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Portrait de l'industrie canadienne
des oeufs conditionnés
Table des matières
Introduction
Dans cette optique, un oeuf conditionné est un oeuf en coquille
qui a été transformé en un autre produit avant d'être
vendu. Cette définition comprend les oeufs qui ont simplement été
cuits dans leur coquille, car, même s'ils présentent encore
l'apparence d'oeufs en coquille, ce ne sont plus simplement des oeufs
crus.
La croissance précoce de l'industrie du conditionnement des oeufs
au Canada a correspondu, dans une certaine mesure à celle des États-Unis,
avec un retard de plusieurs années.
On peut trouver un historique de l'industrie américaine du traitement
des oeufs dans le document intitulé « American Poultry History
». Selon ce document, le secteur de la transformation des oeufs
aux États-Unis a pris naissance durant la seconde moitié
des années 1800. Des demandes de brevet visant le processus de
déshydratation des oeufs ont été déposées
en 1865, bien que le secteur n'ait pas vraiment commencé à
prendre de l'expansion avant la fin des années 1890. Vers 1915,
l'augmentation du prix des oeufs et la majoration des coûts de la
main-d'oeuvre ont entraîné un déclin du secteur. En
outre, deux entreprises américaines avaient établi en Chine
des usines de déshydratation des oeufs dont la production était
exportée aux États-Unis par l'entremise du canal de Panama,
qui venait d'être construit. Incapable de soutenir la concurrence
des importations chinoises, le secteur américain est demeuré
léthargique jusque dans les années 1920, puis a connu un
nouvel essor attribuable à la guerre en Chine et à l'imposition
par le gouvernement des États-Unis de droits à l'importation
très élevés.
Les activités d'extraction ainsi que de congélation des
jaunes d'oeufs pour la transformation en produits liquides ou congelés
ont débuté durant les années 1890 et ont pris de
l'ampleur une fois qu'il a été découvert, au début
des années 1900, que l'ajout de sucre, de sel ou de glycérine
avant la congélation permettait d'éviter un épaississement
excessif et améliorait les résultats à la cuisson.
Comme ce fut le cas pour les États-Unis, les importations chinoises
ont eu une incidence considérable sur l'évolution du secteur
canadien, particulièrement durant les années 1920, quand,
manifestement en vue d'entraver les importations en provenance de la Chine,
on a mis au point des tests visant à déceler des impuretés
dans les produits importés et intérieurs. Ironie du sort,
les résultats de ces tests ont permis de statuer que les produits
chinois contenaient moins d'impuretés que les produits canadiens.
Afin de permettre aux Canadiens d'accéder au marché d'exportation,
on a proposé des normes canadiennes s'appliquant aux oeufs surgelés
au début des années 1930, mais les intervenants sectoriels
semblent avoir eu de la difficulté à s'entendre sur cette
question, et rien n'a été résolu. Les produits à
base d'oeufs étaient alors surtout utilisés dans le secteur
de la boulangerie.
Le facteur qui a contribué le plus au développement de l'industrie
ovocole canadienne et particulièrement de l'industrie du conditionnement
des oeufs est la Seconde Guerre mondiale. Au cours des premières
années de la guerre, le gouvernement de la Grande-Bretagne a décidé
de réduire les importations d'aliments de lest pour le bétail
et la volaille. Des réductions drastiques de la production ont
été ordonnées, et les importations de produits alimentaires
ont augmenté. Originairement, les Canadiens exportaient des quantités
croissantes d'oeufs en coquille vers le Royaume-Uni, mais, en 1942, alors
que la guerre sous-marine était à son apogée, le
tonnage a dû être réduit encore plus, et le gouvernement
du Royaume-Uni a décidé de n'accepter que les oeufs déshydratés.
Il a donc fallu produire d'immenses quantités d'oeufs liquides,
qui étaient frigorifiés, puis convertis en poudre. Durant
cette période, des arrangements ont été conclus pour
la construction d'usines de manipulation et de déshydratation des
oeufs au Canada.
En correspondance avec cette évolution, la qualité du produit
s'est améliorée. En 1941, après que les responsables
du ministère britannique de l'Alimentation, qui était devenu
le seul organisme importateur de produits alimentaires au Royaume-Uni,
ont demandé à maintes reprises la création d'une
agence centrale chargée des exportations alimentaires canadiennes,
l'Office des produits spéciaux a été mis sur pied
en vertu de la Loi sur les mesures de guerre. L'Office des produits
spéciaux s'occupait non seulement de l'achat de tous les oeufs
à exporter, mais aussi de l'élaboration des règlements
concernant leur entreposage. Les responsables du ministère britannique
de l'Alimentation ont déterminé les exigences relatives
à la qualité des oeufs, car le gouvernement du Canada n'avait
pas établi ses propres normes en la matière à cette
époque. Ce n'est qu'en 1946 que des normes canadiennes ont été
mises en application pour les oeufs surgelés, et en 1969 pour les
produits à base d'oeufs, y compris les produits surgelés,
liquides et déshydratés.
Pendant les années de guerre, de 1939 à 1945, la production
d'oeufs a augmenté de plus de 63 %, ce qui devait permettre de
répondre non seulement à la demande provenant du Royaume-Uni,
mais aussi d'alimenter le marché des Forces armées canadiennes
et aussi de la consommation intérieure, qui, alors que les approvisionnements
en autres produits alimentaires diminuaient, a augmenté à
300 oeufs par tête. Le besoin de la Grande-Bretagne était
tel que, pour y subvenir, les Canadiens ont été appelés
à réduire leur propre consommation d'oeufs. En 1943, le
ministre de l'Alimentation de la Grande-Bretagne a demandé au gouvernement
du Canada que l'équivalent de 63 millions de douzaines d'oeufs
soient expédiés par bateau sous forme de poudre. La valeur
des exportations d'oeufs transformés a atteint un sommet de 21
millions de dollars en 1944, mais, au cours de la même année,
les exportations vers la Grande-Bretagne d'oeufs en coquilles ont été
renouvelées. Le contrat d'exportations d'oeufs entre la Grande-Bretagne
et le Canada a été prorogé jusqu'en 1949, et, environ
le tiers de ce contrat était relatif à des oeufs déshydratés,
mais les consommateurs demandaient des oeufs frais, et l'on conjuguait
les efforts d'approvisionnement de ces marchés. Au cours des années
qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les exportations d'oeufs conditionnés
se sont contractées, de même que le secteur de la transformation
des oeufs.
Aux États-Unis, la production d'oeufs destinés en particulier
aux casseries (ou établissements de décoquillage) a commencé
vers la fin des années 1950. Au Canada, à l'exception des
années de guerre, ce n'est que depuis quelques dernières
années que les oeufs sont produits plus particulièrement
à l'intention des transformateurs de second cycle. Les besoins
de transformation ont toujours été couverts par les oeufs
excédentaires à la demande du marché de consommation.
Le lancement de la gestion de l'offre pour les oeufs en 1972 a renforcé
ce système consistant à utiliser les excédents d'oeufs
pour l'industrie de la transformation, complété par les
importations.
L'accord intégral fédéral-provincial concernant
les oeufs, signé en 1972, régit et contrôle la production
ainsi que la commercialisation des oeufs au Canada. Il prévoit
l'achat par l'Office canadien de commercialisation des oeufs excédentaires
à la demande du marché de consommation.
Au cours des 20 dernières années, l'accroissement de la
demande d'ingrédients d'utilisation facile a permis à l'industrie
des oeufs conditionnés de connaître de nouveau une progression
régulière.
Au fil des ans, ensemble de facteurs, notamment la recherche, l'innovation,
la réglementation, le matériel, la technologie et divers
débouchés, ont contribué au développement
de l'industrie du conditionnement des oeufs.
Figure I Structure de l'industrie ovocole canadienne
![Figure I Structure de l'industrie ovocole canadienne](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pesfig1f.jpg)
Comme on peut le voir d'après le graphique ci-dessus, le processus
pour les oeufs destinés à la transformation débute
à la ferme avec la ponte d'oeufs en coquille. Ces oeufs passent
par un poste de classement, et la plupart d'entre eux sont ensuite acheminés
vers le marché de consommation, qui s'approvisionne aussi en importations
(1,6 % de la production totale d'oeufs en coquille en 1999). Environ 20
% des oeufs produits sont destinés à des postes de transformation
agréés au fédéral pour y être cassés
et transformés. Les postes de transformation traitent aussi des
importations d'oeufs en coquille (3,5 % de la production totale d'oeufs
en coquille en 1999) et d'oeufs transformés (3,2 % de la production
totale d'oeufs). Les oeufs transformés sont vendus au détail,
au secteur de la restauration collective (hôtels, restaurants et
collectivités), exportés ou surtransformés pour être
utilisés dans les produits de boulangerie, les articles de spécialité
et autres. Les transformateurs de second cycle emploient aussi des oeufs
importés sous forme liquide, congelée et déshydratée,
à condition qu'ils soient pasteurisés. Ils vendent aux détaillants,
aux intervenants du secteur de la restauration collective et sur les marchés
d'exportation.
La section 5.0 décrit l'organisation et la gestion du système
de production d'oeufs au Canada. La section 2 ci-dessous porte sur les
postes de transformation et de transformation ultérieure des oeufs.
2.1 Postes de conditionnement des oeufs
Les oeufs conditionnés doivent être préparés
dans un poste agréé au fédéral d'oeufs transformés
en conformité avec le paragraphe 21(1) du Règlement sur
les oeufs transformés de la Loi sur les produits agricoles
au Canada http://lois.justice.gc.ca/fr/C-0.4/C.R.C.-ch.290/index.html
.
À l'heure actuelle, il existe 18 usines de transformation des oeufs
agréées au fédéral et réparties dans
cinq provinces. Il n'existe aucun poste de transformation en Saskatchewan
ou dans les provinces de l'Atlantique. Jusqu'en 1975, il existait des
postes de transformation des oeufs en Saskatchewan, et, qui plus est,
la première usine canadienne de déshydratation des oeufs
a été construite dans cette province en 1932. Un autre poste
de déshydratation a été mis sur pied au Manitoba
en 1934, puis en Ontario, en 1938. Comme la demande d'oeufs déshydratés
destinés à l'exportation a augmenté au cours des
années 1940, une usine a été mise sur pied en Alberta
en 1942, et, en 1944, une autre en Colombie-Britannique. Une usine de
transformation des oeufs a été exploitée en Nouvelle-Écosse
pendant 16 années, de 1967 à 1982. L'ouverture d'une autre
usine dans cette province a été envisagée à
plusieurs reprises, mais, jusqu'à présent, un tel projet
n'est pas jugé rentable.
En 1952, on a commencé à recueillir des données sur
le nombre d'usines de transformation des oeufs, 63 « établissements
de congélation des oeufs » ayant alors été
dénombrés. Depuis, ce nombre a régressé de
façon assez régulière. Les 18 stations agréées
en 2001 appartiennent à 12 sociétés, dont deux seulement
possèdent des usines de déshydratation des oeufs dans trois
provinces.
2.2 Transformateurs de second cycle
Les transformateurs de second cycle sont les producteurs de produits
de boulangerie, de pâtes, de mayonnaise, de repas surgelés
et autres qui utilisent des produits d'oeufs. L'une des activités
de seconde transformation les plus lucratives consiste à extraire
des oeufs les protéines qui possèdent des propriétés
fonctionnelles uniques, notamment qui sont antimicrobiennes, enzymatiques
et antienzymatiques, qui stimulent la croissance cellulaire, sont capables
de liaison avec les métaux ainsi que les vitamines, et présentent
des propriétés immunologiques. Les protéines provenant
des blancs d'oeufs telles que le lysozyme, l'avidine, l'ovomucoïde,
l'ovalbumine et la conalbumine sont utilisées dans l'industrie
pharmaceutique.
Même avec l'extraction, ce processus permet également de
vendre l'albumen comme un oeuf conditionné.
Les produits d'oeufs transformés comprennent les oeufs liquides,
congelés ou déshydratés (entiers, jaune ou albumine)
avec additifs ou purs. Ils comprennent aussi les oeufs à la coque,
les oeufs en coquille marinés et les préparations d'oeufs
telles que les mélanges d'oeufs brouillés. Les oeufs conditionnés
permettent aussi l'extraction de protéines et la fabrication de
produits pharmaceutiques. Le tableau 1 contient une liste des produits
offerts par les entreprises canadiennes de transformation des oeufs.
Tableau I - Produits d'oeufs transformés
Produit |
Utilisations |
Propriétés |
Oeufs entiers liquides |
Produits de boulangerie, mélange à omelettes,
garniture pout tart et autres |
|
Blanc d'oeuf liquide (albumen) |
Produits de boulangerie, aliments à haute teneur
en protéines, saucisses et autres |
Agent de liaison, fouettage |
Jaune d'oeuf liquide |
Vinaigrettes, sauces, mayonnaises |
Agent émulsifiant |
Jaunes salés surgelés |
Vinaigrettes, sauces, mayonnaises |
Agent émulsifiant |
Oeufs entiers salés et surgelés |
Vinaigrettes, sauces, mayonnaises |
Agent émulsifiant |
Jaunes sucrés surgelés |
Produits de boulangerie |
Agent émulsifiant |
Oeufs entiers congelés |
Produit de remplacement des oeufs entiers liquides |
|
Blanc d'oeufs déshydratés |
Produit de remplacement des blancs d'oeufs frais dans
les produits de boulangerie, les aliments à haute teneur en
protéines, les saucisses et autres |
Agent de liaison, fouettage |
Poudre de jaune d'oeufs |
Produit de remplacement des jaunes liquides ou congelés |
Agent émulsifiant |
Oeufs entiers en poudre |
Produit de remplacement des oeufs entiers liquides ou
congelés |
|
Oeufs durs |
Salades, hors-d'oeuvres et autres |
|
Oeufs durs marinés |
Salades, hors-d'oeuvres et autres |
|
Granules d'oeufs |
|
|
Produits non-alimentaires fabriqyés à partir d'oeufs*
Emulsa |
Sauces |
Agent stabilisant |
Inovapure - préparation normalisée
et raffinée de lysozyme faite à partir de blancs d'oeufs
frais |
Certains aliments transformés |
Prolonge la durée de conservation en empêchant
la formation d'organismes putréfiants sporulés et non
sporulés ou en détruisant ces organismes |
Avidin et Streptavidin - liaison précise de blanc
d'oeuf et de biotine |
Immunochimie |
Dosages immunologiques, études des récepteurs,
coloration immunocytochimique et isolement des protéines |
Ovalbumine provenant du blanc d'oeuf |
Système de culture cellulaire et dans l'industrie
du diagnostic, où les enzymes et les hormones doivent être
stabilisées pour maintenir leur intégrité fonctionnelle |
Agent stabilisant, protéine de liaison, protéine
de transport et supplément de croissance pour milieux de culture |
Ovotransferin ou conalbumin provenant du blanc d'oeuf |
Systèmes de culture |
Fournit du fer aux cellules et détoxifie les
milieux de cultures en liant les ions métalliques contaminants. |
Cystatin |
Médicine |
Agents antimicrobien et antiviral |
Lécithin, choline, lutéin et zéacanthine,
phospholipides, acide sialique, sialyloligosaccharides et autres |
Recherche médicale |
Divers |
* Voir aussi "Usages peu connus des oeufs"
4.1 Production
De 1921 à 1998, la production totale d'oeufs (y compris les oeufs
d'incubation) s'est accrue de 289 %, passant de 112 à 499 millions
de douzaines, et, de 1963 à 1998, elle a augmenté de 20
%. L'offre totale d'oeufs (y compris les importations, mais excluant les
exportations) a aussi crû, quoique à un rythme un peu plus
rapide, soit de 302 % de 1921 à 1988, et de 28 % de 1963 à
1998, surtout en raison du plus fort volume d'importations.
Graphique I - Production et offre totale d'oeufs de 1921 à 1998,
en millions de douzaines
![Graphique I - Production et offre totale d'oeufs de 1921 à 1998,](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes1f.gif)
Source : Statistique Canada
4.2 Population
Durant cette période, l'expansion de la population canadienne
a été plus forte que celle de la production d'oeufs. Depuis
1963, le nombre de Canadiens a augmenté de 60 %, passant de 19
à 30 millions, tandis que la production d'oeufs n'a progressé
que de 20 %.
Graphique II - Croissance de la population canadienne
![Graphique II - Croissance de la population canadienne](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes2f.gif)
Source : Statistique Canada
4.3 Consommation totale d'oeufs
Pourquoi la production et l'offre d'oeufs ont-elles crû moins
rapidement que la population canadienne, particulièrement à
partir des années 1960? La réponse est liée à
la consommation d'oeufs. Entre 1929 et 1962, la consommation moyenne totale
d'oeufs par habitant se chiffrait annuellement à 20,6 douzaines,
avec un record de 25 douzaines d'oeufs par habitant en 1957. À
partir de 1962, elle s'est mise à décliner régulièrement,
passant de 23 à 15 douzaines. Cette baisse a été
imputée à plusieurs facteurs, notamment l'évolution
du mode de vie des Canadiens, qui consomment moins de petits déjeuners
traditionnels, la transformation de la population ethnique et, conséquemment,
un changement du régime alimentaire traditionnel, ainsi que les
préoccupations des consommateurs en ce qui concerne le cholestérol
et les infections alimentaires à salmonella. Au cours des dernières
années, la consommation d'oeufs a légèrement augmenté,
passant de 14,9 à 15,7 douzaines en 2000.
Il faut souligner qu'il a été question jusqu'ici de la
production TOTALE d'oeufs, soit l'approvisionnement TOTAL en oeufs et
de la consommation TOTALE d'oeufs, et non pas seulement d'oeufs en coquille.
Graphique III - Consommation annuelle d'oeufs par habitant de 1921
à 1999, en douzaines
![Graphique III - Consommation annuelle d'oeufs par habitant de 1921 à 1999, en douzaines](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes3f.gif)
Source : Statistique Canada
4.4 Production d'oeufs conditionnés
Il n'existe pas de données sur la production d'oeufs conditionnés
avant 1950, mais, entre 1950 et 1998, la quantité d'oeufs utilisés
pour la transformation a augmenté de 591 %, passant de un à
six millions de douzaines. Au cours de la même période, la
production totale d'oeufs a augmenté de 70 %, de sorte que le taux
de croissance de l'industrie des oeufs conditionnés était
huit fois supérieur à celui de l'ensemble de l'industrie
ovocole, ce qui cadre avec la croissance du secteur des autres aliments
transformés.
Graphique IV - Oeufs cassés dans les postes de transformation
agréés au fédéral* de 1950 à 1998,
en milliers de douzaines
![Graphique IV - Oeufs cassés dans les postes de transformation agréés au fédéral* de 1950 à 1998, en milliers de douzaines](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes4f.gif)
* Tous les postes existants d'oeufs transformés sont agréés
au fédéral.
Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada
Le tableau est à peu près le même lorsque l'on avise
les oeufs cassés en pourcentage de l'offre totale d'oeufs. En 1998,
les oeufs cassés représentaient 20 % de l'offre totale d'oeufs
en coquille, comparativement à seulement 10 % de l'approvisionnement
total en 1950.
Graphique V - Oeufs cassés en pourcentage de l'offre totale
d'oeufs, 1950 à 1998
![Graphique V - Oeufs cassés en pourcentage de l'offre totale d'oeufs, 1950 à 1998](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes5f.gif)
Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada
4.5 Exportations
L'évolution de l'industrie de la transformation des oeufs peut
également être suivie à partir de la valeur des exportations
sectorielles.
Graphique VI - Exportation d'oeufs conditionnés, 1994 à
1999, en milliers de dollars
![Graphique VI - Exportation d'oeufs conditionnés, 1994 à 1999, en milliers de dollars](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes6f.gif)
Source : Statistique Canada
Comme indiqué en paragraphe 1.0, pendant la Seconde guerre mondiale,
les Canadiens ont exporté de grands volumes d'« oeufs préparés
» (ou oeufs déshydratés) vers le Royaume-Uni. En 1945,
les exportations canadiennes de préparations à base d'oeufs
étaient évaluées à 27 millions de dollars.
Ce n'est qu'après 50 ans qu'elles ont atteint de nouveau ce sommet.
De même que de nombreuses autres denrées, dans l'immédiat
après-guerre, elles ont décliné, et ce n'est qu'en
1980 qu'elles ont recommencé à progresser. Cette tendance
à la hausse s'est relativement bien maintenue jusqu'à ce
jour.
En 2000, les Canadiens ont exporté pour 26 millions de dollars
de produits d'oeufs vers 19 pays, comparativement à 11 millions
de dollars de produits d'oeufs vers 10 pays en 1989, année où
les ventes à l'étranger ont réellement commencé
à prendre leur essor. Au cours des dernières années,
le Japon (52 % des exportations totales d'oeufs conditionnés en
2000), les États-Unis (22 %) et l'Autriche (8 %) ont constitué
les principaux marchés d'exportation du Canada (valeur des achats
en dollars). Les Japonais importent essentiellement de la poudre de jaune
d'oeufs à forte valeur.
Graphique VII- Exportations d'oeufs conditionnés selon le pays
![Graphique VII- Exportations d'oeufs conditionnés selon le pays](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes7f.gif)
Source : Statistique Canada
4.6 Importations
Les Canadiens importent des oeufs conditionnés liquides et déshydratés.
En 2000, les importations d'oeufs conditionnés ont totalisé
10 millions de dollars et provenaient presque exclusivement des États-Unis
(98 %). De petites quantités d'oeufs liquides et de préparations
à base d'oeufs sont importés du Royaume-Uni ainsi que de
plusieurs pays asiatiques. Il est intéressant de noter que, sauf
pour la période de la Seconde Guerre mondiale, on a continué
d'importer des oeufs de Chine de façon constante. Entre 80 et 90
% des importations d'oeufs conditionnés sont destinées à
des entreprises de transformation de second cycle.
Graphique VIII - Importations d'oeufs conditionnés, 1944 à
1999
![Graphique VIII - Importations d'oeufs conditionnés, 1944 à 1999](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes8f.gif)
Source : Statistique Canada
Les importations d'oeufs conditionnés et d'oeufs en coquille sont contrôlées
et limitées. En vertu de l'article XI de l'Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT),
le gouvernement du Canada avait le droit de contrôler et de restreindre
les importations, puisqu'il était doté d'un système de
gestion de l'offre pour les oeufs. Suivant la signature de l'Accord sur l'agriculture
de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)
en décembre 1993, le gouvernement du Canada a remplacé ses mesures
existantes de contrôle quantitatif des importations agricoles par un
système de contingents tarifaires (CTs)
entré en vigueur en 1995. Jusqu'à un certain volume, le produit
est importé à un taux tarifaire donné. Au-delà
de ce volume permis, le taux augmente. Aux termes de l'Accord de libre-échange
entre le Canada et les États-Unis (ALE),
le taux négocié pour les importations d'oeufs et de produits
d'oeufs correspondait à 2,988 % de la production intérieure
de l'année précédente, les droits diminuant sur dix ans
de façon à être complètement supprimés en
2000. Ce taux se départage comme suit : 1,647 % pour les oeufs en coquille,
0,714 % pour les oeufs congelés, liquides et surtransformés,
et 0,627 % pour les oeufs déshydratés. D'après l'OMC,
les volumes d'importation ont été établis jusqu'en l'an
2000.
Pour l'an 2000, il s'agit de 21 370 000 douzaines (en équivalents-oeufs).
Ce niveau d'accès prédomine, car il est plus élevé
que selon les engagements pris par le gouvernement du Canada dans le cadre
de l'ALE
et de l'ALENA. On répartit généralement dans les casseries
l'écart de ces engagements et des engagements en matière d'accès
pris dans le cadre de l'OMC
pour leur permettre d'importer des oeufs.
La méthode permettant de déterminer la répartition des
quantités d'oeufs et de produits d'oeufs pouvant être importés
est fixée par la Loi sur les licences d'exportation et d'importation,
ainsi qu'administrée par la Direction générale des contrôles
à l'exportation et à l'importation du ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international (MAECI).
On peut trouver les renseignements pertinents sur le système et les
principes de répartition des contingents tarifaires, les produits applicables
et les méthodes de demande d'une licence d'importation, ainsi que des
données sur les licences délivrées, à l'adresse
électronique suivante : http://www.dfait-maeci.gc.ca/eicb/
Tableau II - Octroi de licences d'importation d'oeufs et d'oeufs conditionnés,
2000
Type |
Unité |
Quantités |
Licences générales
|
|
1969 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Oeufs désydratés |
kg |
318,348 |
409,454 |
406,999 |
363,740 |
438,659 |
Oeufs congelés |
kg |
|
4,164 |
|
|
|
Oeufs liquides |
kg |
1,500,578 |
1,419,066 |
|
|
|
Oeufs surtransformés
et produits d'oeufs |
kg |
218,851 |
240,427 |
1,769,248 |
1,850,555 |
1,991,358 |
Oeufs tout
venant-OMC |
douz. |
1,624,003 |
3,045,270 |
4,865,966 |
6,221,670 |
6,820,150 |
Licences additionnelles
|
|
|
|
|
|
|
Oeufs désydratés |
kg |
1,227 |
38,007 |
|
|
26,649 |
Oeufs surtransformés
et produits d'oeufs |
kg |
79,032 |
1,801,298 |
2,317,796 |
1,984,467 |
1,905,484 |
Oeufs tout
venant-OMC |
douz. |
173,479 |
196,504 |
1,462,500 |
5,562,900 |
3,546,064 |
Licences additionnelles
spéciales |
|
|
|
|
|
|
Produits
d'oeufs |
kg |
|
|
5,627,158 |
6,482,133 |
2,003,955 |
Oeufs désydratés |
kg |
|
|
88,544 |
46 |
|
Oeufs liquides |
kg |
5,498,518 |
6,551,573 |
|
|
|
Oeufs tout
venant-OMC |
douz. |
46,200 |
|
1,530,900 |
1,317,600 |
|
Surveillance |
|
|
|
|
|
|
Produits
d'oeufs non-combestible |
kg |
984,021 |
1,331,682 |
1,584,294 |
3,126,990 |
1,700,150 |
|
|
|
|
|
|
|
Mise à jour |
|
1998/03/24
|
1998/03/25
|
2000/08/31
|
2000/08/31
|
2001/02/01
|
Source : Direction générale des contrôles à l'exportation
et à l'importation, MAECI
Tableau III - Contingents tarifaires pour les oeufs et les oeufs conditionnés,
1er janvier 2001
Produit |
Tarifs NPF |
Tarif préférentiel applicable
|
Contingent de l'OMC
1er janvier |
Contingent de l'ALE
|
À l'intérieur de l'eng. d'accès
|
Au-delà de l'eng. d'accès
|
Oeufs en coquille de Gallus domesticus |
1.51 cents/douz. |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
163,5 %, mais au moins 79,9 cents/douz. |
21,370 milliers de douzaines d'équivalents oeufs |
1.647% de la production intérieure de 2000 =
8,098.2 milliers de douzaines |
Jaunes d'oeufs déshydratés |
8.5% |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
6.12 $/kg |
|
Tous les produits déshydratés - 0.627%
de la production intérieure de 2000 = 3,082.9 milliers de douzaines
(465,524 kgs) |
Jaunes d'oeufs sous forme liquide
ou surgelée |
6.63 cents/kg |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
1.52 $/kg |
|
Tous les produits liquides et surgelés, ainsi
que les préparations à base d'oeufs - 0.714% de la production
intérieure de 2000 = 3,510.7 milliers de douzaines (2,018,662
kg) |
Oeufs transformés (autres que
le jaune ou l'albumine) - déshydratés |
8.5% |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
6.12 $/kg |
|
Voir ci-dessus pour les produits déshydratés |
Oeufs transformés (autres que
le jaune ou l'albumine) sous forme liquide ou surgelée |
6.63 cents/kg |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
1.52 $/kg |
|
Voir ci-dessus pour les produits sous forme liquide |
Préparations à base
d'oeufs |
6.68 cents/kg |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
1.45 $/kg |
|
Voir ci-dessus pour les produits déshydratés |
Albumine déshydraté |
8.5% |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
6.12 $/kg |
|
Voir ci-dessus pour les produits déshydratés |
Albumine liquide ou surgelé |
6.63 cents/kg |
Tarif pour les É.-U.,
les PAC
et le C. : en franchise |
1.52 $/kg |
|
Voir ci-dessus pour les produits sous forme liquide |
Source : Tarifs - Agence des douanes et du revenu du Canada - Codification
ministérielle du tarif des douanes 2000
Contingents - MAECI, Direction générale des contrôles
à l'exportation et à l'importation - Avis aux importateurs
É.-U.=États-Unis; PAC=pays des Antilles du Commonwealth; C=Chili;
M=Mexique
Les pourcentages sont des droits « ad valorem », c.-à-d.
qu'ils représentent les tarifs prélevés en pourcentage
de la valeur de l'expédition.
Tableau IV - Importations de 2000, d'après les données
de Statistique Canada
Code du SH |
Description |
kg |
Dollars |
0408111000 |
Jaune d'oeufs séchés dans les limites
de l'engagement d'accès |
154,061
|
512,944
|
0408112000 |
Jaunes d'oeufs, séchés, au-dessus de l'engagement
d'accès |
295
|
1,008
|
0408191000 |
Jaunes d'oeufs autres que séchés dans
les limites de l'engagement d'accès |
1,116,485
|
1,701,334
|
0408192000 |
Jaunes d'oeufs autres que séchés, au-dessus
de l'engagement d'accès |
77
|
213
|
0408911000 |
Oeufs d'oiseaux sans coquille, séchés,
dans les limites de l'engagement d'accès |
1,125,563
|
1,568,061
|
0408912000 |
Oeufs d'oiseaux sans coquille, séchés,
au-dessus de l'engagement d'accès |
59
|
100
|
0408991010 |
Oeufs d'oiseaux sans coquille, congelés, dans
les limites de l'engagement d'accès |
506,654
|
806,554
|
0408991090 |
Oeufs d'oiseaux sans coquille, nda, dans les limites
de l'engagement d'accès |
233,887
|
344,672
|
0408992000 |
Oeufs d'oiseaux sans coquille, nda, au-dessus de l'engagement
d'accès |
30
|
71
|
2106905100 |
Préparations à base d'oeufs, dans les
limites de l'engagement d'accès |
946,689
|
2,078,240
|
2106905200 |
Préparations à base d'oeufs, au-dessus
de l'engagement d'accès |
101,509
|
217,366
|
3502111000 |
Ovoalbumine séchée, dans les limites de
l'engagement d'accès |
180,626
|
1,699,188
|
3502112000 |
Ovoalbumine séchée, au-dessus de l'engagement
d'accès |
4,514
|
4,958
|
3502191000 |
Ovoalbumine autre que séchée, au-dessus
de l'engagement d'accès |
1,617,083
|
1,430,563
|
3502192000 |
Ovoalbumine autre qu séchée, au-dessus
de l'engagement d'accès |
2,744
|
2,479
|
Source : Statistique Canada - CATS
4.7 Valeur
En 1999, plus de 116 millions de douzaines d'oeufs ont été
cassés, produisant plus de 64 millions de kg de produits liquides.
Sur ce volume, 11 millions de kg étaient congelés, 27 millions
de kg sont demeurés sous forme liquide et 6 millions de kg étaient
déshydratés. Près de deux millions d'oeufs cuits ont
été produits.
On estime que le secteur de la transformation des oeufs occupe quelque 450
travailleurs canadiens. On estime que la valeur de revente de l'industrie
des oeufs conditionnés est de plus de 110 millions de dollars, ce
qui exclut le segment de l'extraction d'éléments biochimiques
des oeufs pour la fabrication de produits de l'industrie pharmaceutique
et d'autres types de produits.
5.1 Gestion de l'offre
Le système de la gestion de l'offre permet de contrôler l'approvisionnement
en régissant la production et les importations tout en veillant
d'autre part à ce que les producteurs rentrent dans leurs coûts
de production au fil du temps, ainsi qu'à ce que les consommateurs
aient accès à un approvisionnement stable à des prix
raisonnables.
La gestion de l'offre des oeufs est entrée en vigueur en 1972 avec
la signature de l'entente fédérale-provinciale concernant
la commercialisation des oeufs. Cette mesure a été précédée
de la création de l'Office canadien de commercialisation des oeufs
(OCCO), qui représente l'industrie canadienne des oeufs par l'entremise
des offices et des associations de producteurs, ainsi que du Conseil national
des produits agricoles, qui supervise les activités de l'organisme
national. Avant cette création, on avait prévu des offices
provinciaux au cours des années 1960.
L'entente fédérale-provinciale est un contrat qui définit
les principes de coordination d'un plan national de commercialisation
ordonnée fondé sur des contingents de production, ainsi
que des règlements nationaux et provinciaux. L'accord est actuellement
en cours de révision.
5.2 Programme des produits industriels
Les oeufs produits ne sont pas tous vendus en tant qu'oeufs en coquille.
La demande des consommateurs d'oeufs en coquille fluctue tout au long
de l'année et augmente de façon marquée pendant les
périodes des fêtes ainsi que des vacances. Pour répondre
à la demande accrue des consommateurs pendant ces périodes,
il faut produire une plus grande quantité d'oeufs que celle d'oeufs
qui sont vendus aux consommateurs pour le reste de l'année, compte
tenu du fait que les poules pondent régulièrement toute
l'année. L'excédent d'oeufs provenant du marché de
la consommation est acheminé vers les casseries.
Graphique IX - Oeufs classés (oeufs de catégorie A et
oeufs tout venant) et oeufs vendus aux casseries, en milliers de douzaines
- 1999
![Graphique IX - Oeufs classés (oeufs de catégorie A et oeufs tout venant) et oeufs vendus aux casseries, en milliers de douzaines - 1999](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes9f.gif)
Source : Office canadien de commercialisation des oeufs (OCCO)
Aux termes de l'entente fédérale-provinciale (EFP), l'OCCO
achète et vend des oeufs en coquille. Cela étant, les responsables
de l'Office ont mis en oeuvre des mesures de retrait des excédents
d'oeufs, qui est devenu le Programme des produits industriels.
Dans le cadre de ce programme, l'OCCO achète les oeufs excédentaires
à la demande du marché de consommation au coût de
production d'une province ou au prix provincial, si ce cours est inférieur
au prix de revient, plus trois cents la douzaine (pour la manutention).
Ils sont vendus sur le marché de la casserie à des prix
négociés fondés sur le cours du marché américain
des oeufs pour les casseries.
La viabilité financière du programme des produits industriels
dépend notamment de l'offre et de la demande d'excédents
d'oeufs, des prix de rachat de l'OCCO, des prix des oeufs américains,
des taux de change, des droits à l'importation et d'autres facteurs
pouvant être pris en compte au moment de la négociation du
prix des oeufs vendus aux casseries.
5.3 Offre intérieure
Le niveau national de base des approvisionnements (contingent) et les
parts provinciales, qui ont été déterminés
et convenus dans l'entente fédérale-provinciale initiale,
sont fondés sur les niveaux de production antérieurs. L'Office
canadien de commercialisation des oeufs calcule chaque année le
volume de la production totale d'oeufs requise pour répondre aux
besoins du marché.
Malgré la croissance de l'industrie du conditionnement des oeufs,
la consommation totale d'oeufs est en déclin depuis 1955, et toute
augmentation de la production d'oeufs résultait uniquement de l'accroissement
démographique. Ces augmentations étaient plus faibles que
prévu, compte tenu de la hausse du taux de ponte. Toutefois, la
consommation a augmenté légèrement au cours des dernières
années, probablement en raison de l'expansion rapide du secteur
de la transformation des oeufs.
En vertu du système actuel de gestion de l'offre, la répartition
initiale des contingents entre les provinces s'inspirait des niveaux antérieurs
de la production. Elle ne tenait pas nécessairement compte de la
demande provinciale d'oeufs en coquille, certaines provinces étant
dotées d'un secteur de la transformation plus important; en conséquence,
le rapport entre les excédents d'oeufs et la demande du marché
de consommation est plus élevé dans certaines provinces
que dans d'autres, ce qui constitue une source éventuelle de conflit
avec les producteurs d'oeufs, car les provinces qui ont des excédents
considérables représentent un fardeau financier plus lourd
pour le système que les provinces dont les excédents sont
faibles, et, néanmoins, les gouvernements de ces mêmes provinces
veulent une plus grande part du contingent pour alimenter leur secteur
de la transformation des oeufs.
Graphique X - Répartitions du contingent d'oeufs en pourcentage
du contingent total, 1979, 1989 et 1999
![Graphique X - Répartitions du contingent d'oeufs en pourcentage du contingent total, 1979, 1989 et 1999](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes10f.gif)
Source : OCCO
Entre 1979 et 1989, les répartitions ont augmenté dans toutes
les provinces. Entre 1989 et 1999, elles ont augmenté dans toutes
les provinces à l'exception du Québec, de l'Île-du-Prince-Édouard
et de Terre-Neuve.
Graphique XI - Classements (y compris les oeufs tout venant) 1979,
1989 et 1999
![Graphique XI - Classements (y compris les oeufs tout venant) 1979, 1989 et 1999](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes11f.gif)
Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et OCCO
Toutes les provinces ont accru leur quantité d'oeufs classés,
sauf la Colombie-Britannique, entre 1979 et 1989. Entre 1989 et 1999,
celle-ci a progressé dans toutes les provinces, sauf en Nouvelle-Écosse,
à l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.)
et à Terre-Neuve. Durant ces années, le programme d'échange
de contingents a donné lieu à un déplacement de la
production d'oeufs des provinces de l'Atlantique vers les autres provinces.
Graphique XII - Déclarations de produits industriels en pourcentage
des classements - 1979, 1989 et 1999
![Graphique XII - Déclarations de produits industriels en pourcentage des classements - 1979, 1989 et 1999](/web/20061211022809im_/http://agr.gc.ca/poultry/images/pes12f.gif)
Nota : Les « classements » incluent les oeufs tout venant.
Source : AAC et OCCO
Comme l'indique le diagramme à barres ci-dessus, la moyenne nationale
d'oeufs classés ayant fait l'objet de déclarations de produits
industriels s'établissait à 7,75 % au Canada en 1979, proportion
inférieure aux moyennes de la Saskatchewan, du Manitoba et de l'Î.-P.-É.
En 1989, les moyennes du Manitoba, de l'Î.-P.-É. ainsi que
de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve étaient supérieures
à celle du Canada, qui atteignait 16,84 %. En 1999, 20 % de la
quantité totale d'oeufs classés a été déclarée
produits industriels, et, là encore, le Manitoba, la Nouvelle-Écosse,
l'Î.-P.-É. et Terre-Neuve se situaient au-dessus de la moyenne
nationale.
Une proportion importante des oeufs du Manitoba sont acheminés
vers les usines de seconde transformation de la province, mais la Nouvelle-Écosse,
l'Î.-P.-É. et Terre-Neuve ne sont pas dotées d'installations
de traitement. Conséquemment, les habitants de ces provinces disposent
toujours d'une quantité importante d'oeufs qu'ils ne peuvent utiliser
eux-mêmes, malgré les réductions de contingent et
les oeufs classés.
Les offices de commercialisation de la Colombie-Britannique, de l'Alberta,
de la Saskatchewan, du Québec, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick
ont déclaré des excédents inférieurs à
la moyenne nationale. Pour assurer une efficience maximale, les offices
de commercialisation des provinces possédant des installations
de traitement des oeufs devraient expédier une plus grande proportion
de leur production d'oeufs vers les casseries que ceux des provinces sans
installations de traitement. Toutefois, en raison de la répartition
historique du contingent, ce n'est pas toujours le cas, et, pour répondre
à la demande d'oeufs conditionnés, les gouvernements des
provinces sans installations de transformation doivent acheter les oeufs
transformés d'autres provinces.
Selon l'annexe C de la Proclamation de l'Office des produits agricoles,
toute augmentation de la répartition des contingents doit tenir
compte des facteurs suivants :
a) Les principes de l'avantage comparé;
b) toute variation de la taille des marchés des oeufs;
c) toute incapacité de la part des producteurs d'oeufs d'une province
de commercialiser le nombre de douzaines d'oeufs autorisés pour
la commercialisation;
d) la possibilité d'une production accrue à commercialiser
dans chaque province;
e) les coûts comparés du transport des produits provenant
d'autres sources de production et acheminés vers des secteurs du
marché.
Les responsables de l'office national se sont efforcés pendant
de nombreuses années d'accommoder les intérêts des
intervenants qui veulent une allocation aux provinces équitable
et de ceux qui favorisent un accroissement de la part allouée aux
provinces dotées d'installations de traitement. À la fin
de 2000, les directeurs des offices provinciaux de l'Office canadien de
commercialisation des oeufs ont conclu une entente de répartition
des contingents prévoyant que les besoins des entreprises nationales
de transformation seront pleinement satisfaits. En 2001, 1,2 million de
pondeuses viendront s'ajouter au contingent alloué pour les oeufs
en coquilles : l'Ontario et le Manitoba auront droit à 400 000
pondeuses chacune, tandis que la Saskatchewan en aura 200 000, et la Colombie-Britannique
ainsi que le Québec, 100 000 chacune. Les producteurs qui disposent
d'un « contingent industriel » vendront leurs oeufs directement
aux entreprises de transformation. L'OCCO ne percevra pas de prélèvements
pour ces oeufs.
Les oeufs en coquille destinés à des fins industrielles
seront produits uniquement pour les entreprises de transformation canadiennes.
Les intervenants du secteur de la transformation se chargeront de la vente
de leurs produits sur le marché intérieur ou à l'étranger.
5.4 Établissement des prix
5.41 Prix à la production
Les responsables de l'OCCO calculent les coûts provinciaux de production
des gros oeufs de catégorie A toutes les quatre semaines. Entrent
en ligne de compte des éléments de coût fondés
sur les frais généraux de grain, de main-d'oeuvre, d'usine
et d'administration, l'amortissement des bâtiments et de l'équipement,
les profits des producteurs et les intérêts débiteurs,
ainsi que les prélèvements par l'OCCO pour l'administration,
sur lesquels se fondent les Offices Provinciaux de mise en marché
pour établir les prix provinciaux à la production.
5.42 Prix de rachat
À l'heure actuelle, le prix de rachat pour toute province correspond
au coût de production plus trois cents la douzaine ou le prix du
producteur provincial plus trois cents la douzaine, et dans tous les cas
le plus bas des deux.
5.43 Prix de vente
Là encore, la méthode servant au calcul du prix de vente
aux casseries a changé avec les années. À l'heure
actuelle, le prix est fondé sur une formule et négocié
avec les transformateurs d'après les prix américains des
oeufs destinés aux casseries publiés par la maison d'édition
Urner Barry pour la région centrale. Il est rectifié d'après
le différentiel de rendement (États-Unis/Canada), le taux
de change canado-américain et un coût de lavage d'un cent
la douzaine.
5.5 Prélèvements
À l'heure actuelle, le prélèvement national pour
les produits industriels est de 0,144 $ la douzaine. Ce montant est intégré
à la formule de coût de production. Les prélèvements
provinciaux varient de 0,0066 $ la douzaine en Saskatchewan à 0,026
$ la douzaine en Ontario. Les producteurs paient ces sommes, qui ne sont
pas récupérées par l'entremise du fonds de coût
de production. Des prélèvements sont aussi imposés
pour couvrir les frais d'administration.
Burnbrae Holding Ltd. est une société privée qui appartient
à la famille Hudson. Elle possède des poulaillers, des postes
de classement et des usines de transformation des oeufs. Burnbrae compte des
établissements en Ontario, au Québec et au Manitoba. Ses produits
sont commercialisés à l'échelle du pays.
Les établissements de transformation des oeufs de la société
se trouvent en Ontario, au Manitoba et au Québec.
Les produits transformés comprennent des oeufs entiers, des jaunes
et de l'albumine, dans des formats et des emballages différents,
sous forme liquide ou surgelée, des préparations d'oeufs
brouillés, des oeufs entiers, des jaunes et de l'albumine sous
forme déshydratée, des oeufs durs et des blancs d'oeufs
Oméga 3.
Canadian Inovatech Inc. possède des installations de traitement en Colombie-Britannique,
en Alberta, au Manitoba, ainsi qu'en Ontario, et est l'un de trois partenaires
ayant formé une coentreprise avec un producteur américain,
Michael Foods Inc., et une coopérative de production d'oeufs. Ses
produits sont commercialisés au Canada et exportés à
l'échelle mondiale. Canadian Inovatech Inc. possède un bureau
des ventes en Autriche.
Les produits d'oeufs transformés comprennent une gamme complète
de produits déshydratés et surgelés, ainsi que de
produits extraits des blancs d'oeuf comme le lysozyme, les enzymes et
d'autres protéines, telles que l'avidine (réactif d'immunodiagnostic)
ainsi que l'ovomucoïde (inhibiteur de protéase), l'ovalbumine,
l'ovotransferrine, la trypsine et la chrymotrypsine. Tous les produits
satisfont aux exigences cachères et hallal.
6.3 Highland Produce Ltd.
Highland Produce Ltd. est une société
privée qui exploite une usine de traitement des oeufs en Alberta.
Ses produits sont à destination des marchés intérieur
et étranger. Elle emploie 35 personnes.
Ses produits comprennent des oeufs entiers, des jaunes et de l'albumine
congelés ainsi que liquides, des mélanges d'oeufs à
teneur réduite en cholestérol et en matières grasses
congelés (les produits cascher), des mélanges pour omelettes,
de la poudre d'oeufs entiers et de jaunes d'oeufs, et des oeufs durs,
marinés et cuits au four.
6.4 Cericola Farms Ltd.
Cericola Farms Ltd. est une entreprise familiale
ontarienne qui exerce ses activités depuis 1959 et compte deux
usines : une de traitement des oeufs entiers liquide frais ou congelés
essentiellement pour le marché national, bien que l'entreprise
soit en mesure d'exporter, et l'autre, un établissement distinct,
Sure Fresh Foods Inc., où la volaille est transformée en
produits distribués sous la marque Cericola. L'usine de transformation
des oeufs emploie 6 personnes.
6.5 Shelmac Brand Products Ltd.
Shelmac Brand Products Ltd. est une société
privée ontarienne créée en 1945. Chaque année,
elle fabrique et distribue à l'échelle nationale plus de
huit millions de livres de produits d'oeufs liquides et congelés.
6.6 Lashbrook Produce Ltd.
- Entreprise en Ontario fondée
en 1940 et distribuant ses produits à destination des marchés
intérieur . Ses produits comprennent des oeufs entiers, des jaunes
et de l'albumine congelés. La compagnie emploi 15 personnes.
6.7 Global Egg Corporation
- Entreprise ontarienne fabriquant
des produits d'oeufs liquides et congelés dans des formats ainsi
que des emballages divers. Les produits comprennent notamment des blancs
d'oeufs congelés, des jaunes d'oeufs et de l'albumine congelés
en granules ainsi que des mélanges pour omelettes. Ils sont commercialisés
au Canada et aux États-Unis. Les dirigeants de l'entreprise collaborent
avec ceux de Sunny Fresh Foods, MN afin de commercialiser des produits
d'oeufs surtransformés pour le marché canadien.
6.8 Feature Foods Ltd.
Feature Foods Ltd. est une entreprise ontarienne
de transformation des produits alimentaires qui fabrique divers produits
marinés, notamment du raifort, des relishes de betteraves ainsi
que des harengs et des oeufs saumurés. Les produits sont vendus
au Canada et aux États-Unis.
6.9 Country Queen Foods Inc.
Country Queen Foods Inc. est une entreprise ontarienne
créée en 1980. Elle produit des oeufs entiers, des jaunes
et de l'albumine sous forme liquide ainsi que congelée, et une
gamme de produits à base d'oeufs de seconde transformation, par
exemple des oeufs brouillés, durs et marinés, des préparations
pour omelettes et une gamme de mélanges pour salades (macaroni,
oeufs, thon et autres). Country Queen vend ses produits d'un océan
à l'autre.
6.10 Vitoeuf Inc.
Vitoeuf Inc. est une entreprise québécoise
spécialisée dans la transformation des oeufs qui exerce
ses activités depuis 1984. Ses produits comprennent des oeufs entiers,
des jaunes et de l'albumine sous forme liquide, dans des formats et des
emballages variés, ainsi que des oeufs durs en coquille, nature
ou marinés ou hâchés. Vitoeuf vend ses produits au
Canada et aux États voisins.
6.11 Les Aliments Martel Inc.
Les Aliments Martel Inc. est une entreprise alimentaire
québécoise qui compte deux usines et produit des oeufs durs
entiers pour les salades, des pâtisseries et des repas préparés
pour les épiceries ainsi que les établissements institutionnels
canadiens.
L'OCCO est chargé d'assurer une organisation méthodique
du marché des oeufs en coquille destinés à la consommation.
Pour ce faire, l'organisme détermine la répartition du contingent
d'oeufs entre les provinces, surveille le rendement des producteurs individuels,
administre un programme de produits industriels et détermine les
prix selon les coûts de production. De plus, il entreprend des activités
de promotion et réalise des études de marché, met
en oeuvre des programmes d'assurance de la salubrité et de la qualité
des produits à l'intention des producteurs, finance des recherches
qui ont porté, par le passé, sur les méthodes de
production, les nouvelles utilisations des oeufs, la qualité des
oeufs, l'utilisation des poules de réforme et autres, et diffuse
de l'information commerciale. L'OCCO est financé à partir
de cotisations perçues auprès des producteurs et des entreprises
de commercialisation.
Un conseil d'administration qui se compose d'un représentant de
chacun des offices de commercialisation provinciaux, de trois membres
du Conseil canadien des transformateurs d'oeufs et de volailles représentant
les secteurs des couvoirs, du classement et de la transformation de second
cycle, et d'un représentant nommé par l'Association des
consommateurs du Canada dirige l'OCCO.
Le CCTOV est une association nationale d'industries qui existe depuis
plus de 50 ans. Elle représente les intérêts canadiens
des secteurs de première et seconde transformations de poulets
ainsi que de dindons, des secteurs du classement et de la seconde transformation
des oeufs, et, plus récemment, du secteur de l'accouvage. Soixante
membres associés représentent également des entreprises
et organismes traitant de l'infrastructure de la volaille. Le Conseil
comporte des membres dans chaque province, qui, ensemble, représentent
plus de 90 % des secteurs de la volaille.
La raison d'être du Conseil fournit une tribune permettant à
tous les intervenants de l'industrie d'atteindre trois objectifs : aborder
de façon proactive leur but commun qu'est la prospérité
des entreprises dans un partenariat réciproquement respectueux,
catalyser la création d'une branche canadienne de l'industrie qui
soit compétitive à l'échelle mondiale et veiller
à ce que l'élaboration des politiques gouvernementales cadre
avec la promotion ainsi qu'avec le maintien d'un secteur canadien de la
volaille compétitif à l'échelle mondiale.
La CIO représente les intérêts des producteurs et
transformateurs d'oeufs à l'échelle mondiale. Plus de 30
pays appartiennent à la Commission. Ils forment la majorité
des pays producteurs et commerçants mondiaux d'oeufs.
Les membres de la CIO se penchent sur divers sujets, notamment la protection
des animaux, l'environnement, le commerce extérieur, la normalisation
de la qualité des oeufs en coquille et des produits d'oeufs, la
salubrité des aliments, la nutrition, la promotion et la commercialisation.
La CIO est en mesure d'exercer une forte influence sur les décisions
nationales et internationales par l'intermédiaire de ses membres,
de ses publications et de ses liens avec d'autres organisations internationales.
La DGSIM a pour mandat « de garantir un meilleur accès au
marché de façon à permettre au secteur agroalimentaire
de tirer profit des débouchés commerciaux au pays et sur
les marchés d'exportation, tout en portant une attention particulière
aux produits agroalimentaires à forte valeur ».
Pour obtenir ces objectifs, le personnel de la DGSIM participe à
des négociations commerciales, repère les occasions de vendre
sur les marchés national et étranger, met sur pied et à
jour des systèmes d'information sur les marchés, facilite
l'accès aux marchés intérieurs ainsi qu'étrangers,
et collabore avec les intervenants du secteur pour trouver de nouvelles
façons de rendre les activités de commercialisation plus
efficaces.
Les SCPA
(Stratégies de développement des marchés agroalimentaires
sont un programme visant à élaborer des stratégies sensibles
aux besoins du marché.
Commerce agroalimentaire http://www.agr.gc.ca/review/ep-rb_f.php?page=aft2000)
est un programme de contributions à frais partagés conçu
pour appuyer les initiatives agroalimentaires canadiennes pour ce qui est
de l'état de préparation à l'endroit du marché,
de l'accès au marché et du développement du marché.
Le PDME
(Programme de développement des marchés d'exportation - volet
agroalimentaire - http://www.dfait-maeci.gc.ca/pemd/menu-fr.asp)
appuie par une aide financière les associations agroalimentaires en
partageant les dépenses pour la mise en oeuvre d'activités générales
dans le cadre de stratégies acceptables à long terme de développement
des marchés d'exportation.
Le SEA (Service
d'exportation agroalimentaire - http://ats-sea.agr.ca/general/home-f.htm)
donne accès à de l'information commerciale sur les marchés
internationaux, à des services d'experts-conseils et à des activités
de soutien à l'exportation.
La page d'accueil du marché de la volaille (http://www.agr.gc.ca/poultry/index_f.htm)
contient de l'information hebdomadaire et annuelle pertinente sur le marché
de la volaille ainsi que des oeufs, sur les tendances enregistrées
antérieurement, sur les données sur le commerce et les licences
d'importation, sur des fiches d'information et des publications, sur des usines
et des postes agréés au fédéral, sur des associations
industrielles, sur des liens avec de nombreux sites Web sur la volaille et
les oeufs, ainsi qu'un moteur de recherche.
Le mandat de l'ACIA consiste à assurer la sécurité,
la santé et la qualité des animaux ainsi que des plantes.
Dans le cas des oeufs, les responsables de l'organisme s'acquittent de
leurs responsabilités en appliquant, par l'entremise d'inspecteurs
désignés, les lois ci-après :
La Loi sur les produits agricoles au Canada, la Loi sur l'emballage
et l'étiquetage des produits de consommation et la Loi
sur la santé des animaux.
Le CNPA surveille les activités des quatre agences de gestion de
l'offre, y compris l'OCCO, l'Office canadien de commercialisation du dindon,
Les Producteurs de poulet du Canada et l'Office canadien de commercialisation
des oeufs d'incubation de poulet à chair. Les fonctions du Conseil
en rapport avec l'agence nationale et telles qu'elles sont stipulées
dans la Loi sur les offices des produits agricoles (LOPA) sont les suivantes
: 1) conseiller le ministre de l'Agriculture sur tout ce qui concerne
l'établissement et les activités des agences aux termes
de la LOPA; 2) surveiller les activités de l'Agence et veiller
à ce qu'elles soient effectuées conformément aux
dispositions de la LOPA; 3) collaborer avec les responsables des agences
et les administrations provinciales pour promouvoir une commercialisation
plus efficace des denrées réglementées à l'échelle
interprovinciale ainsi que sur les marchés étrangers.
Les membres du Conseil approuvent les ordonnances de marché et
les règlements de l'OCCO avant qu'ils ne soient soumis à
l'approbation de la gouverneure en conseil. Ils ne peuvent toutefois modifier
ces ordonnances et règlements, bien qu'ils puissent refuser d'approuver
les règlements concernant le contingentement et les prélèvements.
Les membres du conseil peuvent aussi aider à résoudre les
différends entre les responsables des offices et les intervenants
sectoriels, qui se ressentent de l'influence des politiques administratives.
Le nombre de membres du Conseil ne doit pas être inférieur
à trois ou supérieur à neuf, et au moins la moitié
d'entre eux doivent être des producteurs primaires. La gouverneure
en conseil nomme tous les membres.
Le ministre des Affaires étrangères a la charge de l'application
de la Loi sur les licences d'exportation et d'importation, qui permet
au gouvernement de contrôler et de superviser les mouvements transfrontaliers
de certains produits. La Direction générale des contrôles
à l'exportation et à l'importation (DGCEI) du MAECI applique
cette loi et ses règlements.
Le ministre des Affaires étrangères détermine la
répartition des contingents d'importation, en collaboration avec
les membres d'un conseil consultatif sectoriel. La DGCEI assure la publication
des licences et le contrôle des contingents d'importation, avec
l'aide de la branche des Douanes de Revenu Canada.
Statistique Canada est l'organisme de statistique national du pays. En
vertu de la Loi sur la statistique, Statistique Canada recueille, compile,
analyse, dépouille et publie des renseignements statistiques sur
tous les aspects de la société ainsi que de l'économie
du pays.
Les données recueillies pertinentes pour l'industrie ovocole ont
notamment trait à la production totale d'oeufs, au taux de ponte,
aux ventes d'oeufs, à l'écoulement des oeufs, à la
consommation par habitant, aux stocks en entreposage et au nombre d'exploitations
agricoles (recensement agricole).
Les données publiées par Statistique Canada servent aux
négociations commerciales.
Cet organisme s'occupe de l'administration du droit fiscal, de la législation
douanière et de la loi commerciale fédérales. Pour
les besoins de l'industrie ovocole, Revenu Canada régit et perçoit
les droits sur les oeufs importés ainsi que les produits d'oeufs.
Statistique Canada publie les données à ce sujet.
La Chine est de loin le plus important pays producteur d'oeufs au monde.
En 1998, les Chinois ont produit plus de quatre fois plus d'oeufs que
le deuxième pays producteur en importance, les États-Unis.
Le Japon, la Russie, l'Inde, le Brésil, le Mexique et la France
produisent plus de un million de tonnes métriques d'oeufs. Les
Pays-Bas, qui ont toujours été un gros producteur d'oeufs,
se sont laissés distancer par ces deux pays depuis que le gouvernement
néerlandais a interdit les hausses de production. Les Canadiens
produisent environ un tiers de million de tonnes métriques.
Les données sur la production d'oeufs conditionnés font
l'objet d'un rapport de la Commission internationale des oeufs, qui compile
des données sur les oeufs déclarées par les gouvernements
de 34 pays, bien que certains de ces pays ne fournissent pas de renseignements
sur la production d'oeufs conditionnés. Les Américains sont
les principaux producteurs de produits d'oeufs, suivis de l'Allemagne
et des Pays-bas. Près de 36 % de la production américaine
d'oeufs subit une transformation ultérieure, comparativement à
plus de 28 % en Allemagne. Les producteurs de l'Argentine, de l'Australie,
de l'Autriche, du Canada, de la France, du Japon, des Pays-Bas, de la
Suède et du Royaume-Uni destinent plus de 10 % de leur production
d'oeufs à une transformation de second cycle.
En 1998, les exportations mondiales d'oeufs conditionnés ont totalisé
565 millions de dollars, la part belgo-luxembourgeoise en représentant
18 % (101,7 millions de dollars). Les producteurs des Pays-Bas et de la
France sont aussi des exportateurs d'envergure, la valeur de leurs ventes
d'oeufs atteignant 99 et 87 millions de dollars respectivement. Les exportations
d'oeufs transformés de six pays, soit la Belgique/Luxembourg, les
Pays-Bas, la France, les États-Unis, l'Allemagne et le Danemark,
représentent plus de 76 % de la valeur des exportations mondiales
de ce produit.
Le Canada se classe environ au neuvième rang pour la valeur de
ses exportations d'oeufs transformés.
Les plus gros importateurs d'oeufs conditionnés sont les Allemands
(103 millions de dollars) et les Japonais (82 millions de dollars). Les
autres pays dont les importations ont excédé 30 millions
de dollars en 1998 sont l'Autriche, la France, la Suisse et le Royaume-Uni.
Revue du marché avicole, Agriculture et Agroalimentaire Canada
American Poultry History 1823-1973, American Poultry Historical Society
Inc., 1974. Chapitre 17, « Canada » d'A. Drew Davey
L'Aviculteur canadien, 1941 - 1949
Rapports annuels, Office canadien de commercialisation des oeufs
International Egg Market Review, Situation and Outlook Report, Commission
internationale des oeufs
McCulloch, A.C., The Development of Governmental Poultry Policy in Canada,
1956
Tarif des douanes : codification ministérielle 1999, Revenu Canada
Production de volaille et oeufs, no 23-202-XPB au catalogue, Statistique
Canada
Watt Poultry Statistical Yearbook 1999
I Produits d'oeufs transformés
II Octroi des licences d'importation d'oeufs et d'oeufs conditionnés
- 1996 - 2000
III Contingents tarifaires pour les oeufs et les oeufs conditionnés,
1er janvier 2001
IV Importations de 2000, d'après les données de Statistique
Canada
Figure I Ordinogramme du circuit canadien de transformation des oeufs
Graphique I Production et offre totale d'oeufs de 1921 à 1998
Graphique II Croissance de la population canadienne de 1963 à 1999
Graphique III Consommation annuelle d'oeufs par habitant de 1921 à
1999
Graphique IV Oeufs cassés dans les postes de transformation agréés
au fédéral de 1950 à 1998
Graphique V Oeufs cassés en pourcentage de l'offre totale d'oeufs,
1950 à 1988
Graphique VI Exportations d'oeufs conditionnés, 1994 à 1999
Graphique VII Marchés d'exportation d'oeufs conditionnés,
1996 à 2000
Graphique VIII Importations d'oeufs conditionnés, 1944 à
1999
Graphique IX Oeufs classés (catégorie A et oeufs tout venant)
et oeufs vendus aux casseries, 1999
Graphique X Déclarations de produits industriels, 1979, 1989 et
1999
Graphique XI Oeufs classés (incluant les oeufs tout venant), 1979,
1989 et 1999
Graphique XI Déclarations de produits industriels en pourcentage
des oeufs classés, 1979, 1989 et 1999
Entente fédérale-provinciale : Une entente
que chacun des quatre offices nationaux a prise avec les gouvernements
fédéral et provinciaux, établissant les responsabilités
de chaque partie. Les signataires de l'entente fédérale-provinciale
sur les oeufs sont le ministre de l'Agriculture du Canada et le ministre
responsable de l'agriculture dans chacune des dix provinces ainsi que
dans les Territoires du Nord-Ouest, le Conseil national des produits agricoles
et l'organisme équivalent dans les dix provinces ainsi que dans
les Territoires du Nord-Ouest, l'Office canadien de commercialisation
des oeufs et les Offices Provinciaux de mise en marché des dix
provinces ainsi que des Territoires du Nord-Ouest.
Permis d'importation : En vertu de l'Accord de libre-échange
entre le Canada et les États-Unis, le gouvernement du Canada a
adopté un niveau d'accès à l'importation pour les
oeufs et les ovoproduits de 2,988 % de la production nationale de l'exercice
précédent. Cette disposition a été incorporée
dans l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Cette
quantité se nomme contingent tarifaire et est soumise à
des taux de droits réduits « inférieurs à l'engagement
d'accès » jusqu'à une limite prédéterminée
(c'est-à-dire jusqu'à ce que la limite de la quantité
de marchandises bénéficiant d'un régime d'accès
ait été atteinte). On a la faculté d'importer un
volume de produits supérieur aux niveaux d'accès en citant
la Licence générale d'importation n° 100, qui autorise
des importations non restreintes au taux de droits « supérieur
à l'engagement d'accès ».
Il est jugé que l'importation d'ovoproduits en plus de la quantité
de marchandises bénéficiant d'un régime d'accès
(contingent tarifaire) est tenue de desservir l'ensemble des besoins du
marché canadien; le ministre responsable de la Loi sur les
licences d'exportation et d'importation, actuellement le ministre
des Affaires étrangères, peut alors autoriser des quantités
supplémentaires. Des permis d'importation supplémentaires
sont exigés pour celles-ci.
Les importations peuvent également être autorisées
si le produit est importé pour transformation ultérieure,
puis réexporté. On parle alors de permis d'importation supplémentaires
en vue de la réexportation.
Des permis d'importation sont également exigés pour l'importation
d'ovoproduits non comestibles au Canada, bien qu'il n'existe pas de restrictions
quant aux quantités qu'il est possible d'importer. On parle alors
de permis d'importation de surveillance.
Dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le niveau
de contingent tarifaire adopté pour les oeufs et les ovoproduits
diffère de celui des engagements du Canada en faveur de l'ALENA.
Lorsque la quantité de l'OMC excède celle indiquée
par les engagements du Canada en faveur de l'ALENA, on peut alors importer
la différence de volume aux taux de droits réduits «
inférieurs à l'engagement d'accès », et cette
différence est attribuée au secteur du marché des
oeufs traités.
On peut obtenir un complément d'information sur le système d'importation
auprès de la Direction générale des contrôles à
l'exportation et à l'importation du ministère des Affaires étrangères
et du Commerce international (http://www.dfait-maeci.gc.ca/eicb/).
Oeuf conditionné : un oeuf en coquille transformé
en un autre produit avant d'être vendu. Sont inclus les oeufs simplement
cuits à la coque, de sorte qu'ils ressemblent toujours à
des oeufs en coquille, mais ne sont plus simplement des oeufs crus.
Industrie des oeufs conditionnés ou des oeufs de casserie
: l'industrie dans laquelle les oeufs en coquille sont cassés,
et les oeufs conditionnés, préparés. Il s'agit d'oeufs
en coquille, de jaune ou d'albumen, sous forme liquide, congelée
ou déshydratée.
Industrie des oeufs surtransformés : l'industrie
dans laquelle des oeufs conditionnés servent à la préparation
d'autres produits.
Échange de contingents : un programme de l'OCCO
qui, dans certaines conditions, permet de vendre et d'acheter des contingents
d'une province à l'autre.
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