Condition féminine Canada

Éviter le menu de navigation (touche d'accès z)
| | | |
| | | |
| | |
Drapeau du Canada

Communiqués
--
Discours et déclarations

Version imprimable
--
Vous êtes ici : Accueil > Salle de presse

Salle de presse

Communiqués

Le 14 juin 2000

LA SECRÉTAIRE D'ÉTAT FRY DÉCLARE QUE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DES NATIONS UNIES SUR BEIJING +5 A PERMIS DE RÉALISER DES PROGRÈS EN FAVEUR DE L'ÉGALITÉ DES SEXES



OTTAWA -- L'honorable Hedy Fry, secrétaire d'État (Multiculturalisme) (Situation de la femme), a fait la déclaration officielle qui suit à la conclusion de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Avant de formuler ses observations, le Canada désire tout d'abord souligner l'immense chagrin causé par le décès du président Assad et transmettre ses condoléances à sa famille et son peuple.

Au cours de la dernière semaine, les négociatrices et les négociateurs ont travaillé sans relâche, pendant de longues heures, pour mettre au point un libellé pragmatique, préparer un document orienté vers l'action et réaliser des gains par rapport à Beijing, ce dont nous sommes des plus reconnaissantes et reconnaissants.

C'est avec plaisir que le Canada s'associe au consensus selon lequel ce document reflète les enjeux que la plupart des états membres considèrent importants pour l'atteinte de l'égalité des femmes dans le monde.

Le Canada a soulevé un grand nombre d'enjeux qui, à notre avis, amélioreraient dans le droit et dans les faits la vie des femmes et des filles, non seulement chez nous, mais dans beaucoup de pays du monde en développement.

Nous nous réjouissons donc de constater que certains de ces enjeux ont été adoptés et reflétés dans le document.

La Conférence du Caire+5 avait tiré d'importantes conclusions relativement à la question des droits sexuels et génésiques. Le Canada maintient d'ailleurs un engagement ferme par rapport aux principes établis à l'occasion de cette conférence.

Nous notons l'absence de progrès par rapport à Beijing sur la question des droits inhérents d'une personne de prendre des décisions au sujet de sa vie sexuelle et génésique. Le Canada note toutefois avec satisfaction que le document réitère et consolide les droits fondamentaux des femmes, que la répugnante pratique du trafic des femmes et des filles est sévèrement critiquée et que le rôle aggravant des nouvelles technologies de communication à cet égard reconnu.

Le Canada se réjouit aussi du renouvellement de l'engagement à améliorer les liens entre les gouvernements, les ONG et la société civile aux plans national et international, puisqu'il considère cet engagement essentiel à la mise au point de stratégies pratiques et efficaces pour assurer l'égalité de fait des femmes.

Le Canada est particulièrement heureux du soutien accru accordé aux programmes d'ONG pour contrer la violence fondée sur la race et l'origine ethnique.

Monsieur le Président, notre monde est diversifié. La situation d'inégalité vécue par les femmes dans les pays développés et en développement exige la reconnaissance de la diversité sur le plan de la race, de la religion, de la classe, de l'orientation sexuelle, de l'âge, des incapacités mentales et physiques, de l'origine ethnique ou autochtone et du statut d'immigrante et de réfugiée.

Le paragraphe 2bis reconnaît la discrimination que les femmes peuvent connaître et la violation de leurs droits fondamentaux pour un certain nombre de ces motifs et souligne la responsabilité des gouvernements et de la communauté internationale, qui doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir ou remédier à pareille discrimination. Nous notons cependant que le paragraphe ne mentionne pas explicitement l'orientation sexuelle.

Monsieur le Président, la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle constitue une violation des droits fondamentaux. Ce principe est d'ailleurs reconnu dans le droit canadien. Au niveau international, l'orientation sexuelle est au nombre des motifs de discrimination illicite mentionnés dans un certain nombre d'instruments de protection des droits de la personne exécutoires, soit en tant que discrimination fondée sur le sexe ou pour toute autre situation. Le Comité des droits de l'homme des Nations Unies et d'autres composantes du système onusien des droits de la personne ont confirmé cette position.

Nous regrettons donc que le document ne reflète pas de façon plus explicite ce principe.

Le Canada considère toutefois que la question de l'orientation sexuelle est comprise dans la référence à toute autre situation au paragraphe 2bis.

Il considère par ailleurs que le paragraphe 2bis est une condamnation catégorique de la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.

Enfin, compte tenu du fait que les victimes des mines terrestres sont le plus souvent des femmes et leurs enfants, qu'un exposé des faits énergique avait été présenté à Beijing, il y a cinq ans, et compte tenu des progrès réalisés depuis Beijing et de la signature du Traité d'Ottawa, le Canada est étonné et déçu que les mines terrestres ne soient pas mentionnées dans le présent document qui a pour but de protéger les femmes et leurs enfants.

En conclusion, et malgré cette réserve, le Canada considère que ce document représente un pas en avant vers l'égalité des femmes dans le monde puisqu'il est convaincu que l'égalité entre les sexes est essentielle au développement économique, social et démocratique, à la paix et à la sécurité humaine du monde de demain.

- 30 -

Renseignements :

Condition féminine Canada


   
Mise à jour : 2003-02-21
Contenu revu : 2003-02-21
Haut Avis importants


[ English | Contactez-nous | Aide | Recherche | Site du Canada ]