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Végétaux > Phytoravageurs > Nématode à galles du Columbia  

Meloidogyne chitwoodi (O'Bannon, Danto et Finley)
Nématode à galles du Columbia


CONTEXTE

Le nématode à galles du Columbia, Meloidogyne chitwoodi, a été décrit d’après des spécimens trouvés dans la région du Pacific Northwest, aux États-Unis, en 1980. Les données d’archives européennes indiquent qu’il pourrait avoir été présent aux Pays-Bas dès les années 1930. En fait, son aire de distribution pourrait être plus étendue qu’on ne le pense.

DISTRIBUTION

  • Afrique : Afrique du Sud
  • Europe : Belgique, Pays-Bas
  • Amérique du Nord : Mexique (près de Mexico), États-Unis : Californie, Colorado, Idaho, Nouveau-Mexique, Nevada, Oregon, Texas, Utah, Virginie, Washington.
  • Amérique du Sud : Argentine

BIOLOGIE

Le cycle biologique du nématode à galles du Columbia dure environ 3 ou 4 semaines lorsque les conditions sont favorables; il commence au printemps, lorsque le sol se réchauffe et que les juvéniles du 2e stade émergent des oeufs pondus dans la terre ou sur des racines (ou des tubercules) infestées antérieurement. Les larves pénètrent dans les racines (ou tubercules) de la plante hôte jusqu’au cortex où elles passent par une phase sédentaire durant laquelle elles se nourrissent et se développent. En grossissant, elles provoquent dans les cellules des changements qui entraînent la formation de galles; ces galles sont pour les larves une source de nourriture. Le nématode subit trois autres mues dans les tissus de l’hôte. Après la quatrième mue, le mâle, vermiforme, émerge de la racine. La femelle, piriforme et d’une couleur blanchâtre à maturité, reste dans les tissus de la racine (ou du tubercule), habituellement près de la surface, et pond ses oeufs; ceux-ci, enveloppés par masses dans une gangue gélatineuse, sont expulsés par l’extrémité postérieure du corps de la femelle. Une masse peut comprendre entre 200 et 1 000 oeufs. Souvent, la reproduction se fait sans mâle, par un processus appelé parthénogénèse mitotique. Les juvéniles du 1er stade muent dans l’oeuf, devenant des juvéniles du 2e stade; c’est à ce stade, environ 10 jours plus tard, qu’ils sortent des oeufs, le cycle se répétant à nouveau avec l’infestation d’autres parties des racines ou des tubercules en développement. Dans les régions à climat tempéré ou des pommes de terre sont cultivées, le cycle dure généralement 3 ou 4 semaines, lorsque les conditions sont favorables. Le nématode à galles du Columbia passe l’hiver à l’état d’oeuf, parfois à l’état de juvénile, dans des racines ou des tubercules infestés ou dans le sol.

DÉTECTION ET IDENTIFICATION

Symptômes

  • Tubercules : Les symptômes dénotant la présence du nématode à galles du Columbia dans une pomme de terre sont très variables; l’infestation peut même être asymptomatique. Des galles semblables à des boutons d’acné peuvent se former à la surface du tubercule, tout dépendant du cultivar. Lorsqu’il s’en forme on voit des petites bosses surélevées au-dessus des nématodes en développement, ce qui donne à la peau de la pomme de terre un aspect rugueux. Les galles peuvent être concentrées dans une même région de la pomme de terre ou dispersées autour des yeux. L’infestation est difficile à déceler lorsque les tubercules viennent juste d’être déterrés, mais au bout de quelques mois, la gangue des oeufs, initialement translucide, brunit, de sorte que, si on coupe le tubercule, on peut voir des taches brunes dans le cortex. Ces taches brunes, qui n’apparaissent que lorsque les femelles commencent à pondre, se trouvent habituellement à 5 ou 6 mm de la surface du tubercule. Les racines de la plante ne présentent généralement aucun symptôme, et, en général, les parties aériennes sont asymptomatiques.
  • Lorsqu’on examine des pommes de terre de semence, il faut porter une attention particulière aux éventuels signes d’une infestation par le nématode à galles. Les pommes de terre de semence sont généralement produites dans des lieux où le milieu peut être moins qu’idéal pour le développement du nématode à galles, et, par conséquent, pour l’apparition de symptômes. Les pommes terre de semence sont généralement produites dans des régions où la saison de croissance est moins longue qu’ailleurs, de sorte que le nématode à galles du Columbia ne produit qu’une ou deux générations par année, alors qu’il y en a 2 ou plus dans les régions de production commerciale; il se peut donc que les tubercules des plantes atteintes ne présentent ni symptômes, ni dommages. Par ailleurs, l’infestation par M. chitwoodi peut se manifester par des symptômes externes, mais il est souvent difficile de voir des dommages internes dans les tubercules parce que, les femelles étant immatures, aucune tache brune n’est visible. Le meilleur moyen de savoir si un lot de pommes de terre de semence est infesté est d’analyser des échantillons de sol prélevés dans le champ dont elles proviennent ou la terre qui reste dans les contenants où elles ont été déposées.
Déformations et galles à la surface d’une pomme de terre.
Fig. 1
Galle semblable à un bouton d’acné formée au-dessus d’une femelle.
Fig. 2
Masse d’oeufs brune (tache brune) dans le cortex d’une pomme de terre (vue d’une coupe)
Fig. 3
Femelle enkystée sous une galle.
Fig. 4
Galles concentrées autour d’un oeil.
Fig. 5
M. chitwoodi femelles gonflées d’oeufs.
Fig. 6

 

Sites connexes :

Université de la Nebraska-Lincoln.

Texte : Sous-section des enquêtes phytosanitaires.
Références photographiques : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Direction de la recherche, Ottawa



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