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2008
PARTIE II CADRE D'EXPLOITATION
2.1 Appuyer les priorités gouvernementales
En réalisant son mandat qui consiste à protéger l'approvisionnement alimentaire au
Canada, ainsi que les végétaux et la santé des animaux, l'Agence a établi cinq
objectifs stratégiques pour la période 2003-2008. Chacun de ces objectifs soutient des
priorités établies pour le gouvernement du Canada, fournissant les avantages clés
suivants à tous les Canadiens :
Priorités du gouvernement du Canada |
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Objectifs stratégiques de l'ACIA
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Santé publique |
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Protéger la santé des Canadiens contre les
risques évitables |
Croissance économique |
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Fournir un régime de réglementation
équitable et efficace |
Protection de l'environnement |
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Maintenir les ressources végétales et
animales |
Sécurité publique |
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Promouvoir la sécurité de l'approvisionnement
alimentaire du Canada |
Saine gouvernance |
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Assurer une gestion sûre de l'Agence |
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Les activités prévues par l'ACIA dans le cadre de ces priorités et objectifs, ainsi
que les critères à l'aide desquels l'Agence évaluera sa réussite, sont décrits de
façon plus détaillée dans la Partie III du présent Plan d'entreprise.
2.2 Bâtir sur des bases solides
En plus de divers nouveaux projets, le plan de l'ACIA pour les cinq prochaines années
prévoit la poursuite ou l'amélioration de plusieurs activités et programmes déjà en
place. Grâce à une base solide pour atteindre ses objectifs stratégiques, l'Agence
continuera à bâtir sur sa réussite dans tous les domaines suivants :
- Protéger la santé publique
L'ACIA contribue au maintien de la
santé de la population canadienne à l'aide de programmes et d'activités conçus dans le
but d'établir et de gérer les risques en matière de salubrité des aliments,
d'intervenir en cas de situations d'urgence liées à la sécurité alimentaire, de
procéder à des rappels d'urgence des produits alimentaires et d'empêcher la
transmission de maladies animales susceptibles de nuire à la santé des humains. L'ACIA
fournit également aux Canadiens des conseils pratiques en matière de salubrité des
aliments et ayant trait à leur manipulation, leur cuisson et leur conservation,
contribuant ainsi au maintien d'un mode de vie sain.
- Favoriser la croissance économique
L'ACIA favorise une économie
saine en fournissant un régime de réglementation efficace pour les aliments, les animaux
et les végétaux. L'intégrité des programmes réglementaires et des activités
d'inspection et de certification de l'ACIA favorise la confiance des consommateurs et du
marché à l'égard de la salubrité et de la qualité des produits agricoles, des
produits forestiers, du poisson, des produits de la mer et des produits agroalimentaires
canadiens, et soutient le mouvement bidirectionnel des produits alimentaires traversant
nos frontières.
- Protéger l'environnement au Canada
Les programmes de l'ACIA
contribuent au maintien d'un environnement sain et favorisent la biodiversité canadienne
en assurant le contrôle des espèces envahissantes, en réglementant les produits
agricoles et en protégeant les ressources animales, les cultures et les forêts du Canada
contre la dissémination de ravageurs et de maladies visés par la réglementation.
- Contribuer à la sécurité publique
Grâce à ses connaissances
scientifiques, à son vaste réseau de laboratoires et à sa capacité d'inspection,
l'Agence peut intervenir de façon rapide et efficace en cas de menace pour la sécurité
publique ou pour la sécurité agroalimentaire. De plus, les activités continues de
surveillance et de planification des mesures d'urgence de l'ACIA lui permettent
d'anticiper les problèmes potentiels et de se préparer en conséquence avant qu'ils
surviennent.
- Réglementer nos frontières
Aux postes frontaliers, dans les
aéroports et dans les ports maritimes, les inspecteurs de l'ACIA procèdent à la
vérification du fret en provenance de l'étranger (examen des végétaux, des animaux,
des aliments et des matériaux d'emballage). Dans les aéroports, des inspecteurs de
l'ACIA et des chiens détecteurs inspectent les bagages personnels en vue de découvrir
des aliments non déclarés, des végétaux ou des animaux pouvant transporter des
maladies ou des ravageurs. En collaboration avec l'Agence des douanes et du revenu du
Canada, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, le
ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration et d'autres organismes fédéraux,
l'ACIA fait partie de l'équipe assurant la défense des frontières canadiennes.
- Assurer une saine gouvernance
L'ACIA favorise une saine gouvernance
en offrant des services efficients, en rationalisant ses dépenses, en assurant un bon
environnement de travail et une bonne gestion. L'ACIA s'est également engagée à faire
preuve d'ouverture d'esprit et de transparence, non seulement au sein de l'Agence, mais
également à l'égard de la population canadienne et de tous les autres intervenants.
2.3 Relever les défis
Les plans et les priorités de l'ACIA sont soumis à l'influence de nombreux défis
pouvant avoir des effets sur l'avenir de la salubrité alimentaire, de la santé des
animaux et de la protection des espèces végétales au Canada. Des enjeux tels qu'un
commerce mondial accru, des éclosions importantes de ravageurs et de maladies, les
progrès de la science (quelquefois conflictuels) et les valeurs sociétales en pleine
évolution, exigent une intervention de la part des gouvernements et des industries
agroalimentaires. L'Agence relève ces défis et s'efforce de réduire les risques dans le
cadre de son processus global de planification. Voici quelques secteurs clés abordés par
l'ACIA dans son Plan d'entreprise pour la période 2003-2008 :
Une mondialisation des échanges à la hausse
Afin de s'adapter à un contexte opérationnel mondial en pleine croissance
et d'être à la hauteur de la situation, l'ACIA doit protéger les intérêts du Canada
au-delà de nos frontières. Au cours des cinq prochaines années, l'Agence favorisera
l'engagement et le leadership du Canada en traitant des enjeux suivants à l'échelle
internationale : Le volume d'importations et d'exportations à la hausse
Le volume et la diversité du commerce mondial des produits alimentaires, végétaux et
animaux sont à la hausse. Pour les entreprises canadiennes, les négociations
commerciales multilatérales et bilatérales permettent de réduire ou d'éliminer des
obstacles au commerce tels que les tarifs, les quotas et les subventions faussant les
échanges. Des accords tels que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et la
Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA) proposée, augmentent la circulation des
marchandises non seulement entre le Canada et les États-Unis mais également dans tout
l'hémisphère. Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit par conséquent une hausse
de 40 pour 100 des exportations agroalimentaires et une hausse de 38 pour 100 des
importations agroalimentaires réglementées par l'ACIA.
Malgré le fait que ce commerce profite aux consommateurs et à l'économie, il
augmente également les risques que des aliments insalubres, des ravageurs et des maladies
venant de l'étranger entrent au Canada par le biais de marchandises expédiées ou de
biens importés. Si des produits dangereux, des ravageurs ou des maladies entrent au pays,
cela pourrait affecter la santé des Canadiens, l'économie ou notre environnement. Un
système robuste de réglementation permettant d'inspecter les marchandises entrant au
Canada et nécessitant leur certification, réduit ces risques de façon considérable.
De façon semblable, les exportations canadiennes de produits alimentaires, animaux et
végétaux sont assujettis aux exigences des pays importateurs. Il est donc essentiel que
l'ACIA maintienne sa capacité à garantir que ces produits sont réglementés et
certifiés comme étant exempts de certaines maladies et de certains ravageurs. |
![Commerce mondiale à la hausse](/web/20061212001518im_/http://www.inspection.gc.ca/francais/corpaffr/busplan/2003-2008/images/graph15-f.gif)
[D]
|
Réaction à l'échelle internationale à l'égard d'incidents réglementaires
majeurs
Plusieurs incidents importants à l'échelle internationale dans des secteurs tels que
la salubrité alimentaire et la santé des animaux ont permis de souligner l'importance de
systèmes réglementaires et de contrôles efficaces. Des enjeux relatifs aux systèmes de
réglementation partout dans le monde ont forcé certains pays à introduire des mesures
réglementaires prescriptives et non basées sur la science, tentant ainsi de corriger les
échecs du passé.
Évolution des stratégies d'inspection scientifiques
Au fur et à mesure que la science évolue, l'approche de l'ACIA évolue également en
ce qui a trait au fait d'assurer la santé et la sécurité des humains, des animaux et la
protection des végétaux. L'ACIA communique régulièrement avec les autres pays et les
organisations internationales de normalisation afin de négocier des approches adéquates
en matière d'inspection et de programmes. Malgré ses progrès en matière de stratégies
d'inspection modernisées, l'Agence doit continuer à s'assurer que ces approches sont
fondées sur des données scientifiques, efficaces et acceptables pour les Canadiens et
pour les partenaires commerciaux du Canada.
Élaboration de cadres de travail et de normes à l'échelle internationale
La salubrité alimentaire, la santé animale et la protection des végétaux à
l'échelle internationale, ainsi que les règles et les normes environnementales
constituent la base de la réglementation pour le mouvement transfrontalier de produits
pouvant présenter des risques pour les humains, les animaux et les plantes. De plus en
plus, les organisations internationales de normalisation sont sollicitées afin
d'élaborer des normes, des lignes directrices et des recommandations dans des secteurs
non traditionnels tels que l'étiquetage écologique, la biotechnologie, le bien-être des
animaux et les indicateurs géographiques.
L'ACIA continuera à appliquer la conformité à l'égard du cadre réglementaire
international harmonisé et elle continuera à intervenir lors d'incidents, de menaces ou
d'opportunités, afin que les Canadiens puissent profiter d'un commerce mondial accru sans
risques pour leur santé, leur environnement ou pour la réputation du Canada en tant que
producteur de produits de qualité.
Demandes accrues de services de l'ACIA
Au même moment où le volume et la complexité des produits importés et exportés
continuent à accroître la demande de services d'inspection et de certification de l'ACIA
à la frontière, la croissance des industries nationales occasionne des demandes
semblables au Canada. La production (ventes) du secteur canadien de la transformation des
aliments et des boissons par exemple, s'élevait à 52 milliards de dollars en 1996 et il
est prévu qu'elle atteindra les 77 milliards de dollars en 2005.1 Les
attentes des consommateurs en ce qui a trait à la salubrité des aliments et à leur
qualité changent également. Par exemple, les programmes et les politiques d'étiquetage
des aliments doivent s'adapter aux préoccupations des consommateurs et à leurs besoins
en matière d'information dans des domaines tels que le contenu nutritif et les méthodes
de production (c.-à-d. biologique, nourri au grain). Afin de traiter des demandes accrues
de services de l'Agence, le cadre de planification stratégique de l'ACIA s'efforce de
garantir que les ressources sont réparties dans les secteurs les plus à risques. |
![établissement pour charger de navire](/web/20061212001518im_/http://www.inspection.gc.ca/english/corpaffr/busplan/2003-2008/images/plan0218.jpg) |
Renouveler notre effectif
Afin de satisfaire les demandes croissantes de services de l'ACIA, l'Agence a augmenté
son effectif de 20 pour 100 entre 1997 et 2003. De plus, les besoins en personnel
continueront à augmenter, étant donné que plus du quart des membres du personnel
scientifique, professionnel et technique seront admissibles à la retraite en 2008.
Malgré le fait que l'ACIA ait réussi à maintenir en fonction ses employés, avec un
taux moyen de maintien de l'effectif de 86 pour 100 au cours des trois dernières années,
l'admissibilité à la retraite prévue dans cinq ans pour 25 pour 100 de l'effectif de
ces groupes clés continuera de constituer un point de mire en ce qui a trait aux
stratégies de recrutement et de maintien en fonction des employés.
Ce besoin est davantage aggravé du fait que d'ici 2010, la main-d'uvre
canadienne devra plus que doubler le nombre actuel de travailleurs dans le domaine de la
science et de la technologie afin de satisfaire le niveau de recherche et de
développement nécessaires pour que le Canada puisse demeurer compétitif à l'échelle
mondiale.
Améliorer la capacité scientifique
Les réseaux de laboratoires et les connaissances scientifiques existant à
l'ACIA sont essentiels à l'Agence afin de réglementer les nouvelles technologies et de
s'y adapter, de réagir aux nouveaux agents pathogènes et ravageurs, et d'évaluer les
risques posés par les maladies animales d'origine étrangère ou les espèces
étrangères envahissantes. L'ACIA se fonde sur des principes scientifiques objectifs pour
l'élaboration de son programme et de ses politiques. Par conséquent, l'ACIA doit
continuer à investir dans la recherche, dans la technologie et dans des outils qui
l'appuieront dans la réalisation de son mandat. Resserrer la sécurité et se
préparer aux situations d'urgence
La prévention de la dissémination involontaire ou délibérée d'agents pathogènes
alimentaires, de substances toxiques, de ravageurs et de maladies pouvant représenter une
menace pour la santé humaine, pour la base de production agricole ou pour notre
environnement, est d'une importance considérable pour l'ACIA. En collaboration avec
d'autres paliers gouvernementaux, l'Agence doit accroître son niveau de capacité
d'intervention en cas d'urgence, procéder à des exercices de ses plans d'urgence et de
ses procédures et détenir des programmes en place pour aider le Canada à reprendre ses
activités après des situations d'urgence.
De façon simultanée, les mécanismes nécessaires à la collaboration avec des
contreparties de réglementation étrangères dans cette nouvelle ère centrée sur la
sécurité ont acquis une très grande importance. En ce qui concerne les États-Unis par
exemple, la frontière commune, le large volume d'échanges commerciaux et les
similarités des systèmes de réglementation exigent de travailler plus intelligemment
pour améliorer la sécurité à la frontière tout en permettant le mouvement
bidirectionnel de marchandises à faible risque. |
![scientiste au travail](/web/20061212001518im_/http://www.inspection.gc.ca/english/corpaffr/busplan/2003-2008/images/plan0219.jpg) |
1 Source : « L'aube du XXIe siècle -
Débouchés commerciaux et défis » du Service d'exportation agroalimentaire du
ministère de lAAC.
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