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Base de donnés sur les inondations catastrophiques au Canada

La présente base de données fournit un résumé d'information sur 168 inondations catastrophiques survenues au Canada de 1900 à juin 1997. Elle tire son origine de la base de données de Protection civile Canada sur les désastres au Canada (Bureau du conseiller scientifique principal, communication écrite, novembre 1997), modifiée par Brooks et al. (2001); cette dernière publication, sur papier, comporte une copie de la base de données sur les désastres. La base de données ne recense pas de façon exhaustive toutes les "occurrences" d'inondation survenues au Canada, car la grande majorité des inondations n'ont pas entraîné de "désastres" *. Les mentions des coûts associés aux pertes matérielles n'ont pas été ajustées de façon à tenir compte de l'inflation. La base de données tient aussi un compte plus serré des occurrences survenues dans les régions canadiennes de plus grande densité démographique, où les inondations peuvent toucher davantage les populations. Compte tenu de ces limites, la base de données n'en fournit pas moins des précisions quant à l'importance et à l'ampleur des dommages causés par les inondations et quant à la région géographique où elles se sont produites.

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Aperçu de la base de données

D'après Brooks et al., il s'est produit 168 inondations catastrophiques au Canada de 1900 à juin 1997 (Figure 1). Dans l'est du Canada, les inondations catastrophiques se sont produites en grande majorité dans le sud, où se trouve concentrée la population (Figure 2). ). La distribution des désastres est beaucoup plus éparse dans l'ouest du Canada, bien que l'on observe d'importantes concentrations dans le sud du Manitoba ainsi que dans le sud-ouest et le nord-ouest de la Colombie-Britannique (Figure 2). Quelque 62 % des désastres se sont produits dans quatre provinces, soit 37 en Ontario, 26 au Nouveau-Brunswick, 23 au Québec et 18 au Manitoba (Figure 1). Il se trouve par ailleurs des régions délimitées qui ont connu des inondations catastrophiques à plusieurs reprises, notamment le bassin de la rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick (16 désastres), et celui de la rivière Rouge, au Manitoba (15 désastres, rivière Assiniboine y comprise) (Figure 2). Le nombre relativement peu élevé de désastres à survenir dans les T.N.-O. (5 occurrences) et au Yukon (3 occurrences), dont l'étendue représente quelque 40 % du territoire canadien, donne une bonne idée de la très faible densité démographique du Nord.

De façon directe ou indirecte, les inondations ont causé la mort d'au moins 198 personnes et entraîné des dépenses de plusieurs milliards de dollars au cours du XXe siècle, au Canada. Ce bilan de 198 décès est un chiffre conservateur, car les inondations catastrophiques non prises en compte dans la base de données ont certainement dû causer la mort d'autres personnes. En termes de pertes de vies, la plus grande inondation catastrophique à s'être produite au Canada, et de loin, a pour origine l'ouragan Hazel, qui a dévasté le sud de l'Ontario en octobre 1954 et tué 81 personnes. Au Canada, toujours, l'inondation la plus coûteuse aura été celle de mai 1950 qui a dévasté la vallée de la rivière Rouge, dans le sud du Manitoba, et dont les dommages ont été évalués à 1 093 millions de dollars de 1999 (données fournies par Protection civile Canada).

Bien que les brefs résumés sur les inondations catastrophiques fournis dans la base de données soient dans certains cas trop vagues pour permettre de cerner de façon concluante leurs causes, on n'en observe pas moins que ces phénomènes sont dans plus de 65 % des cas le résultat du ruissellement de l'eau de fonte des neiges, d'orages ou de pluie déversée sur de la neige au sol (cas où s'ajoutent des orages au ruissellement de l'eau de fonte des neiges). Viennent au second rang en importance les ouragans, les embâcles, les combinaisons "orages, ruissellement de l'eau de fonte des neiges, embâcles" et les combinaisons "ruissellement de l'eau de fonte des neiges, embâcles". Les ouragans (ou leurs vestiges) expliquent pour une bonne part les inondations survenues dans les provinces maritimes. Une seule inondation fichée dans la base de données sur les inondations catastrophiques résulte de la rupture naturelle d'un barrage (col Kicking Horse, C.-B., 7 septembre 1978).

S'il est vrai que des inondations catastrophiques peuvent survenir à n'importe quel mois de l'année, près de 40 % d'entre elles sévissent en avril et en mai, au moment où une bonne partie du sud du Canada est aux prises avec la fonte des neiges (Figure 3). Il s'agit également d'une période où une combinaison de facteurs (ruissellement de l'eau de fonte des neiges, orages et embâcles) peuvent agir concurremment et avoir pour effet d'augmenter les risques de crues élevées. Bon nombre des inondations catastrophiques à survenir au cours de la période de janvier à mars sont imputables aux chutes de pluie sur la neige au sol au cours de périodes de redoux en hiver, tandis que les inondations à survenir entre juin et novembre sont plutôt le résultat d'orages. Onze des vingt inondations catastrophiques à survenir dans l'est du Canada (de l'Ontario à Terre-Neuve) au cours des mois d'août, de septembre et d'octobre ont été causées par des ouragans ou par leurs vestiges. C'est dans les mois de novembre et de décembre que l'on a enregistré le plus faible nombre d'inondations catastrophiques.

L'interprétation des données semble indiquer que le nombre d'inondations catastrophiques a augmenté tout au long du XXe siècle, alors que près de 70 % d'entre elles sont survenues après 1959 (Figure 4). Cette tendance serait le reflet de plusieurs facteurs. Ashmore et Church (2001) constatent qu'en regard des cinquante premières années du XXe siècle, la seconde moitié a été témoin d'une augmentation générale de l'ampleur des inondations à survenir au cours du siècle, le long des nombreux cours d'eau canadiens, ce qui incline à les expliquer par un changement d'ordre climatique. Au cours du XXe siècle, par ailleurs, il faut dire que les terres inondables ont davantage été occupées à mesure qu'augmentait la population. Enfin, les inondations catastrophiques sont beaucoup mieux signalées qu'au cours des dernières décennies. Les inondations de moindre envergure d'avant les années soixante sont probablement sous-représentées dans la base de données, ayant été signalées principalement dans des journaux régionaux ou locaux avec relativement peu de détails, ce pourquoi elles n'ont pas été recensées comme des désastres.

Pour obtenir des informations additionnelles concernant les inondations catastrophiques au Canada, veuillez contacter: Greg Brooks.

* Protection civile Canada définit un désastre ainsi qu'il suit : «Interruption, dans le temps et l'espace, des processus normaux, causant des décès, des blessures, la destruction de domiciles, des pertes économiques ou matérielles ou des dommages écologiques considérables et dépassant la capacité d'adaptation de la communauté ou les risques assumés de l'activité humaine. Des risques assumés sont inhérents à la plupart des activités des êtres humains, comme par exemple le transport et la manutention de matières dangereuses. Les guerres ne sont pas considérées comme un type d'interruption.

Références

Ashmore, P. and Church, M.: The impact of climate change on rivers and river processes in Canada, Geological Survey of Canada Bulletin 555, Ottawa, 58 p.

Brooks, G.R., Evans, S.G. and Clague, J.J.: 2001, Flooding, In G.R. Brooks (ed), A Synthesis of Natural Geological Hazards in Canada, Geological Survey of Canada Bulletin 548, Ottawa, pp, 101-143.

2006-06-20Avis importants