À la lumière d'un examen approfondi de la question, Santé Canada a
déterminé qu'il n'existe aucune différence entre la composition et la valeur
nutritive du maïs génétiquement modifié en vue de lui conférer une
résistance à certains insectes nuisibles et celles d'autres variétés
disponibles sur le marché et que, par conséquent, il peut être utilisé comme
aliment. Le Ministère a donc informé Ciba Seeds qu'il ne s'oppose pas à la
commercialisation de cette variété de maïs au Canada.
La modification génétique de ce maïs permet de le protéger contre certains
insectes nuisibles, notamment la pyrale du maïs, un des principaux fléaux de la culture
du maïs.
Ciba Seeds a synthétisé un gène, le gène Bt, qui renferme une forme
tronquée d'une protéine antiparasitaire de la sous-espèce kurstaki (B.t.k.)
de Bacillus thuringiensis . Le gène permet aux plants de maïs de produire cette
protéine antiparasitaire dans les feuilles et le pollen dont se nourrissent les larves de la
pyrale du maïs. À l'instar des protéines de B.t.k. qu'on retrouve dans la nature et
dans les produits antiparasitaires dérivés de B.t.k., cette protéine tue les larves
qui l'ingèrent. Cette découverte permet aux producteurs de réduire leur utilisation
de produits antiparasitaires qui peuvent laisser des résidus chimiques dans l'environnement
et sur les plants de maïs.
Le fabricant a aussi introduit un second gène qui permet la sécrétion de
phosphinothricine-acétyltransférase. Cette protéine est un enzyme qui, en sa
qualité de marqueur biologique, permet aux chercheurs d'identifier les plants
génétiquement modifiés.
La protéine antiparasitaire est produite en très faibles quantités dans les
feuilles et le pollen des plants de maïs. Dans la plupart des autres tissus de la plante, y
compris les grains, les niveaux de protéine sont à peine décelables. Les chercheurs
prévoient que la protéine antiparasitaire et la
phosphinothricine-acétyltransférase seront détruites durant le conditionnement du
maïs. Des études sur la digestion du produit ont démontré que, même si
les protéines survivaient au conditionnement, elles seraient digérées comme des
protéines alimentaires. Des études sur la toxicité aiguë chez les souris et
les oiseaux n'ont révélé aucun effet provenant de l'une ou l'autre des
protéines. La comparaison entre le maïs résistant aux insectes et d'autres
variétés disponibles dans le commerce n'a indiqué aucune différence dans la
concentration ou la biodisponibilité des nutriments.
Santé Canada a mené son évaluation du maïs résistant aux insectes
conformément aux Lignes directrices relatives à l'évaluation de l'innocuité
des aliments nouveaux (septembre 1994). Ces lignes directrices sont
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fondées sur les principes acceptés à l'échelle internationale pour
établir l'innocuité des aliments issus d'organismes génétiquement
modifiés. Elles ont été élaborées en consultation avec d'autres
organismes gouvernementaux, des consommateurs et des représentants de l'industrie.