Agriculture et Agroalimentaire Canada / Agriculture and Agri-Food Canada
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Division de l'analyse du march

2003-01-13 | Volume 16 Numéro 1 | ISSN 1494-1813 |  d'AAC 2081/F

Perspectives canadiennes et mondiales des céréales et oléagineux pour 2003-2004

On s'attend à ce que les cours mondiaux du blé baissent en 2003-2004, supposant un retour à des conditions de croissance normales et une production accrue aux États-Unis (É.-U.), au Canada et en Australie. Les cours mondiaux des céréales secondaires et des oléagineux devraient également fléchir, en grande partie à cause de l'accroissement des stocks et de la baisse des cours du maïs et du soja aux É.-U. En ce qui concerne la plupart des grandes cultures, les programmes de soutien mis en place par les É.-U. et l'Union européenne (UE) devrait continuer à favoriser une grande production, ce qui exercera une pression baissière sur les prix.

Pour le Canada, on prévoit que les surfaces ensemencées en céréales et en oléagineux progresseront, tandis que les surfaces en jachère devraient diminuer de beaucoup en raison des prix forts observés en 2002-2003. En général, on suppose qu'une proportion accrue des superficies ensemencées dans l'Ouest canadien seront récoltées pour les graines. La production totale de céréales et d'oléagineux passerait de quelque 42 millions de tonnes (Mt) à 62 Mt, une hausse grandement attribuable à la reprise de la production dans l'Ouest canadien après les sécheresses qui ont sévi en 2001-2002 et en 2002-2003. Les exportations totales de céréales et d'oléagineux sont projetées à la hausse en 2002-2003, et les importations, notamment de maïs américain, devraient chuter considérablement. Les cours des céréales et des oléagineux devraient fléchir relativement aux pics atteints en 2003-2003 suivant la sécheresse. Toute appréciation du dollar canadien par rapport à la devise américaine affaiblira les prix au Canada.

Les perspectives de marché pour 2003-2004 demeurent flottantes pour l'instant en raison de la grande incertitude vis-à-vis des disponibilités et de la demande mondiales. Nos projections reposent sur des conditions météorologiques normales. Les stocks mondiaux (et canadiens) de blé et de céréales secondaires sont amenuisés, et des conditions météorologiques défavorables dans un seul des grands pays importateurs ou exportateurs pourraient changer considérablement la donne. Au Canada, les conditions sèches du sous-sol en Saskatchewan et en Alberta, ainsi que les faibles stocks de report, feront que les précipitations compteront parmi les facteurs déterminants.

Blé Céréales secondaires Oléagineux

Blé Retournez à Début

Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) estime qu'à l'échelle mondiale, les surfaces de blé récoltées en 2003-2004 augmenteront d'environ 3 % pour passer à 219 millions d'hectares (Mha), soit une surface légèrement en deçà de la moyenne décennale. Cette progression aura principalement lieu en Amérique du Nord et en Australie.

Les surfaces ensemencées seront encouragées par les prix fermes du blé en 2002-2003. Le taux d'abandon devrait baisser considérablement par rapport à 2002-2003, campagne qui a été grandement touchée par la sécheresse. Moyennant des conditions de croissance normales et des rendements moyens, la production devrait grimper de 6 % pour se situer à 600 Mt, soit le volume le plus important depuis 1997-1998, en raison d'un retour aux volumes normaux au Canada, en Australie et aux É.-U. où la sécheresse a fait ses ravages en 2002-2003. Les stocks grossiront un peu relativement à 2002-2003, le faible volume des stocks de report effaçant largement les gains de production.

La consommation mondiale de blé devrait diminuer par rapport à 2002-2003 en raison d'une baisse de l'utilisation fourragère attribuable à l'accroissement des stocks de céréales secondaires. Le volume de blé destiné à la consommation humaine croîtra quelque peu pour se situer à 482 Mt à cause de la population mondiale grandissante et de la reprise soutenue de l'économie des pays de l'Asie de l'Est, tandis que le volume de blé servant à l'utilisation fourragère chutera légèrement à 115 Mt. Le volume des échanges mondiaux devrait se rapprocher de celui de 2002-2003 et de la moyenne décennale, soit 105 Mt. Les exportateurs non habituels comme la Russie et l'Ukraine, dont les exportations devraient s'élever à 9,5 et 9,0 Mt respectivement en 2002-2003, resteront des joueurs importants sur le marché du blé. On projette que les stocks de fin de campagne augmenteront un peu à l'échelle mondiale et s'établiront à 178 Mt, volume grandement inférieur à la moyenne quinquennale de 197 Mt.

Aux É.-U., on s'attend à ce que les emblavures progressent de 6 % en 2003-2004 pour s'établir à 25,8 Mha, à cause des prix vigoureux du blé observés en 2002-2003. Les paiements en vertu des programmes prévus par la Farm Security and Rural Investment Act (FSRIA) devraient encourager une production accrue. Le taux de prêt, qui était de 2,58 $ le boisseau en 2002-2003, passera à 2,80 $ le boisseau en 2003-2004, mais on s'attend à ce qu'il soit inférieur aux prix à la production. On prévoit que les surfaces récoltées grimperont de 18 % pour se situer à 22,1 Mha, suivant une réduction du taux d'abandon du blé d'hiver et moyennant des pertes normales pendant l'hiver. Selon AAC, la production marquera une hausse de 36 % pour atteindre 60,0 Mt, à condition que les rendements soient normaux (40,2 boiss./ac.). Toutefois, les stocks totaux de blé devraient gonfler de seulement 10 %, en raison de l'étroitesse des stocks de report. La récolte de blé d'hiver est beaucoup plus prometteuse qu'elle ne l'était à la même date l'année dernière. Toutefois, le sous-sol est plus sec que la normale dans certaines parties des grandes régions productrices de blé de force roux aux É.-U., et les agriculteurs obtiendront des rendements normaux uniquement si les pluies nécessaires tombent au printemps.

Les surfaces consacrées au blé dans l'UE devraient reculer de 4 % par rapport à 2002-2003 par suite de la faiblesse des prix qui a été en partie engendrée par les importations quasi-records de blé de l'Europe de Est et de l'ancienne Union soviétique. Dans l'hypothèse d'un rendement moyen de 5,98 t/ha, la production devrait diminuer de seulement 1 % et se situer à 102 Mt. Quant aux stocks de report, ceux-ci s'amenuiseront de 7 % et, par conséquent, les stocks de blé de l' UE devraient se rétrécir de 2 % en 2003-2004.

Blé dur

Situation mondiale

On prévoit que la production de blé dur augmentera de 7 % pour se situer à 34 Mt, augmentation en grande partie attribuable à la production accrue au Canada, en Australie et aux É.-U. L'augmentation sera en partie neutralisée par la faiblesse des stocks de report. Les disponibilités mondiales devraient afficher une hausse de 4 % et s'établir à 36 Mt. Le volume des échanges baissera de 6 %, pour s'établir à 6,9 Mt, si les conditions de croissance en Afrique du Nord, la plus importante région importatrice de blé dur, sont normales. On prévoit que les stocks de fin de campagne mondiaux grossiront de 47 % pour s'établir à 3,1 Mt, volume qui demeure néanmoins inférieur à la moyenne quinquennale de 3,7 Mt.

Prix : blé et blé dur

Bien que l'on ne projette qu'une hausse légère des stocks de blé mondiaux, les disponibilités des cinq grands exportateurs de blé, à savoir le Canada, les É.-U., l' UE, l'Australie et l'Argentine, devraient croître de plus de 40 % d'ici la fin de la campagne 2003-2004 pour se situer à 38 Mt. Les stocks finals de l' UE devraient se chiffrer à 11 Mt, soit une hausse de 7 %. Quant aux stocks américains, ceux-ci gonfleront de 57 % pour atteindre 15 Mt, et le rapport stocks-consommation (16 % en 2002-2003) grimpera à 25 %. Chez les exportateurs non traditionnels comme la Russie, l'Ukraine et l'Inde, on s'attend également à une reconstitution des stocks en 2003-2004. Ceux de l'ancienne Union soviétique atteindront les 22 Mt (hausse de 6 %), volume inégalé depuis 1993-1994. Les cours de blé subiront par conséquent une grande pression baissière en 2003-2004.

Le cours du blé américain Hard Winter Ordinary (blé de force ordinaire), rendu FAB au golfe du Mexique, devrait baisser pour se situer entre 130 et 150 $US la tonne (t) pour 2003-2004 (campagne agricole canadienne allant d'août à juillet), comparativement à 170-180 $US/t en 2002-2003 et 130 $US/t en 2001-2002. Le prix du blé foncé de printemps du Nord américain ayant une teneur en protéines de 14 % (Dark Northern Spring ou DNS 14), rendu FAB à la côte du Nord-Ouest, devrait se situer entre 145 et 165 $US/t, soit une baisse de 35 $US/t par rapport à 2002-2003. On s'attend à ce que les primes accordées au blé de printemps sur la Minneapolis Grain Exchange contre le blé de force rouge d'hiver sur la Kansas City Board of Trade baissent, en supposant une reprise de la production de blé de printemps aux É.-U. et au Canada en 2003-2004. On prévoit une hausse des primes à la teneur en protéines, moyennant un retour à des teneurs protéiques normales pour le blé de printemps américain et canadien, lequel affichait une teneur protéique exceptionnellement élevée en 2002-2003. Le prix du blé roux de printemps de l'Ouest canadien (CWRS) à forte teneur en protéines est généralement établi en fonction du blé américain DNS 14, tandis que celui du blé CWRS et du blé de printemps Canada Prairie (CPS) à plus faible teneur en protéines est fixé en fonction du blé américain HWO.

On s'attend à ce que le prix mondial du blé dur diminue en 2003-2004, en raison de l'abondance des disponibilités mondiales et de l'augmentation des stocks. Les disponibilités des principaux pays exportateurs devraient augmenter de 5 % pour atteindre 18 Mt, volume en dessous de la moyenne décennale de 19 Mt. La demande mondiale en importations devrait chuter en raison de la production accrue en Afrique du Nord, dans l' UE et aux É-U. Le prix du blé extra dur ambré (Hard Amber Durum - HAD) no 3 des É-U, FAB aux ports du Saint-Laurent, devrait s'établir à 155-175 $US/t (août-juillet), comparativement à 205-215 $US/t en 2002-2003.

Les subventions à l'exportation ne devraient pas influer fortement sur les cours mondiaux du blé en 2003-2004. Les É.-U. n'ont pas EU recours au Export Enhancement Program depuis juin 1995; ils continuent de faire appel aux programmes de crédit et d'aide alimentaire pour stimuler les exportations et effectuent des paiements compensatoires (loan deficiency payments - LDP) pour soutenir les prix à la production. Vu le fléchissement des cours mondiaux, on ne s'attend pas à ce que l' UE accorde des subventions importantes à l'exportation. Toutefois, la valeur de l'euro par rapport au dollar américain sera un facteur critique lorsque viendra le moment de déterminer si des subventions à l'exportation sont nécessaires.

Jusqu'à maintenant, les paiements LDP ont visé 5 % de la récolte de blé en 2002-2003 à raison de 0,14 $US/boiss., soit environ 7,50 $CAN/t; ceci représente une baisse par rapport à 0,24 $US/boiss. (14 $CAN/t) sur 35 % de la récolte en 2001-2002. On prévoit que les paiements LDP augmenteront en 2003-2004, en raison de la baisse des prix moyens à la production.

Canada

La superficie récoltée en blé autre que le blé dur devrait augmenter de plus de 30 % en 2003, suivant une progression des emblavures de 7 % et une forte baisse du taux d'abandon relativement à la récolte de 2002, ravagée par la sécheresse. On prévoit une hausse de 73 % de la production, laquelle s'établira à 20,8 Mt, en supposant que les rendements reviennent à un niveau à peu près normal d'environ 36 boiss./ac., comparativement au niveau inférieur de 28 boiss./ac. dû à la sécheresse de 2002. La production accrue sera en partie neutralisée par les stocks de report amoindris, et on prévoit une hausse de 43 % des disponibilités. L'utilisation intérieure devrait diminuer de 2 % à cause d'une baisse de l'utilisation fourragère, supposition faite d'une récolte de qualité normale en 2003. Les exportations devraient presque doubler pour s'établir à 12,2 Mt, en deçà de la moyenne quinquennale de 13,5 Mt. Les stocks de fin de campagne devraient s'élever à 5,0 Mt (en hausse de 43 %) et ce, contre une moyenne quinquennale de 5,7 Mt.

Les superficies ensemencées en blé dur devraient régresser légèrement en raison de la baisse des primes commandées par rapport au blé de printemps en 2002-2003, mais la surface récoltée devrait marquer une hausse de 10 % à cause d'un taux d'abandon inférieur. On prévoit que la production grimpera de 34 % pour atteindre 5,0 Mt, en supposant un retour à des rendements à peu près normaux. Toutefois, cette hausse sera en partie contrebalancée par des stocks de report amenuisés de 48 % et les disponibilités de blé dur augmenteront seulement de 11 % pour se situer à 5,9 Mt, volume toujours inférieur à la moyenne quinquennale de 6,5 Mt. Malgré les stocks plus importants, on estime que les exportations n'augmenteront que légèrement (3,5 Mt), en raison du ralentissement prévu de la demande à l'importation, lequel devrait entraîner une plus forte concurrence sur les marchés d'exportation. On s'attend à ce que les stocks de fin de campagne atteignent 1,4 Mt, comparativement à 1,0 Mt en 2002-2003, mais qu'ils demeurent bien en dessous de la moyenne quinquennale de 1,8 Mt.

Selon les estimations de Statistique Canada, en Ontario, le blé d'hiver devrait occuper une superficie record de 0,4 Mha, soit une hausse de 67 % par rapport à 2002-2003, et ce, en raison des prix forts du blé enregistrés à l'automne 2002. La production devrait grimper de 68 % pour atteindre le volume inégalé de 1,9 Mt. AAC prévoit que le prix global réalisé par l'Ontario Wheat Producers' Marketing Board pour le blé blanc d'hiver de l'Est canadien nos 1 et 2 en 2003-2004 s'élèvera à 150-160 $/t, aux silos terminaux ou de transformation, contre 190 $/t en 2002-2003.

AAC prévoit qu'en 2003-2004, les rendements réalisés par la Commission canadienne du blé (CCB) pour le blé CWRS no1 à 11,5 % de protéines s'élèveront à 235 $/t, en entrepôt à Vancouver ou aux ports du Saint-Laurent (E/E VC/SL), soit une baisse de 48 $/t par rapport à l'édition de décembre des perspectives de rendement (PDR) de la CCB pour 2002-2003. Cependant, les primes fondées sur la teneur en protéines devraient grimper et les recettes provenant du blé CWRS no 1 à 13,5 % de protéines ne devraient reculer que d'environ 31 $/t pour atteindre 255 $/t E/E VC/SL. AAC prévoit que les rendements du blé dur ambré de l'Ouest canadien (CWAD) no 1 à 11,5 % de protéines s'élèveront à 250 $/t E/E VC/SL, comparativement aux PDR de la CCB pour 2002-2003 qui se chiffrent à 287 $/t. On prévoit que le blé dur rapportera 15 $ de plus la tonne que le blé de printemps, comparativement à 4 $/t en 2002-2003.


par Glenn Lennox, Analyste du blé



Céréales secondaires Retournez à Début

Monde

On s'attend à ce que la production mondiale de céréales secondaires augmente de 4 %, principalement en raison de la hausse de production du maïs aux É.-U. et de la production accrue d'orge au Canada et en Australie. L'offre devrait s'accroître légèrement, la production accrue étant contrebalancée par des stocks de report affaiblis. La consommation mondiale devrait grimper en raison des plus grandes disponibilités, de la demande vigoureuse qui persiste dans le secteur de l'alimentation animale, de l'utilisation fourragère moindre du blé et de l'utilisation accrue du maïs pour la production d'éthanol.

Les superficies ensemencées en maïs aux É.-U. devraient augmenter par rapport à 2002-2003. On prévoit une hausse de 15 % de la production, qui devrait atteindre 10,4 Gboiss. par suite d'une expansion probable de la superficie ensemencée, attribuable à la fermeté raisonnable des prix du maïs. Les rendements devraient s'établir en moyenne à 140 boiss./ac., soit une hausse importante par rapport aux piètres rendements de 128 boiss./ac. causés par la sécheresse en 2002-2003. L'étroitesse des stocks de report devrait en partie compenser la hausse de production et, par conséquent, on s'attend à ce que les disponibilités grossissent par rapport à 2002-2003. On prévoit un accroissement de la consommation intérieure en raison de l'augmentation de l'utilisation fourragère et industrielle. La production d'éthanol, notamment, devrait continuer de croître au fur et à mesure que les nouvelles usines deviennent opérationnelles. Les exportations devraient marquer une hausse par rapport à 2002-2003 en raison des efforts de liquidation des stocks, quoique la Chine, qui dispose encore de stocks importants de maïs, devrait continuer à livrer une concurrence vive. On prévoit un gonflement des stocks de fin de campagne, dont le ratio stocks-utilisation passera de 9 à 13 %. On s'attend à ce que les paiements en vertu des programmes prévus par la FSRIA soutiennent la production du maïs en 2003-2004, même si les prix au producteur seront vraisemblablement supérieurs au taux de prêt, fixé à 1,98 $US/boiss.

En Chine, la production de maïs devrait se maintenir au volume enregistré en 2002-2003, soit 125 Mt. Les disponibilités totales devraient diminuer en raison de l'amenuisement des stocks de report qui se sont peu à peu réduits au cours des dernières années. Les stocks de report demeurent néanmoins imposants, ce qui permettra à la Chine de continuer d'exercer une grande influence sur le marché exportateur asiatique. La consommation intérieure devrait augmenter par suite de l'expansion de l'élevage, ce qui est conforme à la tendance des dernières années. On s'attend à ce que les exportations de maïs de la Chine se maintiennent au volume noté en 2002-2003. En effet, la Chine a pu continuer d'exporter suivant son accession à l'OMC et l'élimination de ses subventions, alors que certains prévoyaient des difficultés à ce chapitre. Les stocks de fin de campagne de la Chine devraient se contracter de 9 Mt pour s'établir à un volume néanmoins imposant de 49 Mt en 2003-2004.

La production mondiale d'orge devrait augmenter de 7 % par rapport à 2002-2003, principalement en raison de la production accrue au Canada et en Australie. Les deux pays devraient connaître de meilleurs rendements et accroître les emblavures après la sécheresse, afin de reconstituer leurs stocks. On prévoit également que la Russie et l'Ukraine livreront une concurrence à l' UE sur le marché des exportations, mais on ignore si ces deux pays baltes pourront maintenir la production élevée fournie depuis deux ans, laquelle a été obtenue grâce à des conditions de croissance très favorables. On ne s'attend pas à ce la demande varie, car la production supplémentaire sera affectée à l'alimentation animale. Les stocks de fin de campagne devraient grossir en raison de la hausse marquée de la production.

Dans l'UE, la production d'orge devrait grimper légèrement par rapport 2002-2003 pour s'établir à 49 Mt, suivant une petite progression des surfaces. Les prix élevés de l'orge brassicole devraient favoriser les ensemencements en orge, mais il se peut que l'orge et le blé fourrager en provenance des pays de la mer Noire aient fait contracter les surfaces dans l' UE. En effet, les pays de la mer Noire ont livré une concurrence vive à l' UE dans ses marchés d'exportation traditionnels, ce qui pourrait décourager les agriculteurs de l' UE de semer l'orge. Les conditions météorologiques printanières pourraient influer sur la surface ensemencée en variétés du printemps. La hausse des stocks de report et une production normale ou encore supérieure à la normale devraient donner lieu à une augmentation des disponibilités. La consommation intérieure devrait monter à cause des stocks réduits de blé fourrager, tandis l'Australie et le Canada livreront une concurrence plus vive sur les marchés d'exportation, notamment ceux de l'orge brassicole. Les stocks de fin de campagne devraient se maintenir à peu près au volume enregistré en 2002-2003. On ne s'attend pas à ce que les subventions de l' UE visant l'orge pèsent beaucoup sur le marché mondial de cette denrée en 2003-2004.

En Australie, l'offre d'orge devrait monter en flèche par rapport à 2002-2003, au fur et à mesure que le pays se remet de la sécheresse. On s'attend à ce que la présence accrue de l'orge sur le marché pèse sur les prix de l'orge brassicole.

Prix

Le prix moyen du maïs à la ferme aux É.-U. devrait passer à environ 2,10 $US/boiss., comparativement aux prévisions actuelles de l'USDA de 2,35 $US/boiss. pour 2002-2003. On s'attend à ce que le prix des contrats à terme à prochaine échéance à Chicago régresse à 2,25 $US/boiss. À titre comparatif, le prix attendu pour 2002-2003 est de 2,50 $US/boiss. Cela devrait entraîner une baisse du prix du maïs américain au golfe du Mexique et sur la côte nord-ouest du Pacifique et le fléchissement des cours mondiaux des céréales secondaires, y compris ceux de l'orge fourragère. Le prix moyen de l'orge fourragère sur la côte nord-ouest du Pacifique des É.-U. devrait diminuer par rapport au prix prévu pour 2002-2003 (125 $/t) et s'établir en moyenne à environ 115 $US/t en 2003-2004.

À ce jour, les paiements LDP moyens visant le maïs pour 2002-2003 sont passés à 0,08 $US/boiss. (sur 0,02 5 de la récolte seulement) de 0,15 $US/boiss. sur 78 % de la récolte en 2001-2002. Pour 2003-2004, on prévoit que les paiements LDP seront en hausse en raison de la mollesse des prix du marché.

Canada

On prévoit une hausse pour la production de céréales secondaires en raison de l'augmentation des superficies ensemencées et des rendements plus élevés. La production de céréales secondaires devrait être particulièrement intéressante en Alberta et en Saskatchewan. La pénurie de foin, les conditions pédologiques en Alberta, les coûts d'intrants relativement bas, la tolérance à la sécheresse de ce type de culture et les prix concurrentiels sont tous des facteurs qui favorisent la production de céréales secondaires dans ces provinces. Les disponibilités devraient s'accroître de 13 %, malgré une baisse de 17 % des stocks de report. On s'attend à ce que les exportations nettes progressent considérablement par suite de la reprise des exportations d'orge et du repli des importations de maïs dues à la production accrue.

On prévoit que la production d'orge grimpera considérablement au Canada. On s'attend à ce que les emblavures s'étendent de 3 % suivant la forte demande de pâture et de fourrage et des préoccupations relatives aux conditions sèches du sol, ainsi que les prix attirants de l'orge brassicole à deux rangs. Les rendements et le pourcentage d'orge récoltée pour ses graines sont appelés à augmenter considérablement. Le volume d'orge récoltée à titre de fourrage devrait se situer bien au-delà des moyennes historiques mais toujours en deçà du volume enregistré en 2002-2003, lorsque la sécheresse a fait ses ravages et n'a pas laissé d'autre solution aux agriculteurs. Les rendements moyens devraient augmenter de 14 % tout en demeurant inférieurs à la moyenne en raison de la sécheresse du sol. L'offre devrait croître de 50 % pour atteindre 14 Mt, et ce, malgré les stocks de report peu abondants. La consommation intérieure d'orge fourragère devrait augmenter en raison de l'abondance des disponibilités et de la forte demande fourragère (suivant la hausse prévue de la production porcine et la reconstitution probable du cheptel bovin). Les importations de maïs américain devraient chuter à un niveau record et le Manitoba sera la seule province de l'Ouest à importer des quantités importantes de maïs. Les exportations d'orge fourragère devraient représenter un volume négligeable à cause de la forte demande intérieure et de la concurrence livrée sur les marchés étrangers. Les exportations d'orge brassicole devraient regagner leur niveau habituel suivant la reprise de la production et l'amélioration de la qualité. On s'attend à ce que les stocks de fin de campagne gonflent, passant de 1,3 Mt à 2,0 Mt, car la production devrait dépasser la consommation.

Le prix hors-Commission de l'orge fourragère devrait s'établir à 135-165 $/t (en magasin à Lethbridge), comparativement à 175-205 $/t en 2002-2003, car l'accumulation des disponibilités intérieures exercera des pressions baissières sur le prix. Le prix global réalisé par la CCB pour l'orge fourragère de l'Ouest canadien (CW) no 1 en 2003-2004 devrait diminuer de 17 $/t par rapport aux PDR de décembre 2002, pour s'établir à 165 $/t E/E VC/SL. Le prix de l'orge de premier choix Extra spéciale à deux rangs devrait fléchir par rapport à 2002-2003, passant à 200-230 $/t, en raison de l'accroissement des stocks mondiaux, mais on prévoit qu'il demeurera ferme jusqu'au milieu de l'année de commercialisation, lorsque les exportations vers l'étranger seront soumises à la pression baissière de la nouvelle récolte australienne. La prime commandée par l'orge brassicole à deux rangs par rapport à l'orge à six rangs ne devrait pas varier par rapport à 2002-2003 et se maintiendra près des niveaux historiques.

Quant à l'avoine, on prévoit une hausse marquée de la production canadienne par rapport à 2002-2003. On prévoit que les exportations augmenteront considérablement en raison de la hausse de la production et de l'amélioration de la qualité, et que les stocks de fin de campagne augmenteront par rapport au volume le plus faible jamais enregistrée en 2002-2003. On prévoit une chute importante du prix de l'avoine par rapport au niveau actuel, car l'avoine canadienne suffira à répondre à la demande des minotiers canadiens et américains, ce qui ne laissera pas de point d'entrée à l' UE sur ces marchés. Aux É.-U., la production devrait continuer à diminuer, conformément à la tendance à long terme, puisque les prix relativement intéressants du soja et du maïs devraient décourager la culture de l'avoine. On s'attend à ce que la production de l' UE se contracte par rapport à 2002-2003, campagne qui a été marquée par de bonnes récoltes et une qualité généralement satisfaisante. On ne prévoit pas que les subventions deviendront un facteur important sur le marché mondial de l'avoine. Toutefois, si l' UE et le Canada produisent tous les deux de grandes quantités d'avoine, l' UE pourrait recourir aux subventions à l'exportation. Le prix de l'avoine devrait suivre celui du maïs américain et l'écart entre les cours du maïs et de l'avoine devrait se rétrécir. On prévoit que le prix à terme à Chicago reculera d'environ 0,60 $US/boiss. pour s'établir à 1,20-1,60 $US/boiss. en 2003-2004, ce qui laisse supposer une diminution du prix canadien à la ferme d'environ 1 $ le boisseau dans la plupart des régions des Prairies.

On prévoit que la production canadienne de maïs baissera légèrement par rapport à 2002-2003. La superficie ensemencée en maïs devrait se contracter du fait que celle consacrée au blé d'hiver en Ontario a beaucoup augmenté. Les rendements devraient augmenter comparativement à 2002-2003, campagne qui a été marquée par des températures élevées et des conditions sèches dans certaines régions de l'Est canadien. Toujours dans l'Est canadien, les importations devraient se maintenir au volume important de 1,5 Mt, tandis qu'elles devraient chuter de façon spectaculaire (jusqu'à 0,5 Mt environ) dans l'Ouest où les stocks importants de blé et d'orge réduiraient la nécessité d'importer du maïs. On prévoit néanmoins un certain volume de maïs importé qui sera incorporé aux rations des porcs. Les exportations devrait afficher une baisse marginale puisque la demande en provenance des É.-U. devrait fléchir. On s'attend à une baisse de la consommation intérieure, car la consommation réduite dans l'Ouest canadien devrait plus que compenser la demande accrue dans l'Est du pays. Le prix du maïs rendu à Chatham devrait fléchir légèrement pour se situer à 115-145 $/t, suivant la mollesse du prix du maïs américain. L'écart entre le prix du maïs rendu Chatham et du maïs rendu Chicago ne devrait guère varier par rapport à 2002-2003 si la forte demande d'importations se maintient dans l'Est canadien.

La production de seigle devrait monter en flèche. L'accroissement des surfaces, ainsi que les meilleurs rendements et la hausse du pourcentage récolté pour les graines, devraient donner lieu à une production de 0,37 Mt, comparativement à 0,13 Mt en 2002-2003. On prévoit que l'utilisation aux fins de l'alimentation animale et humaine, l'utilisation industrielle et les exportations augmenteront en raison des disponibilités accrues. On projette une baisse considérable du prix du seigle conformément à la mollesse des cours de toutes les céréales secondaires. En général, le prix du seigle devrait être concurrentiel relativement aux autres céréales secondaires, selon sa valeur fourragère relative, mais on s'attend à ce que le seigle fasse l'objet de primes au Manitoba et peut-être en Alberta. Les transformateurs commerciaux pourraient offrir des primes pour s'attirer un produit de qualité.


par Dennis Jackson, Analyste des céréales secondaires



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Monde

En 2002-2003, la production mondiale des huit principaux oléagineux devrait augmenter pour atteindre un niveau record d'environ 338 Mt en 2003-2004. Cette augmentation est principalement due à une progression des surfaces ensemencées en soja en Amérique du Sud et aux meilleurs rendements connus dans les pays de l'Amérique du Nord et en Australie, qui se remettent de la sécheresse de 2002-2003. On prévoit que la consommation d'oléagineux fracassera les records pour se situer à 337 Mt, du fait que la consommation d'huile végétale continue de croître en Chine, en Inde et dans les douze États de l'ancienne Union soviétique. On s'attend à ce que les échanges marquent une légère hausse pour se situer à 75 Mt, et que les stocks de fin de campagne soient de l'ordre de 35 Mt, contre 34 Mt en 2002-2003.

La production mondiale de soja devrait grimper jusqu'à 191 Mt par rapport aux 188 Mt escomptés en 2002-2003, puisque le Brésil, l'Argentine et le Paraguay continuent d'accroître les emblavures de soja en prévision d'une récolte en mai 2004. Pour la première fois, la production de soja du Brésil ajoutée à celle de l'Argentine devrait dépasser celle des É.-U. La dévaluation du real brésilien et du peso argentin a permis à ces deux pays d'être plus concurrentiels sur les marchés de l'exportation du soja. Aux É.-U., la production devrait marquer un petit gain puisque les rendements plus élevés compenseront amplement le repli des surfaces causé par le taux de prêt inférieur accordé au soja en vertu de la FSRIA. En dépit des stocks de report moins importants, les stocks américains de soja devraient grossir, ce qui exercera une pression baissière sur les prix.

À l'échelle mondiale, on prévoit que le volume de soja trituré atteindra le record de 170 Mt, puisque le Brésil et l'Argentine continuent d'accroître leur capacité de transformation grâce à des politiques qui favorisent les activités de valorisation. Le volume de soja trituré par la Chine, qui devrait s'établir à 24 Mt en 2003-2004, a plus que doublé au cours des cinq dernières années et si le rythme de croissance se maintient, ce volume pourra encore doubler dans quelques années. On prévoit une hausse modeste des stocks de fin de campagne mondiaux de soja, qui s'établiront à 31 Mt.

On projette que la production mondiale de canola/colza grimpera d'environ 12 %, jusqu'à 36 Mt, suivant une campagne durant laquelle les rendements au Canada et en Australie ont été dévastés par les conditions de sécheresse. Des conditions météorologiques moins que favorables ont également réduit les rendements et la qualité de la récolte de colza dans certaines régions de l' UE. Les surfaces ensemencées en canola/colza devraient progresser en raison des prix élevés connus en 2001-2002, les acheteurs continuant de s'arracher les quantités limitées de canola/colza.

On s'attend à ce que le volume de canola/colza trituré atteigne les 34 Mt, soit une hausse par rapport aux 30 Mt enregistrées en 2002-2003 suivant l'augmentation de la production. Les stocks de fin de campagne se situeront probablement à 2,5 Mt, contre 1,4 Mt en 2002-2003.

La production mondiale de lin devrait marquer un léger gain puisque les agriculteurs, motivés par les prix intéressants, sèmeront plus de lin. Le Canada, le plus grand producteur et exportateur de lin, devrait connaître un retour à des rendements normaux.

Tourteau protéique et huile alimentaire

On prévoit que la production mondiale de tourteau de soja, qui représente 70 % de la production mondiale de tourteau, sera de l'ordre de 134 Mt, contre 130 Mt en 2002-2003, et ce, en grande partie à cause de la trituration accrue de soja aux É.-U., au Brésil, en Argentine et en Chine. La demande devrait se maintenir en raison de l'interdiction visant l'utilisation des farines de viande dans les rations animales dans l' UE, qui représente un marché important pour les exportateurs de tourteaux protéiques. La production accrue de tourteau de soja devrait cependant faire baisser les prix.

On s'attend à ce que la production mondiale des huiles alimentaires augmente jusqu'à 94 Mt (contre 92 Mt en 2002-2003), en raison d'une légère hausse de la production d'huile de palme et d'une croissance du volume de soja et de canola/colza trituré. La demande d'huile alimentaire devrait rester vigoureuse, notamment dans les grands pays consommateurs comme la Chine et l'Inde. La Chine parviendra probablement à suffire à ses propres besoins en huiles végétales grâce à sa capacité accrue de trituration et à des importations d'oléagineux plus volumineuses. La production d'huile de palme en Malaisie a atteint son apogée et on s'attend à ce que les stocks soient moins encombrants, ce qui raffermira les cours des huiles végétales.

Prix aux É.-U.

L'augmentation des stocks de soja américain de fin de campagne devrait peser sur les prix des oléagineux et faire passer le prix du soja de 5,45  $US/boiss. en 2002-2003 (prix moyen à la ferme prévu) à 5,10 $US/boiss. en 2003-2004. En outre, on estime que le prix moyen du tourteau de soja américain s'établira en moyenne à 155 $US/tonne courte, contre 170 $US/tonne courte. On prévoit que les prix mondiaux des huiles végétales demeureront vigoureux, et que le prix moyen de l'huile de soja américaine se fixera en moyenne à 0,22 $US/livre tout près du prix de 2002-2003.

À ce jour, les paiements LDP pour 2002-2003 ont visé 8 % de la récolte de soja, à raison de 0,07 $US/boiss. comparativement à 89 % de la récolte de 2001-2002 à raison de 1,23 $US/boiss. On s'attend à ce que les paiements LDP augmentent en 2003-2004 en raison de la baisse des prix au producteur.

Canada

La superficie récoltée de canola devrait grimper d'environ 12 % pour s'établir à 4,4 Mha par suite des prix relativement élevés connus en 2002-2003. On prévoit que la production s'accroîtra pour s'établir à 5,8 Mt, volume en hausse par rapport au 3,6 Mt récoltées en 2002-2003, ce qui compensera amplement les stocks de report inhabituellement amenuisés. Les disponibilités sont appelées à augmenter. La trituration intérieure et les exportations devraient afficher une hausse considérable en raison de l'accumulation des stocks. Les stocks de fin de campagne devraient être plus importants et le prix s'établira à 375-405 $/t, contre le 450 $CAN prévu pour 2002-2003.

La superficie récoltée de lin devrait progresser de 5 % pour recouvrir 0,7 Mha à cause des prix intéressants notés en 2002-2003. En raison des rendements plus élevés, la production devrait être de l'ordre de 0,9 Mt, contre 0,7 Mt en 2002-2003. On s'attend à ce que la production accrue plus que compense l'amenuisement des stocks de report et, par conséquent, que les disponibilités grossissent de façon marquée. Les exportations sont prévues à 0,7 Mt, en hausse par rapport au volume de 0,6 Mt de 2002-2003. On prévoit que les stocks de fin de campagne continueront de stagner à des niveaux historiquement bas, et que les prix se situeront à 370-400 $/t, contre le 425 $/t escompté en 2002-2003.

La superficie consacrée au soja devrait diminuer, en grande partie à cause de la progression des emblavures de blé d'hiver en Ontario. Les rendements normaux devraient néanmoins plus que compenser la diminution des surfaces et la production de soja devrait être de 2,8 Mt, comparativement à 2,3 Mt en 2002-2003. On prévoit une petite hausse seulement des disponibilités, en raison d'un affaiblissement des importations, et les exportations devraient augmenter jusqu'à 0,7 Mt par rapport à 0,5 Mt en 2002-2003. La trituration intérieure de soja devrait demeurer stable en raison de l'abondance des disponibilités et de la rentabilité raisonnable de la trituration. On s'attend à ce que le prix du soja tombe à 295-325 $/t, en magasin à Chatham, contre 310 $/t prévu en 2002-2003, et ce, principalement à cause de la tendance baissière du prix du soja américain.

titre du graphique : commission canadienne du bl - prix rels finals du bl[D]

titre du graphique : canada : prix de l'orge et du ma?s[D]

titre du graphique : canada : prix des olagineux[D]

titre du tableau : monde : bilan des crales et olagineux[D]


par Stan Spak, Analyste des oléagineux p.i.

Bien que la Division de l'analyse du marché assume l'entière responsabilité de l'information présentée dans ce document; elle tient à reconnaître les organismes suivants qui ont contribué à sa préparation : Commission canadienne du blé; la Direction générale des services à l'industrie et aux marchés (AAC).

Mise jour: 2006-12-08
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