Renseignements pour les victimes 1-866-789-INFO |
|
Préface
(Cliquer ici pour voir le rapport)
Le fait que le public connaît mal le système de libération conditionnelle constitue une
bonne raison de poursuivre la stratégie visant à faire participer les citoyens que la
Commission a amorcée en 2000-2001. Durant la dernière année, la Commission, en
collaboration avec l'Association canadienne de justice pénale, a tenu des forums de
citoyens dans 12 grandes villes du Canada.
Ces forums avaient pour but de permettre aux membres du public de participer à un
dialogue sur la libération conditionnelle et la mise en liberté sous condition,
d'exprimer leurs vues et leurs préoccupations, de mieux comprendre le système et
de suggérer des améliorations.
Il y a eu des forums à Victoria, à Vancouver, à Saskatoon, à Winnipeg, à Ottawa,
à Toronto, à Hull, à Montréal, à Moncton et à Halifax. Près de 500 personnes ont
assisté à ces rencontres destinées à favoriser le dialogue, la participation et
les échanges. Au lieu de communiquer l'information au moyen d'exposés et de conférences,
on a opté pour l'étude de cas afin de faire participer les personnes présentes au
processus décisionnel touchant la libération conditionnelle. Il y a eu un certain
nombre de sujets récurrents dans les divers forums :
- Les participants s'intéressaient beaucoup au recrutement, à la sélection et à la
nomination des commissaires. Pour la plupart d'entre eux, c'était une première occasion
de rencontrer des commissaires et de leur poser des questions sur leur scolarité,
leurs antécédents professionnels, leur expérience et leur formation. Certaines personnes
se sont montrées intéressées à soumettre leur candidature à des postes de commissaire.
- Le volet sur le processus d'évaluation du risque a été jugé utile par les participants,
qui le trouvaient indispensable pour bien comprendre comment les décisions sont prises
en matière de libération conditionnelle. Les participants s'inquiétaient de ce que les
commissaires puissent être manipulés ou trompés par les délinquants et ils leur ont posé
des questions à ce sujet.
- Il y a eu beaucoup de discussion sur les exigences de la loi concernant les dates
d'admissibilité à la mise en liberté sous condition et l'obligation de la Commission
d'examiner la demande de tout délinquant admissible.
- Les participants ont manifesté un grand intérêt pour la gestion des cas, notamment
pour la qualité et l'intensité de la surveillance, la disponibilité de programmes
dans la collectivité ainsi que les moyens de contrôle et les outils qui existent pour
prévenir la rechute.
- La majorité des participants ont vivement déploré la manière dont les victimes sont
traitées dans le système canadien de justice pénale et ont insisté sur la nécessité
de permettre à celles-ci de se faire davantage entendre. Les participants étaient très
désireux de savoir dans quelle mesure le point de vue des victimes était pris en
considération dans les décisions touchant la libération conditionnelle.
- Bon nombre des questions posées n'étaient pas du ressort de la Commission. Elles
avaient trait aux rôles respectifs du secteur de l'application de la loi, des procureurs
de la Couronne, de l'appareil judiciaire de même que des services correctionnels fédéral
et provinciaux. Il est ressorti de l'un des forums que c'est peut-être parce que la
Commission intervient à la fin du processus de justice, après que bien des décisions
ont été prises par d'autres, que les gens en ont une mauvaise opinion.
- Il a beaucoup été question de l'importance de mieux renseigner le public sur la
libération conditionnelle et les services correctionnels. Un grand nombre de participants
ont reconnu s'être fait une opinion sur le sujet surtout d'après les reportages des
médias sur les crimes sensationnels et ils se sont dits contents d'avoir la chance de
rencontrer des membres et des employés de la Commission.
Ces forums ont permis aux commissaires et au personnel de rectifier bien des idées
fausses, très répandues, sur la libération conditionnelle et la mise en liberté sous
condition, lesquelles ont d'ailleurs donné lieu à la publication d'une brochure
intitulée « Libération conditionnelle - La prise de décisions - Mythes et réalités ».
Étant donné qu'il est très important, pour la réinsertion sociale sans risque des
délinquants, que le public comprenne et appuie le travail de la Commission, celle-ci
portera à 31 le nombre de forums de citoyens qu'elle tiendra en 2000-2001, un peu
partout au Canada.
Forum public sur la libération conditionnelle et la sécurité du public: RAPPORT FINAL
|