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Système de soins de santé

Réseau « Prendre en main sa santé »
Bulletin
20 février 2002, #3

L'autosoin et les aînés. . .

Table des matières

Mot de bienvenue
Éditorial
Points saillants
Zoom sur les membres
En pratique
Des ressources à partager

Mot de bienvenue

par Lynnette Leeseberg Stamler, PhD., RN, BscN
Associate Professor and Director Collaborative BscN Program Nipissing University

C'est avec grand plaisir que je vous souhaite la bienvenue dans le pages de ce troisième numéro du Bulletin du Réseau « Prendre en main sa santé ». En tant que membre du Comité de développement du Réseau, j'ai trouvé particulièrement gratifiant et réjouissant d'être témoin de la publication de ces premiers numéros grâce aux contributions de divers participants du Réseau.

Le thème central de ce numéro est d'actualité: l'appui à l'autosoin dans une société en cours de vieillissement. Le commentaire éditorial de Hector Balthazar ouvre cette réflexion en nous exposant de manière dynamique et bien structurée le point de vue d'un aîné qui a à son actif une longue expérience d'appui à l'autosoin et du rôle d'aidant naturel. Les autres articles font écho à son intervention en faveur d'un engagement renouvelé à faire de l'autosoin une composante intrinsèque du processus de vieillissement.

Ce thème nous concerne tous, professionnellement et personnellement. Avec le vieillissement, la qualité de vie prend préséance sur les aspects quantitatifs de l'existence. Alors que le nombre d'octogénaires croît de plus en plus au Canada, nous apprenons à les intégrer comme un actif dont il nous revient de tenir compte plutôt que comme un épiphénomène statistique. Nous serions bien avisés de demander à ces aînés quels sont leurs objectifs en matière d'autosoin et comment les professionnels peuvent les aider à atteindre ces objectifs.

Je vous invite à contribuer à cette discussion en faisant parvenir vos réflexions à l'adresse [ancienne adresse]. Bonne lecture!

Éditorial

par Hector Balthazar

Dans les pays occidentaux, particulièrement en Amérique du Nord, le vieillissement est considéré comme une étape de vie qui doit être ralentie le plus possible, évitée et même niée. Au delà de la détérioration et de la désagrégation de leur condition physique, les aînés font face au deuil des rôles sociaux qui étaient au centre de leur identité émotionnelle et de leur perception du sens de la vie. En tant que société, nous serions bien avisés d'explorer les aspects uniques du statut d'aîné et de mettre en oeuvre des moyens de promouvoir ces aspects uniques au lieu de faire la promotion d'illusoires fontaines de jouvence. En bout de ligne ces dernières ne font qu'engendrer --au moins parmi les plus naïfs-- des personnes âgées qui singent une jeunesse dont l'essence les élude à jamais. La chirurgie esthétique, les multi-vitamines avec lutéine, le prozac, la danse carrée, le bingo et tout le viagra du monde restent impuissants à donner un sens à la vieillesse.

En raison de leur nombre, l'arrivée des baby-boomers dans la catégorie des aînés pourrait bien faire changer la manière dont la société perçoit ses anciens. On peut espérer qu'ils insistent à rester socialement actifs et démontrent que tout stade de vie est créatif, un point de vue qu'endossent toutes nos grandes traditions mais qui reste largement méconnu en pratique.

Notre société attache une grande valeur à l'ouverture d'esprit, à la liberté individuelle et à l'autonomie, trois attributs individuels qui reposent sur un esprit de coopération. L'évolution dont nous sommes témoins dans le domaine de la santé reflète cette réalité et l'autosoin en est l'exemple parfait. Le potentiel qu'y trouvent les individus de reprendre en main leur pouvoir individuel est inhérent à la pratique de l'autosoin et a des conséquences multiples sur la santé aussi bien physique que psychique des individus concernés. L'autosoin n'est pas une machination de politicien aux prises avec un secteur de la santé déficitaire mais constitue plutôt pour chacun un moyen de premier ordre pour améliorer la qualité de sa santé.

L'appui à l'autosoin constitue un des éléments novateurs dans l'esprit comme dans la pratique des professionnels de la santé. L'évidence s'est imposée qu'une approche où le patient est abordé comme une personne à part entière produit des résultats beaucoup plus spectaculaires que l'approche paternaliste. Apprendre aux patients à assumer une part de responsabilité de plus en plus grande dans la gestion de leur santé fait partie inhérente de cette approche nouvelle. À cette fin, le professionnel doit juger de la "capacité d'autonomie" de ses patients car elle varie de manière importante d'une personne à l'autre. L'effort supplémentaire requis de la part des professionnels, surtout au début, portera fruit dans des proportions qui seront bien au-delà de l'investissement initial en temps et en disponibilité compatissante. Ceci suppose que les aînés s'affranchissent d'attitudes de soumission inappropriées et que les professionnels renoncent à recourir au pouvoir et au statut qu'ils tirent de leur profession et rencontrent le patient au niveau humain, sans contaminer ce rapport par des questions de classe ou de rang social.

Mon épouse et moi-même avons la chance d'avoir accès aux services d'un médecin de famille qui pourrait servir d'exemple à cet égard, car elle est à la fois guérisseuse, amie et confidente au meilleur sens de ces mots. Son approche invite à s'engager en toute confiance dans une relation thérapeutique dont nous bénéficions tous ultimement, elle aussi bien que nous.

Hector Balthazar est un aidant naturel qui vit à Ottawa. Il a pris sa retraite d'une profession où il a longtemps fait activement la promotion de l'entraide et des groupes d'entraide à Santé Canada et au Conseil canadien de développement social.

Points saillants

L'autosoin et ses implications possible chez les aînés
par Gerri Hewitt, Executive Director, Manitoba Society of Seniors

Au cours de l'été 2000, le directeur exécutif de la Manitoba Society of Seniors (MSOS) reçut, au nom de l'organisme qu'il dirigeait, une invitation à participer à un projet de recherche sur la pratique de l'autosoin chez les aînés. Ce projet dirigé par le Dr. Malcolm Doupe, devait être financé par quatre organismes et par Santé Canada. Plus de 40 membres de MSOS purent ainsi y participer.

En dépit des progrès scientifiques remarquables et des découvertes technologiques et médicales, l'autosoin reste une pratique relativement simple mais très efficace et trop souvent passée sous silence.

Lorsqu'on leur offrit de participer au projet, les deux questions le plus souvent posées par les aînés concernés furent les suivantes: « Qu'entendez¬-vous au juste par autosoin? » et « En quoi est-ce que je devrais me sentir concerné? » La réponse la plus simple à ces deux questions fut la suivante: « L'autosoin consiste à prendre toute mesure jugée utile pour améliorer sa santé et à choisir librement les partenaires que l'on voudrait impliquer dans cette démarche ». Pour plusieurs participants, il s'agissait là d'une nouvelle conception de la santé, non pas qu'ils n'avaient eux-même spontanément adopté certaines des pratiques suggérées --comme rester actif et s'impliquer dans leur milieu-¬mais c'est plutôt l'aspect autosoin d'un bon plan santé personnel qui, selon eux, demandait des éclaircissements. Pour les aînés les plus frêles et les plus âgés, ce concept d'autosoin semblait terrifiant car ils étaient habitués à ce que des professionnels soient responsables des soins qui leur étaient prodigués. Or, tout à coup, on leur proposait de prendre eux-même la responsabilité de ces soins.

Le projet de recherche a mis sur pied des enquêtes rigoureuses et des groupes cibles qui ont permis de préparer un manuel pour aider les adultes de tout âge et surtout les aînés qui tiennent à rester chez eux et dans leur milieu. Cinq secteurs concernant la santé furent identifiés comme importants: la santé fonctionnelle, la santé cognitive, la santé sociale, la santé personnelle et la santé émotionnelle. Les participants ont aussi élaboré des stratégies d'optimisation visant la totalité de la personne.

Cette étude ne constitue qu'un premier pas vers la promotion de l'autosoin chez les aînés. La Manitoba Society of Seniors s'attend à poursuivre ce projet stimulant.

Zoom sur les membres

Rodney Crutcher, MD

Rodney Crutcher est un clinicien qui est aussi professeur adjoint au département de médecine familiale de l'université de Calgary. Rod ne ménage aucun effort pour souligner l'importance de clarifier le concept d'autosoin et la manière dont les médecins peuvent appuyer les patients et leur famille en ce qui relève de l'aspect santé de leur cheminement.

« Le concept d'appui à l'autosoin nous permet de reconnaître que, pour ce qui est du savoir, des ressources et de l'expérience reliés à un problème de santé donné, les patients sont parfois les vrais experts. Dans certains cas, les professionnels de la santé interviennent de façon indue et inadéquate. Le concept d'autosoin nous aide à mieux définir les rôles et les responsabilités respectives des professionnels et des patients ainsi que de leur famille et de la communauté en général.»

Compte-tenu du fait que les programmes formels d'enseignement de l'appui à l'autosoin sont inexistants et les stratégies d'apprentissage et d'évaluation encore très rares, le Dr. Crutcher reconnaît qu'il est difficile d'enseigner l'appui à l'autosoin aux étudiants en médecine ou aux internes. « Il me semble que les infirmières, tout comme certains autres secteurs de la santé, sont en avance sur ce point et que ceux qui enseignent dans les écoles de médecine devraient suivre leur exemple dans ce domaine» affirme encore Rod Crutcher.

Rod est un tenant ferme d'une approche interdisciplinaire où on reconnaît au patient une fonction d'enseignant. « Il est facile d'assimiler les données médicales concernant le diabète », affirme-t-i1 par exemple. « Par contre, on touche une tout autre dimension lorsque l'on entend une personne qui souffre de diabète décrire sa condition au quotidien. » Le vieillissement de la population canadienne présente plusieurs défis en matière de soins de santé. « L'accroissement du nombre d'individus souffrant de problèmes chroniques forcera les médecins à se contenter de plus en plus de jouer un rôle d'aidant plutôt que de guérissant. Nos collègues des secteurs des sciences infirmières, de pharmacologie et d'autres secteurs de la santé constituent des partenaires importants dans cette mutation, mais les patients et leur famille joueront un rôle essentiel dans la conception de soins appropriés.»

Le Dr. Crutcher fait aussi remarquer que le rôle du médecin par rapport à ses patients âgés est à la fois complexe et en pleine mutation. « Il n'est pas facile d'accepter l'ambiguïté de notre position et de savoir quand passer d'un rôle actif de diagnostic et de traitement (par exemple dans le cas d'un problème aigu d'articulation) à un rôle d'appui (par exemple dans un cas d'arthrite chronique).»

Le Dr. Crutcher croit qu'un autre défi consistera à prendre en considération les besoins des aînés sur le plan spirituel et de les référer à des personnes pouvant les aider dans ce domaine. « Malheureusement le système de rémunération actuel favorise une approche morcelée et technique alors que l'on aurait besoin d'une approche basée sur la qualité des soins et sur leur capacité de toucher la personne en reconnaissant pour ce faire les diverses facettes de la santé -¬émotionnelle, sociale, spirituelle et physique. »

« L'apprentissage et la pratique médicale en silos ne sont plus viables" » conclut Rod. « L'appui à l'autosoin nous fournit l'occasion d'unir nos efforts et de faire preuve d'innovation dans nos approches.»

En pratique

Encourager l'autosoin chez les aînés en partant d'un cadre de référence
par Malcolm Doupe et l'équipe du Manitoba

Vers la fin des années 90, les infirmières et les médecins qui participaient au projet de Santé Canada sur l'appui à l'autosoin ont mis au point un cadre de référence pouvant aider les professionnels désirant appuyer les efforts des usagers des services de santé qui tiennent à gérer eux-mêmes leur santé. Ce cadre de référence comprenait les éléments suivants: offrir son soutien à la personne, partager son savoir, faciliter son apprentissage et son développement personnel, l'aider à se doter de réseaux de soutien, et lui offrir un environnement propice.

Notre groupe a essayé de mettre ce cadre de référence en pratique afin de mettre au point des moyens plus efficaces de promouvoir l'autosoin et d'en appuyer la pratique. Pour ce faire, nous avons examiné la manière dont les professionnel de la santé et les patients les plus âgés perçoivent le concept d'autosoin.

À cette fin nous avons constitué des groupes de concertation représentant trois types de participants: les décideurs d'organismes communautaires tels que la Manitoba Society of Seniors, des aînés vivant au sein de leur communauté, et un éventail assez vaste de professionnels de la santé (médecins, infirmières, pharmaciens, travailleurs sociaux, ergothérapeutes et dentistes). Les participants furent invités à identifier et à explorer ensemble les principales caractéristiques de l'autosoin ainsi que des stratégies adéquates visant à encourager cette pratique tout en identifiant les facteurs favorables et défavorables à de telles stratégies. Les grands thèmes qui se dégagèrent de ces échanges furent ensuite explorés plus en détail lors de trois ateliers au cours desquels ils furent soumis à de petits groupes de discussion en cherchant un consensus entre les représentants de chacune des trois catégories de participants dont un ou deux avaient été répartis dans chaque groupe.

En tout 24 aînés et 39 professionnels de la santé ont participé au moins à un des groupes de concertation ou à un des ateliers.

Tous furent d'accord pour reconnaître que la santé fonctionnelle, la santé sociale et la santé cognitive sont parmi les aspects les plus importants de l'autosoin. Autres éléments clés: un climat de sécurité ainsi qu'un environnement adapté aux besoins et au niveau d'éducation. Des facteurs secondaires furent aussi identifiés, tels que l'inventaire des ressources communautaires en place et l'aide mutuelle informelle qui peut s'établir entre deux aînés.

En ce qui concerne les stratégies d'appui à l'autosoin un consensus se dégagea parmi les participants pour y reconnaître certains éléments essentiels comme l'éducation des usagers du système de la santé au sujet de l'autosoin, le fait d'accorder à chacun des occasions concrètes de prendre les décisions concernant sa santé, la conception holistique de bilans de santé détaillés et un climat de collaboration comprenant des échanges entre les professionnels et les autres intervenants du milieu durant la prestation des soins. Divers obstacles à la pratique et à l'encouragement de l'autosoin furent identifiés par les différents groupes de travail. Pour les aînés, le manque de motivation, le manque de cohérence dans la ligne de traitement suivie et une dépendance excessive par rapport au système de la santé constituent des obstacles à la pratique de l'autosoin. Pour les professionnels de la santé, ces obstacles étaient plutôt le manque de temps et un manque de collaboration entre intervenants ainsi qu'un manque de connaissance du milieu de vie des patients.

En tant qu'équipe de recherche, nous sommes d'avis que les données recueillies dans ces groupes de concertation et dans ces ateliers constituent un pas en avant par rapport au cadre de référence initial et éclairent davantage notre compréhension des questions entourant l'autosoin. Nous espérons que nos observations aideront les professionnels de la santé à mettre au point des stratégies d'autosoin adéquates et efficaces, de concert avec les aînés auxquels ces stratégies sont destinées.

Pour tout autre renseignement concernant ce projet, on peut prendre contact avec Malcolm Doupe à l'adresse Malcolm_Doupe@sbrc.umanitoba.ca.

Des ressources à partager

Notes de lecture
par Krystyna B. Kouri
Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke
Self-care in Later Life: Research, Programs and Policy Issues
(Les aînés et l'autosoin: Recherche, programmes et politiques)
par Marcia G. Ory et Gordon H. DeFriese
Springer Publishing Company (1998) ISBN: 0-8261-1186-6
Reliure rigide, 267 pages

Ce livre constitue une référence de premier ordre pour quiconque s'intéresse au rôle de l'autosoin dans les pratiques de santé des aînés. Il s'articule sur huit thèmes principaux et sa force réside dans la diversité des perspectives présentées par des experts dans le domaine. Thomas Konrad lance le propos en se penchant sur une approche épidémiologique et en examinant le rôle de l'autosoin dans le maintien de l'autonomie chez les aînés. L'état actuel des connaissances concernant les facteurs qui encouragent ou au contraire découragent la pratique de l'autosoin chez les personnes âgées fait ensuite l'objet d'un exposé par Eleanor Palo Stoller. La recherche ainsi que certains aspects théoriques sont passés en revue dans un article de Thomas Prohaska qui examine certains aspects spécifiques comme la recherche qui a servi de base à certains programmes conçus pour promouvoir l'autosoin; William Rakowsky présente des perspectives tirées de la recherche au sujet des interventions reliées à l'autosoin; finalement, Leventhal, Leventhal et Robitaille comparent la recherche théorique et la recherche descriptive.

Laura Gitlin examine le rôle que joue la technologie dans l'appui à l'autosoin et divers auteurs se penchent sur diverses perspectives socioculturelles. Parmi eux, Kathryn Dean examine l'aspect international de la question tandis que Davis et Wyckle explorent les origines culturelles et les croyances entourant l'autosoin parmi les minorités et les groupes ethniques. Une bibliographie vient compléter ce survol fort bien conçu des grandes questions relatives à l'autosoin chez les aînés.

Compte-rendu d'un site Web
par Peggy Edwards
Principal, The Aider Group
www.hc-sc.gc.ca/seniors-aines

Ce site bilingue -patronné par la Division du vieillissement et des aînés de Santé Canada- constitue une mine d'information fiable conçue pour faciliter les échanges harmonieux et l'entraide entre personnes de générations différentes. Le site est bien conçu et facile à explorer. Diverses publications y sont répertoriées par catégories allant de la maladie d'Alzeimer aux soins palliatifs. On y trouve plusieurs sections portant sur divers sujets comme la prévention des blessures et l'usage des médicaments par les personnes âgées, un calendrier d'événements pertinents, des données statistiques et des liens vers d'autres sites Web. Ce site appuie également le Conseil consultatif national sur le troisième âge qui y dispose de sa propre section et y publie "Expression", un bulletin thématique trimestriel axé sur la vie des aîné-e-s au Canada et où l'on traite de sujets comme "les groupes d'entraide", "faire face à la dépression" et "regard sur la technologie".

Deux aspects particulièrement remarquables de ce site sont qu'il répond à un besoin contemporain et qu'il le fait sur un ton pertinent. Dès la page d'accueil on y trouve la section "Quoi de neuf' d'où l'on a accès à des statistiques mises à jour chaque semaine. Le ton y est réfléchi, respectueux et direct. On y présente le point de vue de Canadiens du troisième âge et le vécu de ces aînés y est valorisé dans des numéros consacrés à la santé, la famille, la tradition et l'histoire.

Ce site est un incontournable tant pour les professionnels que pour les usagers des services de santé qui s'intéressent à l'autosoin dans une population vieillissante.

Mise à jour : 2004-10-01 Haut de la page