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Commentaire N° 4

Perspectives d'avenir des anciens membres des services de renseignements du bloc soviétique

Docteur R. D'A. Henderson

Juillet 1990
Non classifié

Précis : L'effondrement des régimes communistes d'Europe de l'Est a entraîné le démantèlement ou la restructuration des services de renseignements. L'auteur se demande quelles sont les perspectives d'avenir de leurs officiers de renseignements; constituent-ils une menace pour les pays de l'Ouest? Juillet 1990. Auteur : M. R. Henderson.

Note du rédacteur : Ce numéro de Commentaire était par M. R.D'A. Henderson, un spécialiste en stratégie de la Direction de l'analyse et de la production (EAP) du SCRS.

Avertissement : Le fait qu'un article soit publié dans Commentaire ne signifie pas que le SCRS a confirmé l'authenticité des informations qui y sont contenues ni qu'il appuie les opinions de l'auteur.


À la suite de l'effondrement des régimes communistes de l'Europe de l'est, les services de renseignements intérieurs et extérieurs de ces pays ont été démantelés ou restructurés avec, pour conséquence, la « mise à la retraite » d'un grand nombre de leurs employés. Quelles sont les perspectives d'avenir de ces officiers de renseignements spécialisés dans le domaine de la collecte des renseignements, l'analyse et la protection des biens et les opérations clandestines au moment où leurs services sont démantelés? Les anciens employés des services de renseignements constituent-ils une menace pour les pays occidentaux?

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QUELLE MENACE? : EXEMPLES RÉCENTS TIRÉS DE L'EXPÉRIENCE DES PAYS OCCIDENTAUX

« Que se passe-t-il lorsque des agents secrets (d'État) entraînés, dont la vie a été consacrée à l'espionnage, à la subversion, aux armes spéciales et autres activités, rompent les amarres avec leur gouvernement...? »

La question du titre a été posée par un rédacteur d'enquête au début des années 1980 alors qu'il faisait des recherches sur le passé et les activités clandestines d'Edwin P. Wilson, un renégat, ancien agent de la CIA à contrat. Wilson purge actuellement une peine de 52 ans de prison aux État-Unis pour avoir fourni illicitement au gouvernement Kadhafi de Lybie des armes, des explosifs plastiques et des instructeurs. Ce n'est cependant pas, et de loin, le seul cas connu d'ancien agent qui soit « sorti de sa réserve ».

Le 21 août 1989, l'émission « Evening News » de NBC présentait un film vidéo sur un instructeur israélien donnant une instruction paramilitaire à ce que l'on croit être les forces de sécurité des « barons de la drogue » en Colombie. Il fut ensuite identifié, selon son partenaire en affaires à Miami, comme étant Arik Afek, un citoyen israélien qui avait déjà « déclaré avoir travaillé pour les services de renseignements israéliens et se vantait souvent de ses hauts faits ». Cinq mois plus tard, on découvrait le cadavre d'Afek dans le coffre de sa voiture à l'aéroport international de Miami mais aucun mobile ne fut fourni pour expliquer ce meurtre (The New York Times, 27 janvier 1990).

Un autre exemple récent est celui de Mike Harari, longtemps agent secret du Mossad israélien, qui sortit de sa retraite en 1980 pour occuper le poste de représentant régional du Mossad en Amérique centrale. C'est à partir de ce poste qu'il développa des liens étroits avec Manuel Noriega, chef des services de renseignements du Panama. Lorsque ce dernier prit le pouvoir l'année suivante, Harari conserva ses liens avec lui tout en se lançant dans de nombreuses activités commerciales dans le pays et, en 1985, il prenait pour la deuxième fois sa retraite du Mossad. On rapporte cependant qu'il était également impliqué dans des activités clandestines, dont le trafic d'armes, le recrutement d'équipes israéliennes chargées d'entraîner la garde personnelle de Noriega, la mise sur pied d'un bataillon chargé des opération spéciales au sein des forces armées panaméennes, et qu'il s'était occupé de la réorganisation des effectifs des services de renseignements panaméens. Après l'invasion du Panama par les troupes américaines en 1989, Harari réapparut en Israël, mais les autorités américaines sont préoccupées par le fait qu'il pourrait maintenant participer à la réorganisation des services de renseignements du Panama (The Washington Times, 27 avril 1990).

Ces exemples montrent à quel point les activités d'anciens agents secrets rebelles peuvent être déstabilisatrices. Au moment où les services nationaux de l'Europe de l'est sont réduits, radicalement transformés ou même supprimés un grand nombre d'anciens officiers de renseignements (des sections tant nationales qu'extérieures) sont aujourd'hui abandonnés à eux-mêmes, disparus et, pour la plupart, en chômage! On évalue à 85 000 le nombre des employés à plein temps qui, en Allemagne de l'Est seulement, ont perdu leur emploi pratiquement du jour au lendemain, lors du démantèlement de l'ancien ministère d'État à la sécurité d'Allemagne de l'Est (Stasi).

On n'a signalé qu'un petit nombre, parmi ces officiers, de transfuges vers l'Ouest, un simple filet d'eau au lieu du torrent auquel s'attendaient les commentateurs étrangers à la fin de 1989. Il semblerait que la majorité des anciens employés du renseignement soient passés dans la clandestinité au sein même de leur société en rapide évolution, en attendant d'avoir une meilleure idée de l'avenir. Cependant, avec la réduction, si ce n'est l'effondrement, d'un grand nombre des ministères et des entreprises d'État des anciens régimes et l'augmentation du chômage, ces anciens agents secrets sont face à une forte discrimination au niveau des possibilités d'emploi, sans parler des poursuites juridiques qui risquent de leur être intentées en raison de leurs anciennes activités. Cette situation a amené certains agents secrets rebelles à offrir leurs compétences spécialisées à l'étranger.

Ce phénomène soulève quatre questions fondamentales :

  1. Ces « transfuges » sont-ils désirables?
  2. Quel genre de travail les agents secrets rebelles sont-ils prêts à accepter?
  3. Y a-t-il un marché pour les compétences des anciens employés du renseignement?
  4. Qui pourrait les employer?

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LE PROBLÈME DES TRANSFUGES INDÉSIRABLES

Avec le démantèlement des services nationaux de l'Europe de l'Est, ou tout au moins la disparition des responsables, il y a eu des défections à l'Ouest. De façon générale, cependant, ces transfuges se sont comportés comme au temps de la guerre froide, offrant des secrets en échange d'un droit de refuge. En cette période où la nature de la « menace » est en train de changer, les principaux secrets de l'époque de la guerre froide à avoir encore quelque valeur sont le nom des « taupes » placées dans les gouvernements occidentaux ou dans leurs services de renseignements ainsi que les renseignements concernant les réseaux d'espionnage et de subversion encore en activité dans les pays occidentaux. Tous les autres « vieux » secrets d'espionnage n'ont probablement plus d'autre valeur que de permettre d'évaluer la portée et la validité de l'analyse que faisaient les services de renseignements occidentaux de leurs cibles traditionnelles.

À la suite de l'effondrement des régimes communistes de leur pays, les anciens officiers de renseignements du bloc de l'Est se retrouvent dans la clandestinité ou en chômage.

Les transfuges qui fuient leur pays parce qu'ils sont accusés d'avoir commis des crimes ou d'avoir violé les droits de l'homme représentent un problème majeur alors que s'établissent des relations entre l'Est et l'Ouest. La majorité d'entre eux risque, d'emblée, d'être perçue comme persona non grata dans les pays occidentaux et pourrait chercher à trouver un refuge éventuel ailleurs.

Une autre difficulté posée par l'utilisation d'anciens officiers de renseignements du bloc de l'Est est que la structure et l'organisation de leurs services diffèrent de celles des services de renseignements occidentaux. Ces officiers peuvent être en mesure d'offrir d'excellentes informations sur les opérations et les méthodes de leurs anciens services, mais les différences qui existent au niveau de leur « culture organisationnelle » empêchent leur assimilation rapide au sein d'un service occidental, même si cette possibilité leur était offerte. Si l'on fait abstraction des compétences techniques recherchées, on estime que le meilleur moyen d'utiliser ces nouvelles recrues serait de les transformer en « experts » nationaux ou régionaux. Cependant, même dans ce rôle, plus ils passeront de temps à l'extérieur de leur pays d'origine, plus l'interprétation et l'évaluation qu'ils pourront faire de la situation perdront de la valeur.

En contrepoint, mentionnons le cas de Markus Wolf. Confronté au début de 1990 à la possibilité de devoir répondre à des accusations liées à l'origine à un scandale d'exportation d'armes, ce maître espion est-allemand à la retraite fit deux brefs voyages en Union soviétique. Bien qu'il semble toujours vivre près de Berlin, il a suscité, au sein des services de renseignements occidentaux, de graves inquiétudes en ce qui concerne les anciens officiers : Wolf a-t-il remis aux autorités soviétiques ses dossiers sur les réseaux d'espionnage à l'étranger de l'Allemagne de l'Est? A-t-il cherché, sans succès, à échanger des renseignements sur ces réseaux en contrepartie d'un « refuge » en URSS? Ou encore, comme le laisse supposer une théorie fondée sur le fait qu'il a été formé à l'origine par les Soviétiques, était-t-il en réalité un agent soviétique du KGB qui avait infiltré depuis des années le service de renseignements est-allemand, la Stasi, et qui s'est vu ordonner de retourner à « l'Ouest », en Allemagne de l'Est, avec pour mission d'y attendre l'évolution de la situation politique?

Il est raisonnable de croire que Wolf avait quelque chose d'important à échanger en retour d'un droit de refuge, même si la ou les raisons de son retour en Allemagne de l'Est demeurent obscures. Mais qu'en est-il des autres officiers de renseignements des pays du bloc de l'Est qui possèdent des connaissances, des dossiers sur les opérations et des compétences qu'ils peuvent offrir au gouvernement d'un pays étranger comme l'Union soviétique, Cuba, les pays du Moyen-Orient ou ceux du Tiers monde?

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LES ANCIENS AGENTS DE RENSEIGNEMENTS, DES GENS COMPÉTENTS DANS LEUR DOMAINE

Devenir compétent en matière d'espionnage n'est pas chose facile et la formation nécessaire ne peut, en général, s'acquérir qu'au sein d'un service de renseignements contrôlé par l'État. Mentionnons parmi les compétences acquises la capacité de protéger ou de pénétrer les systèmes de communications secrets, de mettre en oeuvre des moyens efficaces de surveillance ou de contre-surveillance, de falsifier des passeports ou d'autres documents, de créer des sociétés de façade et d'ouvrir de faux comptes bancaires, de franchir des frontières sans se faire détecter, de coopter des fonctionnaires, d'éviter d'attirer l'attention des services de sécurité ennemis et de recruter des citoyens étrangers comme « agents en place ».

Leur choix : attendre de nouveaux développements sans se faire repérer ou fuir devant les poursuites possibles en cherchant refuge à l'étranger.

Le transfert de ces compétences d'un service hautement spécialisé à un autre ayant moins de ressources est, bien entendu, à l'avantage de ce dernier. On ne s'attend pas à ce que cette infusion d'expertise dans les services occidentaux, si elle se produit, puisse augmenter leur potentiel global de façon significative, mais l'Union soviétique cherchera, quant à elle, à combler le manque à gagner dans la quantité de renseignements que lui fournissaient ses anciens alliés de l'Europe de l'Est. Certains indices permettent de penser que le niveau des transferts de renseignements vers Moscou aurait baissé, même avant les dramatiques événement de la fin de l'année 1989, mais on estime qu'actuellement, les échanges de renseignements se font avec beaucoup plus de discrimination en raison de la restructuration des services de pays de l'Europe de l'Est et de l'intérêt plus grand que ces derniers attachent désormais à « l'intérêt national ». Les autorités soviétiques chercheront à obtenir des éléments qui amélioreront qualitativement la capacité de leurs services ou qui leur permettront de corriger leurs carences actuelles au niveau de la collecte des renseignements, en particulier sur les affaires et les questions économiques européennes.

Dans le contexte Nord-Sud, une telle infusion correspondrait à un transfert de technologie du renseignement. Depuis toujours, les services de renseignements du Tiers monde cherchent à se procurer des renseignements militaires liés aux menaces pour la sécurité de l'État et aux armements. Les dirigeants du Tiers monde ont, de façon générale, des besoins de renseignements plus en plus grands, en particulier dans le secteur économique. Ils cherchent déjà à améliorer leur capacité de défense afin d'empêcher la collecte de renseignements par des puissances étrangères. Parallèlement, ils chercheront à se doter de meilleures capacités offensives vis-à-vis des cibles étrangères locales, en particulier les biens des gouvernements occidentaux et les systèmes de communications des sociétés multinationales. Certains des services de renseignements des pays du Tiers monde chercheront même à améliorer leur capacité de pénétration dans les pays industrialisés lointains et culturellement différents de l'Occident, peut-être par l'intermédiaire de leurs vastes communautés d'émigrés dans ces pays. De plus, il est possible de tirer profit de plusieurs de ces compétences, dans le domaine de l'espionnage commercial et industriel, en les adaptant pour pénétrer chez l'ennemi, ou en les utilisant pour améliorer le niveau de protection de ses propres secrets.

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COMMERCIALISER LES COMPÉTENCES ACQUISES

Dans le cas des services occidentaux, d'anciens employés du renseignement, y compris des agents secrets « contractuels » se sont rendus disponibles sur le marché libre. En 1977, lors de ce que l'on a appelé le « massacre de l'Halloween », 147 agents de la division de l'espionnage de la CIA ont été forcés à prendre une retraite prématurée et 17 autres ont dû démissionner. C'est probablement le cas où le plus grand nombre d'agents sont devenus disponibles en même temps. On ne possède, cependant, aucun indice permettant de croire que ces « retraités en masse » aient, individuellement ou par petits groupes, offert les compétences qu'ils avaient acquises au sein de la CIA à des services de renseignements ennemis ou à des groupes criminels. Certains d'entre eux ont plutôt commencé dans le secteur privé une « seconde carrière », qui reposait sur leur expérience et était généralement liée aux besoins de soutien des ministères du gouvernement des États-Unis ou des sociétés contractantes de ces ministères.

Pour essayer de « vendre » leurs talents, d'anciens employés des services occidentaux ont fait des affaires dans le secteur privé en échangeant les contacts officieux qu'ils prétendaient avoir avec leur ancienne communauté du renseignement. Ils ont également cherché à utiliser les contacts à l'étranger qu'ils avaient pu nouer au cours de leurs années de service pour obtenir des contrats de consultation ou de fourniture de services, ou de l'emploi auprès de pays étrangers clients et même, dans quelques cas, auprès des services de renseignements de ces pays.

Un certain nombre de facteurs pourraient encourager ou forcer d'anciens officiers de renseignements du bloc de l'Est à quitter leur pays. Tout d'abord, tous les services des pays d'Europe de l'Est ont été démantelés ou ont procédé à de fortes coupures de personnel. Beaucoup de leurs anciens employés sont actuellement en chômage. De plus, un nombre assez important d'entre eux sont aussi recherchés activement à la suite d'accusations de violation des droits de l'homme ou de poursuites pour des actes criminels. Parmi les personnes tout particulièrement recherchées, mentionnons les anciens responsables de la sécurité intérieure en raison de la nature répressive de leur travail au service des anciens régimes communistes. De la même façon, mais à un degré moindre, on recherche également ceux qui faisaient partie de la direction des opérations secrètes à l'étranger depuis le siège central et qui s'occupaient, en particulier, des activités impliquant des transactions financières et des contrats lucratifs d'armes ou d'équipement. Enfin, troisième facteur, un petit nombre d'anciens agent secrets chercheront activement, par nature ou par appât du gain, à vendre leurs compétentes à l'étranger.

Il es probable qu'environ 200 anciens agents des pays de l'Est seront très motivés à choisir l'exil en raison d'une combinaison de ces facteurs. Il serait plus crucial de savoir combien d'entre eux pourraient améliorer qualitativement un service de renseignements étranger ou celui d'un employeur éventuel.

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EMPLOYEURS ÉVENTUELS DES ANCIENS OFFICIERS DE RENSEIGNEMENTS

Bien que les officiers supérieurs du renseignement aient plus à offrir en échange, les employeurs potentiels préféreront les anciens officiers qui ont des compétences techniques, les spécialistes des systèmes de sécurité, ceux qui mettent sur pied des opérations, les analystes de systèmes, les administrateurs de services, les experts en communications, les cryptologues, les spécialistes en fabrication de faux, etc. Leurs employeurs éventuels, au niveau gouvernemental et non gouvernemental, peuvent se grouper en quatre catégories :

LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS OCCIDENTAUX utiliseront un petit nombre de ceux qui possèdent des compétences techniques. Les autres seront amenés à faire un compte rendu qui permettra de connaître les renseignements qu'ils possèdent et qui ont encore de la valeur « en temps réel », la plupart du temps en échange d'une rémunération financière mais sans promesse d'obtenir un nouvel emploi ou même des papiers d'identité. Ces possibilités d'emploi n'existeront vraisemblablement que pour très peu de temps (quelques mois), à moins que l'évolution actuelle de la situation politique en Europe de l'Est ne connaisse un arrêt majeur.

Le chômage, les charges criminelles ou l'avarice pourraient les pousser à l'extérieur.

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LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS SOVIÉTIQUES auront probablement une réaction fort semblable, à deux différences près toutefois. Ils pourraient offrir un exil en résidence aux anciens officiers de renseignements qui ont espionné pour le compte de l'Union soviétique au sein de leurs propres services. Ou alors, les Soviétiques seraient disposés à accueillir d'anciens agents dans la mesure où ceux-ci les aideraient à mesure où ceux-ci les aideraient à maintenir des réseaux d'espionnage actifs du bloc de l'Est dans les pays occidentaux. Ces agents seraient renvoyés « sur le terrain » s'ils ont fui ou recevraient l'ordre de reste « en place » dans le cas contraire. Malgré les rapports selon lesquels plusieurs anciens membres de la Stasi auraient cherché refuge en Union soviétique et à Cuba [Manchester Guardian Weekly, 17 décembre 1989], les comptes rendus des médias d'Allemagne de l'Ouest laissent entendre que le KGB soviétique aurait déjà pris la place des agents clandestins est-allemands en Allemagne de l'Ouest et ailleurs [Die Welt, Hambourg, 6 avril 1990].

Il est probable qu'un haut niveau de priorité a été accordé à ces efforts, puisque les dirigeants soviétiques, sous la direction de Mikhaïl Gorbatchev, ont admis le besoin de recueillir des renseignements sur l'intégration des pays de l'Europe de l'Ouest en 1992, en particulier sur leurs intentions dans le domaine économique et sur leur développement technologique. Ces besoins en matière de renseignements ont pris encore plus d'importance à la suite de l'intégration de l'Allemagne de l'Est dans l'Allemagne de l'Ouest (dans le cadre de la Communauté économique européenne) et de l'apparition de nouveaux satellites économiques formés par les autres pays en évolution de l'Europe de l'Est.

LES PAYS DU TIERS MONDE ont, eux aussi, en matière de renseignements et de sécurité, des besoins auxquels ils peuvent satisfaire en recrutant d'anciens officiers de renseignements étrangers. Les services nationaux de renseignements des pays du Tiers monde attendront de leurs « recrues étrangères » qu'elles les aident à améliorer leurs systèmes de sécurité intérieure et, dans la mesure du possible, à augmenter également leur capacité sur le plan de la collecte de renseignements à l'étranger. Cependant, la nature même de ces deux fonctions sera influencé par le type de « souverain » desservi.

Dans le cas des régimes autoritaires, le principal objectif du recrutement d'experts étrangers sera le renforcement du niveau de sécurité intérieure du dirigeant en place ou de l'élite et la déstabilisation des factions de l'opposition en exil. Comme consommateurs de renseignements sur l'étranger, ces régimes chercheront également à améliorer la qualité de leurs renseignements sur les états voisins considérés comme une menace, sur les activités de pénétration des grandes puissances et les activités commerciales des sociétés et des gouvernements étrangers, etc.

Pour faire face à leurs préoccupations sur le plan de la sécurité intérieure, les régimes autoritaires du Tiers monde ont de plus en plus besoin de services de renseignements améliorés.

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Dans le cas des pays nouvellement industrialisés, les changements rapides qui sont survenus en Europe de l'Est, associés à l'apparition d'importants blocs commerciaux régionaux comme la CEE et la zone de libre-échange en Amérique du Nord, ont suscité un plus grand besoin d'obtenir des renseignements techniques et commerciaux et de connaître les intentions des grandes puissances ainsi que les futures politiques des blocs économiques régionaux. Cette situation à provoqué une augmentation des efforts dans le but de mettre en place des sources primaires de renseignements dans les pays occidentaux eux-mêmes. De plus, compte tenu de l'écart technologique sans cesse plus accentué qui existe entre eux et les pays occidentaux, les pays nouvellement industrialisés ont l'impression qu'ils doivent se procurer le plus rapidement possible de la technologique de pointe, même au prix de l'espionnage industriel et de l'acquisition clandestine.

LES SOCIÉTÉS MULTINATIONALES OCCIDENTALES ET JAPONAISES chercheront à recruter des Européens de l'Est qui connaissent bien la situation locale, notamment les nouveaux chefs de gouvernement et l'évolution de la structure politique, y compris les anciennes personnalités et organisations dissidentes. Les anciens officiers de renseignements, du moins ceux qui ne sont pas recherchés pour violation des droits de l'homme, pourront peut-être échanger leurs connaissances des affaires locales et leurs contacts en agissant comme « agents de recherche de contrats » ou même comme experts-conseils en qualité « d'agents de liaison » avec les gouvernements. Ces « conseillers » pourront contribuer à faciliter la pénétration commerciale des nouveaux marchés nationaux de la région, soit de façon unilatérale, soit par le biais d'une entreprise en participation. Selon l'un des membres du comité de citoyens d'Allemagne de l'Est chargé de contrôler le démantèlement de la Stasi, le comité a eu la surprise de constater la précision avec laquelle la Stasi avait évalué les tendances et l'humeur des tout nouveaux groupes d'opposition, bien que l'ancien régime communiste n'ait pas su tirer parti des renseignements qui lui étaient fournis [Washington Post, 31 mars 1990].

L'entrée au Canada des représentants des services du renseignements provoquerait des protestations ici et à l'étranger.

Malgré leur assez vif désir de pénétrer les futurs marchés de l'Europe de l'Est, les sociétés occidentales ne voudront pas courir le risque de ternir leur image en recrutant d'anciens membres des services de sécurité. De plus, inquiétés par ces activités de pénétration, les nouveaux gouvernements d'Europe de l'Est en sont venus à la conclusion qu'il était nécessaire de rétablir leurs services de renseignements intérieurs afin de protéger les biens du gouvernement et de prévenir les influences étrangères sur leur processus interne de décision.

Le chiffrage et le décodage sont deux domaines dans lesquels les sociétés multinationales pourraient être intéressées à recruter du personnel possédant une expertise technique. Compte tenu du besoin de plus en plus grand, à l'échelle de la planète, de sécurité en matière de communications, ces entités internationales sont des cibles vulnérables pour les services de renseignements économiques, tout en étant de plus en plus actives elles-mêmes dans ce domaine. En recrutant ne serait- ce que quelques cryptologues de niveau international, elles pourraient améliorer leur capacité d'intercepter les communications secrètes de leurs concurrents commerciaux ainsi que celles des gouvernements étrangers tout en possédant, de leur côté, un système de communications sécuritaire.

LES SYNDICATS DU CRIME, comme les cartels de la drogue, seraient intéressés à acquérir les compétences et les contacts que peuvent leur offrir d'anciens officiers de renseignements dans certains domaines. Parmi ceux-ci, mentionnons l'instruction paramilitaire, l'achat d'armes et d'explosifs, les mouvements clandestins d'actifs financiers et le blanchissage de l'argent, la création de compagnies prête-nom et les boîtes postales, etc. Les agents les plus recherchés seront ceux qui peuvent améliorer qualitativement les systèmes de communications, de transferts financiers et de sécurité de ces cartels.

Il semble aujourd'hui que les services de renseignements occidentaux soit n'ont pas réussi à pénétrer les réseaux de communications des cartels de la drogue, soit n'ont pas consacré suffisamment de ressources humaines et techniques pour y parvenir [The New York Times, 25 mars 1990]. Atteindre cet objectif pourrait même devenir, à court terme, de plus en plus difficile et de plus en plus coûteux en ce qui concerne les ressources nécessaires, si les « barons de la drogue » étrangers recrutent des agents parmi ceux qui quittent l'Europe de l'Est pour améliorer encore le niveau de sécurité de leurs systèmes de communications.

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CONSÉQUENCES POUR LE CANADA

Les critères actuels de l'immigration canadienne exigent que les demandes de tous les citoyens des pays de l'Europe de l'Est et de l'Union soviétique soient étudiées dans le « cadre de la procédure normale » plutôt que sous l'angle de la catégorie désignée d'exilés volontaires [Vancouver Sun, 20 août 1990]. Dans ces conditions, tout ancien officier de renseignements se verrait refuser l'entrée au Canada s'il a été impliqué dans des violations des droits de l'homme, soit dans son propre pays, soit dans un pays tiers. Cependant, pour assurer l'application de cette mesure, il faudrait procéder à un examen de sécurité plus serré de toutes les demandes éventuelles des immigrants provenant de cette région ainsi que de l'Allemagne réunifiée, malgré un arriéré considérable.

Cette situation pourrait, à son tour, conférer un haut niveau de priorité à l'accès à certains dossiers des anciens services de renseignements ou, au moins, à ceux des personnes recherchées pour violations des droits de l'homme ou soupçonnées d'avoir commis de tels actes. À la suite de la réunification des deux Allemagnes, tous les biens de la Stasi qui restent, y compris des millions de dossiers, seront placés sous la garde du nouveau gouvernement allemand, même si des procédures pour leur utilisation, ou leur destruction, sont toujours en cours d'élaboration. En dépit de leur nouvelle orientation « libérale », il semble toutefois vraisemblable que les nouveaux gouvernements de l'Europe de l'Est acceptent ce genre de collaboration en matière de filtrage de sécurité, et ce, pour deux raisons. Tout d'abord, cela constituerait à leur yeux un empiétement sur leur souveraineté nationale, sauf dans le cas de ceux qui recherchent déjà activement d'anciens officiers à l'étranger et qui ont besoin de ces renseignements pour essayer de les faire extrader. En second lieu, ces gouvernements ont eux-mêmes des réticences à l'idée de rouvrir les dossiers de leurs anciens services en raison des perturbations supplémentaires que cela pourrait entraîner chez leur concitoyens.

Une situation assez complexe pourrait se développer si ces anciens officiers de renseignements réussissaient à s'installer au Canada, soit en y entrant clandestinement, soit en ne faisant pas mention de leurs anciennes activités dans leur dossier d'immigration. Dans l'un comme dans l'autre cas, leur extradition serait obligatoire, mais il n'existe aucun traité d'extradition à l'heure actuelle entre le Canada et les pays de l'Est. Il est probable, cependant, que des pressions diplomatiques seraient exercées et que l'opinion publique canadienne exigerait le renvoi de ces « réfugiés » dans leur pays d'origine afin qu'ils y soient traduits en justice. L'extradition serait possible en vertu soit de la loi canadienne sur les crimes de guerre, soit des conventions internationales sur la lutte contre le terrorisme que le Canada a signées. Mais, si les sanctions prévues pour de tels actes dans les pays de l'Est comportaient la peine capitale, le Canada ne pourrait, en vertu de ses propres lois, procéder à l'extradition de ces personnes.

Le gouvernement canadien a offert l'asile à de nombreux de groupes d'opposition en exil ainsi qu'à des immigrants individuels venant de divers pays du Tiers monde. Comme les droits de l'homme sont bafoués dans un grand nombre de ces pays qui connaissent des tensions sur le plan civil et régional, le Canada maintiendra probablement sa politique relative à l'asile politique et continuera à pratiquer une politique de « porte ouverte » en matière d'immigration. Toute amélioration des capacités des services de renseignements des pays d'origine de ces personnes permettra probablement aux gouvernements en cause d'accroître leurs activités clandestines à l'étranger, y compris le harcèlement de leurs communautés d'exilés et même le recours ou la menace du recours à la violence.

L'entrée au Canada d'anciens officiers de renseignements étrangers provoquerait de graves protestations, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

De la même façon, le Canada, ainsi que ses avoirs à l'étranger, fera partie des pays occidentaux de plus en plus touchés par l'augmentation des opérations clandestines de recherche de renseignements économiques et technologiques découlant de l'amélioration des services de renseignements des pays du Tiers monde.

Compte tenu de l'augmentation du trafic international de la drogue, toute amélioration de la capacité qu'ont des groupes impliqués dans le trafic de la drogue de franchir les frontières canadiennes et d'échapper aux enquêtes criminelles se traduit par une augmentation considérable de la menace que de tels actes font peser sur la société canadienne dans son ensemble.

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DANS LES ANNÉES 1990

Les pays d'Europe de l'Est se sont occupés de leurs anciens services de renseignements d'au moins trois façons différentes : l'éviction par la violence (la Securitate en Roumanie), la démantèlement structurel (la Stasi en Allemagne de l'Est) et la dissolution par voie de décret (la Statni Bezpecnost en Tchécoslovaquie et la police de la sécurité, le SB, en Pologne). Cependant, dans chaque cas, le nouveau gouvernement national a reconnu la nécessité de disposer d'une certaine forme de service national de renseignements ayant pour mandat de protéger les biens du gouvernement et de prévenir toute ingérence étrangère dans les affaires nationales.

La plupart des anciens officiers de renseignements de ces pays font face à l'absence de possibilités d'emploi sur place, y compris dans les « nouveaux » services de renseignements, ainsi qu'à la possibilité, dans de nombreux cas, d'être arrêtés et poursuivis en justice. En conséquence, ils ont dû choisir, probablement dans l'ordre, l'une ou plusieurs des options suivantes :

CLANDESTINITÉ TEMPORAIRE : si l'on en croit les reportages des médias étrangers, certains membres des anciens services de renseignements sont passés dans la clandestinité à l'intérieur même de leur pays et cachent leur ancienne appartenance afin d'éviter les représailles du public. D'autres ont pu trouver du travail sous une fausse identité, tout en craignant de se faire repérer, ou encore utilisent d'anciens dossiers pour faire chanter les nouveaux gouvernements.

Il est possible que certains d'entre eux aient cherché temporairement refuge dans un pays voisin. Même si les pays voisins sont attirants et pratiques à cause de leur proximité géographique, il reste le problème du milieu ethnique et linguistique différent et celui de la possibilité de se faire arrêter pour espionnage au profit de l'étranger. Même pour ceux qui choisissent cette option, il ne s'agirait probablement là que d'un « premier refuge » pour échapper à l'arrestation pour des motifs de nature criminelle avant de tenter de passer dans un « pays de son choix » où s'installer dans la clandestinité.

L'amélioration des services de renseignements de certains pays du Tiers monde augmentera la menace que ces pays font peser sur les citoyens et les biens canadiens, au Canada et à l'étranger.

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REFUGE À L'ÉTRANGER : selon la gravité de leurs « crimes contre la nation », le niveau de leur poste au sein du service de sécurité et les liens antérieurs qu'ils entretenaient avec l'étranger, d'anciens officiers semblent avoir tenté de « négocier » un droit de refuge en Union soviétique, à Cuba et peut-être dans d'autres pays où ils avaient « quelque chose d'une certaine valeur » à offrir en échange. Si, en choisissant ce type de solution de refuge, ces anciens officiers prennent véritablement leur « retraite », il est peu probable qu'ils contribueront à augmenter le danger que représentent les pays d'accueil pour d'autre pays. Par contre, si ces officiers sont utilisés pour renforcer les capacités actuelles des services de renseignements des pays qui leur accordent ce droit de refuge, les pays occidentaux, cibles traditionnelles, pourraient s'inquiéter davantage.

Compte tenu du mauvais état de l'économie des anciens régimes communistes, plusieurs anciens officiers de renseignements tenteront de passer à l'Ouest, en particulier après la réunification des deux Allemagnes. Cependant, si l'on tient compte de l'évolution politique de la région, les Européens de l'Est sont en général considérés comme des « migrants économiques » plutôt que comme des « réfugiés politiques du communisme » comme c'était le cas auparavant. Il en résulte que les anciens agents chercheront, soit à camoufler leur ancienne identité afin de demander le statut d'immigrant, soit à passer clandestinement dans un pays occidental. Ils pourraient aussi choisir un havre financier dans un pays étranger qui n'a pas signé de traité d'extradition et qui leur accorderait la nationalité (et un passeport) en échange d'un « investissement local » substantiel.

EMPLOI DANS LE TIERS MONDE : au cours des trois dernières décennies, tous les anciens services de renseignements des pays de l'Europe de l'Est ont entretenu des relations de coopération en matière de sécurité avec divers régimes du Tiers monde, dont ceux de Cuba, du Viêt-nam, de la Lybie, de la Syrie, de l'Irak, du Yémen, de l'Algérie, de la Somalie, du Soudan et de l'Éthiopie. Les anciens officiers qui participaient au maintien de ces relations bilatérales, particulièrement à la structuration des services et à la formation des agents, auront déjà des contacts sur place et une bonne connaissance des affaires locales. Comme ces services du Tiers monde ont été structurés sur le même modèle que ceux des pays de l'Est, les « recrues » étrangères provenant d'Europe de l'Est devraient être capables de s'assimiler et d'améliorer les capacités de ces services.

Bien que selon les médias, d'anciens membres de la Securitate continuant de harceler clandestinement la population en Roumanie, un grand nombre d'entre eux ont fui devant les menaces d'arrestation et de poursuites. On signale que certains auraient trouvé refuge en Israël [Agence France Presse, 3 janvier 1990]. On a même laissé entendre qu'ils auraient reçu le droit de refuge en échange de renseignements sur les habitants du Moyen-Orient qui auraient participé à des sessions de formation paramilitaire quand le régime Ceausescu était au pouvoir.

Parmi les autres pays du Moyen-Orient qui avaient des liens avec les services de renseignements des pays de l'Est, l'Irak et la Syrie auraient accepté de recevoir certains anciens officiers des services de renseignements de Roumanie et d'Allemagne de l'Est. Quant à la Syrie et à Israël, ils « offriraient moins d'argent mais plus d'avantages sociaux » que l'Irak [The Independent, Londres, 25 janvier 1990]. Même l'Arabie saoudite serait intéressée à recevoir d'anciens officies de renseignements, bien qu'elle ait été une cible régionale de leurs services. De plus, comme l'Irak et la Syrie ont été liés à des groupes terroristes internationaux, on peut prévoir que toute augmentation des capacités des services de renseignements de ces régimes, ou du moins les résultats obtenus, profiterait aux groupes terroristes.

Par contre, d'autres pays du Tiers monde comme l'Angola, le Mozambique et le Ghana, qui ont, eux aussi, fait appel aux services du bloc de l'Est pour la formation de membres de leurs services nationaux, pourraient estimer contre-productif, au niveau de la perception qu'en aurait la communauté internationale, d'essayer de procéder actuellement à ce genre de recrutement. Ces régimes cherchent activement à attirer les investissements commerciaux et l'aide au développement accordés par les pays occidentaux. Si ces régimes tentent de recruter d'anciens officies de renseignements, les pays occidentaux pourraient avoir l'impression que lesdits régimes cherchent à renforcer la sécurité intérieure et/ou à améliorer le potentiel des services de renseignements extérieurs. Outre l'impact négatif qu'aurait cette apparence d'intention sur les sociétés et les gouvernements occidentaux, elle pourrait entraîner des protestations et des contre-mesures de la part des voisins de la région.

La plupart des pays du Tiers monde n'avaient pas auparavant de liens de coopération avec les services du bloc de l'Est en matière de sécurité, mais certains d'entre eux pourraient être intéressés à acquérir les services d'anciens officiers compétents afin d'améliorer l'efficacité de leurs propres services sur le plan de la qualité. Parmi les améliorations recherchées, on pourrait penser à la mise sur pied de systèmes de communications plus sécuritaires, à une meilleure protection des biens du gouvernement sur le plan intérieur ou même à l'amélioration de la capacité de pénétration des pays étrangers. Il pourrait en découler un « durcissement » des sources dont pourraient disposer les services de renseignements étrangers ainsi qu'une augmentation des activités visant les cibles étrangères, y compris les groupes d'opposition en exil.

EMPLOI AUPRÈS DES TRAFIQUANTS DE DROGUE INTERNATIONAUX : cette possibilité d'emploi dépendrait de l'importance des contacts antérieurs de l'agent avec les cartels étrangers de la drogue comme ceux d'Amérique centrale ou du Sud, de l'Asie du Sud et du Sud-Est. Elle dépendrait également de l'importance que les cartels accorderaient au recrutement visant à obtenir les compétences d'anciens agents secrets, ou des avantages qu'aurait à leurs yeux, compte tenu des risques, la pénétration « d'outsiders » dans le système étroitement cloisonné de leur structure organisationnelle.

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Date de modification : 2005-11-14

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