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Duponchelia fovealis Zeller

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CONTEXTE

Le Duponchelia fovealis Zeller est indigène de la région méditerranéenne et des îles Canaries. On le rencontre également dans certaines régions d’Afrique, d’Asie Mineure et du sud-ouest de l’Europe. L’espèce a été signalée en dehors de son aire de répartition naturelle pour la première fois en 1984, en Finlande. En 1988, en Italie, une serre floricole a été infestée par cet insecte. Récemment (2005) le ravageur a été signalé dans trois serres du sud de l’Ontario.

BIOLOGIE

Les adultes ont une bonne aptitude au vol. Ils vivent une à deux semaines, et dans l’aire de répartition naturelle de l’espèce ils sont présents d’avril à octobre. Au cours de sa vie, la femelle pond environ 200 oeufs. Les oeufs sont déposés individuellement ou par groupes de 3 à 10, les uns chevauchant les autres à la manière de tuiles imbriquées. Les oeufs peuvent se trouver pratiquement n’importe où sur la plante hôte, mais ils sont le plus souvent déposés sur le dessous des feuilles, près des nervures, ainsi qu’au bas des tiges, à la base de la plante ou dans la couche supérieure du sol. En serre, l’incubation dure 8 à 10 jours. À la naissance, les chenilles sont polyphages; elles se nourrissent des feuilles, des fleurs, des bourgeons et de débris de la plante hôte. Elles peuvent également pénétrer à l’intérieur des tiges. Les chenilles se développent rapidement, sont très agiles et préfèrent la base des plantes, près du sol, où le milieu est plus humide. En serre, les chenilles atteignent la maturité dans les quatre semaines après leur sortie de l’oeuf. Elles s’enferment alors dans un cocon qu’elles construisent en soie mêlée de déjections ou de particules de sol, pour se transformer en chrysalide. En serre, la chrysalidation dure environ une à deux semaines.

Il n’y a aucune mention de tolérance au froid ni de diapause pour aucun stade du cycle vital de l’espèce.

SYMPTÔMES

Tiges et feuillage :

Rechercher les dommages causés par l’insecte en se nourrissant : trous, fils de soie, déjections; rechercher toutes les formes de l’insecte : oeufs, larves, cocons, adultes.

Dans les serres floricoles, rechercher les dommages au plus profond du feuillage et près du sol; dans les serres équipées d’un système de subirrigation de type flux-reflux, examiner également les boutons floraux et les racines exposées.

Sur les poinsettias, rechercher les trous dans les tiges; les femelles ont tendance à déposer leurs oeufs surtout à la partie supérieure de la plante.

MORPHOLOGIE

L’oeuf est petit (0,5 x 0,7 mm), vert blanchâtre devenant rouge vif au cours du développement de l’embryon. Juste avant l’éclosion, on peut voir la chenille à travers la coquille. La chenille est blanc crème à brun, avec une capsule céphalique foncée et des taches foncées sur le corps. À maturité, elle mesure environ 20 à 30 mm de longueur. Le cocon, de forme ovale, mesure 15 à 19 mm de longueur; il est constitué de soie et de déjections ou de particules de sol. La chrysalide est brun pâle et mesure environ 9 ou 10 mm. Chez l’adulte, les ailes antérieures sont grises, avec le centre plus foncé et deux lignes transversales blanc jaunâtre, la postérieure comportant une pointe dirigée vers l’arrière. Les ailes ont 19 à 21 mm d’envergure. Chez le mâle, l’abdomen est mince et plus long que chez la femelle.

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Figure 1. Adulte	Figure 2. Larve alimentant sur le bégonia.
Figure 3. Dommages sur le bégonia	Figure 4. Larve

Source des photos : Dr. Gerben Messelink, Wageningen, Pays Bas.