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Animaux > Maladies animales > Maladie débilitante chronique Maladie débilitante chronique (MDC) ou encéphalopathie des cerfs et des wapitisDe quoi s'agit-il?La maladie débilitante chronique (MDC) est une maladie évolutive mortelle du système nerveux central des cervidés, comme le cerf mulet, le cerf de Virginie et le wapiti. Le cerf à queue noire et l’original ont également été infectés par voie naturelle. La maladie est ce que l’on appelle une encéphalopathie spongiforme transmissible (EST). Il en existe d’autres, dont la tremblante du mouton, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et la maladie de Creutzfelt-Jakob chez les humains. Même si l’on ne connaît pas la cause de la MDC, on l’associe à la présence d’une protéine anormale, le prion. Il n’existe pour le moment aucun traitement ni vaccin contre cette maladie. Comment la maladie est-elle transmise?On ne connaît pas avec certitude le mode de transmission de la MDC, mais l’expérience de cette maladie chez des cerfs et des wapitis gardés en captivité dans des installations au Colorado et au Wyoming indique que la transmission pourrait aussi bien être latérale (entre animaux) qu’environnementale (transmission de l’animal au milieu à l’animal). La transmission latérale, c’est-à-dire entre sujets vivant en contact étroit les uns avec les autres, reste le mode de transmission le plus plausible. En outre, des wapitis et des cerfs mulets placés dans des enclos où avaient vécu pendant de nombreuses années des cervidés infectés ont à leur tour contracté la maladie, même s’il n’y avait aucun autre cervidé sur les lieux. Cela laisse croire que la maladie peut être transmise par l’intermédiaire de l’environnement dans des installations où de multiples cas de MDC ont été confirmés. À quelques occasions, la descendance de mères atteintes a aussi contracté la maladie mais, même dans ces cas, la possibilité d’une transmission latérale n’a pu être écartée. Existe-t-il un risque pour la santé humaine?Actuellement, il n’existe aucune preuve scientifique que la MDC peut atteindre l’humain. Toutefois, la prudence est de mise, car des indices permettent de croire que l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou maladie de la vache folle (une autre EST), peut être transmise à l’humain. Quels sont les signes cliniques?Les animaux atteints de la MDC peuvent montrer un certain nombre de signes cliniques à mesure que la maladie endommage graduellement le cerveau. Les signes suivants peuvent être observés : perte de coordination, isolement du reste du troupeau, salivation excessive, dépression, comportement inhabituel, paralysie, perte de poids, difficulté à avaler, soif et miction accrues et pneumonie. Les signes cliniques peuvent durer des semaines, voire des mois, avant le décès de l’animal; toutefois, certains sujets peuvent ne présenter d’autre signe qu’une pneumonie aiguë. Chez la plupart des animaux, ces signes se manifestent vers l’âge de trois à quatre ans, mais ils ont été observés aussi tôt qu’à 18 mois ou aussi tard qu’à 13 ans. Comment établit-on le diagnostic de la maladie?Un diagnostic provisoire est établi à la lumière des signes cliniques, mais seules des analyses des tissus d’animaux touchés qui sont réalisées après leur mort permettront de confirmer le diagnostic. Il n’existe encore aucun test de laboratoire pour le dépistage de la maladie chez des sujets vivants. Où trouve-t-on la MDC?La MDC a été observée pour la première fois au Colorado en 1967, chez des cerfs appartenant à diverses installations de recherche. Depuis, la maladie s’est manifestée chez des cerfs et des wapitis en captivité et à l'état sauvage dans le Nord du Colorado et le Sud du Wyoming. Dans les années 1970, la MDC a été diagnostiquée dans un jardin zoologique du Canada chez un cerf mulet qui avait été importé d'un zoo du Colorado. Heureusement, la maladie ne s’est pas propagée. Depuis 1996, la MDC a été diagnostiquée chez des wapitis d'élevage ainsi que des cerfs sauvages et d’élevage en Saskatchewan et en Alberta. La MDC a également été observée chez des wapitis et des cerfs dans plusieurs États américains. Que fait l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) pour empêcher l'entrée ou l'établissement de la MDC au Canada?L’importation de cerfs et d’autres cervidés des États-Unis était interdite de 1990 à 1999. Les wapitis peuvent dorénavant être importés au Canada en vertu d’un permis de l’ACIA précisant des mesures propres à empêcher l’entrée de maladies, et notamment de la MDC. Les gouvernements de la Saskatchewan et de l’Alberta ont mis en oeuvre des programmes provinciaux de surveillance. Dans les autres provinces, les cerfs et les wapitis expédiés à des laboratoires provinciaux pour examen post-mortem subissent des analyses de dépistage de la MDC dans le cadre d’un programme permanent de surveillance. Depuis 1990, il est obligatoire d’obtenir un permis pour déplacer tout animal, ce qui permet de surveiller tous les déplacements de ces espèces. Une nouvelle politique d’éradication de la MDC a été mise en oeuvre en octobre 2000 et la maladie est devenue une maladie déclarable aux termes de la Loi sur la santé des animaux et de ses règlements d’application en avril 2001. Dans le cadre du programme d’éradication visant à contrôler la propagation de la MDC, l’ACIA a ordonné la destruction sans cruauté d’environ 9 000 wapitis et cerfs de Virginie d’élevage. L’Alberta et la Saskatchewan comptent environ 810 exploitations d’élevage de wapitis qui abritent 60 000 wapitis. Les propriétaires des wapitis dont on ordonne la destruction reçoivent une indemnité en vertu de la Loi sur la santé des animaux. L’ACIA a pris des mesures de lutte contre la maladie, aux échelles nationale et provinciale, de concert avec l’industrie de l’élevage des wapitis. Les gouvernement provinciaux et cette industrie ont donné leur aval aux mesures prises par l’ACIA. Est-ce que les produits comme la venaison ou le bois de velours en poudre des animaux qui ont été exposés à la MDC sont sans risque pour l’alimentation humaine?Selon Santé Canada, il n’existe aucune étude sur la salubrité des tissus de wapitis atteints de la MDC. Des études portant sur des souris infectées artificiellement par la tremblante n’ont pu établir la présence de l’agent infectieux en quantité décelable dans les tissus des muscles et de la peau. De même, il est établi que l'ESB n’est pas transmissible par la viande et la peau. Nous devons toutefois faire preuve d’une grande prudence en interprétant ces résultats pour prédire la salubrité des produits de wapitis infectés ou exposés à la maladie, car les résultats d’expériences réalisées chez une espèce ne s’appliquent pas nécessairement à une autre espèce. Le bois de velours et les autres produits ou sous-produits de wapitis et de cerfs que l’on sait infectés par la MDC ne doivent pas être introduits dans la chaîne alimentaire, qu’ils soient destinés aux humains ou aux animaux. Le bois de velours est utilisé comme ingrédient médicinal. Pour de plus amples renseignements, prière de contacter le bureau de l’Agence canadienne d’inspection des aliments le plus près de chez vous: Contactez les bureaux régional de l'Agence canadienne d'inspection des aliments :
Vous pouvez trouver votre bureau de district local de l’Agence canadienne d’inspection des aliments sur le site Web de l’ACIA ou en consultant les pages bleues de votre annuaire téléphonique local. Autres sites intéressants :
Novembre 2005 |
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