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Introduction
C'est en septembre 1945 que s'est produit l'événement le plus important dans l'histoire du service de
renseignement canadien. Igor Gouzenko, un commis au codage travaillant à l'ambassade soviétique à Ottawa,
a fait défection pour mettre au jour, preuves à l'appui, plusieurs réseaux d'espionnage soviétiques
implantés au Canada. Les révélations de Gouzenko ont eu des répercussions retentissantes au pays comme
dans le reste du monde.
La défection de Gouzenko s'est inscrite dans une série d'événements qui ont placé la Russie et ses
anciens alliés occidentaux en deux camps bien distincts sur le plan idéologique, militaire et économique.
Dans son discours sur le « rideau de fer » de 1946, le premier ministre de l'Angleterre, Winston
Churchill, donnait à cette séparation le nom de « guerre froide ».
À la lumière des révélations de Gouzenko, il est devenu clair pour le gouvernement du Canada que des
titulaires de certains postes importants de la fonction publique fédérale avaient été recrutés par les
Russes. La commission royale chargée de l’enquête sur les divulgations a confirmé les soupçons du
gouvernement et a recommandé la mise en place d’un programme de filtrage de sécurité afin d’empêcher
des personnes déloyales ou potentiellement déloyales – les ennemis dans nos rangs – d’infiltrer la
fonction publique. À mesure que le fossé s’est creusé entre l’Est et l’Ouest, les efforts de la GRC
se sont intensifiés; ils ont lancé une solide offensive de contre-espionnage. |
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Les outils du métier
Dès le début de la guerre froide, le Service de sécurité de la GRC et, à partir de 1984, le SCRS qui
lui a succédé ont tenté de jouer au plus fin avec différentes agences d'espionnage étrangères. Durant
cette période, les deux camps ont eu abondamment recours à des « gadgets technologiques »
pour tenter de mettre au jour des activités d'espionnage. Ces gadgets visaient notamment à camoufler et à
transmettre des communications secrètes, à prendre subrepticement des photos, à écouter des
conversations privées, à diffuser des messages secrets et codés ainsi, qu'à permettre aux agents
d'exercer leurs activités sans être détectés.
Soucieux de préserver le souvenir de ces activités, le SCRS a rassemblé une collection d'artefacts qui se
veulent des témoignages concrets de l'époque de la guerre froide. Comme la plupart de ces artefacts
proviennent de dossiers opérationnels classifiés Secret, le Service a choisi un certain nombre d'objets
déclassifiés pour les présenter au public.
Ces artefacts nous fournissent une rare occasion de lever le voile sur une partie de l'histoire canadienne
qui est toujours demeurée dans l'ombre. Ils montrent également que le Canada n'est pas à l'abri des
gouvernements étrangers qui tentent clandestinement de mettre la main sur des secrets canadiens, aussi bien
dans le domaine des sciences et de la technologie que dans le secteur militaire. Ils témoignent de
l'importance des activités de contre-espionnage canadiennes. |
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