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Le sida résulte d'un état grave
et sérieux, et il constitue le dernier stage clinique d'une infection
au VIH, le virus de l'immunodéficience humaine.
Le VIH provoque des dommages au système immunitaire, lesquels, par
la suite, augmentent énormément les possibilités d'une
personne à contracter d'autres infections et des cancers qui, autrement,
seraient attaqués et détruits par un système normal.
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sida
AGENT DE LA MALADIE
Le sida, ou le syndrome d'immuno-déficience
acquise, est provoqué par le virus de l'immuno-déficience
humaine (VIH). Le virus infecte les cellules du système immunitaire,
ce qui endommage tout l'organisme.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DANS LE MONDE
Les infections au VIH et le sida sont deux phénomènes qui
sont signalés dans presque tous les pays du monde. Ainsi, l'organisme
ONU sida considérait que, à la fin de 1996, il y avait un total
cumulatif d'environ 8,4 millions de cas reconnus de sida dans le monde, en
plus de 29,4 millions de personnes infectées par le VIH. La moitié
de ces personnes infectées vivaient dans des pays d'Afrique situés
au sud du désert du Sahara.
AU CANADA
Selon le Bureau des laboratoires de recherche VIH/sida et des MTS, on estime
qu'il y avait, à la fin de 1996, un total cumulatif de 50 000 à
54 000 Canadiens qui étaient infectés par le VIH au moment de
l'apparition de l'épidémie, tandis qu'à la même
période, de 36 000 à 42 000 Canadiens étaient porteurs
d'une infection au VIH (y compris ceux qui étaient aux prises avec
le sida). Ce sont là des chiffres que l'on peut comparer avec les estimations
précédentes de la fin de 1994, alors que de 42 500 à
45 000 personnes souffraient d'infections cumulatives, et que de 32 000 à
36 000 personnes étaient porteuses d'une infection au VIH.
En 1996, le nombre de nouvelles infections au VIH sur le territoire canadien
se situait entre 3 000 et 5 000, ce qui est nettement supérieur
à celui que l'on avait établi pour la période de 1989
à 1994 qui atteignait une moyenne estimée de 2 500 à
3 000 par année. La plus grande partie de cette augmentation était
attribuable aux utilisateurs de drogues injectables et aux jeunes homosexuels.
Néanmoins, les données disponibles laissent également
entendre que le taux d'infection au VIH parmi les hétérosexuels
qui ne recourent pas aux drogues injectables (en particulier, les femmes)
et parmi les Autochtones est en progression.
La chute récente du nombre de cas de sida déclarés
au Laboratoire de lutte contre la maladie pourrait être liée
à une amélioration des traitements antirétroviraux et
de la prophylaxie médicamenteuse qui permettent de retarder l 'apparition
des symptômes cliniques qui définissent le sida. Le Bureau du
VIH/sida et des MTS de même que les provinces et territoires ont récemment
conclu que pour mieux mesurer l 'impact de l 'infection à VIH, il faudrait
surveiller non seulement le sida, mais également l 'infection à
VIH proprement dite.
SYMPTÔMES
Les U.S. Centers for Disease Prevention and Control ont, en 1982, définit
le premier cas de sida; cette définition a fait l'objet de révisions
subséquentes en 1987 et 1993. La définition de cas relative
au sida fait état de plusieurs infections opportunistes et
de plusieurs cancers qui démontrent bien la dysfonction sous-jacente
du système immunitaire. Parmi les infections opportunistes et les cancers
les plus courants, mentionnons la pneumocystose, l'herpès disséminé,
la candidose oesophagienne, le sarcome de Kaposi, le cancer du col et le lymphome
non hogkinien. La proportion des personnes séropositives qui vont finir
par développer le sida demeure inconnue. On estime qu'environ 15 à
20 % des personnes infectées au VIH vont contracter le sida dans les
cinq prochaines années, 50 % dans les 7 à 10 prochaines années,
et près de 70 % dans les 15 prochaines années. De nouvelles
découvertes faites dans le domaine de la thérapeutique antirétrovirale
pourraient permettre d'élargir la période de latence entre l'infection
au VIH et le développement du sida.
PÉRIODE DE CONTAGION
Bien que la période de contagion demeure inconnue, une personne infectée
au VIH est susceptible de transmettre le virus à une autre personne
peu de temps après l'avoir contracté, et cela jusqu'à
sa mort.
TRANSMISSION
Le VIH se transmet d'une personne à l'autre par relations sexuelles
vaginales et anales, par le partage d'aiguilles et de seringues contaminées,
et par la transfusion de sang et de produits sanguins infectés. On
est parvenu à isoler le virus dans la salive, les larmes, l'urine et
les sécrétions bronchiques. Toutefois, aucune infection n'a
été signalée dans le cas de personnes qui ont eu un contact
direct avec ces fluides biologiques ou ces sécrétions. Malgré
tout, la transmission du virus demeure possible si les fluides en question
sont contaminés par du sang infecté au VIH. Les risques d'infection
par transfusion de sang ou de produits sanguins sont pour ainsi dire disparus
au Canada grâce à la mise en place de mesures comme la sélection
rigoureuse des donneurs, la vérification des unités sanguines
recueillies pour déceler le VIH, le traitement efficace par la chaleur
de ces produits et le recours à d'autres procédés pour
garantir un approvisionnement en sang dénué de dangers. Les
infections causées par d'autres maladies sexuellement transmissibles,
en particulier celles qui provoquent des ulcérations, peuvent favoriser
la transmission du VIH.
Une femme enceinte infectée au VIH peut transmettre l'infection à
son foetus. En outre, une femme infectée au VIH qui allaite son enfant
peut également transmettre le virus à son enfant.
PRÉVENTION
- Des services confidentiels de dépistage du VIH et de consultation
sont offerts dans toutes les provinces. On peut généralement
obtenir ce genre de services dans les cliniques de traitement des MTS, les
centres de planification familiale et de consultations prénatales,
les établissements offrant des services à l'intention des homosexuels
et les communautés où la fréquence du VIH est élevée.
- Il faudrait offrir à toutes les femmes enceintes des services de
consultation au sujet de l'infection au VIH, ainsi que des tests de dépistage.
Les femmes séropositives ont besoin d'une évaluation pour déterminer
la nécessité de leur appliquer une thérapeutique anti-VIH.
- Les programmes de santé publique et les programmes scolaires devraient
permettre aux étudiants d'apprendre tout ce qui concerne les relations
sexuelles protégées et les aptitudes à développer
pour négocier une vie sexuelle dénuée de risques avec
leurs partenaires. Dans le cadre de ces mêmes programmes, il devrait
être possible d'aborder la question des besoins et des niveaux de développement
des étudiants, ainsi que des jeunes qui ne fréquentent pas
l'école.
- Il faudrait favoriser le port du condom en latex pour les activités
sexuelles vaginales, anales et orales, en plus de recommander de réduire
le nombre de ses partenaires.
- Il faudrait encourager les utilisateurs de drogues injectables à
apprendre les techniques de stérilisation et à participer aux
programmes d'échange de seringues.
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