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Les inondations au Canada -
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Avant la mise en oeuvre du canal de dérivation : | ||
1826-05-21 | 6371 | 667 |
1852-05-21 | 4672 | 150 |
1861-05-08 | 3540 | 45 |
1950-05-19 | 3060 | 28 |
1966-04-14 | 2497 | 14 |
1916-04-24 | 2427 | 13 |
1882-05-03 | 2421 | 13 |
1904-04-24 | 2209 | 9 |
1948-05-01 | 2124 | 8 |
1956-04-27 | 1974 | 7 |
1960-04-18 | 1965 | 7 |
1892-04-19 | 1974 | 7 |
1897-04-27 | 1954 | 7 |
Après la mise en oeuvre du canal de dérivation : | ||
1997-05-03 | 4615* | 110 |
1996-04-29 | 3058* | 25 |
1979-05-10 | 3030* | 27 |
1974-04-25 | 2718* | 19 |
1987-04-09 | 2350* | 12 |
1970-04-30 | 2251* | 10 |
1999-04-20 | 2183* | 9 |
1969-05-02 | 2143* | 8 |
* Écoulements calculés dans des conditions naturelles non modifiées par des ouvrages.
Gracieuseté du ministère des Ressources naturelles du Manitoba, Direction des ressources en eau; données fournies par A.A. Warkentin.
On dispose de peu d'information sur les inondations dans cette région avant les débuts de la colonisation organisée, en 1812. Les plus fortes inondations connues sur la rivière Rouge se sont produites au printemps de 1826. Elles furent causées par un automne humide, suivi d'un hiver très neigeux, d'un printemps tardif et d'un dégel rapide au début mai, qui coïncida avec des pluies abondantes. La probabilité qu'une inondation de cette ampleur se reproduise est de 1 en 667 années.
À Fort Garry, la rivière monta de 2,7 mètres en 24 heures; cette montée rapide de l'eau serait attribuable à un embâcle. On estima à 6 371 mètres cubes par seconde le débit maximal de la rivière à la hauteur de la ville.
L'eau en crue obligea les habitants à abandonner Fort Garry, et détruisit presque tous les bâtiments de la ville. Les glaces flottantes furent responsables du gros de la destruction; elles rompirent les arbres et démolirent les maisons. On signala la noyade de huit colons à Fort Garry et de plusieurs Indiens le long de la rivière Assiniboine. Des bateaux de la Compagnie de la baie d'Hudson vinrent en aide aux nombreuses personnes bloquées sur le toit de leurs maisons. Voici le récit d'un témoin oculaire de la catastrophe :
Pendant qu'on regroupait les habitants apeurés sur tout endroit sec qui surmontait encore les débris charriés par l'eau, ils pouvaient voir leurs maisons, leurs granges, leurs chariots, leurs meubles, leurs clôtures, bref tous leurs biens, flotter à la dérive dans la plaine immense et s'engouffrer vers le lac Winnipeg.
L'inondation laissa faim et famine derrière elle. Le long et rude hiver avait vidé les magasins, l'eau en crue avait emporté bétail et semences, et le sol fut trop mouillé pour qu'on puisse y planter quoi que ce soit bien après le temps habituel des semences. Par conséquent, on abandonna l'endroit du fort pour plusieurs années et les habitants déménagèrent à Lower Fort Garry.
Les deuxième et troisième plus importantes inondations eurent lieu en 1852 et 1861, respectivement. De nouveau, il y eut plusieurs causes : automne pluvieux, neiges abondantes en hiver, dégel tardif et soudain, pluies pendant la fonte des neiges.
La crue de 1852 fut de 0,6 mètre plus basse que celle de 1826. L'eau monta rapidement en raison d'un embâcle. Bien que l'inondation ne fût pas aussi grave qu'en 1826, il y eut plus de dommages, car, entre-temps, la colonisation avait progressé dans la région. Environ 3 500 personnes, soit 75 % de la population, durent abandonner leurs maisons, et il y eut au moins une noyade. On estima les dommages matériels à 25 000 livres sterling.
La crue de 1861 fut de 1,2 mètre plus basse que celle de 1826. Les dommages furent beaucoup moins importants, et seules quelques maisons durent être évacuées.
La rivière Rouge a souvent débordé au vingtième siècle, et, peu importe l'ampleur des inondations, les dommages ont constamment augmenté, en raison d'un développement toujours croissant le long de la rivière. Dans les régions rurales, les inondations endommagent les maisons et les bâtiments agricoles et l'équipement, noient le bétail, et retardent les semailles du printemps.
En régions urbaines, on persiste à construire en bas terrains, et la plupart de ces constructions sont résidentielles. Cependant, le quartier commercial de Winnipeg est situé sur du terrain légèrement en hauteur.
L'eau qui monte lentement en période de crue, sauf si un embâcle s'est formé sur la rivière, est une caractéristique de la rivière Rouge. Grâce à un système d'alerte approprié, on peut procéder à une évacuation afin de réduire les pertes matérielles. On peut aussi disposer de suffisamment de temps pour construire des digues. Lors des inondations de 1948, 1966 et 1997, on évita des dommages importants dans plusieurs quartiers résidentiels de Winnipeg en construisant de toute urgence des digues.
Une autre inondation importante eut lieu en avril, mai et juin 1950. La rivière eut un débit de pointe de 3 058 mètres cubes par seconde, ce qui était moins de la moitié de celui de l'inondation de 1826. Une épaisse couverture de neige fit monter la rivière Rouge en crue dès le 22 avril. Au début de mai, il y eut des pluies intenses, deux fois plus fortes que la normale pour le mois. À Winnipeg, la rivière fut à un niveau supérieur à la crue habituelle pendant 51 jours.
Au maximum de crue, l'eau avait 4,6 mètres de profondeur dans certains districts. On ne voyait que les pignons des maisons au-dessus des eaux. L'eau couvrait un dixième de la ville, et quelque 60 000 personnes durent fuir leurs maisons. Des avions cargo militaires emmenèrent des millions de sacs de sable qui furent mis en place par des milliers de volontaires. On mit à l'oeuvre quelque 3 000 soldats sur les digues et les pompes. Pendant l'inondation, deux digues cédèrent et un opérateur de pompe, un volontaire, se noya. Grâce à des efforts considérables, les digues purent préserver de l'eau 4 700 maisons.
Dans les régions rurales, un grand nombre de maisons furent inondées, et des bâtiments emportés par l'eau. « Je me souviens avoir vu un petit chalet flotter à la dérive sur la rivière » dit un habitant, se remémorant cette catastrophe. Il ajoute : « Le chalet a frappé le pilier d'un pont, il s'est ouvert comme une boîte de céréales et tous les meubles sont sortis à un bout. »
Le bétail se dirigea vers les terres élevées. Certaines bêtes furent chanceuses et on leur lança de la nourriture d'un hélicoptère. D'autres furent abattues, afin qu'elles ne meurent pas de faim.- The Ottawa Citizen,
article rétrospectif,
9 juin 1990.
Il y eu un mort. Les dommages furent estimés en 1957 à 125,5 millions de dollars (610 millions de dollars de 1998). Les sommes versées aux sinistrés s'élevèrent à 25 millions de dollars (169,5 millions de dollars de 1998); il y eut plus de 11 000 réclamations pour dommages aux bâtiments. Le réseau de digues permit de réduire grandement les dommages globaux.
On peut s'attendre à ce que la rivière entre Emerson et Winnipeg déborde une fois tous les dix ans. En raison de la topographie plate de l'endroit, les inondations peuvent être fort étendues; celle de 1950 couvrait 1 373 kilomètres carrés.
[Anecdote Souvenirs de l'inondation de Winnipeg en 1950]
Malgré l'inondation de 1950, le développement s'est poursuivi dans la plaine inondable. En 1966, il y eut une autre inondation pour laquelle l'aide au titre de dédommagements se chiffra à 12,2 millions de dollars (54,2 millions de dollars de 1998).
Entre 1962 et 1972, on entreprit un vaste programme de régularisation des crues afin de protéger Winnipeg. Ce programme comprenait la construction du canal de crue de la rivière Rouge, du canal de dérivation Portage et du barrage Shellmouth.
Depuis la mise en oeuvre de ce programme, il y a eu deux autres inondations, en 1974 et en 1979. On a déterminé que le débit naturel atteint à Winnipeg en 1974 fut supérieur à celui de 1966.
Le débit naturel enregistré en 1979 était presque identique à celui de 1950. Tout comme en 1974, le gros des dommages se produisit dans la vallée. Bon nombre des digues périphériques entourant les collectivités furent surélevées temporairement, si bien qu'aucune collectivité ne fut inondée. À Morris, 1 450 personnes durent quitter les lieux, et 400 personnes dans la réserve Roseau fuyèrent par mesure de précaution. En tout, on évacua 10 000 personnes. Plus de 600 soldats vinrent au secours des personnes qui voulaient quitter les lieux, et patrouillèrent la zone. De plus, on évacua 12 000 têtes de bétail et 145 000 volatiles.
L'Entente Canada-Manitoba sur des projets de protection contre les inondations de 1979 a permis de mettre à jour toutes les digues périphériques de la vallée de la rivière Rouge, d'améliorer le drainage interne, de faire l'acquisition de pompes de secours et d'installer un réseau de communications. Ces projets donnent maintenant une protection de 1:100 aux collectivités.
Voir :
Protection contre les inondations dans la vallée de la rivière Rouge. Conservation Manitoba et l'Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP).
Flood of the Century 1997. Lutte du personnel de la ville de Winnipeg, au Manitoba, contre l'inondation du siècle.
1997 Flood Information. Manitoba Water Stewardship.
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