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Vert malachite - Questions et réponses
QUESTIONS DES CONSOMMATEURS
Q. |
Qu’est-ce que le vert malachite? |
R. |
Le vert malachite (VM) est un agent antifongique dont
l’utilisation est approuvée pour le poisson en aquarium. Par contre, son
utilisation pour le poisson destiné à l’alimentation humaine est
interdite. Le VM est utilisé sur des oeufs de poisson, du poisson et des
mollusques et crustacés dans certains pays pour le traitement
d’infections fongiques et parasitiques externes. Il s’agit d’un
fongicide efficace, surtout comme désinfectant d’usage général dans les
écloseries. Le VM est également utilisé comme colorant industriel dans
certaines applications de transformation, dont les pâtes et papiers et
les textiles. |
Q. |
L’utilisation de vert malachite est-elle autorisée au
Canada? |
R. |
L’utilisation de VM n’est pas autorisée au Canada pour
les animaux destinés à l’alimentation. En 1992, le gouvernement du
Canada s’est prononcé contre l’utilisation de VM dans le poisson destiné
à l’alimentation humaine. Cela inclut l’utilisation pendant le cycle de
vie complet du poisson, de l’écloserie à la pisciculture. L’utilisation
de VM au Canada est approuvée dans le traitement du poisson en aquarium.
Il sert à un certain nombre d’applications de transformation, dont les
pâtes et papiers et les textiles. |
Q. |
Est-ce que la consommation de poisson qui contient des
concentrations de vert malachite à l’état de trace est nuisible? |
R. |
Les données scientifiques montrent que le vert
leucomalachite, un métabolite du vert malachite, pourrait être un agent
génotoxique cancérogène qui persiste dans les tissus du poisson
longtemps après que le vert malachite n’y soit plus détectable.
Santé Canada a toutefois mené une évaluation scientifique approfondie
du risque pour la santé humaine et déterminé que le risque que pourrait
comporter la consommation de poisson dont les concentrations de résidus
de VM et de VLM atteignent au plus 1,0 partie par milliard (partie x
109) est faible, même si l’on en consomme quotidiennement tous les jours
de sa vie. |
Q. |
Qu’est-ce que Santé Canada recommande aux
consommateurs au sujet de la consommation de poisson contenant des
concentrations de vert malachite à l’état de trace? |
R. |
Tous les poissons sont une excellente source de protéines
de qualité élevée et contiennent peu de gras saturés, ce qui en fait un
excellent choix santé. Il est peu probable que la consommation
quotidienne de poisson contenant des concentrations de VM et de VLM à
l’état de trace ait des effets néfastes graves sur la santé. Les
consommateurs devraient continuer à suivre un régime alimentaire
équilibré qui respecte le Guide alimentaire canadien pour manger
sainement de Santé Canada et suivre tout avis au consommateur que Santé
Canada, l’Agence canadienne d’inspection des aliments ou les organismes
provinciaux ou territoriaux pourraient diffuser au sujet des aliments. |
Q. |
Si le vert malachite peut être un agent cancérogène
génotoxique, pourquoi n’interdit on pas tout simplement sa présence dans
les aliments quelle qu’en soit la concentration? |
R. |
La principale préoccupation de Santé Canada est la
protection de la santé des Canadiens. L’utilisation intentionnelle de
vert malachite dans des animaux destinés à l’alimentation n’est pas
autorisée et cette interdiction reste en vigueur. En ce qui concerne
l’exposition inévitable à des contaminants, Santé Canada est d’avis que
les concentrations de contaminants devraient être minimisés en ciblant
le « niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre
». Santé Canada, l’ACIA et le ministère des Pêches et des Océans
continueront leurs travaux visant à obtenir d’autres données
scientifiques, grâce à la surveillance et aux analyses, et à évaluer les
données recueillies dans le but de minimiser encore davantage
l’exposition. |
Q. |
Pourquoi ne pas maintenir la tolérance zéro en ce qui
concerne la présence de vert malachite pendant que le gouvernement
détermine s’il s’agit d’un contaminant inévitable? |
R. |
La politique de tolérance zéro que Santé Canada
applique à l’utilisation intentionnelle ne change pas. Même si on ne
sait pas vraiment dans quelle mesure le vert malachite est un
contaminant inévitable, les données que l’Agence canadienne d’inspection
des aliments (ACIA) recueille depuis 2003 montrent que, dans certains
cas, la détection de résidus de VM et de VLM à l’état de trace dans des
produits du poisson n’est probablement pas le résultat d’une utilisation
intentionnelle. Étant donné la sensibilité de certaines méthodes
d’analyse en laboratoire, une tolérance zéro n’est pas réalisable ni
réaliste lorsque des concentrations naturelles d’une substance existent
dans l’environnement.
L’approche provisoire qu’adopte le Canada est une manière raisonnable
et réalisable de minimiser l’exposition de la population aux risques
associés à la présence de VM et de VLM à l’état de trace. Elle maintient
la politique de tolérance zéro de Santé Canada qui s’applique à
l’utilisation intentionnelle de vert malachite dans les aliments. Elle
reconnaît également la faible probabilité de risques pour la santé
associés à la consommation quotidienne d’infimes concentrations de cette
substance et l’importance du poisson comme source alimentaire pour les
Canadiens. Cette approche permet d’offrir des produits salubres et
nutritifs du poisson sur le marché canadien. |
Q. |
Pourquoi s’agit-il d’une mesure provisoire? |
R. |
Le gouvernement du Canada et ses partenaires de
réglementation provinciaux et territoriaux s’emploient à établir une
approche provisoire pour tenir compte de la présence de VM et de VLM
dans le poisson parce qu’il est nécessaire d’approfondir l’enquête sur
les sources possibles de contamination. Au cours de la prochaine année,
un groupe de travail interministériel composé de représentants de Santé
Canada, de l’ACIA et du ministère des Pêches et des Océans s’efforcera
d’obtenir d’autres données scientifiques, grâce à la surveillance et à
l’analyse, et d’évaluer les données recueillies dans le but ultime de
minimiser encore davantage l’exposition. |
Q. |
Est-ce que d’autres pays appliquent des concentrations
maximales plus strictes en ce qui concerne la présence de vert
malachite? |
R. |
L’approche provisoire du Canada est plus prudente que
c’est le cas pour les concentrations maximales fixées par d’autres pays
comme l’Union européenne, qui utilise une limite de 2,0 parties par
milliard, et le Japon, dont la limite est de 5,0 parties par milliard. |
Q. |
Quelle est l’importance de la limite de dosage
provisoire (LdDP) de 0,5 partie par milliard de Santé Canada? |
R. |
Les laboratoires qui effectuent actuellement des épreuves
de détection des résidus de VM et de VLM au Canada ne peuvent pas tous
détecter les mêmes concentrations de ce produit dans le poisson. Par
conséquent, Santé Canada fixe une limite de dosage provisoire (LdDP) qui
exige que tous les laboratoires agréés puissent mener des épreuves à une
concentration de 0,5 partie par milliard. Il s’agit d’un niveau
scientifiquement valide et réalisable qui permet de vérifier les
résultats de n’importe quel laboratoire canadien agréé pour mener des
épreuves de dépistage du VM et du VLM . |
APPROCHE DE RÉGLEMENTATION DE L’ACIA
Q. |
Que fera-t-on des produits du poisson dans lesquels on
trouve des concentrations de VM ou de VLM dépassant la limite de 1,0
partie par milliard? |
R. |
La vente de poisson de production canadienne ou importé
qui contient des concentrations de VM ou de VLM supérieures à 1,0 partie
par milliard ne sera pas autorisée au Canada. |
Q. |
Quelle mesure l’ACIA prendra-t-elle lorsque les
concentrations détectées sont inférieures à 0,5 partie par milliard? |
R. |
Lorsque du VM ou du VLM est détecté dans des produits du
poisson à une concentration inférieure à 0,5 partie par milliard, l’ACIA
ne prendra aucune mesure de réglementation. Toutefois, l’Agence
recueillera tous les résultats des épreuves en laboratoire dans le cadre
de la collecte de données sur les concentrations de VM et de VLM dans
l’environnement à l’intention du gouvernement. |
Q. |
Qu’arrivera-t-il des produits dans lesquels la
concentration de VM ou de VLM détectée se situe entre 0,5 et 1,0 partie
par milliard? |
R. |
Pour les concentrations de VM et de VLM se situant entre
0,5 et 1,0 partie par milliard, si une enquête révèle que le VM a été
utilisé intentionnellement, le poisson ne pourra être vendu au Canada. |
Q. |
Qui mènera les enquêtes visant à déterminer
l’utilisation intentionnelle? |
R. |
Dépendant de la nature et de l’origine du produit dans
lequel on détecte une concentration de VM ou de VLM entre 0,5 et 1,0
partie par milliard, c’est l’autorité compétente (provinciale ou
territoriale ou l’ACIA) qui mènera l’enquête. |
Q. |
L’ACIA peut-elle faire enquête sur l’utilisation
intentionnelle dans des produits importés? |
R. |
Pas directement. En ce qui concerne les produits importés
contenant des concentrations entre 0,5 et 1.0 partie par milliard,
l’importateur pourra faire enquête et fournir des données confirmant que
le VM n’a pas été utilisé intentionnellement pendant le cycle de
production du poisson. L’ACIA prendra les mesures qui s’imposent à
l’égard du produit selon les renseignements qui lui sont communiqués. |
Q. |
Est-ce que le produit sera retenu au cours de
l’enquête? |
R. |
Dans tous les cas (production canadienne ou importation),
les produits dont la concentration en VM ou en VLM se situe entre 0,5 et
1,0 partie par milliard seront retenus ou le resteront jusqu’à ce qu’une
enquête établisse si le VM a été intentionnellement ajouté pendant la
production du poisson. |
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