> Végétaux > Biotechnologie / VCN Les technologies génétiques restrictives (GURT)Les GURT sont une forme de technologies génétiques qui théoriquement, permettent dactiver ou de désactiver des gènes, dont ceux qui contrôlent la fertilité et la formation des semences. Ainsi, cette technologie pourrait empêcher les semences de germer après la récolte. Cependant, ce ne sont pas toutes les GURT qui empêchent la germination. Par exemple, il peut sagir de la capacité dune culture de sécréter une toxine antiparasitaire lorsquelle est attaquée par un ravageur, plutôt que de la produire en tout temps. En dépit des risques potentiels, le Canada croit quil faut reconnaître que les GURT présentent des avantages potentiels en guise doutil de biosécurité qui pourrait réduire les risques de dissémination des caractères nouveaux dans lenvironnement. Comme lAgence canadienne dinspection des aliments le fait pour tous les végétaux dotés de caractères nouveaux, lAgence pourrait procéder à une évaluation scientifique rigoureuse des impacts sur lenvironnement et sur la santé du bétail. Il est important de noter quaucune demande na été faite au Canada pour lévaluation environnemental de plantes à caractère GURT. Cette technologie en est encore à létape de la recherche en laboratoire -aucun essai au champ na encore eu lieu et aucune application commerciale na été utilisée à ce jour au Canada. Le gouvernement du Canada na pas eu connaissance dessais au champ ni dactivités commerciales conduits ailleurs dans le monde. Comme cest le cas pour toute nouvelle technologie, le Canada reconnaît quune période détude et dévaluation scientifiques préalable simpose. A cet égard, le Canada préconise de renforcer les moyens daction, notamment par des programmes dinformation et de sensibilisation, pour permettre aux exploitants agricoles de choisir des pratiques et des technologies agricoles qui encourageront ladoption de régimes de production agricole durable. En 2002, la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations unies a recommandé « quen labsence actuelle de données fiables sur les technologies génétiques restrictives qui empêchent lévaluation des risques, et conformément à la démarche de précaution, les parties napprouvent pas dessais au champ de produits qui renferment de telles technologies jusquà ce que des données scientifiques adéquates puissent les justifier. Dans le cas des utilisations commerciales, il faut attendre que lon réalise de manière transparente des évaluations scientifiques pertinentes, autorisées et strictement contrôlées en ce qui a trait entre autres choses à leur impact écologique et socio-économique et à tout effet nuisible pour la diversité biologique, la salubrité des aliments et la santé humaine, et à ce quon valide les conditions pour leur utilisation bénéfique sans risque. » Le Canada a appuyé demblée cette recommandation et maintient son soutien. Toutefois, il sagit dune recommandation et non dune interdiction stricte ni dun moratoire. Cette démarche est conforme à la façon dont le Canada traite toutes les applications de la biotechnologie dans lenvironnement - en adoptant une approche très prudente et responsable fondée sur des évaluations individuelles de chaque nouvelle technologie. Si lon se rend compte quune nouvelle application biotechnologique présente un risque sensible pour lenvironnement ou la santé humaine, alors le Canada la rejettera. En février 2003, un groupe spécial dexperts techniques sest réuni, sous les auspices de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), pour discuter des répercussions potentielles des technologies génétiques restrictives sur les petits agriculteurs, les collectivités autochtones et locales et les droits des exploitants agricoles. Le Canada a participé à cette réunion et est satisfait des résultats des discussions. Cependant, les recommandations du rapport du groupe spécial dexperts techniques ont été formulées par les coprésidents même si elles navaient pas été approuvées par les participants à la réunion. De plus, le rapport contenait des erreurs scientifiques. Par conséquent, à la réunion de lOrgane subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques de la CDB tenue à Bangkok en Thaïlande du 7 au 11 février 2005, le Canada était contre ladoption du rapport. Le rapport na pas été accepté. LOrgane subsidiaire a prôné la réalisation de recherches plus approfondies sur les répercussions de cette technologie et la communication des résultats détudes connexes, renforçant la recommandation initiale de la CDB (voir ci-haut). Le gouvernement du Canada reconnaît que comme toute nouvelle technologie, les GURT soulèvent des questions associées à linnocuité pour lenvironnement et à la santé humaine et peut-être aux aspects socio-économiques. Toute recherche ou adoption dun modèle de cette technologie doivent progresser avec prudence, afin de permettre une évaluation individuelle complète des risques et avantages. |
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