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Option vie (LifeLine)
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Les services dans la collectivité
C'est un fait établi dans le milieu correctionnel que la majorité des détenus condamnés à perpétuité seront un jour mis en liberté conditionnelle. Le service Option vie (LifeLine) a pour objet d'aider ces délinquants à se préparer à leur libération, de façon qu'ils puissent réussir leur réinsertion sociale et devenir des membres productifs de la société. Ce service est fourni grâce à un partenariat conclu entre le Service correctionnel du Canada (SCC), la Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) et des organismes non gouvernementaux. Lorsqu'ils sont en établissement, les condamnés à perpétuité ont accès à un intervenant-accompagnateur - un condamné à perpétuité qui s'est déjà réinséré dans la collectivité. Même avec l'aide fournie, les condamnés à perpétuité devront faire des efforts pour se réinsérer dans une collectivité qui aura changé radicalement par rapport à ce qu'ils ont connu avant leur incarcération. Ils auront perdu bon nombre des compétences nécessaires pour mener une vie indépendante - des compétences complexes, pour obtenir et conserver un emploi par exemple, et des compétences simples, pour faire son marché, notamment. Lorsque des délinquants sont mis en liberté, les responsables de Option vie (LifeLine) trouvent ou mettent en place les ressources dont ils ont besoin pour s'adapter à leur nouvelle vie. Un établissement résidentiel spécialisé : La Maison Saint-Leonard, à Windsor (Ontario), est le seul établissement au Canada doté d'un programme résidentiel qui s'adresse spécialement aux condamnés à perpétuité mis en liberté conditionnelle. La Maison Saint-Leonard dispose de six places dans un environnement collectif pour des condamnés à perpétuité qui viennent tout juste de sortir du pénitencier et de quatre appartements comprenant une chambre pour ceux qui sont prêts à passer à une étape ultérieure dans l'acquisition de leur autonomie. Les condamnés à perpétuité peuvent demeurer jusqu'à trois ans à la Maison Saint-Leonard, ce qui constitue une période plus longue que le séjour habituel en maison de transition des délinquants mis en liberté conditionnelle. Cette situation témoigne du fait que certains condamnés à perpétuité ont besoin d'un mode de réinsertion sociale plus graduel, après avoir passé un grand nombre d'années derrière les barreaux. Lorsqu'ils sont à la Maison Saint-Leonard, les délinquants ont accès à un éventail de programmes conçus pour les aider à se réinsérer dans la société, dont un service de counselling de soutien et d'évaluation, le programme Choix (pour la prévention des rechutes), des programmes de préparation à l'emploi et des programmes de ressources communautaires. Les condamnés à perpétuité doivent participer à ces programmes et ils doivent se trouver un emploi, suivre un programme d'études ou participer à des activités de bénévolat pour « accéder » à un des quatre appartements. La Maison Saint-Leonard offre également un programme d'aide postpénale dans le cadre duquel elle fournit un soutien, du counselling de dynamique de la vie et une aide aux anciens résidents qui ont quitté l'établissement et vivent de façon autonome dans la collectivité. Les services non résidentiels : Comme elle ne compte que six places en environnement collectif et quatre appartements, la Maison Saint-Leonard ne peut loger tous les condamnés à perpétuité qui sont mis en liberté conditionnelle. Les autres passent les premiers mois de leur liberté conditionnelle dans des établissements pour délinquants qui purgent une peine déterminée et ils reçoivent les services dont ils ont besoin de la collectivité. Les programmes destinés à ces ex-détenus sont très variés, allant de voyages d'un jour avant la mise en liberté, pour aider les condamnés à perpétuité à s'orienter dans une société radicalement changée, à une aide pour mener une vie autonome et pour se trouver et garder un emploi. Tous les programmes visent à inculquer le sens des responsabilités aux délinquants et à leur faire acquérir leur autonomie. Le Groupe de travail du SCC sur les délinquants purgeant une peine de longue a conclu que la création, partout au Canada, d'établissements résidentiels réservés aux condamnés à perpétuité comme la Maison Saint-Leonard n'est pas une option réalisable. Le groupe de travail a recommandé de tirer plutôt profit des ressources d'hébergement et des programmes disponibles dans la collectivité pour mettre en liberté en toute sécurité et de façon graduelle les condamnés à perpétuité et les amener à acquérir leur autonomie de façon progressive. La mise en place de ressources dans la collectivité est une priorité pour les responsables de LifeLine. Les intervenants-accompagnateurs ont en partie pour rôle de sensibiliser la population aux besoins particuliers des condamnés à perpétuité et à ce que peuvent faire les organismes bénévoles dans ce domaine; à cette fin, ils prennent la parole devant des groupes communautaires, des élèves, des étudiants et d'autres groupes désireux de fournir aux condamnés à perpétuité l'aide dont ils ont grand besoin pour se réinsérer dans la société. |
