Introduction
Contextepan-gouvernemental
Les modes de fonctionnement et les choix de gestion de l'administration fédérale
subissent des changements rapides et considérables. Cette transformation passe
obligatoirement par la modernisation de la fonction de contrôleur. La transition d'une
perspective surtout financière à une perspective de gestion plus large est au coeur de
ce thème. Le document Résultats pour les Canadiens et les Canadiennes : un cadre de
gestion pour le gouvernement du Canada (mars 2000) marque le début de la modernisation de
la gestion publique afin de répondre à la mutation des attentes et des priorités de la
population canadienne.
Plusieurs politiques et activités connexes mises en place sous limpulsion du
Conseil du Trésor pourraient se répercuter sur lAgence :
- La stratégie dinformation financière (SIF) offre loccasion
daméliorer la gestion financière. LAgence a adopté la comptabilité
dexercice le 1er avril 2000.
- Le Cadre de gestion intégrée du risque, du Conseil du Trésor (avril 2001), est en
voie dêtre mis en uvre dans lensemble de la fonction publique. Il vise
à renforcer les pratiques de gestion du risque au sein de la fonction publique.
- La Politique sur la vérification interne (avril 2001) a pour but de renforcer les
fonctions de vérification interne et de fournir des ressources suffisantes pour effectuer
les vérifications.
- Le projet de prestation des services axée sur le citoyen vise à améliorer
laccès aux services et la satisfaction des clients. Les ministres du Conseil du
Trésor ont établi un objectif d'accroissement d'au moins 10 % du taux de
satisfaction des Canadiens à l'égard de la prestation des principaux services
gouvernementaux d'ici 2005.
Contexte de létude
- Lévaluation des capacités de modernisation de la fonction de contrôleur à
lACIA fait partie dune série dévaluations menées auprès de divers
ministères et organismes fédéraux, dans le cadre de linitiative de modernisation
de la fonction de contrôleur dans ladministration fédérale.
- Il est de plus en plus reconnu que la « fonction de contrôleur moderne » est synonyme
de bonnes pratiques de gestion. Cest pourquoi cette évaluation a porté sur « les
pratiques de gestion moderne » en sappuyant plus généralement sur les sept
éléments de loutil « Évaluation des capacités ».
- 41 cadres supérieurs ont contribué à lévaluation des capacités.
- En préparation pour létude, les cadres supérieurs appelés à y participer
directement ont reçu une formation sur la fonction de contrôleur moderne, y compris sur
loutil « Évaluation des capacités ». Une fois les entrevues
terminées, une équipe conjointe regroupant six à huit cadres supérieurs de lACIA
et des représentants de KPMG Consulting en a regroupé les résultats et évalué les
pratiques de gestion (cernées lors des 41 entrevues) à la lumière des critères de
loutil « Évaluation des capacités ». Une séance de suivi est prévue
avec léquipe de cadres supérieurs, pour valider les constatations. Il faut donc
considérer le présent rapport comme une auto-évaluation des gestionnaires, et non comme
une vérification.
- Aucun plan daction détaillé na encore été dressé, puisque les
gestionnaires devront fixer la priorité relative des possibilités daction
recensées par lévaluation.
Objectifs de lévaluation des capacités en matière de
pratiques de contrôleur modernes
- Évaluer létat des pratiques liées à la fonction de contrôleur moderne
de lAgence en regard dune norme commune. Évaluer les pratiques de
gestion actuelles à la lumière des meilleurs principes et pratiques reconnus, comme
prévu dans le rapport du Groupe dexamen indépendant.
- Comparer aux meilleures pratiques. Loutil dévaluation des
capacités repose sur les meilleures pratiques dautres organismes de premier plan,
et permet donc aux organismes qui lutilisent de se situer par rapport à ces
pratiques.
- Dresser un plan de mise en uvre. Souligner les possibilités
dagir hautement prioritaires, et dresser un plan global visant à améliorer les
pratiques de gestion de lAgence.
Méthodologie
- Lévaluation sest déroulée sous la conduite dun comité directeur
formé de Tom Beaver, John Jones et Gordon White.
- LACIA a temporairement recruté un chargé de projet (Harry Crowe, consultant)
pour la durée de lévaluation, et pour aider à lélaboration des projets de
mise en uvre.
- Lexercice dévaluation des capacités a été exécuté à contrat par KPMG
Consulting. Michael Kelly, Garry Sears et Jeff Moffett faisaient partie de léquipe.
- Lévaluation a été conjointement financée par lAgence et par le Bureau de
la modernisation de la fonction de contrôleur, du SCT.
- On a interviewé 41 gestionnaires de lAgence, choisis selon les critères figurant
à lannexe A.
- Le rapport a été préparé avec laide dun groupe de cadres supérieurs de
lAgence. Nous tenons à les remercier de leur concours et du temps quils ont
consacré à lévaluation; leur contribution sest avérée indispensable au
bon déroulement des travaux.
Cadre de fonctionnement de lACIA
- L'Agence a vu le jour en 1997 à la suite de l'adoption de la Loi sur l'Agence
canadienne d'inspection des aliments. Il s'agit d'un établissement public qui a le statut
d'employeur distinct et qui figure dans l'annexe II de la Loi sur la gestion des finances
publiques. Le président, qui est nommé par le gouverneur en conseil pour un mandat ne
dépassant pas cinq ans, relève du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.
- LAgence est issue de la fusion de composantes dAgriculture et
Agroalimentaire Canada, de Santé Canada et de Pêches et Océans Canada, en 1997. Elle a
pour principale responsabilité d'appliquer les normes de salubrité des aliments de la
santé animale et la protection des végétaux décrites dans la loi. Pour y arriver, elle
dispense des services d'inspection, notamment lhomologation des établissements de
transformation, l'inspection des aliments importés et produits au Canada, la
certification des exportations ainsi que des services de quarantaine.
- Le siège de l'Agence est à Ottawa; ses programmes sont exécutés dans lensemble
des provinces et des territoires. Elle compte quatre centres opérationnels et 18 bureaux
régionaux. Ses quelque 5300 employés sont répartis en 26 bureaux de secteur, 185
bureaux locaux et 408 établissements tiers (des abattoirs par exemple), ainsi que 22
laboratoires et établissements de recherche.
- Les dépenses prévues pour lexercice 2002-2003 sélèvent à 463,1 millions
de dollars, dont 47,4 millions $ en recettes disponibles.
- La loi portant création de l'Agence en fait un employeur distinct aux termes de la Loi
sur les relations de travail dans la fonction publique. Les employeurs distincts font
partie de la fonction publique fédérale et leurs employés restent des fonctionnaires,
rémunérés à même les fonds publics. Les employeurs distincts reçoivent les pouvoirs
assumés traditionnellement par le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui les autorisent
à négocier des conventions collectives et à établir les conditions d'emploi de leur
personnel. De concert avec les autres parties, l'Agence établit ses propres systèmes de
rémunération et de classification et ses propres politiques sur, notamment, le
réaménagement des effectifs et les voyages. Elle collabore avec les syndicats pour
trouver des modes de fonctionnement souples sur le plan des conditions de travail de
manière à mieux répondre aux demandes de l'industrie.
Notes au lecteur
- Ce rapport représente le consensus des représentants de lensemble de
lAgence sur lévaluation des pratiques de modernisation de la fonction de
contrôleur.
- Dans toute la mesure du possible, nous présentons des exemples de pratiques de gestion
en vigueur à lAgence.
- Les principales informations, questions dintérêt et possibilités daction
présentées reflètent les points de vue prédominants des cadres supérieurs. Les
justifications sous-tendant lévaluation sont basées sur linformation mise de
lavant par ces derniers, le consultant jouant un rôle de remise en question.
- Létude porte sur les capacités de lACIA, cest-à-dire son aptitude
effective ou potentielle à exécuter le travail. Le processus dévaluation des
capacités mesure le niveau des aptitudes de gestion nécessaires à lévolution de
lorganisation. Les « capacités » englobent une diversité
déléments : gens, compétences, processus, technologie, politiques, engagement,
cadre de gestion, ressources.
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