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Animaux > Maladies animales > Maladie de Newcastle  

Maladie de Newcastle dans les populations d’oiseaux sauvages

En quoi consiste la maladie de Newcastle?

La maladie de Newcastle (MN) est une maladie virale qui affecte une grande variété d’oiseaux, tant les oiseaux sauvages que les oiseaux de basse-cour. Elle préoccupe beaucoup la collectivité agricole à l’échelle mondiale compte tenu du fait que le virus est extrêmement contagieux et qu’il peut causer une maladie grave dans les troupeaux de volaille. Les souches qui donnent lieu à des formes légères ou modérées de la maladie se retrouvent parfois dans les troupeaux de volaille et chez les pigeons. La forme la plus grave de la maladie est aussi appelée la maladie de Newcastle, forme exotique (MNFE) et elle est causée par des souches «hautement pathogènes» du virus. La MNFE donne lieu à des infections graves, voire même mortelles, chez les poulets. La MNFE n’a pas été signalée dans le secteur canadien de la volaille. Une flambée de MNFE aurait une incidence économique majeure sur le secteur de la volaille. La dernière flambée de MNFE dans le secteur canadien de la volaille remonte à 1973.

La maladie de Newcastle menace-t-elle les oiseaux sauvages du Canada?

Au cours des dernières années, la sensibilisation et les préoccupations à l’égard de la MN dans les populations d’oiseaux sauvages ont augmenté. Avant 1990, cette maladie avait rarement été signalée comme étant la cause de décès chez les oiseaux sauvages. Cependant, au cours des étés de 1990 et de 1992, des foyers de MN dans les populations d’oiseaux sauvages avaient entraîné le décès d’un grand nombre de cormorans au Canada et aux États-Unis (les cormorans sont des oiseaux aquatiques migrateurs que l’on trouve dans toutes les régions d’Amérique du Nord). Plusieurs autres espèces d’oiseaux sauvages avaient aussi été affectés, y compris les pélicans et les mouettes.

Depuis le début des années 1990, on trouve de façon courante au Canada presque chaque année quelques cas de MN chez les cormorans. Ces cas se manifestent habituellement vers la fin de l’été et à l’automne. Il semble que le virus soit une enzootie (fréquemment observée) qui atteint cette population d’oiseaux migrateurs en particulier. Au Canada, la MN chez les cormorans atteint habituellement les populations de la région des Grands Lacs et des régions septentrionales des Prairies. Aucun foyer ou cas décelé jusqu’à présent ne visait les troupeaux de volaille.

L’apparition de la MN chez les cormorans est un sujet très important compte tenu des pertes d’oiseaux sauvages à grande échelle liées à la maladie dans le passé. Cependant, le risque que l’on trouve des cas dans les troupeaux de volaille est très minime.

La MN menace-t-elle la santé humaine?

Le virus de la MN peut causer une inflammation grave de l’intérieur des paupières chez les humains, mais les personnes atteintes se rétablissent complètement. De tels cas se produisent à l’occasion chez les personnes travaillant dans les laboratoires qui ne portent pas de lunettes de sécurité lors des activités de diagnostic ou de recherche. Le risque que les gens contractent cette maladie est très minime, plus particulièrement si ceux-ci portent des gants pour manipuler les oiseaux malades. Il est essentiel de se laver les mains à l’eau et au savon après avoir manipulé des oiseaux malades.

De quelle façon le virus se propage-t-il?

La MN se transmet principalement par contact direct avec les oiseaux malades ou porteurs. Les oiseaux infectés peuvent répandre le virus par l’entremise de leurs excréments et ainsi contaminer l’environnement. Le virus peut survivre pendant plusieurs jours dans la litière, l’eau, le sol, les carcasses, les oeufs et les plumes. La maladie se propage rapidement parmi les oiseaux en milieu fermé (comme les troupeaux commerciaux). Les humains peuvent involontairement favoriser la propagation du virus. Par exemple, le matériel aviaire contaminé (notamment les plumes et le fumier) peut rester collé aux souliers ou aux vêtements et être transporté d’une zone infectée à une autre. La MN peut se propager dans les troupeaux de volaille par le déplacement d’oiseaux vivants par des humains (oiseaux de compagnie, espèces exotiques, gibier à plumes, volaille); le déplacement d’autres animaux, de personnes, d’équipement et de produits de la volaille; la transmission aérogène; les aliments pour la volaille contaminés; l’eau.

Quels sont les symptômes de la MN chez les oiseaux sauvages?

La maladie de Newcastle affecte l’appareil respiratoire, le système nerveux et l’appareil digestif des oiseaux. Les oiseaux de basse-cour infectés peuvent présenter une baisse subite de la production d’oeufs, une détresse respiratoire ou une diarrhée. Les oiseaux sont habituellement très apathiques et il peut y avoir une augmentation subite du nombre de décès au sein d’un troupeau. Les symptômes de la maladie chez les oiseaux sauvages se manifestent habituellement chez les jeunes oiseaux. Les symptômes sont les suivants :



  • manque de coordination musculaire;
  • fasciculations musculaires;
  • incapacité de voler ou de marcher;
  • mouvements circulaires;
  • paralysie d’une patte ou d’une aile, voire même des deux de chaque membre;
  • tortillement de la tête et torticolis;
  • doigts de pattes crispés.

Quels sont les risques pour le secteur canadien de la volaille?

La plupart des producteurs de volaille commerciale du Canada gardent les oiseaux dans des constructions fermées où le risque d’exposition directe à la maladie par l’entremise d’oiseaux sauvages est très minime. Les protocoles stricts de biosécurité sont respectés pour protéger les troupeaux commerciaux contre la maladie. C’est pourquoi le risque pour le secteur canadien de la volaille est très minime.

Le diagnostic de la MN chez les cormorans au Canada ne devrait pas influer sur le marché d’exportation de la volaille commerciale vers les autres pays. Il n’existe aucun lien entre la population d’oiseaux sauvages et la volaille commerciale.

La déclaration d’un cas de la MNFE dans le secteur de la volaille commerciale au Canada aurait des répercussions économiques importantes si la maladie devait se propager et entraîner un taux élevé de mortalité chez les oiseaux. Une flambée à grande échelle pourrait également avoir comme conséquence des interdictions frappant les exportations et la fermeture des frontières.

Que peut-on faire pour protéger le secteur canadien de la volaille?

La biosécurité des exploitations commerciales de volaille doit impérativement être maintenue. Il faut prévenir tout particulièrement l’exposition aux oiseaux sauvages et aux personnes ou services en contact avec une zone infectée.

Quelles mesures sont prises par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour lutter contre la MN et en empêcher la propagation au Canada?

La MN est une maladie à déclaration obligatoire aux termes de la Loi et du Règlement sur la santé des animaux. Cela signifie que toute personne qui soupçonne un foyer de MN est tenue d’en informer l’ACIA afin que des mesures d’enquête soient prises immédiatement. Les échantillons sont transmis à un laboratoire fédéral chargé de confirmer la présence du virus. Le diagnostic d’une souche hautement pathogène qui risque de causer des maladies graves, telle que la MNFE, chez les oiseaux de basse-cour doit être signalé au palier international. Le vaccin contre la MNFE est interdit au Canada. Dans le but d’éradiquer la maladie, l’ACIA imposerait un abattage total du troupeau, ce qui comprend les étapes suivantes:

  • la destruction sans cruauté de tous les animaux infectés et exposés à la maladie;
  • la surveillance et le retraçage des animaux susceptibles d’être infectés ou d’avoir été exposés à la maladie;
  • des mesures strictes de quarantaine et des restrictions rigides sur le déplacement des animaux;
  • des mesures sévères de décontamination des endroits infectés;
  • le zonage des régions infectées et exemptes de maladie.

L’ACIA travaille en étroite collaboration avec les responsables de la faune afin de surveiller les cas d’infection à la MN chez les oiseaux migrateurs et sauvages. Le Centre canadien coopératif de la santé de la faune supervise la surveillance de la maladie chez les oiseaux sauvages, alors que les laboratoires fédéraux de l’ACIA analysent et posent les diagnostics du virus chez les oiseaux sauvages. Cependant, puisqu’il n’est pas possible d’éradiquer la MN parmi les populations d’oiseaux sauvages, il ne s’agit pas d’un objectif des politiques nationales de lutte contre la maladie.

Pour de plus amples renseignements, prière de contacter le bureau de l’Agence canadienne d’inspection des aliments le plus près de chez vous:

Contactez les bureaux régional de l'Agence canadienne d'inspection des aliments :

Centre opérationnel de l'Atlantique:

Centre opérationnel du Québec

Centre opérationnel de l'Ontario

Centre opérationnel de l'Ouest

506-851-7400

514-283-8888

519-837-9400

403-292-4301

Vous pouvez trouver votre bureau de district local de l’Agence canadienne d’inspection des aliments sur le site Web de l’ACIA ou en consultant les pages bleues de votre annuaire téléphonique local.

Septembre 2003
P0329F-03



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