Le ministre

Discours


Discours du ministre Chuck Strahl devant la Fédération canadienne de l'agriculture

Le ministre Strahl prend la parole à l'occasion de l'assemblée annuelle de la Fédération canadienne de l'agriculture à Ottawa, 2 mars, 2006.

Ottawa (Ontario)
Le 2 mars 2006

L'honorable Chuck Strahl (ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et ministre responsable de la Commission canadienne du blé) : Merci, Bob. Bonjour Mesdames et Messieurs.

C'est un plaisir pour moi de prononcer quelques mots à l'occasion de votre congrès. J'ai hâte également à la période de questions qui suivra, où l'on parlera aussi de questions essentielles. Je vous donnerai d'abord une vue d'ensemble puis je répondrai à vos questions, je prendrai note de vos commentaires et nous pourrons entrer ensuite dans les détails.

Comme Bob l'a mentionné, nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises pour parler des préoccupations des agriculteurs et des possibilités qui s'offrent à eux. Je suis impatient de rencontrer l'exécutif et vos membres pour examiner avec eux la meilleure façon de faire progresser le secteur.

Je tiens tout d'abord à féliciter la Fédération canadienne de l'agriculture qui célèbre cette année ses 70 ans au service des agriculteurs et du secteur de l'agriculture au Canada. Il ne fait aucun doute que votre organisme est un porte-parole grandement respecté pour les agriculteurs ici présents à Ottawa ainsi que pour les agriculteurs de tout le pays. Je me réjouis à l'idée de travailler avec vous, Bob, et votre équipe pour régler les grandes questions qui nous intéressent, à la satisfaction de tous.

Dans un sens, si l'on compare mon rôle de ministre et le rôle de groupes d'intervenants comme la FCA, on constate que les deux travaillent main dans la main. En effet, nous avons tous deux pour mandat de servir les producteurs canadiens et les intérêts du secteur canadien de l'agriculture et de l'agroalimentaire et c'est en travaillant ensemble que nous y parviendrons.

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Certains d'entre vous savent que je possède une ferme d'agrément dans la vallée du Fraser où nous élevons quelques bêtes. Il y a aussi beaucoup d'agriculteurs dans cette circonscription. Mais je tiens à préciser que cela ne fait pas de moi un expert en agriculture. Toutefois, comme je l'ai déjà dit, j'ai quand même fait ma part de pelletage. Et pas seulement sur le plan politique.

Effectivement, notre gouvernement compte un grand nombre d'agriculteurs. C'est le plus fort contingent agricole qu'on a vu depuis longtemps dans cette ville. Il y a en effet plus de 20 députés gouvernementaux qui oeuvrent dans le secteur de l'agriculture et d'autres dans les autres partis. Deux d'entre eux, Jacques Gourde et David Anderson, qui sont mes secrétaires parlementaires, travailleront avec moi aux dossiers touchant l'agriculture.

Je tiens d'abord à vous dire que j'aime connaître l'agriculture en détail. Malgré le plaisir que j'ai eu à parcourir les dossiers agricoles depuis quelques semaines, je n'ai pas besoin d'un cahier d'information pour savoir que les agriculteurs et les producteurs d'aliments sont absolument essentiels au bien être et à la prospérité du Canada.

Tout au long de la campagne électorale, le premier ministre Harper a parlé de créer des possibilités, de récompenser ceux qui travaillent fort et qui innovent. Je ne crois pas qu'il existe de secteur qui travaille aussi fort ou qui soit aussi désireux d'innover que celui de l'agroalimentaire. Notre gouvernement veut travailler avec vous afin de vous aider à augmenter votre revenu et à percer sur des marchés extrêmement compétitifs.

En ce qui concerne mon rôle de ministre, je pense qu'il est clair que je dois être votre défenseur et celui des intérêts du Canada, au pays et à l'étranger. Et c'est ce que je compte faire. Je ne m'engage pas dans les négociations de l'OMC, par exemple, en m'inquiétant de ce que les Américains ou les Européens pourraient penser de notre position. Je suis là pour représenter les intérêts du Canada et vos intérêts, et ce à toutes les étapes du processus et à chaque occasion que j'aurai de le faire.

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Et n'est ce pas une industrie merveilleuse, n'est il pas extraordinaire d'en parler, de la défendre, de la vanter, de la promouvoir? En effet, les agriculteurs canadiens sont parmi les plus efficaces au monde. Leur productivité n'a cessé de croître malgré une situation économique de plus en plus difficile depuis quelques décennies.

Notre productivité dépasse largement, et ce depuis des dizaines d'années, celle d'autres secteurs économiques. Le secteur est innovateur, il a la capacité de s'adapter, il est capable d'évoluer constamment en fonction des besoins des consommateurs, et c'est pourquoi les produits agroalimentaires canadiens sont reconnus et respectés au Canada et dans le monde entier.

En fait, les agriculteurs ont toujours été de plus en plus productifs, malgré les nombreux problèmes qu'ils ont dû surmonter - baisse des prix des denrées, appréciation du dollar canadien, pratiques commerciales déloyales de nos concurrents internationaux, conditions climatiques difficiles, maladies, et j'en passe.

Mais, malgré l'adversité, les agriculteurs canadiens continuent de travailler d'arrache pied et je tiens à vous assurer que je travaillerai tout aussi fort à représenter vos intérêts au Cabinet, lors des discussions budgétaires, à Genève, à Washington, à Mexico et ailleurs, car notre gouvernement est déterminé à faire en sorte que les agriculteurs obtiennent leur dû.

Les producteurs ont en effet eu de la difficulté à obtenir ce à quoi ils avaient droit.

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Comme Bob l'a mentionné, les problèmes sont sérieux et ils ne sont pas un secret pour vous. Selon les prévisions du revenu agricole pour 2005 et 2006, publiées en janvier, nous pouvons nous attendre à ce que le revenu monétaire net baisse de 16 p. 100 en 2006 en raison principalement d'une diminution des paiements de programme et de l'augmentation des dépenses d'exploitation. Le revenu net réalisé, qui tient compte de la dépréciation, devrait également diminuer.

Un rapport publié la semaine dernière par un professeur de l'Université de la Saskatchewan souligne également les problèmes de revenu permanents des producteurs, ceux de l'Ouest en particulier.

Ce sont des chiffres qui portent à réfléchir. Mais tout ne se résume pas à des chiffres, à des statistiques et à des projections financières. Lorsqu'un agriculteur éprouve des difficultés, il ne risque pas simplement de perdre son entreprise, il risque aussi de perdre son foyer.

Même si je suis ministre de l'Agriculture depuis quelques semaines seulement, je suis au courant des chiffres, j'ai rencontré de nombreux agriculteurs et j'ai entrepris la mise en place d'un plan dynamique pour les semaines à venir et d'un plan à court terme pour régler la situation.

Nous avons déjà pris quelques mesures. Nous avons accéléré le versement des 755 millions de dollars promis lors de la campagne électorale, dans le cadre du Programme de paiements aux producteurs de céréales et d'oléagineux, afin que tout l'argent parvienne aux producteurs plus rapidement et qu'ils en obtiennent davantage. Selon les derniers chiffres qu'on m'a fournis, qui remontent à lundi, 47 000 paiements ont été envoyés aux agriculteurs pour un total de 251 millions de dollars; on a produit environ 20 000 chèques par semaine, ce qui représente le maximum que le système peut traiter.

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Je vous ai parlé de la nécessité de travailler ensemble. C'est ce que je me suis efforcé de faire. Depuis quelques semaines en effet, j'ai parlé avec tous les ministres de l'Agriculture provinciaux et j'ai rencontré personnellement sept d'entre eux pour discuter. Je prévois rencontrer les autres au cours des prochaines semaines et je tiendrai ma première réunion fédérale provinciale territoriale officielle le 20 mars en Colombie Britannique. Je suis impatient d'y être et je crois que nous établirons avec les provinces de bonnes relations et des liens nécessaires, car nous travaillons ensemble à l'élaboration des politiques de l'avenir.

Sur la scène internationale, j'ai eu des discussions avec le secrétaire Johanns des États Unis et le secrétaire Mayorga du Mexique, nos deux principaux partenaires agricoles. Je voulais les consulter rapidement et jeter les bases de travaux plus intenses sur les priorités de l'industrie agricole.

En passant, les deux secrétaires m'ont fermement appuyé en ce qui concerne l'achèvement des dernières étapes nécessaires à la réouverture complète de la frontière nord américaine au commerce du bœuf et des bovins vivants, sur des bases scientifiques, et je souhaite que cela se produise dans les plus brefs délais.

Je juge en outre prioritaire de rencontrer personnellement des producteurs dans chacune des provinces où je me suis rendu et des représentants des nombreuses associations agricoles des régions et du pays.

En ce qui concerne la question du commerce, j'ai convoqué les principaux représentants de l'industrie à Ottawa le 14 mars, dans le cadre d'une table ronde à laquelle je participerai avec le ministre du Commerce, M. Emerson, pour discuter des négociations sur l'agriculture de l'Organisation mondiale du commerce.

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J'ai consulté étroitement mes collègues du Cabinet, les ministres de l'Environnement, de la Santé, des Transports et de l'Industrie sur tout un éventail de questions importantes pour le secteur canadien de l'agriculture car, pour trouver des solutions, nous devrons tous travailler ensemble, en équipe, afin que des choses positives se produisent.

L'agriculture est assurément l'un des secteurs au sein duquel plusieurs niveaux de gouvernement collaborent et je pourrais ajouter, si le mot existe, que c'est un secteur pluriministériel. Vous ne pouvez intervenir dans une partie du secteur sans inclure vos collègues du Cabinet et d'autres intervenants. C'est un secteur où les mesures unilatérales sont mal reçues. Nous devons donc tous, le fédéral et les provinces, travailler ensemble avec les partenaires du secteur à trouver des solutions pour aller de l'avant.

Je n'ai pas la prétention de dire que je travaille maintenant à long terme. Il s'agit d'un processus de consultation immédiat et rapide auprès des agriculteurs, de l'industrie et des leaders politiques du pays. J'espère qu'avant la reprise des travaux de la Chambre des communes, le 3 avril, j'aurai pu rencontrer les représentants de tous ces secteurs, que nos rencontres auront été utiles et que la rétroaction reçue nous permettra de progresser dans l'établissement de la deuxième phase d'un cadre stratégique pour l'agriculture ou d'une vision à long terme pour le secteur agricole, selon la terminologie que l'on choisira d'adopter.

Si l'on regarde un peu plus loin, cette consultation immédiate permettra également au gouvernement de remplacer le PCSRA par deux programmes distincts, l'un pour stabiliser le revenu agricole et l'autre pour fournir une aide en cas de catastrophe. Nous prévoyons en effet mettre en place un programme de stabilisation du revenu plus simple et qui sera mieux adapté aux besoins des producteurs. C'est pourquoi je consulterai à cet égard les provinces, les territoires et les producteurs de manière à élaborer la meilleure solution pour l'avenir.

Entre temps toutefois, le PCSRA continuera de fonctionner pour la campagne agricole 2006. Je tiens à vous rassurer à ce sujet. De plus, nous procéderons à des changements dans l'administration du PCSRA, comme en avaient convenu l'an dernier les ministres du gouvernement fédéral, des provinces et des territoires. Il n'est tout simplement pas possible ni dans l'intérêt supérieur des agriculteurs, d'éliminer le PCSRA sans lui avoir trouvé un programme de remplacement approprié sur lequel nous nous serons tous entendus.

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Et, comme nous l'avons dit au cours de la campagne, nous prévoyons ajouter 500 millions de dollars par année au budget de l'agriculture. J'ai à cet égard élaboré des propositions avec mes collègues du Cabinet sur la façon de procéder. La manière de régler les principaux problèmes auxquels l'industrie est confrontée et surtout, sa rentabilité à long terme seront au cœur de nos discussions. J'ai obtenu du ministre des Finances l'assurance d'un financement pour ces initiatives et, comme je l'ai mentionné, un montant de 500 millions de dollars annuellement au cours des cinq prochaines années, tel que promis lors de la dernière campagne électorale.

Pendant la campagne, nous avons également proposé d'autres idées pour améliorer l'économie en général mais aussi pour aider les agriculteurs en particulier au cours des prochains mois. Nous avons parlé du programme de couverture végétale permanente. Nous nous sommes engagés à supprimer la TPS et à réduire le taux d'imposition des petites entreprises, ce qui vous fera réaliser des économies et vous donnera un peu de répit.

Notre engagement d'améliorer l'infrastructure au pays, les routes, les installations portuaires, les passages frontaliers aidera également les producteurs à mettre leurs produits en marché. Nous nous efforçons en outre d'améliorer nos relations commerciales avec les États-Unis, car elles sont essentielles si nous voulons que la frontière ouvre et qu'elle reste ouverte.

À moyen et à long termes, nous comptons élaborer des programmes qui offriront de nouvelles possibilités de commercialisation aux agriculteurs et élargiront celles qui existent.

Notre gouvernement est en train de concevoir des plans qui nous permettront d'appliquer notre engagement d'exiger un contenu en carburant renouvelable moyen de 5 p. 100 pour tout le carburant canadien d'ici 2010. Nous pourrons ainsi créer une demande pour des millions de boisseaux additionnels de grains et de graines oléagineuses chaque année.

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Nous devons aussi prendre des mesures sur la scène internationale. Comme je l'ai dit, je travaille en étroite collaboration avec le ministre Emerson aux négociations de l'OMC, et nous nous engageons formellement à diminuer les obstacles commerciaux internationaux et les déloyales subventions intérieures à effet de distorsion sur le commerce de nos concurrents internationaux.

Il faut modifier la structure réglementaire du commerce international en ce qui touche le secteur agricole. Seul un changement à ces règles permettra aux producteurs agricoles canadiens d'obtenir un prix juste et un accès équitable aux marchés mondiaux. Nous défendrons vigoureusement la réduction des obstacles et des tarifs commerciaux internationaux et nous tenterons d'accroître les débouchés à l'exportation pour tous les produits agricoles.

Nous nous engageons à défendre les intérêts de l'ensemble des producteurs. Et j'aimerais souligner que notre nouveau gouvernement et moi même appuyons pleinement les intérêts des secteurs de notre agriculture qui sont soumis à la gestion de l'offre. Nous reconnaissons que les secteurs à offre réglementée du Canada continuent de faire l'objet de pressions sur des enjeux clés à l'OMC.

Parallèlement, notre gouvernement continuera de défendre la capacité des producteurs canadiens de choisir comment ils souhaitent mettre leurs produits en marché, afin qu'ils continuent de fournir aux Canadiens des produits très sûrs et de première qualité tout en recevant un juste prix pour leur dur labeur et leur investissement.

Nous voulons un résultat à l'OMC qui profite à l'ensemble du secteur agricole canadien.

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Voilà donc les thèmes que nous défendrons à court et à moyen termes. Et je crois vraiment qu'en travaillant ensemble, il est possible d'élaborer des programmes, des politiques et des accords internationaux profitables pour l'ensemble du secteur agricole et agroalimentaire.

Le terme " tripartite " a été utilisé pour décrire la meilleure approche afin de faire progresser le secteur. Cela revient à dire que les représentants de l'industrie, les agriculteurs, le fédéral et les provinces travaillent ensemble, en collaboration.

J'ai eu la possibilité d'examiner vos propositions, par exemple votre projet de loi sur le modèle du Farm Bill américain, en vue d'élaborer un nouveau cadre stratégique et je souscris à bon nombre des idées de votre document.

Selon vous, le nouveau Cadre stratégique pour l'agriculture doit donner aux producteurs primaires le pouvoir de tirer un revenu durable du marché et le Canada ne peut édifier un secteur agroalimentaire aux dépens des producteurs primaires.

Je suis d'accord. Il est fondamental que les producteurs primaires puissent être rentables. Et en élaborant des outils qui permettront aux producteurs de tirer un meilleur revenu du marché, nous contribuerons également au développement économique de nos collectivités rurales, un autre intérêt de notre gouvernement.

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Dans votre document, il est aussi question de la recherche et de l'innovation, considérées essentielles à la croissance. Je suis encore une fois tout à fait d'accord. Je crois qu'un consensus se dégage à cet égard dans les provinces également. Voilà une possibilité que nous pourrons explorer ensemble et développer comme il se doit.

Je suis impressionné par la façon dont vous avez relié les divers piliers de votre document, en reconnaissant et en comprenant que les programmes doivent interagir de manière à ce qu'ensemble, ils fonctionnent pour la totalité de l'industrie.

Je suis donc très heureux du travail accompli dans ce document et il me tarde de travailler avec vous et d'autres intervenants dans l'avenir.

Ce travail de collaboration souligne ce dont je parlais précédemment, c'est à dire que nous devons collaborer entre nous, à l'intérieur du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, mais aussi avec les ministères et les industries qui ne font pas partie du portefeuille, mais qui ont une incidence sur celui ci et qui peuvent jouer un rôle dans notre succès futur.

Tandis que nous progressons vers la mise en œuvre de la deuxième étape du Cadre stratégique pour l'agriculture (ou peu importe comment on choisira d'appeler ce document), il est évident que les questions comme la gestion des risques de l'entreprise, la croissance stratégique, les stratégies, la science et l'innovation et le développement des marchés de même que d'autres enjeux déterminés dans votre proposition seront à l'avant plan lorsque nous jetterons les bases de la prochaine génération de politiques et de programmes en agriculture.

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Permettez moi en outre d'ajouter que l'approche d'équipe que je souhaite voir adopter dans ce portefeuille s'étend également au rôle du gouvernement. On trouve tant à la Chambre des communes qu'au Sénat des gens très dévoués au sein de comités, des agriculteurs, des personnes qui appuient nos industries agricoles, qui veulent que les autres profitent de leurs idées, de leur sagesse et de leur expérience. Je veux les écouter, je promets de le faire et je veux les faire participer, et aussi dégager un consensus sur la façon d'aller de l'avant. Je veux que notre industrie profite de la diversité de leurs opinions et de leurs connaissances qui sont incontestablement un atout pour toutes les personnes ici présentes. Voilà donc une chose à laquelle j'accorde de la valeur et j'ai hâte de m'atteler à la tâche.

Je crois qu'il est important, dans la mesure du possible, que nous, du secteur agroalimentaire, exprimions nos préoccupations en termes de possibilités. En effet, dans le monde de la politique, si vous ne faites que parler de problèmes, et si vous ne faites que présenter des problèmes, les gens trouveront rapidement des excuses pour ne pas vous rencontrer, annuler des réunions et se trouver autre chose à faire.

Par ailleurs, si vous présentez les choses en termes de possibilités, et je crois que les agriculteurs cherchent toujours des possibilités, les gens se réunissent immédiatement autour de vous et acceptent d'en parler. Essayons d'imaginer les choses de façon positive. C'est une possibilité à exploiter. Pour ma part, j'y souscris.

Nous devons donc créer des possibilités, qui permettront à nos agriculteurs de jouir d'une prospérité durable à long terme. Il est essentiel de créer les possibilités ou les débouchés qui permettront au secteur agricole d'être concurrentiel sur la scène mondiale, car cette compétitivité est essentielle non seulement pour vous mais pour l'économie canadienne.

N'oublions pas non plus (je suis sûr que vous le savez et que vous ne voulez probablement pas que je l'oublie) que 8 p. 100 de notre produit intérieur brut provient de l'agriculture et de l'agroalimentaire et qu'un emploi sur huit au Canada est lié au secteur. Ce facteur est extrêmement important et nous permet de dire que l'agriculture est la colonne vertébrale de l'économie canadienne.

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L'un des points vraiment positifs de ces possibilités est le fait que le secteur agroalimentaire canadien possède un certain nombre d'avantages clés sur la concurrence, à savoir la proximité aux marchés, nos capacités en science et en recherche, et d'autres, que nous pouvons développer pour générer des débouchés nouveaux sur les marchés et élargir ceux que nous possédons.

Il existe également des possibilités de ventes extraordinaires et les clients internationaux exigent de plus en plus qu'on leur fournisse les produits à valeur ajoutée et de qualité produits au Canada.

J'ai déjà mentionné l'engagement pris par notre gouvernement d'exiger un contenu en carburant renouvelable (comme l'éthanol et le biodiesel) de 5 p. 100 pour tout le carburant au Canada.

Cet engagement représente pour les agriculteurs une autre possibilité d'accroître leurs ventes et leurs débouchés.

Je serai très clair en ce qui concerne le biodiesel et l'éthanol. Le gouvernement du Canada participera au développement de cette industrie excitante et nous nous assurerons que nos producteurs primaires obtiennent une part des profits.

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Les agriculteurs méritent de tirer un revenu décent de leur investissement et le gouvernement du Canada insistera, quand il sera question de production de biodiesel et d'éthanol, pour que les agriculteurs profitent d'une solution de remplacement produite ici au Canada dans le respect de l'environnement.

Pour conclure, et d'après Bob ces mots sont doux à son oreille, il nous reste beaucoup de travail à abattre. Nous avons des défis à relever, mais nous avons aussi beaucoup de possibilités à examiner ensemble.

Comme je l'ai dit, l'année sera cruciale pour les négociations du cycle de Doha. Au Canada, le Parlement reprendra ses travaux le 3 avril, avec le discours du Trône, puis le budget fédéral suivra tout de suite après. Et avant même l'ouverture du Parlement, nous aurons une réunion fédérale provinciale des ministres de l'Agriculture et une table ronde de l'industrie dans quelques semaines.

Avant de passer aux questions, j'aimerais répéter l'importance des entreprises agroalimentaires pour le Canada. Un secteur agricole solide et dynamique qui garantit un revenu aux familles agricoles et donne des bases économiques solides aux collectivités rurales assurera la sécurité de l'approvisionnement alimentaire pour les Canadiens et le reste du monde.

Ce secteur est essentiel pour l'avenir économique du Canada. Les agriculteurs de notre pays sont les chefs de file mondiaux d'une production efficiente de produits agricoles et alimentaires de première qualité. Ils méritent notre appui, vous méritez que l'on vous aide à assurer un avenir viable et durable pour l'industrie.

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Je ferai en sorte que cela se produise.

Je tiens encore à vous remercier pour le travail que vous accomplissez jour après jour au Canada au sein de cette importante industrie. Je veux aussi remercier la FCA, car vous représentez les agriculteurs et vous les aidez en créant des possibilités pour eux.

J'attends avec impatience de travailler avec Bob et votre exécutif ainsi que vous tous, et de vous rencontrer dans le cadre de nos activités.

Avant de répondre à quelques questions, je crois qu'il est important que je vous informe de la situation de la grippe aviaire, particulièrement en France. Vous savez probablement que l'Agence canadienne d'inspection des aliments a mis en place des restrictions à l'importation à la suite de la confirmation, la semaine dernière, d'un foyer d'influenza aviaire dans un élevage de dindons en France. Nous avons suspendu les importations d'oiseaux vivants et de produits de volaille de France parce que c'est ce qui est prévu dans l'accord international que nous respectons.

Huit fermes du Québec ont importé des poussins et ces couvoirs sont en quarantaine. Bien sûr, il s'agit de la quarantaine normale de 30 jours qui est généralement appliquée à toutes les importations d'animaux.

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C'est la pratique normale depuis des décennies et l'ACIA a pris une précaution additionnelle en suivant la situation sanitaire de ces oiseaux sur une base quotidienne. Ils ont également été testés et les tests préliminaires sont négatifs. C'est évidemment ce que nous avions prévu. Encore une fois, je tiens à donner l'assurance à tous et aux médias que l'ACIA fait son travail, qu'il s'agit d'une quarantaine généralement appliquée à tous les produits importés. Nous croyons que la méthode scientifique appliquée à une situation comme celle ci a été bien suivie et vous pouvez être certains que les aliments canadiens sont tout à fait sûrs. Je remercie l'ACIA d'avoir réagi rapidement et de poursuivre ses mesures en vue d'assurer le maintien de notre réputation au Canada et dans le reste du monde.

Je tenais à vous apporter cette précision.

Je vous remercie beaucoup et je suis prêt à répondre aux questions.