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Série nationale d'indicateurs environnementaux

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Page:  Contexte Concentrations de contaminants dans les oeufs du Cormoran à aigrettes : DDE et BPC, 1970-1996 Concentrations de contaminants dans les oeufs du Cormoran à aigrettes : dioxines et furannes, 1973-1994

Les contaminants toxiques dans l'environnement :
Les organochlorés rémanents

Contexte

La contamination de l’environnement par des substances toxiques est associée à la société depuis le début de l’industrialisation. Ces substances pénètrent dans les écosystèmes de nombreuses façons, notamment par les rejets et les fuites de produits industriels, les déchets urbains, le ruissellement provenant d’applications agricoles et forestières et les déversements accidentels. Les courants atmosphériques et les mouvements de l’eau peuvent disperser ces contaminants sur de grandes distances.

À l’heure actuelle, plus de 35 000 produits chimiques commerciaux seraient en usage au Canada. On ne sait exactement combien d’entre eux sont toxiques, mais on s’inquiète particulièrement au sujet des groupes de contaminants qui sont associés à des effets néfastes sur la faune et les humains. Un de ces groupes est constitué d’organochlorés rémanents. Le présent bulletin porte sur les concentrations de ces contaminants organochlorés rémanents dans le biote.

Quel sont les liens?

Liens

Qu’entend-on par organochlorés rémanents?

Les organochlorés sont une famille de produits chimiques qui ont été utilisés de façon caractéristique comme insecticides, dont le DDT, ou composés chimiques industriels, comme les BPC. Les dioxines et les furannes polychlorés, qui font aussi partie de cette famille, ne sont pas fabriqués intentionnellement; ce sont des sous-produits de certains procédés industriels. Ils peuvent aussi se former lors de la combustion incomplète dans les incinérateurs ou au cours d’incendies de forêt.

Certains organochlorés sont qualifiés de rémanents, parce que leur dégradation naturelle peut prendre des dizaines, voire des centaines d’années. En raison de leur rémanence et de leur grande solubilité dans les graisses, ils ont tendance à s’accumuler dans les tissus de certains animaux (un phénomène appelé bioaccumulation). Les concentrations de contaminants augmentent au fur et à mesure que ces derniers montent d’une chaîne alimentaire à l’autre et elles peuvent devenir très élevées dans les tissus des prédateurs situés à l’extrémité (c’est la bioconcentration). Ainsi, les concentrations de certains contaminants organochlorés dans les œufs d’oiseaux piscivores, par exemple, peuvent être jusqu’à 25 millions de fois plus élevées que celles des eaux d’où proviennent les proies. Des règlements interdisant l’utilisation d’un grand nombre d’organochlorés ou restreignant beaucoup leur rejet dans l’environnement ont été adoptés en Amérique du Nord.

Bien que les concentrations d’organochlorés rémanents dans le biote aient grandement diminué au Canada depuis le début des années 1970, ces composés n’ont pas disparu. Les résidus seront recyclés dans les écosystèmes pendant un certain temps encore.

Les experts conviennent que la présence d’organochlorés rémanents dans l’environnement peut présenter une menace pour la santé humaine. Les effets sont souvent subtils. Par exemple, un large éventail de ces organochlorés, dont les dioxines et les BPC, peuvent imiter les hormones œstrogènes. Ils peuvent ainsi perturber le système endocrinien et avoir des effets connexes, dont le dysfonctionnement des systèmes reproducteur et immunitaire, des troubles du comportement neurologique et du développement et peut-être certaines formes de cancer (Gouvernement du Canada, 1996).

Les organochlorés rémanents ne sont pas les seuls produits chimiques à soulever des inquiétudes quant à leurs effets potentiellement toxiques sur la faune. Deux autres groupes sont celui des métaux lourds, comme le plomb, le mercure et le cadmium, et celui des pesticides d’organophosphate et de carbamate, qui ont une vie courte mais sont très toxiques.

Utilisation d’indicateurs fauniques

Le dosage de ces concentrations dans le biote permet de détecter les menaces possibles pour l’intégrité des écosystèmes, y compris la santé humaine. Le Cormoran à aigrettes a été choisi en vue de mesurer les concentrations d’organochlorés dans le biote à l’échelle nationale, parce qu’il est répandu partout dans le sud du Canada, en particulier dans les régions où se concentre l’activité humaine, et que c’est un prédateur à l’extrémité de la chaîne qui se nourrit de poissons vivants. On surveille la présence d’organochlorés toxiques, dont le DDE (principal produit de dégradation du DDT), les BPC et quelques dioxines et furannes, chez ce cormoran depuis le début des années 1970.

Une étude canadienne (1979-1987) a montré la fréquence de la malformation du bec des oisillons de Cormoran à aigrettes (Fox et coll., 1991). Cette fréquence a été associée à la contamination par les BPC.

Le DDE entrave l’activité enzymatique nécessaire à la production du carbonate de calcium chez l’oiseau femelle. Les coquilles des œufs renfermant moins de calcium sont plus minces et plus susceptibles de se fêler ou de se briser pendant l’incubation. Dans les régions des Grands Lacs, particulièrement du lac Huron, la reproduction a été très faible ou inexistante durant les années 1960 et au début des années 1970; toutefois, à mesure que les concentrations de DDE ont diminué, l’épaisseur de la coquille et le succès de la reproduction ont augmenté. Le DDT a été largement épandu au Canada entre 1947 et 1969 pour réprimer les insectes ravageant les cultures et les forêts. La plupart des utilisations avaient été interdites au Canada au milieu des années 1970, mais il a été permis de consommer les stocks existants jusqu’en 1990. Le DDT a aussi été interdit aux États-Unis, en Europe et dans l’ancienne Union soviétique. Toutefois, on l’utilise toujours en Asie, en Afrique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud comme combattant efficace des ravageurs des cultures et des insectes transporteurs de malaria et de typhus, qui constituent un danger de mort. L’aire de reproduction du Cormoran à aigrettes comprend le centre-nord des États-Unis, et son aire d’hivernage s’étend aux côtes de la Floride et du Mexique.

Références :
Fox, G.A., B. Collins, E. Hayakawa, D.V. Weseloh, J.P. Ludwig, T.J. Kubiak et T.C. Erdman. 1991. « Spatial variation in the occurrence and prevalence of bill defects in young Double-crested Cormorants in the Great Lakes, 1979–87 ». Journal of Great Lakes Research 17(2) : 158-167.
Gouvernement du Canada. 1996. L’état de l’environnement au Canada — 1996. Ottawa, Environnement Canada.

Remerciements :
Nous sommes reconnaissants envers les organismes suivants qui nous ont fourni des données et des conseils :
Environnement Canada
ImageService de la conservation de l’environnement
ImageImageCentre national de la recherche faunique
ImageUnités régionales du Programme national sur la surveillance des effets des produits toxiques sur la faune (Pacifique et Yukon, Ontario, Québec et Atlantique)
ImageService de la protection de l’environnement
ImageImageDirection des produits chimiques commerciaux
ImageImageDirection des programmes industriels
ImageImageBureau national de la prévention de la pollution

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Mise à jour le : 2005-04-11 Avis importants