Agriculture et Agroalimentaire Canada / Agriculture and Agri-Food Canada
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Division de l'analyse du march‚

2005-06-10 | Volume 18 Numéro 11 | ISSN 1494-1813 |  d'AAC 2081/F

Huiles végétales : un marché concurrentiel en évolution

Au cours de la dernière décennie, le marché mondial des huiles végétales a enregistré une croissance rapide. Cette croissance a principalement découlé de l'accroissement de la production d'huile de palme en Malaisie et en Indonésie, de la hausse de la production d'huile de soja au Brésil, en Argentine et en Chine et de l'augmentation de la consommation d'huiles végétales en Chine et en Inde. Le commerce mondial s'est également accru de façon marquée depuis 1994-1995, résultat de la libéralisation des règles du commerce international et des importants investissements effectués par les entreprises dans le secteur. À moyen terme, le secteur mondial des huiles végétales devrait poursuivre sa croissance, mais à un rythme moindre. Ce numéro du Bulletin bimensuel souligne les questions ayant une incidence sur les secteurs de l'huile de soja, de l'huile de palme, de l'huile de canola/colza et de l'huile de tournesol. Il contient une analyse de certains facteurs qui auront une incidence sur la croissance à venir du marché mondial des huiles végétales.

Le marché mondial de l'huile végétale a enregistré une forte croissance : la production mondiale des sept premières huiles comestibles en importance (soja, palme, canola/colza, tournesol, coton, arachide, coco, olive et palmiste) s'est accrue de plus de 50 % depuis 1994-1995, pour s'établir à 107 millions de tonnes (Mt) en 2004-2005 (volume prévisionnel).

Au cours des dix dernières années, le marché mondial des huiles végétales est devenu légèrement plus concentré. Voici comment se répartissait la production d'huiles végétales en 1994-1995 : huile de soja (30 %), huile de palme (22 %), huile de canola/colza (15 %) et huile de tournesol (12 %). Les autres huiles représentaient 21 % du marché. En 2004-2005, les quatre principales huiles représentent 82 % du marché. La part de marché de l'huile de palme s'est accrue du tiers, principalement aux dépens de l'huile de tournesol, dont la part de marché a chuté du tiers. Les parts de marché de l'huile de soja et de l'huile de canola sont demeurées constantes. Les autres huiles représentent 18 % de la production mondiale d'huiles végétales.

Expansion de plus en plus attribuable aux économies émergentes

La croissance du marché mondial des huiles végétales s'est produite parallèlement à un déplacement de la production de l'hémisphère Nord vers l'hémisphère Sud et à un déplacement de la consommation de l'Amérique du Nord et de l'Europe vers l'Asie. En 1994-1995, la production d'huiles végétales était dominée par l'Amérique du Nord et l'Union européenne (UE), qui étaient source de 30 % de la production mondiale. On prévoit qu'en 2004-2005, ces régions seront à l'origine de seulement 23 % de la production mondiale d'huiles végétales.

Depuis 1994-1995, la production d'huiles végétales s'est établie entre 14 Mt et 15 Mt aux États-Unis, de même que dans l' UE. À titre de comparaison, la Chine a doublé sa production d'huiles comestibles, surpassant les États-Unis et se hissant du même coup au premier rang des pays producteurs d'huiles végétales (bien que cela découle peut-être en partie d'une meilleure collecte des données, les entreprises de transformation ayant accru leurs ventes et leur taille). De façon similaire, la production d'huile de soja s'est accrue de 50 % et a presque doublé au Brésil et en Argentine, respectivement. En Malaisie, les grands investissements réalisés dans la replantation ont commencé à porter fruit et la production d'huile de palme s'est accrue des deux tiers. En Indonésie, la production d'huile de palme s'est accrue de deux fois et demie.

Au cours de la même période, la consommation d'huiles végétales s'est accrue de façon considérable dans plusieurs économies émergentes, résultat d'une accélération de la croissance de la population et d'une hausse des revenus disponibles. L'usage des huiles végétales a également connu un essor important dans les pays développés, mais globalement, on a observé une redistribution géographique de la consommation d'huiles végétales.

Depuis 1994-1995, la consommation d'huiles végétales observée aux États-Unis et dans l'Union européenne des 15 (UE des 15) s'est accrue d'environ le quart, alors que la consommation apparente de la Chine a presque doublé. La consommation de l'Inde a augmenté de plus de 50 % au cours de la dernière décennie, de sorte que le pays s'est hissé au quatrième rang mondial de la consommation d'huiles végétales. Quoique moins importante, la consommation de pays comme le Pakistan, la Malaisie, l'Indonésie et le Mexique affiche une hausse marquée.

Croissance fondée sur différents facteurs

La croissance enregistrée sur le marché mondial des huiles végétales a été influencée par différents changements dans les politiques économiques, agricoles et commerciales des pays, des crises économiques et financières, ainsi que des fluctuations des devises. L'incidence nette de ces changements a été le retrait d'un certain nombre de restrictions afin de permettre aux usines de trituration de répondre à la demande croissante des consommateurs, en accroissant leur production et les échanges internationaux d'huiles végétales.

De façon générale, la croissance de l'industrie des huiles végétales a com mencé entre le début et le m ilieu des années 70. À cette époque, différents faits, comme la pêche aux anchois peu abondante au Pérou, l'inflation du prix des produits de base, l'amélioration des techniques de transformation et l'accroissement des revenus en Amérique du Nord et en Europe, ont stimulé la croissance de la demande d'huiles végétales. Au cours des années 70, la croissance de la demande a été renforcée par l'embargo américain sur les ventes de soja en Russie, qui a EU pour effet inattendu d'accroître la production de soja en Amérique du Sud.

Depuis 1994-1995, la production d'huiles végétales a enregistré une croissance marquée. Les entreprises de transformation ont répondu à la demande croissante, résultat de changements apportés aux politiques et des fluctuations des devises, en agrandissant leurs installations de transformation établies dans les économies émergentes. La dévaluation soudaine du ringgit malaisien, du real brésilien et du peso argentin a rendu plus attrayante la production d'huile de palme, de soja et d'huile de soja dans ces pays, respectivement. Dans ces pays, où le financement intérieur faisait l'objet d'un resserrement, l'accroissement de la production d'huiles végétales a été stimulé par l'offre extérieure de financem ent. On estime qu'en Amérique du Sud les négociants de l'industrie ont fourni environ 50 % du financement requis pour la récolte de soja, particulièrement dans les régions frontalières, où les coûts de démarrage sont beaucoup plus élevés.

Pendant que la production prenait de l'importance, la demande d'huiles végétales enregistrait une croissance en Chine. Bien que la Chine soit le troisième producteur mondial d'oléagineux, la production chinoise d'huiles végétales ne suffisait pas à la demande intérieure, de sorte que le pays a dû compter largement sur les importations pour combler l'écart entre l'offre et la demande. Le gouvernement de la Chine, pays largement autosuffisant pour ce qui est du tourteau de soja, a imposé une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 13 % sur les importations de tourteau dans le but d'accroître la production intérieure d'huile de soja. Étant donné que le soja contient relativement peu d'huile, la Chine a accru ses importations d'huile de soja afin de répondre à toute la demande intérieure, à un point tel que le pays compte pour 30 % des échanges mondiaux d'huiles végétales. La consommation par habitant d'huiles végétales est de 15 kg seulement, comparativement à 34,7 kg aux États-Unis et à 20 kg au Mexique. Cela donne à penser que les perspectives de croissance du marché chinois sont excellentes et que la Chine demeurera un grand importateur d'huiles végétales dans un avenir prévisible.

L'essor des échanges mondiaux a été en partie soutenu par le renforcement du dollar américain par rapport à la plupart des grandes monnaies. Cette situation a donné un avantage concurrentiel aux économies émergentes, en entraînant une réduction artificielle des prix du soja et de l'huile de soja provenant de ces pays, par rapport aux prix en dollars américains. Depuis janvier 2003, la dépréciation du dollar américain de 18 % par rapport à l'euro, et sa dévaluation par rapport à d'autres monnaies, a réduit l'avantage comparatif dont jouissaient les économies émergentes pour la production et l'exportation d'huiles végétales, bien que le dollar américain soit demeuré lié au renminbi chinois.

Huile de soja : croissance favorisée par son prix moyen et ses différents usages

Au cours de la dernière décennie, la production d'huile de soja s'est accrue de 60 %. Bien que les États-Unis demeurent les premiers producteurs d'huile de soja en importance, leur production ne s'est accrue que de 20 % depuis 1994-1995, en dépit d'une hausse de 25 % de l'offre de soja non traité au cours de cette période. De façon similaire, la production d'huile de soja est demeurée stable dans l' UE des 25, à environ 2,5 Mt par année. La plus grande part de la croissance de la production d'huile de soja est attribuable à la Chine, au Brésil et à l'Argentine, dont la production officielle s'est accrue de 450 %, 50 % et plus de 300 %, à 5,2 Mt, 5,7 Mt et 4,7 Mt, respectivement.

La croissance de la consommation d'huile de soja a été stimulée par la consommation apparente de la Chine, qui a triplé pour s'établir à 7,5 Mt par année pour l'exercice 2004-2005. Les États-Unis figurent toujours au premier rang mondial pour ce qui est de la consommation d'huile de soja (consommation de près de 8 Mt par année). La consommation du Brésil, de l'Inde et de l' UE des 25 est d'environ 3 Mt, 2,5 Mt et 2 Mt, respectivement. Le reste de la consommation d'huile de soja est réparti entre un grand nombre de pays.

En grande partie en raison de l'expansion de la production de soja en Amérique du Sud et de la croissance de la demande chinoise, les échanges d'huile de soja se sont accrus de 60 % au cours de la dernière décennie. La croissance des échanges a été facilitée par les modifications apportées aux règlements de la Chine en matière d'importation, par les faibles taux de fret maritime et par une hausse de 72 000 tonnes par jour de la capacité de trituration du soja au Brésil et en Argentine.

L'expansion du secteur mondial de l'huile de soja devrait se poursuivre, mais à un rythme moins élevé qu'auparavant. La production et la consommation d'huile de soja devrait s'accroître d'environ 8 % à moyen terme. Le taux de croissance dépendra en partie de la vitesse à laquelle le secteur brésilien du soja se développera : selon certains renseignements, 90 millions d'hectares pourraient être ensemencés, mais l'expansion sera limitée par des contraintes d'ordre économique et infrastructurel. Des faits récents indiquent que le taux de croissance diminuera pour 2005-2006 en raison des prix peu élevés sur le marché du soja et du coût élevé des intrants sur ce marché. Une récente analyse des coûts de production du soja indique que l'Argentine et le Canada jouissent d'un avantage concurrentiel pour ce qui est des coûts associés à la culture et à l'acheminement du soja en Europe. Si les producteurs brésiliens ont de faibles coûts de production, le coût de l'engrais augmente continuellement et ils demeurent aux prises avec des coûts élevés liés à l'acheminement du soja aux installations portuaires. Les producteurs américains de soja sont ceux dont les coûts de production par tonne sont les plus élevés, en raison du prix élevé des terres aux États-Unis.

Huile de palme : croissance stimulée par des prix peu élevés

Depuis 1994-1995, la production mondiale d'huile de palme a enregistré une croissance marquée, si bien qu'elle talonne de près la production d'huile de soja, qu'elle surpassera probablement d'ici peu. La production est très concentrée en Malaisie et en Indonésie. En Malaisie, la production d'huile de palme a presque doublé ces dix dernières années en raison de l'expansion importante de la superficie récoltée. Cela dit, les terres se font rares, ce qui restreint les perspectives de croissance et a entraîné un déplacement de la production d'huile de palme vers l'Indonésie, dont la production a presque triplé au cours de la dernière décennie. Les faibles coûts d'exploitation associés à l'huile de palme par rapport aux autres huiles végétales ont favorisé l'accroissement de la superficie consacrée à la culture des palmiers à huile. La culture des palmiers à huile nécessite des investissements importants qui doivent être amorcés cinq ans avant le début de la production, mais les coûts subséquents se limitent pour la plupart aux travaux de récolte et à la fertilisation continue.

La consommation d'huile de palme s'est considérablement accrue depuis 1994-1995. Les principaux consommateurs, soit l'Inde, l' UE des 25, la Chine, l'Indonésie, la Malaisie et le Pakistan, représentent environ 60 % de la consommation apparente. Le reste de la consommation est réparti entre un grand nombre de pays. L'Inde, qui figure au premier rang, utilise 13 % de l'huile de palme consommée dans le monde, comparativement à 11 % pour la Chine. La consommation est concentrée en Asie, mais l' UE est aussi un consommateur important : les importations européennes sont de plus en plus élevées pour répondre à la pénurie d'huile de colza, conséquence de l'accroissement de la consommation de biocombustibles.

En raison de la forte concentration de la production d'huile de palme et des différents usages de ce produit, environ les deux tiers de la production sont exportés. L'huile de palme représente plus de la moitié des échanges mondiaux d'huiles végétales. Selon des estimations faites par des analystes de l'industrie, sur le marché mondial, le prix de l'huile de palme est parfois jusqu'à 120 $US/Mt moins élevé que l'huile de soja, en raison des droits préférentiels en vigueur en Inde : droits de 66 % pour l'huile de soja et de 45 % pour l'huile de palme. Même si l'Inde n'est à l'origine que de 18 % et 11 % des importations mondiales d'huile de palme et d'huile de soja, cette analyse fréquemment citée indique que ces droits préférentiels créent une pression à la baisse sur les prix mondiaux de l'huile de palme.

L'accroissement de la production mondiale d'huile de palme devrait se poursuivre à un rythme moins élevé à moyen terme, la plantation d'arbres étant ralentie par la faiblesse des prix observée sur le marché des huiles végétales. La production devrait s'accroître de 10 % d'ici 2014-2015.

Récemment, la tenue d'une table ronde sur la production durable d'huile de palme a été annoncée. Il s'agit d'une initiative conjointe de l' UE et de la Malaisie dans le domaine de la préservation de l'environnement, en vue de soutenir la production d'huile de palme dans les régions écosensibles. Au nombre des projets approuvés dans le cadre de cette table ronde figurent les suivants : 1) mise sur pied d'un système de ségrégation en vue de l'usage d'huile de palme de production durable dans la margarine européenne; 2) création de chaînes d'approvisionnement en huile de palme; 3) financement d'un projet en vue de réduire les attaques de tigre sur le bétail et les humains. En outre, la Malaisie a récemment annoncé qu'elle avait réussi à cloner des palmiers à huile, ce qui pourrait permettre une hausse de rendement pouvant atteindre jusqu'à 30 %, ainsi que la production d'huile de palmier rouge, dont la teneur en graisses saturées est faible et qui ne requiert aucune hydrogénation.

Huile de canola/colza : prix élevés, axée sur la santé et les biocombustibles

Depuis 1994-1995, la production mondiale d'huile de canola/colza a augmenté régulièrement, d'environ 50 %. La plus grande part de cette hausse est attribuable à la Chine, dont la production s'est accrue de 80 %, à environ 4,5 Mt pour 2004-2005 (estimation). C'est dans l' UE des 25 et au Canada que la hausse a été la moins importante, soit 25 % dans chacune de ces régions. En Inde et au Japon, la production d'huile de canola/colza est demeurée la même ou a légèrement diminué.

C'est en Chine que la hausse de la consommation d'huile de canola/colza a été la plus importante. Pour 2004-2005, on prévoit que la consommation chinoise d'huile de canola s'établira à 4,8 Mt. Dans l' UE des 25, la consommation d'huile de canola/colza devrait également s'établir à 4,8 Mt : la hausse de consommation sera principalement soutenue par l'utilisation accrue des biocombustibles. Les échanges mondiaux d'huile de canola/colza ont chuté d'environ le tiers, en grande partie en raison d'une chute des exportations de l' UE. La production mondiale d'huile de canola/colza devrait s'accroître légèrement à moyen terme.

Au cours de la dernière décennie, l'huile de canola/colza était considérée comme une huile saine, à faible teneur en graisses saturées, favorable pour la santé. Depuis 2000, les préoccupations des consommateurs à l'égard des acides gras trans, présents dans l'huile de canola/colza hydrogénée, ont nui à l'image « santé » de l'huile de canola/colza. Entre 2000 et 2005, la production de biocombustibles a connu un essor rapide dans l' UE des 25, résultat de la volonté de l' UE de réduire sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles et de trouver un marché pour les oléagineux cultivés sur des terres en jachère. Depuis 2000, la production de biodiésel a quadruplé en Europe, et on estime qu'elle représente 32 % de la consommation d'huile de colza de l' UE des 25. Au Canada, la production de biocombustibles fait du sur place, et un soutien important de l'État serait requis pour construire une usine de biocombustibles dans l'Ouest.

Huile de tournesol : pression exercée par des coûts élevés

À l'instar du canola/colza, les graines de tournesol ont une teneur en huile de 50 % et sont généralement triturées près de l'endroit où elles sont cultivées. Les prix sont tributaires du marché mondial des huiles végétales, et contrairement aux autres huiles végétales mentionnées précédemment, la production n'est dominée par aucun pays. À l'opposé des trois autres huiles végétales mentionnées, la production d'huile de tournesol est demeurée stable au cours de la dernière décennie (légèrement en deçà de 9 Mt). Les principaux producteurs d'huile de tournesol sont, par ordre d'importance, l' UE des 25, la Russie, l'Ukraine, l'Argentine et l'ensemble des pays de l'Europe.

La consommation d'huile de tournesol est très éparpillée : l' UE des 15 et la Russie sont de loin les plus grands consommateurs sur le marché mondial, bien que la Turquie, l'Ukraine, l'Inde, la Roumanie, l'Afrique du Sud et l'Argentine soient également d'importants consommateurs. La demande d'huile de tournesol devrait enregistrer une croissance modérée dans l' UE des 25 et en Europe de l'Est, et une diminution dans les autres régions. L'Ukraine devrait supplanter l'Argentine au premier rang des exportateurs mondiaux d'huile de tournesol. Par ailleurs, la Russie passera d'importateur net à exportateur net sur ce marché.

L'huile de tournesol est considérée comme une huile végétale de grande qualité et son prix est supérieur à celui des autres huiles végétales. Cela dit, les perspectives de croissance sont limitées en raison de la structure de coûts peu concurrentielle par rapport à celle l'huile de soja et de l'huile de palme, des huiles concurrentes. On peut penser que l'huile de tournesol ne s'emparera que d'une faible part du marché mondial des huiles végétales.

Stratégies concurrentielles, y compris la différenciation des prix et des produits

Au cours de la dernière décennie, le marché est devenu plus concurrentiel, et ses protagonistes ont cherché sans cesse à différencier les huiles les unes par rapport aux autres. Ce faisant, plusieurs d'entre eux se repositionnent et changent leur image de marque.

Globalement, l'huile de palme est considérée comme le chef de file pour ce qui est des prix, et elle est très utilisée dans les produits de boulangerie. Elle a comme inconvénient d'être solide à la température ambiante et d'avoir une teneur élevée en graisses saturées. On peut penser que l'huile de palme enregistrera une croissance, au fur et à mesure que s'atténueront les préoccupations des consommateurs à l'égard des graisses saturées et que cette huile étendra sa présence en Europe et en Asie. Cela dit, étant donné que la production d'huile de palme est restreinte à une petite région géographique, elle est vulnérable aux faits qui peuvent être observés dans cette région : sécheresse, maladies, agitation civile, par exemple.

En revanche, l'huile de soja, dont le prix est plus élevé que celui de l'huile de palme, est appréciée pour son offre assurée et ses différents usages. Par exemple, elle est utilisée dans toute une gamme de produits finis : huiles à salade, huiles de cuisson, matières grasses pour cuisson ou friture, et margarine, entre autres. L'huile de soja, dont le prix est moyen, demeure vulnérable à la concurrence livrée par les huiles dont le prix est moins élevé, comme l'huile de palme, ainsi qu'aux préoccupations liées à la santé que soulèvent les huiles végétales. Compte tenu de la grande superficie des terres qui pourraient servir à la culture du soja au Brésil, les perspectives de croissance sont excellentes. Les usines de trituration actuellement exploitées dans les pays industrialisés devraient se heurter à une concurrence accrue de la part des usines d'huile de palme et des usines d'huile de soja, récemment agrandies, situées dans les pays en développement.

Le prix de l'huile de canola/colza a toujours été élevé sur le marché des huiles végétales, par rapport aux deux huiles végétales mentionnées précédemment, en grande partie parce qu'elle est considérée, du point de vue de la santé, comme ayant une faible teneur en graisses saturées. Parallèlement à l'expansion du secteur mondial des huiles végétales, la concurrence livrée par les autres huiles végétales s'est accrue alors que la production d'huile de canola/colza est demeurée stable. L'usage de l'huile de canola/colza devrait enregistrer une croissance, laquelle sera stimulée par l'utilisation des biocombustibles dans l' UE des 25 et éventuellement par le développement, en Amérique du Nord, des variétés à faible teneur en acide linoléique et à haute teneur en acide oléique. L'huile de canola/colza devra maintenir son image d'huile « santé », dans un contexte où les préoccupations augmenteront à l'égard des acides gras et diminueront à l'égard des graisses saturées.

Canada : perspectives pour l'huile de canola et l'huile de soja

Le Canada produit environ 1,6 Mt d'huiles végétales annuellement, dont 1,3 Mt d'huile de canola et 0,3 Mt d'huile de soja. La majeure partie de l'huile de canola est produite dans l'Ouest du Canada, et la totalité de l'huile de soja est produite dans l'est du pays. Depuis 1994-1995, la production d'huile de soja, comme celle de canola s'est accrue de 30 %, résultat d'une hausse de la capacité de trituration et de l'offre d'oléagineux.

En 2004-2005, les usines de trituration du Canada ont dû composer avec des taux inhabituellement élevés de chlorophylle dans le canola, ce qui a EU pour effet de ralentir le processus de raffinage et d'accroître les coûts de traitement. Les taux élevés de chlorophylle découlaient de différents facteurs : ensemencement tardif, climat inhabituellement froid, et gel ayant frappé une large bande de la région des Prairies à la mi-août. Selon une analyse des récoltes effectuée par la Commission canadienne des grains, 38 % des échantillons de canola soumis en 2004-2005 étaient de grade no 2 ou moins, comparativement à moins de 10 % lors des années normales. C'est la Saskatchewan qui présentait la plus grande lacune : 47 % des échantillons provenant de cette province étaient de grade no 2 ou moins.

Pour 2005-2006, la production d'huile de canola devrait demeurer stable, à 1,3 Mt. Les usines de trituration maintiendront leur cadence en réponse à la hausse de l'offre de canola de qualité supérieure, à la concurrence réduite livrée par le soja américain suite à la contraction des disponibilités onéreuses aux É.-U., et à la hausse de la demande mondiale d'huiles végétales en général. Cette prévision est fondée sur un taux de conversion de 0,42 et des récoltes de qualité normale. Les marges de trituration devraient être assez stables : la pression exercée sur le prix des huiles végétales devrait annuler les effets de la chute attendue du prix du soja brut. L'utilisation de la capacité de trituration devrait demeurer à environ 75 % pour le canola et à environ 80 % pour l'huile de soja. Les exportations canadiennes d'huile de canola, dont environ les trois quarts sont destinées aux États-Unis, devraient chuter à environ 0,85 Mt. Le prix de l'huile de canola brute en entrepôt à Vancouver devrait être de 700 à 750 $CAN/t en moyenne pour 2005-2006, comparativement à 745 $CAN/t pour 2004-2005.

Par ailleurs, la production canadienne d'huile de soja devrait s'établir à 0,3 Mt en 2005-2006. Cette estimation est fondée sur une hausse attendue de 1,8 Mt du volume de trituration du soja, résultat des marges de trituration stables, d'une offre abondante de soja brut et d'une diminution de la concurrence de l'huile de soja américaine. Les importations canadiennes d'huile de soja devraient chuter, tandis que l'utilisation intérieure devrait demeurer stable. Selon l'USDA, le prix de référence de l'huile de soja à la ferme, moyenne simple à Decatur, diminuera, pour s'établir entre 0,20 et 0,23 $/lb (entre 550 et 650 $CAN/t) en 2005-2006.

Perspectives à moyen terme : accélération de la croissance et hausse de la volatilité

À moyen ou long terme, le marché des huiles végétales devrait enregistrer une croissance stimulée par la hausse des revenus en Asie et l'expansion des emblavures de soja en Amérique du Sud et de palmiers en Indonésie. La concurrence et la concentration du secteur mondial des huiles végétales devraient s'accentuer. Le marché mondial des oléagineux demeurera touché par une série de perturbations économiques, politiques et monétaires, bien qu'on ne sache pas à quel moment auront lieu ces perturbations et quelle sera leur incidence.

Certaines modifications attendues des politiques devraient avoir une incidence sur le marché des huiles végétales. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait conclure une entente d'ici quelques années en vue de la réduction graduelle des droits de douane et de la libéralisation des échanges d'huiles végétales. On s'attend à ce que l'Association internationale des transformateurs de graines oléagineuses exerce des pressions en vue d'une libéralisation accrue dans le cadre du cycle de négociations de DOHA. Selon une analyse économétrique réalisée au Canada, la réduction des droits de douane frappant les huiles végétales dans les pays importateurs entraîne une hausse modérée de la production et des échanges mondiaux d'huiles végétales.

La US Farm Bill (projet de loi agricole) est une autre politique méconnue. Ce projet de loi fait actuellement l'objet de négociations et devrait être adopté en 2007. Les projets de loi agricole précédents, particulièrement ceux élaborés entre le début et le milieu des années 90, ont entraîné une hausse importante de la production américaine de soja. Bien que le contenu et la portée de ce projet de loi fassent encore l'objet de négociations, il semble qu'en général, le soutien offert à la production de soja demeurera stable ou sera réduit; il est très peu probable qu'il sera augmenté. On ignore encore quelle sera l'incidence de ces modifications sur le secteur américain du soja.

Pour la première fois dans l'histoire, la Chine subventionne la production agricole au lieu de la taxer. Les analystes de l'industrie s'entendent pour dire que la Chine n'est pas prête à faire des concessions en matière de tarifs dans le cadre du cycle de négociation de Doha. Compte tenu des différentes contraintes d'ordre économique, administratif et infrastructurel avec lesquelles le pays doit composer, l'incidence que cela aura sur le marché intérieur des huiles végétales est incertaine.

En conclusion, l'incidence globale de cette politique et d'autres changements inattendus demeure incertaine. On s'attend à ce que le marché des huiles végétales poursuive son essor dans les économies émergentes, tout en demeurant relativement stable dans les pays dont les marchés sont arrivés à maturité. À mesure que le marché se développe, l'établissement des prix sera de plus en plus axé sur l'Asie et l'Amérique du Sud. Une concentration industrielle est à prévoir, malgré certaines inquiétudes voulant que la capacité de transformation soit déjà excédentaire et qu'une rationalisation du secteur de la transformation risque de se produire à moyen terme. Les échanges mondiaux des huiles végétales sont appelés à s'intensifier à moyen terme et leur valeur pourrait bientôt surpasser celle du blé.


Facteurs à surveiller : l'évolution du marché des huiles végétales est appelée à se poursuive

Au cours de la prochaine décennie, le marché mondial des différentes huiles végétales devrait enregistrer une croissance, et l'industrie poursuivra sa consolidation dans un environnement de plus en plus concurrentiel, selon une analyse menée par la Rabobank. Au nombre des grands facteurs figurent les déplacements constants de la production d'huiles végétales, la croissance des économies asiatiques, les préoccupations des consommateurs, l'évolution des relations de pouvoir tout au long de la chaîne d'approvisionnement et le développement des marchés de produits non alimentaires.

La hausse des revenus et de la population en Asie stimulera la demande

Pour les dix prochaines années, on prévoit que la croissance de la population et des revenus dans les pays asiatiques soutiendra l'expansion du marché mondial des huiles végétales. D'ici 2015, la population de l'Asie devrait s'accroître de 11 %, à 4,045 milliards d'habitants, soit 56 % de la population mondiale. Fait plus important encore, les économies asiatiques seront parmi celles qui enregistreront la croissance la plus rapide dans le monde. En 2005, les économies de la Chine et de l'Inde devraient enregistrer une croissance supérieure d'environ 50 % et 90 % à la moyenne mondiale, respectivement.

Dans des économies plus faibles, lorsque le revenu par habitant s'accroît, la consommation d'huiles végétales prend rapidement de l'expansion. La croissance de la consommation d'huiles végétales atteint un plateau lorsque le revenu par habitant dépasse 5 000 $US, mais dans la plupart des économies de l'Asie et de l'Amérique du Sud, le revenu par habitant se situe en deçà de ce montant. Dans les pays où les revenus sont peu élevés, la consommation d'huiles végétales devrait s'accroître d'environ 0,5 % par tranche de 1 % d'augmentation des revenus. En Chine, les revenus ont triplé en milieu urbain au cours de la dernière décennie, et doublé en milieu rural. En 2004-2005, plus de 40 % de la population chinoise vivait en milieu urbain, et chaque année, 1 % de la population migre de la campagne vers les villes. Les importations chinoises d'huile de palme, d'huile de soja et d'huile de canola/colza devraient s'accroître de plus de 5 % par année d'ici 2014, de sorte que les importations annuelles seront de plus de 10 Mt. Il est possible d'ailleurs que les importations indiennes d'huile végétale augmentent considérablement à moyen terme par suite de la hausse des revenus personnels et de l'évolution des politiques.

Préoccupations croissantes concernant la santé et la salubrité des aliments

Les consommateurs accordent de plus en plus d'importance à la santé et à la salubrité des aliments, particulièrement sur les marchés ou dans les segments de marché parvenus à maturité. Les préoccupations croissantes concernant les acides gras trans pourraient nuire au marché de l'huile de soja à court et à moyen terme. Des exigences concernant l'étiquetage des produits contenant des acides gras trans ont été mises en oeuvre ou seront mises en oeuvre sous peu au Danemark, au Canada et aux États-Unis. Craignant les réactions des consommateurs, de nombreuses entreprises alimentaires ont entrepris de reformuler leurs produits afin d'éliminer ou de réduire leur teneur en acides gras trans. L'industrie des oléagineux a réagi en créant de nouvelles variétés de graines et de nouvelles techniques de transformation. Des ajustements seront nécessaires à court terme sur le marché, mais on pense que l'industrie saura composer avec cette nouvelle réalité à moyen et à long terme.

Pour 2005-2006, la production canadienne d'huile de canola à faible teneur en acide linoléique et à haute teneur en acide oléique, dont la teneur en acides gras trans est peu élevée, devrait atteindre 0,2 Mt, si l'on se fonde sur l'hypothèse que 8 % de la récolte de canola sera consacrée à la production des variétés à faible teneur en acides gras trans.

Les détaillants fixent de plus en plus les règles pour la commercialisation des huiles végétales

Les détaillants, qui procèdent à une consolidation et qui jouissent d'un pouvoir croissant sur différents marchés mondiaux, fixent de plus en plus les règles et les normes pour la commercialisation des produits alimentaires, dont les huiles végétales. Souvent, ces règles et normes sont plus rigoureuses que celles établies par les gouvernements et comprennent des exigences en matière de traçabilité. La concurrence accrue dans le secteur de la vente au détail a exercé une pression à la baisse sur les prix dans l'ensemble de la chaîne de valeur des aliments. Les usines de trituration et de raffinage, situées presque à la base de cette chaîne, sont de plus en plus tiraillées entre les coûts et les prix, étant principalement des preneurs de prix sur le marché des oléagineux.

Pour s'adapter à cette situation, les entreprises d'huiles végétales ont deux stratégies : 1) vendre en vrac et tenter de devenir des chefs de file en matière de coûts; 2) développer des marques solides axées sur le client. La présence des huiles de marque est forte dans l' UE et en Amérique du Nord, et elle prend de l'importance dans les pays en développement comme l'Inde, où on estime que la part de marché des huiles de marque est de près de 9 % et qu'elle atteindra 12 % d'ici 2014.

Les marchés industriels poursuivent leur croissance

Le marché du biodiésel poursuit sa croissance et repose dans une large mesure sur les mesures incitatives prises par les gouvernements, les exonérations fiscales, le cours du pétrole et, dans certains cas, les règles d'inscription obligatoire. La croissance de ce marché est la plus rapide dans l' UE, où la consommation de biodiésel pourrait atteindre de 4 à 6 Mt d'ici 2010. Le Brésil a également montré de l'intérêt pour la mise en oeuvre d'un vaste programme sur le biodiésel. Par ailleurs, des pays comme la Thaïlande, la Malaisie et l'Inde ont lancé des plans et des programmes, principalement fondés sur l'huile de palme, en vue du développement du secteur du biodiésel.


par Chris Beckman, analyste des oléagineux


Différents faits ayant EU une incidence sur la production et les échanges d'huiles végétales sur le marché mondial
Années 70 Début de la replantation des anciennes terres à caoutchouc en vue de la production d'huile de palme en Malaisie
Chute des prises d'anchois au Pérou
Hausse marquée du prix des céréales et des oléagineux sur le marché mondial
Embargo américain sur les exportations de soja; début de la plantation de soja au Brésil
Années 80 Expansion de la production d'huile de soja aux États-Unis
Expansion de la production d'huile de soja en Amérique du Sud
1994 Mise en œuvre du Plan real au Brésil, y compris l'élimination de la régulation du marché
1995-1996 Réforme de la politique agricole du Brésil /retrait de la taxe à l'exportation sur le soja
L'Argentine applique une taxe sur les exportations de soja mais offre une remise sur le prix de l'huile de soja et du tourteau de soja
Entrée en vigueur de la US FAIR Act, qui prévoit une élimination des restrictions frappant le soja, des taux de prêt à la commercialisation et des paiements compensatoires sur les prêts pour la culture oléagineuse
1997-1998 Crise financière en Asie et dévaluation du ringgit malaisien
Dévaluation du real brésilien
1998-1999 La Chine met en oeuvre des règlements relatifs à l'importation d'huiles végétales Agenda 2000 : les restrictions frappant le nombre d'hectares établies dans le cadre de l'Accord Blair House sont supprimées graduellement
2000-2001 EBS : interdiction européenne frappant les aliments pour animaux
Accession de la Chine à l'Organisation mondiale du Commerce
Dépréciation du peso argentin
2003-2004 Expansion de l' UE
l' UE découple le paiement de la production pour les céréales et les oléagineux
Dépréciation du dollar américain
Directives européennes sur l'utilisation des biocombustibles et la fiscalité dans le domaine de l'énergie
Questions liées aux acides gras trans/grippe aviaire
Source : AAC, survol de différents documents

Mesures prises dans l'industrie des oléagineux concernant les acides gras trans
Stade/méthode Développeur/entreprises Caractéristiques Marques commerciales
Graines
Canola à haute teneur en acide oléique Cargill
Dow AgroSciences
Accroît la résistance à l'oxydation et à la chaleur Huile Clear Valley™ et
Odyssey™ Shortening Transend™
Natreon™
Graines de tournesol à teneur moyenne en acide oléique Presque toutes les entreprises sur le marché des graines de tournesol Aucune hydrogénation et moins de 10 % de graisses saturées
65 % de graisses monoinsaturées ; 26 % de graisses polyinsaturées; 9 % de graisses saturées
 
Graines de tournesol à teneur élevée en acide oléique Iowa State University
Monsanto
Pioneer
Hydrogénation non requise VISTIVE™
Huile de palme Loders Croklan
Cargill
Hypothèse : les consommateurs sont plus préoccupés par les acides gras trans que par les acides saturés Huiles à friture et shortening Sanstrans™
Gamme TransAdvantage
Procédés
Interestérification
enzymatique
ADM Réarrangement moléculaire des acides gras sur le glycérol. Les produits sont semblables à ceux obtenus par hydrogénation, sauf qu'ils contiennent peu ou pas du tout d'acides gras trans Gamme NovaLipid™
Utilisation d'émulsifiants Danisco Permet de réduire la teneur en acides gras trans et d'utiliser de l'huile non hydrogénée Benefat salatrin™
Utilisation d'acide stéarique Degussa Food Ingredients Acide entièrement hydrogéné combiné à de l'huile de soja et à des acides organiques à chaîne courte Benefat salatrim™
Utilisation d'antioxydants   Permet l'utilisation d'huiles non saturées sans compromettre la stabilité des produits Emulzym™
Amélioration du processus d'hydrogénation Bunge Utilisation d'un catalyseur et d'un ensemble de conditions différents. Permet de réduire la teneur en acides gras trans de 75 %. Shortening tout-usage Vream Right ™
Shortening pour gâteaux et glaçage Vreamay Right™
  Southern Illinois University Hydrogénation à basse température. Permet de réduir la teneur en acides gras trans de 80 %  
Produits finis
Production et commercialisation de produits contenant peu ou pas d'acides gras trans La plupart des entreprises offrant des produits de consommation et des chaînes de restauration rapide Réduction maximale de la présence d'acides gras trans dans les produits finis S.O.
Source : Rabobank

CANADA : BILAN DE L'HUILE DE CANOLA
Août-juillet
Campagne agricole
2003
-2004
2004
-2005
2005
-2006
  ... En milliers de tonnes…
  CANOLA
Trituration 3 390 3 100 3 100
  HUILE DE CANOLA
Stocks de report 25 30 30
Production 1 395 1 342 1 302
Importations (1) 10 10 10
Offre totale 1 430 1 382 1 342
Exportations (1) 1 015 900 850
Utilisation intérieure (2) 385 452 462
Utilisation totales 1 400 1 352 1 312
Stocks de fin de campagne 30 30 30
(1) Comprend l'huile brute et raffinée mais non l'huile
hydrogénée et les produits transformés (margarine, huile à
salade et shortening).
(2) Utilisation intérieure = Offre totale moins les exportations
moins les stocks de fin de campagne. L'utilisation intérieure
comprend les exportations de produits transformés.
e : estimation, AAC, mai 2005
p : prévision, AAC, mai 2005
Source : Statistique Canada

Bilan du marché mondial des huiles végétales
(en millions de tonnes)
  2003
-2004
2004
-2005e
2005
-2006p
Stocks de report 6,82 6,82 7,25
Production
   Soja 29,99 31,90 33,62
   Palme 28,78 31,58 32,97
   Canola/colza 14,16 15,92 15,56
   Tournesol 9,16 9,03 9,79
   Autres 18,51 19,48 19,48
Production totale 100,51 107,91 111,42
Offre totale 107,15 113,95 118,67
Échanges
   Soja 8,58 9,50 10,11
   Palme 21,11 22,63 23,94
   Canola/colza 1,25 1,31 1,39
   Tournesol 2,58 2,36 2,60
   Autres 4,43 6,77 4,53
Échanges totaux 38,39 42,57 42,57
Consommation 98,44 106,96 109,99
Stocks de fin de campagne
   Soja 1,55 1,59 1,77
   Palme 2,46 2,68 2,68
   Canola/colza 0,49 0,63 0,49
   Tournesol 0,51 0,48 0,47
   Autres 1,81 1,61 1,65
Stocks totaux de fin de campagne 6,82 7,25 6,96
Source des estimations (e) : USDA Source des prévisions (p) : AAC

Production mondiale d'huiles v‚g‚tales
Ce graphique donne un aper‡u r‚trospectif ainsi que les perspectives ? moyen terme de la production mondiale des huiles v‚g‚tales.  La production des huiles de soja et de palme a connu un essor rapide, tandis que celle des huiles de canola et de colza est demeur‚e stable.
[D]

Prix des huiles v‚g‚tales
Ce graphique illustre l'‚volution depuis 2003 des prix des huiles de canola/colza, de soja et de palme.  L'huile de canola/colza commande ordinairement une prime par rapport aux deux autres huiles, tandis que l'huile de palme commande le prix le plus bas.
[D]

Trituration dans l'UE
Ce graphique illustre l'‚volution des marges de trituration de la graine de lin, du canola et du soja en Union europ‚enne depuis janvier 2004.  Les marges de trituration du canola et du soja sont stables mais celles de la graine de lin sont volatiles.
[D]

Consommation des huiles v‚g‚tales aux tats-Unis selon la cat‚gorie
Ce graphique fait ‚tat du volume d'huile v‚g‚tale utilis‚ pour les huiles de salade et de cuisson, pour les graisses de cuisson et de friture et pour la margarine aux tats-Unis.  La consommation d'huile v‚g‚tale aux tats-Unis est pr‚vue ? plus de 9 millions de tonnes pour 2005-2006.
[D]

Soja : co?t de production par pays
Ce graphique pr‚sente le co?t estimatif d'une tonne de soja, CAF Rotterdam, selon le pays d'origine.  Les tats-Unis ont les co?ts de production les plus ‚lev‚s tandis que le Br‚sil doit composer avec les co?ts de transport les plus chers.
[D]

Marges de trituration du canola et du soja
Ce graphique illustre l'‚volution des marges de trituration du canola et du soja depuis janvier 2004.  Les marges de trituration du soja sont demeur‚es relativement stables tandis que celles du canola accusent une grande volatilit‚.
[D]

Bien que la Division de l'analyse du marché assume l'entière responsabilité de l'information présentée dans ce document; elle tient à reconnaître les organismes suivants qui ont contribué à sa préparation :  Canadian Oilseed Processors Association, Ag Commodity Info, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Mise jour: 2006-12-08
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