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Végétaux > Biotechnologie / VCN > Révision des directives de réglementation 

végétaux à caractères nouveaux organisée par Santé Canada et l’ACIA tenue à Gatineau, Québec du 29 au 31 mai 2002

Exigences proposées en matière de données de la caractérisation environnementale pour les évaluations des végétaux à caractères nouveaux

7. Renseignements requis sur la biologie et les interactions du VCN

7.1 Description de la biologie de l’espèce végétale avant modification
7.1.1 Indiquer le(s) nom(s) commun(s) et le nom scientifique couramment accepté.

 

7.1.2 Un document décrivant la biologie de l’espèce végétale modifiée doit être soumis avec la demande si un tel document n’existe pas déjà dans la série des cahiers parallèles sur la biologie (voir la section 5 ci-dessus).

 

7.2 Phénotype du VCN

Le demandeur doit fournir de l’information sur le phénotype prévu et tout caractère non voulu ou non prévu. Le VCN doit être comparé à sa ou ses contreparties et aux variétés cultivés apparentées s’il y a lieu. Si des changements sont détectés, le demandeur doit indique ces changements dans sa demande.

Habituellement, on consigne ces observations chez ces végétaux cultivés à plusieurs endroits et au cours de plus d’une saison de croissance. Les endroits où les essais sont réalisés doivent être représentatifs des régions de croissance normales de la culture. Dans certains cas, par exemple lorsqu’il y a possibilité d’accroissement des caractéristiques de mauvaise herbe ou lorsque la culture est capable d’allofécondation, il peut être pertinent d’évaluer les végétaux hors des écosystèmes aménagés. Selon les résultats obtenus, il pourra être nécessaire de procéder à des études additionnelles pour obtenir les données requises. Dans certains cas, le demandeur peut justifier scientifiquement pourquoi certaines données requises sont inutiles ou non pertinentes.

 

7.2.1 Décrire l’origine génétique de la population de VCN évaluée en commençant par l’étape de l’introduction du caractère.

 

7.2.2 Comparer le VCN à sa contrepartie en ce qui concerne les caractéristiques biologiques suivantes qui ont un effet sur la reproduction et la survie :

 

1)

Type de développement - p. ex. noter tout changement dans la morphologie de base du végétal et mentionner toute anomalie.

 

2) Durée de vie - p. ex. les végétaux peuvent être classés dans la catégorie des plantes annuelles, bisannuelles ou vivaces. La présence du caractère nouveau produit-elle un changement?

 

3) Vigueur végétative - p. ex. hauteur de la plante, biomasse de la culture, etc.

 

4) Taux de survie hivernale.

 

5) Nombre de jours avant le début de la floraison.

 

6) Précocité - Selon l’espèce végétale, la précocité peut correspondre au temps nécessaire à la production de la graine ou du fruit mûr (prêt à récolter). Chez de nombreuses espèces, cette caractéristique varie en fonction de facteurs comme la durée du jour et/ou les degrés-jours.

 

7) Paramètres des graines

Production de graines - Mesurée par le rendement (nombre de graines ou de fruits par unité de superficie cultivée) ou le nombre de graines viables par plant.

Production continuelle de graines/fruits - Nombre de jours de production de graines ou de fruits. Cela peut comprendre, sans s’y limiter, les changements observés entre une floraison déterminée ou indéterminée.

Dormance des graines - Par exemple, caractériser tout changement dans la capacité des graines à demeurer viables un certain temps.

Levée des plantules - Proportion des graines plantées qui lèvent sous forme de plantules dans les conditions qui règnent dans un champ et description des diverses conditions environnementales, de façon à pouvoir évaluer le taux de levée dans des conditions plus variables, notamment dans celles des écosystèmes naturels.

 

8) Proportion des plantes qui survivent, de la plantule jusqu’à la reproduction

 

9) Fréquence d’allofécondation

 

10) Impact sur les espèce pollinisatrices - On peut indiquer si les mêmes espèces pollinisatrices sont observées dans le champ ou si d’autres espèces sont observées à proximité des fleurs. Un changement dans la morphologie, la couleur et l’odeur des fleurs, entre autres, peut également indiquer une interaction avec les espèces pollinisatrices.

 

11) Paramètres du pollen

i) Quantité de pollen produite, proportion de pollen viable, longévité du pollen dans diverses conditions environnementales.

ii) Des paramètres physiques comme l’adhésivité, la forme et le poids peuvent avoir un effet sur la viabilité ou la capacité du pollen d’assurer la pollinisation.

 

12) Fertilité - Indiquer si les plantes sont devenues fertiles ou ont perdu leur fertilité.

 

13) Autocompatibilité

 

14) Reproduction asexuée, c.-à-d. reproduction végétative; capacité du matériel végétal de prendre racine; parthénocarpie.

 

15) Facteurs de dispersion des graines - On peut mentionner des caractéristiques comme l’éclatement des graines ou leur dispersion par des animaux.

 

16) Symbiotes - p. ex. champignons mycorhiziens à vésicules et à arbuscules, rhizobium.

 

17) Adaptation au stress (indiquer en particulier les conditions de stress observées).

i) Facteurs de stress biotiques : Par exemple parasites ou pathogènes, espèces concurrentes (p. ex. mauvaises herbes) et herbivores.

ii) Facteurs de stress abiotiques : Par exemple réaction à l’humidité, à une carence en nutriments ou à d’autres stress qui affectent couramment cette espèce.

 

7.2.3 Comparer l’analyse de la composition du VCN avec celle de contreparties, notamment les protéines, les lipides, les fibres et d’autres paramètres s’il y a lieu. Ces données servent à évaluer les effets secondaires ou pléiotropiques et peuvent indiquer des impacts environnementaux (p. ex. une modification de la valeur nutritionnelle des graines qui affecte les oiseaux).

 

7.2.4 Comparer le VCN et ses contreparties en ce qui concerne les concentrations de composés toxiques et antinutritionnels exprimés naturellement par cette espèce.

 

7.3 Culture du VCN

 

7.3.1 Description des régions ou le VCN sera cultivé

 

1) Décrire les régions où la plante sera cultivée. On peut indiquer notamment si l’on prévoit cultiver le VCN dans tout le pays ou dans certaines régions seulement. Comparer les régions où la culture du VCN est prévue avec les écosystèmes aménagés où pousse habituellement cette espèce. Pense-t-on modifier la superficie totale de culture prévue?

 

2) Si le nouveau VCN est destiné à être cultivé dans des régions situées hors de son aire normale de culture, il faut alors indiquer et décrire les nouveaux écosystèmes dans lesquels le VCN sera cultivé.

 

7.3.2 Description des pratiques culturales

 

1) Décrire les pratiques culturales qui seront utilisées pour le VCN, notamment la préparation du sol, l’utilisation d’engrais, la lutte contre les mauvaises herbes et les ravageurs, la récolte et le traitement après la récolte, ainsi que d’autres pratiques culturales s’il y a lieu. Comparer et mettre en contraste ces pratiques avec celles utilisées habituellement avec cette espèce. Indiquer comment ces pratiques peuvent influencer la durabilité de l’agroécosystème, la rotation des cultures, l’utilisation de pesticides, la fréquence de travail du sol, l’érosion du sol et les changements qui en résultent pour la conservation de l’énergie et du sol. Indiquer de quelle façon l’apparition de plants spontanés du VCN pourrait entraîner une modification des pratiques utilisées pour les cultures subséquentes.

 

2) Décrire les stratégies de déploiement recommandées pour ce VCN. Ces stratégies de déploiement peuvent comprendre des facteurs géographiques ou temporels ou l’intégration à d’autres pratiques.

i) Gestion de la résistance des insectes - Dans le cas d’un VCN résistant à un insecte, décrire les stratégies prévues pour retarder l’acquisition d’une résistance chez les populations d’insectes cibles (voir la section 4 ci-dessus).

ii) Gestion des cultures résistant à un herbicide - Dans le cas d’un VCN transformé pour exprimer une résistance (tolérance) à un herbicide ou à une catégorie d’herbicides, décrire les stratégies appropriées prévues pour retarder l’apparition de mauvaises herbes résistant à l’herbicide en question et éviter que des changements importants surviennent dans les biotypes des mauvaises herbes.

 

7.4 Interactions du VCN avec des espèces sexuellement compatibles

Déterminer s’il existe des espèces sexuellement compatibles dans les régions où le VCN sera cultivé. Dans l’affirmative, cette section est pertinente et les questions suivantes devront être abordées.

 

7.4.1 Le cas échéant, quelles espèces compatibles sont présentes dans les régions où le VCN sera cultivé, notamment dans les nouvelles zones de culture?

 

7.4.2 Caractériser les plantes sauvages compatibles sur le plan de la capacité de se comporter comme des mauvaises herbes dans les écosystèmes aménagés et/ou de s’établir et de se propager dans les écosystèmes naturels.

 

7.4.3 De quelles façons le caractère nouveau est susceptible en soi de modifier la capacité du VCN de se croiser avec d’autres espèces?

 

7.4.4 Dans les cas où il y a possibilité de flux génétique du VCN vers des espèces sexuellement compatibles (p. ex. la même espèce ou une espèce apparentée), décrire les conséquences pour les descendants de tels croisements. Il faut envisager la caractérisation des croisements entre le VCN et des espèces sauvages apparentées en fonction des critères décrits dans la section 7.1 pour déterminer ce qui suit.

 

1) Le caractère introduit est-il semblable à un caractère qui se retrouve naturellement chez les populations naturelles des espèces sauvages apparentées compatibles?

 

2) Le caractère introduit pourra-t-il augmenter la capacité de reproduction de l’espèce sauvage apparentée ou lui conférer un avantage sélectif? Dans l’affirmative, le caractère introduit aura-t-il un effet significatif sur l’établissement et la propagation des populations des espèces sauvages apparentées? Examiner la présence ou l’absence de pressions sélectives.

i) Le caractère introduit pourra-t-il augmenter la capacité de reproduction ou conférer un avantage sélectif d’une manière différente de celle d’un caractère similaire qui pourrait se trouver chez la même espèce?

 

7.5 Effets résiduels et toxicité chez des organismes non visés

 

7.5.1 Indiquer dans quelle mesure le produit génique fait partie de l’alimentation humaine ou animale.

 

7.5.2 Le cas échéant, indiquer dans quelle mesure l’ADN introduit entraîne directement ou indirectement l’expression d’une toxine ou d’un autre produit qui affecte le métabolisme, la croissance, le développement ou la reproduction d’animaux, de végétaux ou de microorganismes.

 

7.5.3 Examiner les effets éventuels sur la physiologie et le comportement d’autres organismes, y compris des insectes, des oiseaux, des organismes aquatiques ou des mammifères, dans les régions où le VCN sera cultivé, notamment les nouvelles zones de culture.

On tiendra compte :

  • des espèces menacées et en voie de disparition dans les régions où le VCN sera cultivé;
  • des organismes utiles (pollinisateurs, prédateurs, parasites, organismes de lutte biologique, microorganismes du sol);
  • d’autres organismes non visés (s’applique dans tous les cas au Canada; aux É.-U., s’applique dans le cas des plantes auxquelles on a incorporé un phytoprotecteur).

Il faut tenir compte des concentrations et des voies d’exposition à toutes les parties de la plante qui expriment le gène, c.-à-d. l’ingestion directe ou d’autres voies d’exposition à la plante ou à une partie de la plante, la dispersion de parties de la plante, la sécrétion, la dégradation ou le lessivage du composé toxique actif, l’introgression du gène ou l’exposition par des organismes qui ont ingéré la plante. Les sections sur la caractérisation génétique moléculaire (sections 6.4 et 6.5) pourraient se révéler utiles dans l’analyse des voies d’exposition, car elles renferment des renseignements sur l’expression des produits génique dans divers tissus de la plante.

On pourra évaluer les effets résiduels du VCN comparativement à la plante non modifiée au moyen d’études de rotation de cultures [au Canada seulement] ou d’autre techniques.

 

7.5.4 Caractériser les effets nocifs éventuels sur la santé humaine (notamment chez les travailleurs, les adultes et les enfants) qui peuvent résulter d’un contact avec le VCN, ses parties ou ses produits transformés ou non, ou une utilisation autre que celles qui nécessitent une autre autorisation ou un autre examen (p. ex. aliments pour les humains et les animaux, produits pharmaceutiques). L’analyse pourra comprendre une comparaison entre l’espèce transgénique et ses contreparties non transgéniques en ce qui concerne l’exposition éventuelle à des toxines, des irritants ou des allergènes.

 

7.6 Autres interactions avec l’environnement

Dans le cas des VCN créés à l’aide de régions codantes d’origine virale, il faut étudier la synergie, la facilitation du mouvement, la transcapsidation et la recombinaison virale. Le document de consensus de l’OCDE donne une description de ces termes (en anglais seulement).



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