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Administration du rétablissment agricoles des Prairies
Centre Canada-Saskatchean de recherche sur la diversification de l'irrigation
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Les pratiques culturales de la grande camomille

La consommation croissante de remèdes naturels a entraîné un vif essor dans la demande d'extraits de plante pour la confection de produits nutraceutiques, d'aliments fonctionnels et de produits de santé. Tout cela a favorisé l'expansion rapide de l'industrie des plantes en Amérique du Nord et en Saskatchewan.

Cette fiche résume certains des résultats des études sur les caractéristiques agronomiques et la manutention après la récolte de la grande camomille (Tanacetum parthenium) réalisées par le Centre Canada-Saskatchewan de recherche sur la diversification de l'irrigation (CRDI), à Outlook, en Saskatchewan, ainsi que par la faculté d'agriculture et de génie des ressources biologiques et par la faculté des sciences végétales de l'Université de la Saskatchewan.

La grande camomille sert à traiter un large éventail de troubles de la santé, comme la fièvre, les rhumes, les rhumatismes et les crampes. Elle est aussi beaucoup utilisée pour soigner les migraines. Les fleurs, les tiges et les feuilles sont récoltées à des fins médicinales. Une lactone sesquiterpénique, la parthenolide, est considérée comme la principale matière active biologique de la grande camomille. Plusieurs autres molécules non identifiées semblent également avoir un effet biologique.

Bien que la grande camomille soit considérée comme une plante semi-vivace, elle est sensible à la destruction par l'hiver en Saskatchewan. Les propriétés du sol, les conditions climatiques, les pratiques agronomiques (densité de semis, application d'engrais, irrigation et méthode de récolte) ainsi que le conditionnement après la récolte influencent à la fois le rendement et la qualité de la grande camomille.

Irrigation

La grande camomille est résistante à la sécheresse et réagit bien à l'irrigation d'appoint. Il est important que le sol comporte suffisamment d'humidité au moment de la transplantation, afin d'assurer une bonne reprise. En 1998, lorsque les cultures ont manqué d'eau à certaines périodes, les plantes sous irrigation ont donné un rendement sec de 2 035 kg/ha (1 810 lb/ac), comparativement à 1 665 kg/ha (1 480 lb/ac) sans irrigation. En 1999, année durant laquelle les pluies étaient bien réparties, les rendements étaient sensiblement égaux avec et sans irrigation. Cette année-là, les rendements obtenus dans les champs non irrigués se sont situés entre 3 900 et 5 000 kg/ha (3 450 et 4 450 lb/ac).

Densité de semis

La graine de grande camomille est relativement petite (environ 5 200 graines/g), ce qui complique le semis direct. On établit donc normalement les champs de grande camomille par transplantation. L'espacement des rangs et des plantes sur le rang doit être ajusté de manière à favoriser un rendement optimal en utilisant le matériel de semis disponible à la ferme. Dans les études pratiques réalisées au CRDI, on a choisi un espacement entre rangs de 60 cm (24 po). Cet espacement a permis de passer un motoculteur ou un cultivateur entre les rangs pour détruire les mauvaises herbes et d'utiliser une récolteuse-hacheuse de fourrage pour effectuer la récolte. Une densité élevée (près de 111 000 pieds/ha), obtenue avec un espacement de 60 cm x 15 cm (24 po x 6 po), a permis d'obtenir un rendement plus élevé qu'une densité de 55 000 pieds/ha (60 cm x 30 cm; 12 po x 6 po) avec et sans irrigation. En 1998, l'avantage de rendement de la densité élévée était de 45 % en terre non irriguée et de 64 % sous irrigation. En 1999, le semis à haute densité a permis d'obtenir un rendement à sec entre 6 % et 12 % supérieur à la faible densité.

Application d'engrais

La grande camomille pousse bien dans les sols pauvres. Pour la production à l'échelle commerciale, il est néanmoins important de veiller aux besoins en engrais en vue d'obtenir une qualité et des rendements optimaux.La grande camomille a réagi différemment aux apports d'azote en 1998 et en 1999. En 1998, une dose de 100 kg/ha d'azote a provoqué une chute de rendement de 522 kg/ha (465 lb/ac) sans irrigation et de 328 kg/ha (290 lb/ac) sous irrigation par rapport aux parcelles qui n'ont pas reçu d'azote. En 1999, l'apport de 100 kg/ha d'azote a permis d'obtenir un gain de rendement en sec variant entre 3 % et 6 % comparativement aux parcelles sans engrais. L'apport de 60 kg/ha de P205 a augmenté le rendement de manière non significative par rapport aux parcelles non traitées, et ce avec et sans irrigation.

Influence des conditions de récolte sur la qualité

Le stade des plantes à la récolte et la hauteur de la coupe peuvent avoir une forte influence sur le volume et la qualité du produit obtenu. Habituellement, on récolte la grande camomille du stade début floraison (10 % de bourgeons éclos) au stade pleine floraison (100 % des bourgeons éclos), selon la préférence des acheteurs. La récolte avant la floraison donne le plus faible rendement. Comparativement à cela, la récolte au stade début floraison a donné un surcroît de rendement variant entre 12 % et 18 %. La récolte au stade pleine floraison a donné un surcroît de rendement à peine supérieur à la récolte au stade début floraison. Les concentrations en parthenolide des feuilles, des tiges et des fleurs aux différents stades de récolte, avec et sans irrigation, sont présentées au tableau 1. Les fleurs présentaient la plus forte teneur en parthenolide, et les tiges présentaient la plus faible teneur. Lorsque la récolte s'est effectuée à un stade plus avancé, la concentration en parthenolide des fleurs a augmenté, tandis que la concentration dans les tiges et les feuilles a diminué. Par conséquent, le stade de récolte optimal de la grande camomille se situe autour du stade pleine floraison. Enfin, la teneur en parthenolide était légèrement supérieure dans les champs non irrigués.

Séchage

Les plantes comme la grande camomille doivent être séchées avec soin en prévision de leur transformation, l'enjeu principal étant de préserver les ingrédients actifs. Plusieurs méthodes et températures de séchage ont été examinées. On a découvert que la meilleure façon de maintenir la concentration en parthenolide consistait à effectuer un séchage rapide à 60 ºC ou à laisser la récolte sécher au champ (cinq journées consécutives de temps sec à des températures variant entre 25º et 28 ºC).

On peut obtenir de plus amples renseignements au Centre Canada-Saskatchewan de recherche sur la diversification de l'irrigation ainsi qu'à la faculté d'agriculture et de génie des ressources biologiques et à la faculté des sciences végétales de l'Université de la Saskatchewan.

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