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La collaboration nationale et internationale du Canadaen prévision d’une pandémie de grippe

Une éventuelle pandémie de grippe constitue le plus grand risque connu pour la santé publique. Elle pourrait se déclarer très rapidement et se propager dans le monde entier.

À l’heure actuelle, la souche de grippe aviaire H5N1 est la plus susceptible de se transformer en pandémie. Elle a infecté de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux, et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) la considère maintenant comme endémique dans la volaille asiatique. Depuis 2003, 100 cas de grippe aviaire ont été confirmés chez l’homme et 60 personnes en sont mortes. Les scientifiques s’entendent pour dire que le nombre de personnes infectées par le virus laisse supposer que ce dernier pourrait se combiner avec le virus de le grippe humaine et créer ainsi une nouvelle souche capable de se transmettre directement d’une personne à l’autre. Étant donné qu’il n’y a pas de résistance à cette nouvelle souche, le virus pourrait se propager rapidement et entraîner un taux élevé de maladie, de décès et de perturbation sociale.

Il y a eu trois pandémies de grippe au siècle dernier, et les scientifiques estiment qu’une autre est inévitable. Même s’il est impossible de prédire quand elle se produira, il est indispensable de se préparer d’avance et d’élaborer des plans si l’on veut réduire au minimum l’incidence de ce nouveau virus sur les personnes et les communautés du Canada.

Le Canada a été l’un des premiers pays au monde à élaborer un plan national pour gérer le risque d’une pandémie de grippe. Le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza (http://www.phac-aspc.gc.ca/cpip-pclcpi/index.html), publié en février 2004, a été élaboré par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, de concert avec plus de 200 experts de la santé. Le plan décrit les mesures que les divers paliers de gouvernement devront prendre afin de pouvoir intervenir de manière coordonnée pour protéger la santé des Canadiens en cas de pandémie, y compris évaluer les risques et communiquer avec la population canadienne. La mise à jour continue de ces plans permettra d’améliorer le niveau général de préparation au Canada pour faire face à d’autres maladies infectieuses émergentes. De plus, les provinces et les territoires ont élaboré leurs propres plans d’intervention comprenant les volets suivants : surveillance de la maladie, planification des opérations et réserves limitées d’antiviraux.

L’Agence de santé publique du Canada ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux sont toujours à l’affût d’une menace de pandémie de grippe. Ensemble, ils adapteront et réviseront leurs plans à mesure que la situation évoluera et que de nouvelles connaissances seront disponibles.

Le vaccin représente l’outil de santé publique le plus efficace qui soit pour lutter contre une pandémie de grippe. Il immunise contre le virus de l’influenza, mais on ne peut le produire avant que la souche de la pandémie se manifeste. Entre-temps, il est important que le Canada se dote de la capacité de produire un vaccin pour parer à une éventuelle pandémie. C’est pourquoi le gouvernement du Canada a signé un contrat de dix ans avec un fabriquant du pays.

Ce contrat comprend un volet de préparation à une pandémie pour renforcer la capacité de production et la production d’un vaccin en cas de pandémie. De plus, le gouvernement du Canada a alloué 34 millions de dollars sur cinq ans pour faciliter la mise au point et l’essai d’un prototype de vaccin antigrippal.

Tant qu’un vaccin ne sera pas disponible, les antiviraux constitueront un volet important de notre intervention en cas de pandémie. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux disposent actuellement de 40 millions de gélules d’oseltamivir, c’est-à-dire 35 millions de gélules en leur possession et 5 millions de gélules en commande, soit suffisamment pour traiter plus de 4 millions de personnes.

L’efficacité des antiviraux est toutefois limitée et, par conséquent, ils ne constituent qu’une partie de la stratégie globale. On ne peut pas compter sur seulement les antiviraux pour réduire l’incidence d’une pandémie.

Le leadership et la collaboration à l’échelon international sont la pierre angulaire de la préparation du Canada. Le pays poursuit ses efforts multilatéraux afin d’établir des partenariats mutuellement avantageux pour contrer la menace d’une pandémie de grippe. Le Canada discute avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le G7 et le Mexique des mesures à adopter pour ralentir ou maîtriser une flambée initiale d’un nouveau virus qui pourrait causer une pandémie.

Au cours des dernières années, le Canada n’a pas cessé d’aider l’OMS et les pays touchés par la grippe aviaire. Par exemple, le Canada continue d’offrir son aide technique au Vietnam pour l’aider à diagnostiquer le virus de la grippe aviaire H5N1 et a fourni son expertise dans le cadre de consultations avec l’OMS en Thaïlande, au Vietnam et en Chine.

En septembre 2005, le Canada a annoncé un projet quinquennal de 15 millions de dollars pour renforcer la capacité des systèmes de santé publique en Asie du Sud-Est et en Chine, pour détecter les nouvelles maladies infectieuses et intervenir efficacement. L’Initiative canado-asiatique sur les maladies infectieuses émergentes (CAREID) permettra d’aider la région à améliorer la surveillance, les recherches et l’intervention en cas de flambée, à renforcer les systèmes de laboratoires, à améliorer l’état de préparation, l’efficacité des communications et la sensibilisation du public. Cette initiative découle de réunions et de consultations avec des partenaires internationaux, ainsi que d’une mission dans la région afin d’évaluer ses besoins pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes.

En octobre 2005, le Canada accueillera une réunion internationale des ministres de la Santé en vue de renforcer la collaboration mondiale en prévision d’une pandémie de grippe. Cette réunion servira à définir les mesures à prendre en priorité pour intervenir mondialement face à une pandémie de grippe. Les ministres aborderont quatre grands thèmes :

• La collaboration intersectorielle relative à l’interface santé humaine/animale.
• La communication et l’évaluation des risques.
• La mise au point, l’approvisionnement et l’accessibilité de vaccins et d’antiviraux.
• La surveillance et le renforcement des capacités.

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