Canada Flag   Infrastructure CanadaCanada
Sautez le premier menu Sautez tous les menus
Menu
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Ministre Transports Canada FAQ Accueil Carte du site
   
 

 

Discours

Notes pour une allocution
de l'honorable Lawrence Cannon
ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités

devant le Regroupement des gens d'affaires de la Capitale nationale
Gatineau, Québec
Le 26 octobre 2006

La version prononcée fait foi


Chers amis,

Je suis très heureux de pouvoir m’adresser à une association aussi dynamique que la vôtre et je vous remercie de votre aimable invitation.

Je salue en particulier le dévouement de votre président, Me Ronald Caza, et de tous les membres de votre conseil d’administration.

Depuis 22 ans, votre association regroupe les éléments les plus dynamiques de la communauté des affaires francophone de la région.

-- ce qui est déjà très louable.

Vous agissez aussi comme un pont entre les communautés des deux rives de l’Outaouais

-- et je vous en félicite.

Je pense que vous faites aussi œuvre utile en démontrant que l’on peut réussir en affaire en français.

Me Caza me pardonnera sans doute de rappeler que pendant trop longtemps les parents nourrissant de grandes ambitions pour leurs enfants et nos éducateurs ont favorisé les professions libérales et négligé les carrières en finance, le commerce ou en administration.

Mais ce sont les sociétés prospères qui peuvent le mieux assurer le bien-être de leurs membres et leur propre développement.

Une culture ne s’exprime pas que par les arts, mais aussi par son dynamisme économique.

Et le thème de votre réunion -- «l’accroissement de la qualité de vie des collectivités de la grande région de la capitale nationale» -- démontre bien votre sens civique et votre volonté de contribuer au progrès de notre communauté.

Le nouveau gouvernement du Canada veut vous accompagner dans cette démarche.

Le 23 janvier dernier, les Canadiens et Canadiennes ont voté pour le changement.

Mais avant d’aborder les grandes lignes de notre agenda de changement, je veux souligner – au crayon bleu - qu’une chose n’a pas changé – et ne doit pas changer.

Bilinguisme

Si le Canada est devenu une des grandes réussites du 20ème siècle, s’il fait aujourd’hui l’admiration et même l’envie du monde entier, c’est avant tout parce que nous avons su reconnaître ce qui nous distingue comme société et ce qui nous unit comme pays.

Notre gouvernement a donc la ferme intention de respecter et même de renforcer l’esprit qui a donné naissance à la Confédération canadienne.

Nous continuerons aussi d’appliquer le principe du bilinguisme au sein de nos institutions et du gouvernement national.

Parce que le principe du respect des valeurs culturelles des deux grandes familles linguistiques canadiennes fait aussi partie de notre histoire et de notre personnalité nationale.

Le bilinguisme a été inscrit parmi les principes qui ont présidé à la fondation du nouveau parti conservateur.

Et nous le respecterons comme gouvernement.

La semaine dernière, nous avons par exemple proposé des modifications à la Loi s’appliquant à Air Canada pour assurer que les filiales de cette compagnies soient assujetties à la Loi sur les langues officielles.

Ce projet de loi répond à des préoccupations maintes fois soulevées par l’ancienne Commissaire aux langues officielles.

Nous savons en effet que la direction d’Air Canada procèdera à une restructuration qui créera des filiales indépendantes.

Nous ne voulons pas que ces filiales échappent à l’application de la loi sur les langues officielles.

Le projet de loi que nous avons déposé aux Communes prévoit aussi que Jazz, filiale d’Air Canada, fournisse des services en français pour les destinations que ne dessert pas déjà Air Canada, comme par exemple les villes du nord de l’Ontario et au Nouveau-Brunswick.

Le projet de loi C-29 permettra de garantir que les conditions relatives aux langues officielles, établies pour la privatisation d’Air Canada en 1988, continueront de s’appliquer à la société Air Canada restructurée et seront rétablies au sein des diverses sociétés affiliées d’Air Canada.

Le nouveau gouvernement du Canada continuera de prendre les mesures nécessaires pour favoriser le dynamisme de l’industrie du transport aérien, tout en protégeant les droits linguistiques des employés d’Air Canada et du public canadien.

Nos priorités

En peu de temps, depuis notre élection, nous avons prouvé que nous tenons nos promesses.

Déjà nous avons rempli ou commencé à remplir les cinq grandes priorités annoncées par M. Harper durant l’élection.

Premièrement, nous avons pris l’engagement de faire le ménage au gouvernement et de le rendre plus transparent, plus responsable envers la population.

Nous avons franchi un pas important dans cette direction en présentant à la Chambre des Communes, la première Loi sur la responsabilité.

Comme député de la région d’Ottawa-Gatineau, je veux dire aux milliers de fonctionnaires qui travaillent dans la région et dans toutes les régions du Canada que nous avons bien compris la frustration que beaucoup d’entre eux ont ressenti quand on a voulu leur faire porter la responsabilité de scandales dont ils n’étaient pas responsables.

La réalité – et je m’en rends compte à chaque jour depuis que j’occupe mes fonctions de ministre – c’est que le Canada bénéficie d’une des meilleures fonctions publiques du monde – sinon la meilleure.

À première vue, pour beaucoup de Canadiens cette nouvelle loi sur la responsabilité peut sembler compliquée.

Mais on peut la résumer très bien en deux petits mots: “jamais plus.”

La nouvelle Loi donne notamment des pouvoirs accrus à la vérificatrice générale, qui sera dorénavant responsable de suivre les échanges de fonds de tous les particuliers et les organisations qui reçoivent des fonds fédéraux.

Elle sera donc responsable notamment de l’examen des états financiers de toutes les sociétés d’État.

CCN

Je veux aussi rendre la gouvernance des 16 sociétés d’État dont je suis responsable plus transparente, plus démocratique et plus efficace.

Cela comprend la Commission de la Capitale nationale, que vous connaissez bien.

Nous avons déjà annoncé que les postes de président et de directeur général qui ne forment présentement qu’un, soient scindés en deux lorsque le mandat du président actuel viendra à échéance.

Mais il faut faire plus que revoir la gouvernance de la commission.

Et, c’est pourquoi j’ai annoncé le 13 avril dernier, une révision en profondeur du rôle de la CCN.

Le mandat de la CCN n’a pas été revu depuis plus de 20 ans et j’ai pensé qu’il était temps de voir s’il correspond aux nouvelles réalités.

Les consultations publiques se dérouleront d’ailleurs le 9 novembre prochain au Centre national des Arts et le 15 novembre à l’Université du Québec en Outaouais.

Je n’oublie pas, cependant, que depuis sa fondation, la CCN a grandement contribué à faire de la région d’Ottawa-Gatineau une des plus belles capitales du monde.

Elle a aussi amélioré grandement la qualité de vie des citoyens et citoyennes de la région, favorisé une meilleure appréciation de leur pays à de millions de Canadiens et Canadiennes et donné une image favorable du Canada à l’étranger.

Et nous pouvons tous être très fiers – et reconnaissants – en particulier, du rôle joué par le président de la CCN, Marcel Beaudry, qui prendra sa retraite bientôt.

Depuis 14 ans, soit deux mandats à la direction de la CCN, M. Beaudry a rendu de précieux services à notre communauté grâce à son expertise personnelle, ses qualités de gestionnaire et surtout, sa vision claire et courageuse de notre rôle et de nos possibilités comme région de la capitale nationale.

Il faut un ensemble de compétences très spéciales pour gérer la Commission de la capitale nationale, qui comprend deux provinces, deux importantes collectivités urbaines, de vastes propriétés – et la Colline du Parlement.

Contrairement à de nombreuses autres sociétés d’État, la CCN touche directement la vie des gens de la vallée de l’Outaouais.

De plus, on peut probablement affirmer qu’aucune autre institution publique n’est examinée aussi étroitement par autant de politiciens.

Par conséquent, le président de la CCN doit être un excellent diplomate et un gestionnaire chevronné.

Heureusement, Marcel Beaudry possède ces deux atouts.

Je dois recevoir le rapport du panel d’examen à la mi-décembre et je prendrai ensuite les décisions qui s’imposent.

Autres priorités

Comme deuxième priorité, nous avons commencé à réduire les impôts et les taxes, à commencer par la TPS.

Troisièmement, nous renforçons le système judiciaire, qui en avait grand besoin.

Quatrièmement, nous avons donné le choix aux parents en matière de garde des enfants.

Enfin, nous nous attaquons résolument au problème du déséquilibre fiscal, ce qui permettra notamment d’offrir une garantie sur les délais d’attente.

Nous croyons tout simplement que ces priorités reflètent les priorités d’une majorité de Canadiens et Canadiennes et qu’elles vont contribuer directement à l’efficacité du gouvernement, la prospérité de ses citoyens, la sécurité de nos communautés et l’équilibre dans la fédération.

La qualité de notre environnement est aussi une priorité pour notre gouvernement.

La semaine dernière – jeudi plus précisément – notre gouvernement a déposé un projet de loi sur la qualité de l’air – qui vise à renforcer la capacité du gouvernement canadien de coordonner l’ensemble des actions posées pour réduire les émissions polluantes à l’échelle nationale.

La qualité de l’air dans notre pays s’est détériorée ces dernières années et nous prenons cette question très au sérieux. 

Une pauvre qualité de l’air entraîne chaque année la mort prématurée de milliers de Canadiens.

Plutôt que de diminuer, les gaz à effet de serre ont connu une croissance continue pour se situer à plus de 27% au-dessus des niveaux de 1990 sous l’ancien gouvernement.

La loi canadienne sur la qualité de l’air ouvrira la voie à un ensemble de normes compréhensives sur les émissions de polluants et de gaz à effet de serre parmi les plus sévères au monde.

Elle s’attaquera aux polluants, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos maisons, s’attaquera aux polluants atmosphériques et aux gaz à effet de serre simultanément, et établira des règles claires et prévisibles pour tous les secteurs de l’économie canadienne.

Auparavant, des cibles volontaires étaient discutées en fonction des préoccupations de la grande industrie. Désormais, les cibles seront établies en fonction de la santé des Canadiens.

Nous allons surveiller de près les pollueurs et imposer des amendes à ceux qui ne rencontrent pas leurs cibles.

Nous allons réinvestir les revenus tirés de ces amendes dans un fonds qui financera des initiatives environnementales.

D’autres actions législatives pour protéger la santé des Canadiens suivront au cours des prochains mois.

Le projet de loi sur la qualité de l’air s’ajoute aux nombreuses actions déjà entreprises par le nouveau gouvernement du Canada en matière d’environnement depuis son arrivée à Ottawa, dont certaines touchent directement mon portefeuille ministériel. 

Nous allons, par exemple, consacrer 1,3 milliard$ pour les transports en commun afin de décongestionner nos milieux urbains, réduire les émissions de dioxyde de carbone et améliorer la qualité de vie dans nos villes — 900 millions $ dans une fiducie pour l’infrastructure du transport en commun et 400 millions $ sous la forme d’ententes avec les provinces et les territoires.

Dans la grande région de la Capitale nationale seulement, 34 millions $ seront investis au cours des prochaines années  dans le cadre de ces ententes sur le transport en commun.

Transport, Infrastructure, Collectivités

Dans le domaine des transports, de l’infrastructure et des collectivités, dont je suis responsable devant le Parlement, donc devant vous, je suis aussi fermement décidé à élaborer, avec le concours des provinces et en consultation avec les municipalités, une stratégie de transport intégré, dont nous connaissons particulièrement bien la nécessité ici dans la région.

Comme président de la Société de transport de l’Outaouais, j’ai pu mesurer non seulement l’importance du transport en commun dans une collectivité en pleine croissance, mais aussi l’urgence d’en assurer le financement de façon durable et prévisible.

Mais quand on parle de transport, il ne faut pas penser seulement gros sous et grands projets.

Pour beaucoup de monde, se rendre au travail ou ailleurs puis revenir à la maison est une préoccupation quotidienne et constitue une partie importante du budget personnel.

On a par exemple calculé en 2003 qu’un ménage canadien consacrait en moyenne 8,353$ aux transports, ce qui est moins que pour se loger, mais plus que pour se nourrir.

C’est pourquoi nous accordons aux usagers des transports en commun  un crédit d’impôt fédéral pour couvrir le coût de leur laissez-passer mensuel. 

Collectivités

Le portefeuille des Transports inclut aussi maintenant la responsabilité des collectivités, ce qui me convient à plus d’un titre.

Tout d’abord, il me semble tout à fait logique d’associer le développement de nos collectivités et la planification de nos réseaux de transport et de nos travaux d’infrastructure.

On ne peut pas ignorer le fait, non plus, que 80 pour cent des Canadiens et Canadiennes vivent dans des villes et qu’ils s’attendent à recevoir tous les services auxquels ils ont droit de la part du gouvernement fédéral de la façon la plus économique et la plus efficace.

Mon expérience, m’a démontré très clairement que la situation financière de nos municipalités exige une attention concertée de tous les paliers de gouvernement. 

Le déséquilibre fiscal n’est pas seulement un problème fédéral-provincial.

Il existe un déséquilibre aussi sérieux entre les responsabilités que sont obligées d’assumer nos villes et les ressources qui sont mises à leur disposition.

Tous les élus municipaux que j’ai rencontrés au cours de mes consultations m’ont fait part de cette préoccupation.

C’est ce que je veux corriger.

Ce n’est certainement pas notre intention, comme gouvernement fédéral, de nous immiscer dans la fiscalité municipale ou de nous interposer entre les villes et les gouvernements provinciaux.

Ce n’est ni notre intention ni notre style.

Je pense cependant que nous pouvons – et devons – gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux chercher ensemble les solutions qui permettront à nos collectivités de s’épanouir.

Je veux aussi assurer la communauté des affaires -- que vous représentez si efficacement–

que nous allons reconnaître et encourager le rôle important que joue le secteur privé dans le développement de nos collectivités.

C’est pourquoi, notamment, dans la refonte de nos programmes d’infrastructure sur laquelle je travaille depuis quelques mois, je me demande s’il n’y aurait pas lieu d’élargir le rôle des partenariats public-privé --- les PPP.

Conclusion

En terminant, je me permets de citer cette phrase du Premier ministre Harper, prononcée récemment au Sommet de la francophonie, à Bucharest:

«Si l’on parle encore français au Canada aujourd’hui, c’est grâce au courage, à la ténacité, et à la créativité de générations de francophones qui ont enraciné et nourri dans le Nouveau Monde des valeurs et des espoirs venus de l’ancien continent.»

Vous faites partie de ces pionniers, et je vous en félicite.

Je vous remercie.

Il me fera plaisir de répondre à vos questions.

   

 

Envoyer cette page - Ce lien ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Envoyer cette page   Imprimer cette page - Ce lien ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Imprimer