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Fisheries and Oceans Canada

Espèces aquatiques envahissantes

Un envahisseur aquatique est une espèce étrangère dont l’introduction à l’extérieur de son territoire normal causera probablement (ou a déjà causé) des dommages à l’écosystème qu’il a envahi, aux espèces qui y vivent, à l’économie ou à notre bien-être. Les espèces envahissantes prospèrent en l’absence de leurs prédateurs naturels et peuvent modifier l’habitat jusqu’au point de le rendre inhospitalier pour les espèces indigènes.

Les espèces aquatiques envahissantes (EAE) sont déjà responsables de la décimation de quelques espèces de poissons indigènes et du déclin de pêches importantes au Canada. Le manque à gagner et les coûts des mesures de lutte contre les envahisseurs se chiffrent à plusieurs milliards de dollars par année. Le Canada, doté de volumineuses ressources en eau douce et d’un immense littoral, est particulièrement vulnérable à cette menace. Notre base de connaissances et nos ressources scientifiques nous permettent de jouer un rôle consultatif précieux auprès du gouvernement pour ce qui est d’atteindre son but de pallier le problème. Par exemple, nous avons offert des avis scientifiques au sujet des autres zones d’échange des eaux de lest. (Les eaux de lest transportées par les navires transocéaniques constituent une importante voie d’entrée d’espèces envahissantes dans les eaux canadiennes.) Les travaux que nous avons effectués ont facilité l’amendement par Transports Canada du projet de Règlement sur la gestion des eaux de lest que le gouvernement du Canada se propose de prendre en application de la Loi sur la marine marchande du Canada.

Vous trouverez de l’information sur ce que le Canada compte faire pour lutter contre les espèces aquatiques envahissantes à :

Quelques espèces aquatiques envahissantes trouvées au Canada:

La lamproie marine a joué un rôle important dans l’effondrement de la pêche du touladi et du grand corégone dans les années 1940 et 1950. Le Programme de lutte contre la lamproie marine, mis en oeuvre en 1955, a permis de réduire les populations de ce parasite de 90 % dans les Grands Lacs.

La lamproie marine, un poisson primitif qui ressemble à l’anguille, se fixe, au stade adulte, par sa ventouse à d’autres poissons, puis fore un trou dans les écailles et la peau de sa proie avec sa langue râpeuse pour se nourrir de ses fluides corporels. Elle s’attaque à toutes les espèces de grands poissons des Grands Lacs.

La lamproie marine s’attaque à toutes les espèces de grands poissons des Grands Lacs





 

 

 

 


La moule zébrée est un petit mollusque d’eau douce introduit en Amérique du Nord au milieu des années 1980 par le biais des eaux de lest des navires transocéaniques. Depuis, elle s’est rapidement répandue dans tous les Grands Lacs et les voies navigables intérieures aux États-Unis et au Canada, causant chaque année des millions de dollars de dommages à l’infrastructure.

Par son activité de filtration, la moule zébrée engendre une augmentation de la clarté de l’eau dans les Grands Lacs, ce qui, en retour, résulte en la pénétration plus profonde de la lumière dans la colonne d’eau, la prolifération des plantes aquatiques et des poussées d’algues nuisibles. Elle s’attache à pratiquement toutes les surfaces disponibles, notamment les quais, les coques de bateaux, les filets de pêche commerciale, les tuyaux de prise d’eau, etc. Les photos montrent des moules zébrées qui ont colonisé une balle de golf et la coque d’un bateau.

Les photos montrent des moules zébrées qui ont colonisé une balle de golf et la coque d’un bateau.




 

 

 


Le crabe vert consomme non seulement une variété de coquillages indigènes de la côte Est, en particulier des myes, des huîtres et des moules, mais il menace également les eaux de la côte Ouest. Ce petit crabe des rivages est un prédateur efficace qui peut s’établir n’importe où. Il a envahi de nombreuses communautés côtières à l’extérieur de son aire de répartition naturelle, y compris en Afrique du Sud, en Australie, ainsi que sur les côtes du Pacifique et de l’Atlantique de l’Amérique du Nord.


Le crabe vert



 

 

 


L’ascidie plissée nuit à la fixation des larves d’huître et de moule et dispute l’espace aux jeunes huîtres et moules indigènes.

La photo montre des boudins de moules couverts de tuniciers.

La photo montre des boudins de moules couverts de tuniciers.



 

 

 


Le bigorneau perceur japonais fore un trou dans la coquille des jeunes huîtres, puis les mange. Même s’il ne migre essentiellement pas, il a tout de même grandement nui à l’industrie ostréicole jusqu’à ce que l’on réussisse à en maîtriser la propagation dans les années 1990.
(Photo : Washington Department of Fish and Wildlife)

Le bigorneau perceur japonais fore (Photo : Washington Department of Fish and Wildlife)




 

 

 


Le gobie arrondi s’est répandu rapidement dans les Grands Lacs depuis qu’il y a été découvert en 1990. Ce poisson fait hautement compétition aux autres espèces et peut rapidement peupler un plan d’eau. En plus de dominer dans l’habitat, il se nourrit également des oeufs et des jeunes de poissons indigènes. Cet envahisseur a probablement été introduit dans les Grands Lacs par les eaux de lest des navires transocéaniques.

Le gobie arrondi




 

 


L’écrevisse américaine est plus agressive que les écrevisses d’eau douce indigènes. Elle se nourrit des oeufs et des juvéniles de poissons qui se trouvent sur son passage. Cet envahisseur peut également causer beaucoup de dommages aux plantes aquatiques indigènes, dont il se nourrit. L’écrevisse américaine peut déloger les écrevisses indigènes et s’hybrider avec elles.


L’écrevisse américaine




 

 

 

 


Le cladocère épineux et le cladocère pêcheur sont de tout petits crustacés. Le cladocère épineux a été capturé pour la première fois dans les Grands Lacs au début des années 1980 et le cladocère pêcheur, à la fin des années 1990. Ces envahisseurs endommagent les engins de pêche et font compétition aux poissons indigènes pour la nourriture. Ils s’agglutinent sur les lignes à pêche, en colmatent les mécanismes et endommagent les moulinets.


Le cladocère épineux et le cladocère pêcheur


 

 


La carpe asiatique (plusieurs espèces) concurrence non seulement les espèces indigènes pour la nourriture mais s’attaque aussi à leurs larves. Cet envahisseur peut également causer des perturbations écologiques et de graves dommages à l’habitat. Et comme la carpe argentée, une des espèces de carpe asiatique, a tendance à sauter hors de l’eau, elle met en danger les plaisanciers et les skieurs nautiques. La carpe asiatique est maintenant un grave problème dans les voies navigables aux États-Unis, et elle pourrait envahir les eaux douces canadiennes. Avec l’appui du MPO, des efforts proactifs sont déployés afin de réduire les possibilités de son établissement au Canada. Avis aux pêcheurs : gardez l’oeil ouvert!

La carpe asiatique

Vous trouverez plus de détails sur le risque posé par la carpe asiatique dans le document du SCCS suivant :

   

   

Dernière mise à jour : 2005-12-06

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