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Déclarations et discours

Remarques liminaires

Mme Liette Lacroix Kenniff
Commissaire aux plaintes relatives au transport aérien

Amphithéâtre national de la presse
Ottawa
le 5 juin 2003

(sous réserve de modifications)


Bonjour. Je suis Liette Lacroix Kenniff, la Commissaire aux plaintes relatives au transport aérien du Canada. Assis à mes côtés, M. Dave Western, le directeur, Tarifs, plaintes et application de la loi, qui dirige le service des plaintes.

Je tiens à vous remercier d'être des nôtres aujourd'hui pour le lancement de mon plus récent rapport qui couvre la période de juillet à décembre 2002. Je vais d'abord faire quelques remarques en anglais puis en français, après quoi je répondrai volontiers à vos questions dans l'une ou l'autre des langues officielles.

L'industrie canadienne du transport aérien, aux prises avec une perte de revenus et des augmentations de coûts, semble de moins en moins disposée à négocier des règlements que les passagers jugent acceptables. Comme en témoigne ce rapport, les plaintes acheminées par les Canadiens à mon Bureau sont de plus en plus complexes et nécessitent des négociations plus ardues.

Alors que certaines compagnies mettent beaucoup d'efforts à regagner la confiance d'un client mécontent, d'autres semblent plutôt portées à les exaspérer davantage. À ce chapitre, mon rapport est parsemé d'exemples de situations qui ont mal tourné, y compris les histoires d'horreur que je relate sous forme de vignettes portant des titres comme Une nuit dans un petit aéroport du Texas, Votre billet d'avion est-il valide? et Une bien mauvaise journée.

Au cours du deuxième semestre de 2002, du 1er juillet au 31 décembre, mon Bureau a reçu 731 plaintes portant sur 1 087 problèmes différents. En chiffres absolus, le nombre de plaintes a diminué quelque peu depuis la période de pointe en 2000 et 2001. La période visée s'est avérée pénible pour les transporteurs aériens, alors que nombre d'entre eux luttaient pour leur survie. Cette situation a eu pour effet d'augmenter l'insatisfaction des consommateurs lorsque les transporteurs se montraient nettement moins généreux dans le règlement de leurs réclamations.

Le Parlement m'a confié la responsabilité de procurer aux canadiens et aux canadiennes un Bureau où les voyageurs peuvent porter en appel le règlement offert par un transporteur. Mon équipe est à l'écoute de toutes leurs préoccupations et s'efforce d'obtenir un règlement plus équitable. Mon rôle consiste également à identifier les problèmes récurrents qui seraient à l'origine de ces plaintes.

Au cours de la plus récente période de rapport, j'ai identifié plusieurs problèmes systémiques qui m'ont inspiré quatre recommandations auxquelles les transporteurs aériens devraient selon moi donner suite. Elles portent sur les sujets suivants :

  • les lignes aériennes devraient améliorer la façon dont ils s'occupent des passagers et les indemniser lorsque des vols accusent de longs retards;
  • les consommateurs devraient être mieux informés des limites de responsabilité des transporteurs au moment où ils leur confient leurs bagages, et en cas de retard de livraison, de vol ou de perte, ils devraient être dédommagés adéquatement et sans délai;
  • les transporteurs devraient s'assurer d'avoir une politique en place visant l'accueil des jeunes âgés entre 12 et 18 ans qui voyagent seuls.

La quatrième recommandation porte sur l'acceptation incontestée par les lignes aériennes des billets émis par leurs agents autorisés. À ce sujet, l'incident Travel Way, qui a nécessité mon intervention à la fin de l'an dernier, est un exemple éloquent. Dans ce cas, certaines lignes aériennes ont refusé de transporter des clients qui avaient acheté des billets dans une agence de voyages agréée et autorisée, parce que celle-ci n'aurait pas remis aux lignes aériennes les sommes payées par les clients. Je trouve inacceptable qu'on pénalise ainsi le consommateur qui a acheté un billet en bonne et due forme chez un agent accrédité de la ligne aérienne. Les malversations d'une agence de voyage qui ne respecte ses obligations contractuelles envers la compagnie aérienne qu'elle représente ne devraient pas devenir le fardeau des clients.

Mon rapport comporte aussi une nouvelle section intitulée « Les fleurs et les pots », dans laquelle je souligne d'une part les bonnes pratiques d'une compagnie aérienne, et d'autre part l'insouciance d'une autre dont une série d'incidents témoigne d'un service à la clientèle tombé bien en deçà du niveau acceptable.

En examinant plus attentivement les plaintes contenues dans ce rapport, nous constatons de bonnes et de moins bonnes nouvelles. Du côté positif, j'ai remarqué une diminution marquée des plaintes se rapportant au programme Aéroplan. En revanche, les problèmes concernant la billetterie, qui surviennent à cause de la complexité, voire l'obscurité des nombreuses conditions entourant les prix des billets, sont à la hausse. Les consommateurs ne s'y retrouvent pas, et leur frustration augmente lorsqu'ils s'aperçoivent qu'au bout du compte, leur billet coûte beaucoup plus cher que le prix annoncé lorsque tous les frais et droits sont rajoutés à la facture. Ce type de plainte représente maintenant la deuxième raison la plus invoquée pour faire appel à mon Bureau.

Les problèmes de billetterie ont notamment fait l'objet d'une recommandation dans mon dernier rapport. Je suis d'ailleurs heureuse de constater que le ministre des Transports a prévu des dispositions au projet de loi C-26 qui est présentement débattu à la Chambre des communes pour régler la question de la transparence du prix des billets. De plus, je suis heureuse de constater une évolution vers une simplification des structures tarifaires, entre autres chez Air Canada, qui a récemment introduit une nouvelle échelle de prix, à l'intérieur du Canada, qui ne comporte que trois niveaux. À première vue, ça m'apparaît beaucoup plus convivial.

Tous ces progrès témoignent sans équivoque que mon Bureau est parvenu à obtenir des résultats positifs en faveur des voyageurs canadiens. En effet, depuis la création de ce poste en juillet 2000, la majorité des plaignants qui ont fait appel au commissaire pour intervenir en leur nom ont été satisfaits de l'issue des démarches.

Je crois fermement que l'amélioration du service à la clientèle contribue grandement à regagner la confiance des consommateurs. Devant la précarité du contexte actuel, les transporteurs aériens devraient profiter des occasions qui s'offrent à eux pour poser des gestes concrets afin d'amoindrir l'insatisfaction des voyageurs.

Le transport aérien ne se limite pas qu'au simple vol entre le point A et le point B. Les consommateurs ont également le droit de s'attendre à ce que leur vol parte à l'heure, que leur fauteuil soit fonctionnel et que leurs bagages leur soient livrés intacts, et dans un délai raisonnable.

Merci de votre attention. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions dans l'une ou l'autre des langues officielles.


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Mise à jour : 2003-08-20 [ Avis importants ]