Terres marginales

Dans les Prairies, la conversion des terres cultivées à faible production annuelle en terres semées en vivaces a un impact positif sur la conservation des sols sujets à l'érosion. Un couvert végétal permanent permet de réduire au minimum les effets de l'érosion hydrique et éolienne sur les terres agricoles fragiles et réduit les impacts hors ferme causés par les déplacements de sol le long des routes et la sédimentation dans les cours d'eau et les plans d'eau.

Dans le cadre du Programme d'établissement d'une couverture végétale permanente (PECVP), les terres à faible production annuelle de cultures et de céréales sont converties en terrains de culture fourragère à long terme. Le programme a touché environ 15 000 parcelles de terrain d'une superficie totale de 1,28 million d'acres (3,16 millions d'hectares). Les propriétaires de ces terres se sont engagés à maintenir un couvert permanent de vivaces sur leurs terres pour une période de 10 ou de 21 ans.

Le nouveau Programme de couverture végétale, une initiative nationale de 110 millions de dollars, a pour but d'inciter les propriétaires fonciers à convertir leurs terres marginales cultivées en superficies à couverture végétale permanente et à gérer les zones consacrées aux cultures fourragères et aux habitats essentiels de façon plus durable. Ce programme comporte des avantages environnementaux supplémentaires pour tous les Canadiens, notamment la séquestration d'une plus grande quantité de carbone dans le sol (le carbone contenu dans le sol ne se transforme pas en gaz à effet de serre), la protection des terres contre l'érosion éolienne et hydrique, la protection de la qualité de l'eau et l'amélioration de l'habitat faunique, ce qui a pour effet de rehausser la biodiversité.

Les chercheurs en agriculture continuent de travailler avec AAC, l'ARAP et les ministères provinciaux de l'Agriculture pour mieux comprendre les relations déterminant la variabilité de la productivité des sols et de la production de cultures sur les terres marginales. Pour obtenir des informations supplémentaires, parcourez les sites suivants.

De quelle façon pouvez-vous contribuer?

Les terres peu productives produisent de bonnes cultures fourragères. Cette situation incite les agronomes spécialisés en sols à recommander de façon générale l'établissement d'une couverture végétale permanente sur ces sols à l'aide de cultures fourragères de vivaces. Mais si vous ne souhaitez pas poursuivre cette option, que pouvez-vous faire?

Il est primordial de recouvrir le sol, surtout au début du printemps - dans la plupart des situations la période de l'année la plus érosive. Ce recouvrement peut s'accomplir de plusieurs façons :

• Arroser à l'automne plutôt que cultiver, laissant la chaume pour protéger le sol du vent et de l'eau;
• Produire des cultures semées à l'automne comme le seigle d'automne ou le blé d'automne;
• Dans les situations de jachère, semer une culture de recouvrement. Il est bon de souligner que si la jachère fait partie de votre rotation, il faudrait tenir compte de la jachère chimique.

Une de ces options protégera votre sol et maintiendra le statu quo. Il existe cependant certaines techniques pouvant améliorer la condition de votre sol et réduire davantage les risques d'érosion :

• Le semis direct est devenu une option populaire;
• Une autre option est l'utilisation d'engrais vert ou l'incorporation dans votre rotation d'un fourrage annuel ou bisannuel. Il faut tout au moins tenir compte de la culture continue. Ce genre de méthodes augmente les niveaux de matières organiques dans le sol, menant à une structure de sol améliorée et éventuellement à une meilleure protection du sol contre le vent et l'eau.

La production de cultures fourragères demeure la meilleure solution au problème de terres peu productives. D'autres options peuvent cependant être envisagées si les limitations ne sont pas trop prononcées. Le labour excessif des champs et la jachère noire se sont avérés des options non convenables.

Pour obtenir plus de renseignements sur la gestion des terres peu productives, communiquer avec le personnel de votre bureau local de AAC-ARAP.