 20,6 millions $US à 11 598 têtes d'une valeur de 14,8 millions $US en 2002.

Le Canada est l'un des principaux fournisseurs de ces animaux au Mexique (21,8 p. 100 du marché en 2002). Cependant, depuis quelques années, il perd des parts de marché au profit de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.

Au cours des mois de janvier à mai 2003, les importations mexicaines de vaches laitières ont enregistré un recul de 81,7 p. 100 par rapport à la même période en 2002, diminuant de 7 534 têtes, d'une valeur de 9,1 millions $US, à 1 381 têtes, d'une valeur de 2,2 millions $US.

Pour les cinq premiers mois de 2003, les importations mexicaines de vaches laitières venant du Canada ont diminué de 27,7 p. 100 et de 24,8 p. 100 dans le cas des États-Unis. Dans le même ordre d'idées, aucune importation de vaches laitières de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande n'a été signalée pour cette période.

Comprend la ligne tarifaire 0102.90.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Comprend la ligne tarifaire 0102.90.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Le Mexique n'enregistre aucune importante exportation de vaches laitières.

Il convient de noter que depuis la mise en oeuvre de l'Accord de libre-échange nord-américain (1^er janvier 1994), les bovins vivants, les carcasses bovines et la viande de boeuf en provenance des États-Unis et du Canada entrent sur le marché mexicain en franchise. Les abats comestibles des bovins du Canada et des États-Unis entrent au Mexique en franchise depuis le 1^er janvier 2003.

Les importations de carcasses et de demi-carcasses bovines par le Mexique ont diminué de 6 470 tonnes, d'une valeur de 11,3 millions $US en 1999, à 5 984 tonnes, d'une valeur de 11,1 millions $US en 2002.

En 2002, en tant que fournisseur de carcasses et de demi-carcasses bovines au Mexique, les États-Unis ont pu augmenter leur part de marché à 96,9 p. 100 contre 89,9 p. 100 en 2001, mais le Canada a vu sa part de marché décroître de 9,9 p. 100 en 2001 à 3,1 p. 100 en 2002.

Pour les cinq premiers mois de 2003, les importations mexicaines de carcasses bovines ont affiché une réduction de 14,9 p. 100 par rapport à la même période en 2002. Ce déclin s'explique principalement par la chute de 87,6 p. 100 des importations en provenance du Canada, qui ont reculé de 89 tonnes d'une valeur de 200 000 $US à seulement 11 tonnes d'une valeur de 20 000 $US.

Les importations par le Mexique de carcasses bovines en provenance des États-Unis ont également enregistré une baisse de 11,8 p. 100 par rapport aux mois de janvier à mai de 2002.

Comprend les lignes tarifaires 0201.10.01 et 0202.10.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Comprend les lignes tarifaires 0201.10.01 et 0202.10.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Le Mexique n'enregistre aucune importante exportation de carcasses et de demi-carcasses bovines.

De 1999 à 2002, les importations par le Mexique de viande de boeuf ont progressé de 37 p. 100 en quantité et de 71 p. 100 en valeur marchande, passant de 255 000 tonnes d'une valeur de 584 millions $US à 350 000 tonnes d'une valeur de 998 millions $US.

Les États-Unis sont le principal pourvoyeur de viande de boeuf au Mexique. Leur part de marché s'est réduite en raison des droits antidumping appliqués depuis 1999 par le Mexique. Toutefois, en 2002, les exportations de viande de boeuf des États-Unis au Mexique ont augmenté de 21,3 p. 100, atteignant 278 000 tonnes d'une valeur de 818 millions $US et leur part de marché a grimpé à 79,4 p. 100.

Il convient de noter que le prix de la viande de boeuf américaine par tonne a connu un recul de 3 010 $US/tonne en 2001 à 2 947 $US/tonne en 2002.

Pendant la période 1999-2001, les exportations de viande de boeuf du Canada vers le Mexique ont affiché une augmentation et sa part de marché s'est élevée de 8 p. 100 pour s'établir à 19,3 p. 100. Cependant, les exportations de boeuf canadien au Mexique en 2002 sont demeurées presque les mêmes (59 000 tonnes d'une valeur de 151 millions $US) que l'année précédente et leur part de marché a diminué à 16,8 p. 100.

Les autres fournisseurs de viande de boeuf au Mexique sont l'Australie et la Nouvelle-Zélande, leurs parts de marché s'élevant à 2,2 p. 100 et à 1,0 p. 100 respectivement.

Au cours des mois de janvier à mai 2003, les importations mexicaines de viande de boeuf ont connu une baisse de 16,1 p. 100 par rapport à la même période en 2002, diminuant de 137 561 tonnes d'une valeur de 399 millions $US à 115 479 tonnes d'une valeur de 355 millions $US.

Le recul des importations mexicaines de viande de boeuf durant les cinq premiers mois de 2003 s'explique par la réduction des importations : 23,1 p. 100 pour le Canada, 15,8 p. 100 pour les États-Unis et 14,6 p. 100 pour l'Australie.

Par contre, la Nouvelle-Zélande a signalé une augmentation de l'ordre de 39,5 p. 100 de ses exportations de boeuf vers le Mexique par rapport à l'année précédente.

Comprend les lignes tarifaires 0201.20.99, 0201.30.01, 0202.20.99 et 0202.30.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Comprend les lignes tarifaires 0201.20.99, 0201.30.01, 0202.20.99 et 0202.30.01
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Les exportations mexicaines de viande de boeuf ont augmenté de 2 997 tonnes d'une valeur de 10,1 millions $US en 1999 à 2 684 tonnes d'une valeur de 13,7 millions $US en 2002. Environ 99 p. 100 des exportations mexicaines de viande boeuf sont destinées aux É.-U.

Pendant les cinq premiers mois de 2003, les exportations mexicaines de viande de boeuf ont progressé par rapport à l'année précédente, passant de 1 659 tonnes d'une valeur de 8,2 millions $US à 952 tonnes d'une valeur de 5,5 millions $US.

Comprend les lignes tarifaires 020120, 020130, 020220 et 020230
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Les importations d'abats comestibles de bovins par le Mexique ont également connu une hausse. Entre 1999 et 2002, elles ont augmenté de 69 817 tonnes, d'une valeur de 52,5 millions $US, à 82 406 tonnes, d'une valeur de 117,5 millions $US.

Les États-Unis sont le principal pourvoyeur de ces produits au Mexique, avec une part de marché de 84,2 p. 100. Suit le Canada, dont la part de marché se chiffre à 7,3 p. 100. En 2002, les exportations canadiennes d'abats comestibles de bovins vers le Mexique (6 010 tonnes d'une valeur de 9,5 millions $US) ont augmenté de 24,7 p. 100 par rapport à celles de 2001.

Les autres exportateurs d'abats comestibles de bovins vers le Mexique sont l'Australie et la Nouvelle-Zélande, dont les parts de marchés s'élèvent respectivement à 4 p. 100 et à 1 p. 100.

Durant les cinq premiers mois de 2003, les importations d'abats comestibles de bovins par le Mexique ont augmenté de 3,6 p. 100 par rapport à celles de la même période en 2002. Cette hausse s'expliquait par la croissance de 7,5 p. 100 des importations par le Mexique d'abats de bovins en provenance des États-Unis et de 26,8 p. 100 dans le cas des abats de bovins de la Nouvelle-Zélande.

D'autre part, les importations par le Mexique d'abats de bovins venant du Canada ont enregistré un recul de 12 p. 100 par rapport à l'année précédente. Il s'agit d'une baise de 2 333 tonnes, d'une valeur de 3,9 millions $US, à 2 054 tonnes, d'une valeur de 3,5 millions $US.

Comprend les lignes tarifaires 0206.10.01, 0206.21.01, 0206.22.01 et 0206.29.99
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Comprend les lignes tarifaires 0206.10.01, 0206.21.01, 0206.22.01 et 0206.29.99
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Le Mexique n'exporte pas de quantités importantes d'abats comestibles de bovins. En fait, entre 1999 et 2002, ses exportations ont chuté de 77, 2 p. 100, accusant une baisse de 789 tonnes à 180 tonnes d'une valeur de 500 000 $US.

Entre janvier et mai 2003, les exportations mexicaines d'abats comestibles ont connu une baisse de 28, 5 p. 100 par rapport à la même période de l'année précédente.

Comprend les lignes tarifaires 020610, 020621, 020622 et 020629.
Source : secrétariat à l'Économie du Mexique.

Il convient de noter que depuis la fin de mai 2003, les exportations canadiennes de bovins vivants, de boeuf et de produits du boeuf vers le Mexique ont été durement affectées en raison de l'embargo décrété par le Mexique à la suite de la découverte au Canada d'un cas unique d'encéphalopathie spongiforme bovine.

Les exportations de certains produits du boeuf canadien ont repris en novembre 2003. Toutefois, la réouverture complète de la frontière du Mexique à tous les produits du boeuf canadien (notamment le bétail) prendra quelques temps (pour plus de renseignements, consultez la rubrique Aspects sanitaires).

Aspects sanitaires

Le 20 mai 2003, le Mexique a interdit les importations du Canada de bétail, de boeuf et de leurs produits à la suite de la découverte d'un cas unique d'ESB en Alberta. Pendant ce temps, le Canada a entretenu d'étroites communications avec les autorités mexicaines en vue de les informer de la progression de l'enquête sur l'ESB et des nouvelles mesures mises en oeuvre au pays relativement à cette situation.

À la suite de plusieurs démarches effectuées par de hauts fonctionnaires auprès des autorités mexicaines et de discussions techniques avec ces dernières, le 1^er octobre 2003, le Mexique a rouvert ses frontières aux importations de certains produits du boeuf désossé du Canada issus d'animaux âgés de moins de 30 mois.

Après cette annonce, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), avec l'aide de l'ambassade du Canada, s'est employée avec les autorités mexicaines à faire autoriser l'exportation d'autres produits du boeuf admissibles au Mexique, conformément aux exigences américaines.

Actuellement, le Mexique accepte les mêmes produits du boeuf canadien que ceux qui sont exportés aux États-Unis, notamment le boeuf désossé, les parures, le suif, le foie, le coeur, la langue, les lèvres et le diaphragme.

En ce qui concerne le bétail, le Mexique a annoncé qu'il est prêt à rouvrir ses frontières aux importations de bovins laitiers de reproduction du Canada lorsque l'USDA confirmera que cette action ne compromettra pas les exportations du Mexique vers le marché américain.

Le 4 novembre 2003, les États-Unis ont rendu public la réglementation (pour une période de commentaires de 60 jours) permettant l'importation de jeunes bovins du Canada (âgés de moins de 30 mois) destinés à être abattus immédiatement, et l'on s'attend à ce que le Mexique en fasse de même. Cependant, la réouverture de la frontière mexicaine aux bovins laitiers de reproduction prendra sans doute plus de temps.

Politique commerciale

En mars 2003, l'industrie du boeuf du Mexique a demandé au ministère de l'Économie (Economia) la tenue d'une enquête en matière de sauvegarde sur les importations de boeuf. D'après les éleveurs mexicains de bovins, une augmentation subite des importations de boeuf s'est produite, causant du tort à l'industrie; par conséquent, il faut établir des mesures de protection pour contrer la situation.

Le 17 novembre 2003, Economia a informé l'ambassade du Canada qu'il a terminé l'analyse de la situation et a conclu qu'il est nécessaire d'appliquer des mesures générales de protection aux importations de boeuf. Toutefois, Economia a confirmé d'une manière informelle que le Canada ne serait pas touché par ces mesures.

Le Mexique a décidé de ne pas inclure le Canada en raison de sa part de marché et du taux de croissance actuel des exportations, qui, d'après Economia, ne constituent pas une grande menace pour l'industrie bovine du Mexique. Ce même ministère a annoncé que les mesures de protection seraient mises en oeuvre principalement pour contrer les importations de boeuf des É.-U. et que des représentants des industries de boeuf du Mexique et des États-Unis se sont déjà réunis pour discuter de la question.