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Science et recherche

Plan d'action du gouvernement du Canada

En réponse au Rapport du Comité d'experts de la Société royale du Canada intitulé : « Éléments de précaution : Recommandations pour la réglementation de la biotechnologie alimentaire au Canada »

Précaution

Recommandations de la Société royale:

8.2

Les promoteurs et les concepteurs des produits de biotechnologie alimentaire ont une grande responsabilité à assumer puisqu'ils doivent veiller à ce que ces produits soient assujettis à une évaluation scientifique des risques des plus rigoureuses. à cet égard, le Comité d'experts recommande que la charge de la preuve soit imposée à ceux qui proposent d'offrir des produits alimentaires issus de la biotechnologie, et que ceux-ci soient tenus d'effectuer la gamme compléte des tests nécessaires pour faire la démonstration fiable que ces produits ne présentent pas de risques inacceptables. Les lois et réglements en vertu desquels ces produits sont régis et approuvés au Canada attribuent déjà la charge de la preuve aux producteurs de ces technologies puisque ceux-ci exigent des producteurs ou des promoteurs qu'ils effectuent les tests et qu'ils soumettent les résultats de ces tests, qui doivent démontrer que les produits sont sécuritaires.


8.3

Le Comité d'experts recommande qu'en présence de fondements scientifiques raisonnables, soit théoriques, soit empiriques, établissant à premièrevue la possibilité qu'un produit puisse présenter des effets délétéres pour la santé humaine, la santé animale ou l'environnement, le fait que les résultats des tests disponibles ne permettent pas de déterminer, avec un degré de certitude élevé, le risque ou le niveau de risque posé par le produit ne doit pas empêcher l'imposition de contraintes réglementaires. Le cas échéant, les organismes de réglementation doivent obliger ceux qui présentent une demande d'approbation pour une technologie d'exécuter des recherches supplémentaires qui établiront au moyen d'une preuve raisonnable que la technologie ne présente pas des niveaux de risque inacceptables.

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8.4

Le Comité d'experts recommande que la possibilité de risques graves pour la santé humaine, tels que les allergénes potentiels des aliments GM, des perturbations importantes et irréversibles des écosystèmes naturels à la suite de l'apparition d'espèces de plantes nuisibles trés vigoureuses et envahissantes ou une importante réduction de la biodiversité, entraîne le recours aux meilleures méthodes scientifiques pour réduire l'incertitude associée à ces risques. L'approbation de produits comportant ces risques graves doit être retardée jusqu'à ce que le niveau d'incertitude scientifique soit réduit à un niveau acceptable. Le Comité d'experts appuie la position de l'enquête britannique sur l'EBS, laquelle est énoncée ci-dessus, à ce sujet. Même si les risques semblent éloignés d'après les preuves disponibles, la gravité potentielle des risques sur la santé justifie une précaution extraordinaire avant que les données scientifiques complétes puissent être obtenues.


8.5

Le Comité d'experts recommande une démarche de réglementation en accord avec le principe de précaution relativement à l'application de normes d'innocuité plus «conservatrices» face à certains types de risques. Lorsque les risques sur la santé et sur l'environnement peuvent donner lieu à des situations catastrophiques (p. ex. les effets potentiels du réchauffement planétaire), des normes de sécurité plus conservatrices (p. ex. un niveau de «risque zéro») ou des normes de seuil inférieur (p. ex. celles de «l'équivalence substantielle») doivent être mises en place comme nous l'expliquons ci-dessus. Selon le Comité d'experts, lorsque «l'équivalence substantielle» est invoquée sans ambiguïté comme norme de sécurité (et non comme un seuil de décision pour l'évaluation des risques), il s'agit d'une norme d'innocuité raisonnablement conservatrice correspondant à une approche prudente en matière de réglementation des risques associés aux aliments GM.

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Mesures prévues

Les cinq ministères appuient entiérement une approche de précaution lorsqu'il s'agit d'examiner les produits pour vérifier la sécurité humaine et environnementale. Le libellé du principe 15 de la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement de 1992 et l'approche qu'il représente sont conformes aux pratiques réglementaires d'aujourd'hui dans le domaine de la protection de l'environnement au Canada. Cet appui est exprimé dans bon nombre de documents, y compris un engagement par le gouvernement du Canada dans le préambule de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.

Mesures :

Les cinq ministères examineront l'usage du principe de précaution en vue de clarifier pleinement son application dans de nombreux secteurs de leur responsabilité, y compris la réglementation des produits de biotechnologie. échéancier : amorcé, rapport sur l'état des travaux - mai 2002

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Tous les ministères et organismes de réglementation :

Maintenir et renforcer les principes réglementaires régissant la notification obligatoire avant la mise en marché de même qu'un processus de prudence face à l'évaluation scientifique des risques potentiels de l'utilisation de nouveaux produits de biotechnologie, tels que les aliments pour la consommation humaine et animale ou ceux pour être disséminés dans l'environnement. Échéancier : amorcé.

Pour suivre l'accroissement de la complexité des futurs aliments GM, les protocoles pour l'examen de ces produits auront besoin d'être mis à jour sur une base régulière . En outre, au fur et à mesure que la science évolue et que des méthodes plus avancées deviennent accessibles, les protocoles seront perfectionnés. Le gouvernement attend avec impatience la contribution des membres du groupe et d'autres experts à ce travail. échéancier : amorcé, rapport sur l'état des travaux - janvier 2002

En outre, les deux mesures suivantes, précisées dans la section précédente, s'appliquent également.

ACIA
1. L'ACIA s'est engagée à mettre à jour les protocoles au fur et à mesure que la complexité des produits s'accroît et que la science progresse avec les contributions des experts internes et externes, que ce soit sur le plan national ou international. échéancier : amorcé, rapport sur l'état des travaux - janvier 2002

SC
2. SC s'est aussi engagé à mettre à jour ses Lignes directrices pour l'évaluation de l'innocuité des aliments nouveaux, publiées en 1994.
échéancier : Rapport sur l'état des travaux - mai 2002. Achévement prévu en septembre 2002.

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Contexte/Discussion

La science comporte toujours un certain degré d'incertitude qu'il faut évaluer, communiquer et gérer. Le gouvernement croit que des mesures de précaution appropriées devraient être appliquées là où il existe des preuves scientifiques raisonnables démontrant la présence d'un risque à la santé ou à l'environnement, même si un lien de cause à effet ne peut pas être totalement établi.

Au Canada, les concepteurs des produits doivent soumettre une demande au gouvernement avant d'importer, de mener des essais expérimentaux en champ ou de commercialiser des produits de biotechnologie. Cela permet aux évaluateurs scientifiques d'examiner le risque potentiellement associé aux activités proposées. Dans leurs examens des aliments GM et des organismes transgéniques, les organismes de réglementation fédéraux ne présupposent pas que les nouvelles technologies sont sûres; au contraire, ils examinent soigneusement l'information et les données présentées par les concepteurs des produits. Ces évaluations sont basées sur des fondements scientifiques.

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Fardeau de la preuve :
Le fardeau de la preuve en vue de démontrer l'innocuité d'un produit transgénique particulier incombe et continuera d'incomber au promoteur du produit. Les organismes de réglementation collaborent avec les experts internes et externes, à l'échelle nationale et internationale, afin d'établir des protocoles pour les évaluations de produits. De l'expertise existe au sein du gouvernement pour s'assurer que l'examen de l'information présentée est détaillé et complet.

Il incombe au promoteur du produit de mener les essais requis et d'assembler les données expérimentales requises pour démontrer l'innocuité du produit. Comme il a été souligné précédemment, les produits ne sont pas approuvés jusqu'à ce que toutes les questions ou les préoccupations concernant l'innocuité du produit ne soient abordées par le promoteur. Au cours d'une évaluation, les organismes de réglementation peuvent exiger que des essais additionnels. Ce travail supplémentaire est habituellement effectué par le concepteur du produit conformément aux exigences du gouvernement.

Mise à jour : 2001-11-21 Haut de la page