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![]() Publications Guide de l'orateur Annexe b En plus de répondre aux besoins fondamentaux des délinquants, le SCC doit aussi les aider à éliminer les causes profondes de leur comportement criminel. Le but est à la fois de soutenir le délinquant et de favoriser la sécurité de la population en réduisant le risque de récidive. Les programmes du SCC sont axés sur les attitudes et les convictions qui sont à l’origine des activités criminelles du délinquant. Ils sont fondés sur la recherche et font appel à des techniques cognitivo-comportementales. Chaque programme a des objectifs bien définis et comporte des critères pour la sélection des participants, un processus d’évaluation des progrès des participants, et un système de contrôle de la qualité permettant de surveiller l’efficacité. Voici les domaines dans lesquels des programmes sont offerts :
C’est dans le domaine de l’éducation que les délinquants présentent les besoins les plus élevés. D’après les tests qu’ils subissent à leur arrivée à l’établissement, environ 53 % des délinquants ont un niveau d’instruction égal ou inférieur à une 10e année en mathématiques et en langue, ce qui signifie que les cours d’alphabétisation constituent une priorité. S’ils ne possèdent pas des connaissances fondamentales dans ces domaines, les délinquants ne seront pas en mesure de participer pleinement aux programmes correctionnels et de se réinsérer facilement dans la société après leur mise en liberté. Environ 21 % des délinquants ont des difficultés d’apprentissage, par rapport à 5 à 10 % de la population générale. Les programmes d’éducation ci-dessous sont offerts dans tous les établissements à sécurité minimale, moyenne et maximale : Formation de base des adultes : de la 1re à la 12e année et mène à l’obtention d’un diplôme d’études secondaires. Les délinquants savent très bien que le diplôme d’études secondaires est devenu une condition nécessaire à l’obtention d’un emploi ou à la participation à divers programmes de formation. Programmes de formation professionnelle : dans les domaines suivants : soudage et métiers de la métallurgie, coiffure, réparation de petits moteurs, mécanique automobile et carrosserie, électronique, menuiserie et ébénisterie, rembourrage, plomberie, cuisine et programmation informatique. Enseignement post-secondaire : offre aux délinquants la possibilité d’acquérir une profession ou d’améliorer leurs compétences professionnelles. En règle générale, les délinquants paient eux-mêmes le coût des cours, à moins que l’on puisse démontrer que ces cours visent à éliminer un facteur criminogène particulier. Programmes d'éducation
Clientèle: Le niveau scolaire ou fonctionnel du délinquant doit être déterminé à son arrivée au moyen de la mesure nationale standardisée des connaissances. Lorsque le niveau de scolarité du délinquant est inférieur à une 10e année ou l’équivalent, ou lorsqu’il doit améliorer ses connaissances pour participer à des programmes de formation professionnelle ou aux programmes de CORCAN, son programme de formation scolaire devient l’une des priorités du plan correctionnel. Recherche: D’après les conclusions d’un rapport de recherche de 1998, les connaissances acquises par les délinquants dans le cadre de la Formation de base des adultes (FBA) peuvent les aider à régler plus efficacement les problèmes quotidiens dans la collectivité. Durée: Les cours peuvent être suivis à temps plein ou à temps partiel, sur place ou par correspondance. Tous les programmes en établissement sont offerts toute l’année. Les programmes d’éducation sont soit accrédités soit certifiés par la province et répondent aux besoins des délinquants et aux objectifs des programmes correctionnels.
En plus de recevoir une formation de base, la plupart des délinquants doivent pallier les déficiences d’habiletés liées à leur comportement criminel. Le programme d’acquisition de compétences psychosociales comporte plusieurs volets qui répondent aux besoins particuliers des délinquants. Ces programmes sont offerts pendant toute la durée de la peine purgée par le délinquant et de sa mise en liberté dans la collectivité. Ils comprennent : raisonnement et réadaptation, maîtrise de la colère et des émotions (et les programmes connexes de renforcement ou de suivi), intégration communautaire, initiation aux loisirs et acquisition de compétences familiales et parentales. Raisonnement et réadaptation et renforcement des compétences cognitives Objectifs: Il s’agit de la principale composante du programme d’acquisition de compétences psychosociales. Ce programme porte essentiellement sur l’apprentissage des relations interpersonnelles et le développement du raisonnement critique dans le but d’une meilleure adaptation sociale. Clientèle: Les délinquants sont orientés vers le programme, habituellement au moment de l’évaluation initiale, en fonction de leurs déficiences dans les domaines suivants : maîtrise de soi, résolution des problèmes interpersonnels, style cognitif, adoption d’une perspective sociale, valeurs et raisonnement critique. Le dépistage effectué lors de l’admission au moyen d’entrevues et d’une batterie normalisée d’outils d’évaluation indique que 77 % des détenus ont un déficit intellectuel. Recherche: Le programme de raisonnement et de réadaptation et le programme de renforcement ou de suivi ont été accrédités en avril 1998 par un panel d’experts internationaux. Le programme d’apprentissage repose sur les recherches établissant que les délinquants qui présentent des risques élevés et les récidivistes ont des déficiences cognitives communes. Il vise à pallier ces déficiences par l’enseignement de diverses compétences. Des recherches approfondies et des essais réalisés par le SCC indiquent que ces programmes réduisent considérablement la récidive. Durée: LLe programme de raisonnement et de réadaptation comporte 37 séances de groupe de deux heures, à raison de deux à cinq fois par semaine. Les groupes peuvent compter de 4 à 10 participants et sont dirigés par un agent de programmes qualifié. Le programme de renforcement vise à aider les participants à revoir les habiletés cognitives enseignées dans le cadre du programme d’apprentissage et à continuer de les utiliser. Intégration communautaire
Clientèle: Le programme de compétences liées à l’intégration communautaire doit être spécifiquement offert aux détenus dont la date de semi-liberté, de libération conditionnelle totale, de libération d’office ou d’expiration de la peine approche. Idéalement, le délinquant devrait participer au programme dans les six mois qui précèdent la date prévue de sa libération. On orientera vers ce programme les délinquants qui, d’après leur évaluation initiale, éprouvent des difficultés dans divers aspects de la vie en société. Recherche: Le programme d’intégration communautaire n’est pas axé sur l’enseignement de compétences. Il aide plutôt les délinquants à réintégrer la collectivité en leur fournissant les renseignements de base dont ils ont besoin pour prendre en charge la planification de leur réinsertion sociale. Il s’adresse aux délinquants qui éprouvent des difficultés particulières à s’adapter à la vie en société après avoir purgé leur peine. Le programme traite des problèmes auxquels les délinquants se heurtent habituellement au cours de cette transition : mauvaise gestion de l’argent, logement instable, approche peu structurée à la recherche d’un emploi et difficulté à avoir accès aux ressources communautaires. Durée: Les agents d’orientation peuvent orienter un délinquant vers le programme en fonction de ses besoins particuliers. Certains délinquants participeront donc à tous les modules et d’autres seulement aux modules mentionnés sur le formulaire de recommandation. Le programme compte de 10 à 20 séances. Chaque séance de groupe dure environ deux heures et demie. Le programme peut être offert à des groupes ouverts ou fermés de toutes tailles. Il peut aussi être offert de façon individuelle. Loisirs
Clientèle: Le programme d’initiation aux loisirs s’adresse aux délinquants dont les antécédents criminels sont liés au mauvais usage de leur temps libre ou qui ont actuellement des activités de loisirs qui ne les aident pas à faire face à des situations difficiles ou à s’adapter, ni dans l’établissement ni dans la collectivité. Recherche: Des recherches comparant les délinquants qui récidivent aux délinquants qui ne récidivent pas ont permis de conclure que, de façon générale, les récidivistes consacrent plus de temps à des activités non structurées comme celle qui consiste simplement à « flâner » avec des amis. Le programme d’initiation aux loisirs vise à aider les délinquants à mieux structurer leur temps pendant leur incarcération et à développer de nouveaux intérêts prosociaux qu’ils pourront approfondir après leur libération. Durée: Le programme compte 11 séances de deux heures (dix séances en groupe et une séance individuelle). Les délinquants planifient aussi une activité de groupe à la fin du programme. Compétences parentales
Clientèle: Le programme d’acquisition de compétences familiales et parentales s’adresse aux délinquants qui ont du mal à s’acquitter convenablement de leurs responsabilités familiales, notamment à ceux qui ont des connaissances inadéquates, qui sont incapables de composer avec les problèmes quotidiens, qui ont du mal à communiquer efficacement, qui ne savent pas comment discipliner leurs enfants, qui ont des attentes irréalistes, et à ceux qui ont participé au programme de prévention de la violence familiale. Recherche: Le programme d’acquisition de compétences familiales et parentales lutte contre la récidive criminelle de deux façons. Premièrement, certaines données permettent de conclure que l’existence de liens familiaux positifs réduit les risques de comportement criminel dans une population criminelle adulte. Deuxièmement, en offrant aux parents en détention la possibilité d’améliorer leurs compétences familiales et parentales, on espère les inciter à recourir ensuite de façon continue aux services communautaires d’aide aux parents. Ce soutien peut les aider à accroître leurs chances de se réintégrer avec succès dans la collectivité et est aussi susceptible d’amener les délinquants à risque élevé ou enclins à adopter un mode de vie criminel à éviter de retomber dans le cycle de la criminalité. Durée: Le programme d’acquisition de compétences familiales et parentales comporte 18 séances de groupe et deux ateliers. Les séances durent environ deux heures chacune, mais peuvent aller jusqu’à deux heures et demie si le sujet à l’étude suscite un vif intérêt au sein du groupe. Ces séances peuvent être offertes de deux à cinq fois par semaine, et elles sont dirigées par des animateurs du programme d’acquisition de compétences psychosociales dûment formés pour l’animation de ce volet particulier.
Programmes de lutte contre la violence familiale
Clientèle : Programme d’intensité élevée : les délinquants ayant obtenu la cote à risque élevé sur l’échelle d’évaluation du risque de violence conjugale (SARA) et ayant des antécédents de violence contre des partenaires de sexe féminin. Programme d’intensité moyenne : les délinquants ayant obtenu la cote à risque moyen sur l’échelle SARA et ayant à leur actif un acte de violence contre un partenaire de sexe féminin. Recherche : Chacun des programmes comporte un processus détaillé qui permettra de l’évaluer. Les résultats préliminaires sont prometteurs. D’importants progrès ont été notés relativement aux attitudes et aux compétences des participants au programme d’intensité moyenne et au programme d’intensité élevée mis à l’essai. Le programme national de prévention de la violence familiale a été accrédité par un panel d’experts internationaux en mars 2001. Durée : Le PIMPVF comporte 24 séances de groupe de deux heures et demie chacune réparties sur 5 à 13 semaines, à raison de deux à cinq séances par semaine. Il comprend aussi trois séances de counseling individuel et un programme de suivi mensuel en établissement. Le PIEPVF se compose de 75 séances de groupe de deux heures et demie chacune réparties sur 15 semaines. Il comprend aussi de huit à 10 séances de counseling individuel et un programme de suivi mensuel en établissement. Le programme est donné par deux animateurs (un homme et une femme). Programme de maîtrise de la colère et des émotions (et programme de renforcement) Clientèle : Les délinquants qui représentent un risque modéré et dont l’impulsivité et l’hostilité sont notoires, ou qui maîtrisent mal le stress, ont une faible tolérance à la frustration, éprouvent de la difficulté à résoudre des conflits ou dont la façon de gérer d’autres émotions, telles l’anxiété ou la dépression, a compromis leur capacité de s’adapter à la vie en société. Recherche : Le programme de maîtrise de la colère et des émotions a été accrédité en avril 1998 par un panel d’experts internationaux. L’évaluation de 1999 a révélé une réduction marquée de la récidive en général. Durée : Le programme comporte 26 séances de groupe et deux séances individuelles qui peuvent être données de deux à cinq fois par semaine. Le programme est dirigé par des animateurs accrédités du programme d’acquisition de compétences psychosociales dûment formés. La pratique continue et un suivi à long terme étant requis, un programme de renforcement a été ajouté. Il aide ceux qui ont réussi le programme de maîtrise de la colère et des émotions à mettre leurs compétences en application. Programme de prévention de la violence Clientèle : Le programme de prévention de la violence est conçu pour aider les délinquants qui ont déjà commis au moins deux infractions avec violence et qui présentent un risque élevé de commettre d’autres crimes de violence (selon les résultats obtenus sur l’échelle d’information statistique sur la récidive [ISR]). Une batterie normalisée d’outils d’évaluation permet de déterminer les besoins. Recherche : Les problèmes liés à l’agressivité et au comportement violent sont d’ordre multidimensionnel. Fondée sur un modèle cognitivo-comportemental du comportement humain, l’hypothèse principale du programme est que l’on apprend des comportements violents par l’imitation, le renforcement et la médiation cognitive. Les résultats préliminaires sont encourageants, mais ils doivent être évalués à long terme par rapport aux résultats de groupes témoins. Un panel d’experts internationaux a accrédité le programme en juin 2000. Durée : Le programme comporte 94 séances de deux heures et quatre séances individuelles. Il dure 14 semaines (sans compter les séances individuelles). Chaque groupe est composé d’un maximum de 12 participants. Le programme est donné par un agent de programme qualifié et un psychologue. Programme Contrepoint
Clientèle : Critères d’orientation : antécédents criminels considérables, note allant de moyenne à élevée sur une échelle normalisée d’évaluation des risques et des besoins, attitudes et sentiments négatifs, difficulté à maîtriser son comportement et ses sentiments, impulsivité, aucune disposition à chercher un emploi ou à poursuivre des études. Recherche : Le programme Contrepoint combine un ensemble d’approches qui sont recommandées dans les ouvrages sur les services correctionnels efficaces. Il repose sur des principes qui découlent de la théorie de l’apprentissage social. En s’appuyant sur ce modèle théorique, on propose au participant des stratégies cognitivo-comportementales afin de lui faire acquérir les habiletés dont il a besoin pour changer. L’objectif visé est de remettre en question et de modifier les prétextes et les raisons que le délinquant se donne pour justifier son comportement criminel. Une stratégie cohérente met l’accent sur le renforcement de la motivation, la maîtrise de soi et la résolution de problèmes. Durée : Le programme comporte 25 séances subdivisées en trois processus, soit l’évaluation initiale (trois séances individuelles), l’intervention (20 séances de groupe de deux heures, à raison d’une à trois fois par semaine) et la clôture du programme (deux séances individuelles). Les compétences acquises au cours du programme sont renforcées par des séances auxquelles participe le personnel des libérations conditionnelles et au cours desquelles on examine avec le délinquant le plan de prévention des rechutes et la mise en pratique des compétences acquises. Programme pilote d'isolement
Clientèle : Tous les délinquants qui ont été placés en isolement et qui sont susceptibles de rester dans une unité d’isolement pendant au moins trois semaines. Ce programme ne remplace pas les programmes correctionnels de base. Le délinquant peut à tout moment mettre un terme à sa participation au programme pilote d’isolement s’il a l’occasion de réintégrer un milieu moins restrictif ou d’y être transféré. Recherche : Le principe des besoins établit une distinction entre les facteurs criminogènes et les facteurs non criminogènes. Les premiers sont des facteurs de risque dynamique qui, s’ils sont modifiés, peuvent réduire les risques de récidive. Dans le cadre du programme pilote d’isolement, les facteurs qu’on cible au départ sont les attitudes et les comportements criminels qui ont mené à l’isolement. Si ce dernier dépasse 90 jours, on se concentre sur les attitudes et les comportements criminels à l’origine de l’infraction commise dans la collectivité. Durée : Le programme pilote d’isolement se divise en deux parties. La première partie est composée d’une à trois séances pour recueillir des renseignements et motiver le délinquant. La deuxième partie est composée de dix séances sur la résolution de problèmes. Il s’agit généralement de séances en petits groupes ou individuelles, selon les circonstances, et ces séances ne durent pas plus de deux heures. Le programme doit idéalement être donné à de petits groupes (maximum de quatre). Un agent de programmes qualifié et un professionnel de la santé mentale animent chaque programme.
Les recherches menées en Amérique du Nord démontrent que la vaste majorité des délinquants ont des problèmes liés à la consommation d’alcool ou d’autres drogues. Environ 80 % des délinquants sous responsabilité fédérale ont certains problèmes liés à la consommation d’alcool et de drogues. On peut dire qu’aucun autre facteur n’a une aussi grande influence sur le comportement criminel que la consommation abusive d’alcool et d’autres drogues. On a déterminé que dans 45 % des cas, il y a un lien entre la consommation abusive d’alcool et d’autres drogues et le comportement criminel. La relation entre cette consommation abusive, le comportement criminel passé et le risque à l’avenir augmente en fonction de la gravité des problèmes de consommation abusive des délinquants. Le SCC offre, annuellement, des programmes d’intervention contre la toxicomanie en établissement et dans la collectivité à plus de 5 000 délinquants. Plus de 3 000 délinquants participent chaque année aux programmes de traitement de la toxicomanie du SCC, qui sont accrédités sur le plan international. Le SCC compte trois programmes clés :
Tous les niveaux d’intensité du Programme national de traitement de la toxicomanie (PNTT) sont offerts dans les cinq régions du SCC, dans les établissements fédéraux, dans la plupart des bureaux sectoriels de libération conditionnelle du pays, et dans plusieurs établissements provinciaux. Dans certaines régions, des partenaires du secteur privé, comme la Société John Howard, participent à la prestation des programmes. Le personnel des secteurs fédéral, provincial et privé a été formé par les formateurs régionaux du SCC pour mettre en oeuvre ces programmes de base de traitement de la toxicomanie. Le SCC demeure responsable du contrôle de la qualité. Programmes pour toxicomanes
Clientèle: Les délinquants sont aiguillés à l’évaluation initiale au moyen d’un outil d’évaluation informatisé. Le PNTT – intensité élevée s’adresse aux délinquants qui ont de graves problèmes de toxicomanie. Le PNTT – intensité modérée vise les délinquants qui ont des problèmes modérés de consommation d’alcool ou d’autres drogues. Les programmes de traitement de la toxicomanie en établissement ont été conçus en vue d’être offerts aussitôt que possible au cours de la peine. Les délinquants participent ensuite au programme de suivi et au programme de rappel prélibératoire avant leur mise en liberté. Le PNTT – faible intensité s’addresse strictement aux délinquants qui ont de légers problèmes de toxicomanie. Il est offert dans la collectivité aux délinquants sous responsabilité fédérale en liberté sous condition. Au besoin, les délinquants participent ensuite au programme de suivi dans la collectivité pour maintenir une certaine stabilité et favoriser leur réinsertion sociale. Recherche: La théorie de l’apprentissage social constitue le fondement théorique de ces programmes. La toxicomanie est un problème à facettes multiples qui constitue un comportement appris. Il s’acquiert par observation, par renforcement et par médiation cognitive. Comme la toxicomanie est considérée comme un comportement appris et non comme une maladie, l’intervention se polarise sur les aptitudes cognitivo-comportementales et la prévention des rechutes. On a procédé à une évaluation des programmes de traitement de la toxicomanie en 1999. La participation au PPT a permis de réduire de 31 % le nombre de nouvelles condamnations comparativement au groupe témoin. Lorsque le PPT et Choix étaient combinés, la réduction du nombre de nouvelles condamnations était de 42 %. Le Centre de recherche en toxicomanie évalue continuellement les PNTT. Durée: Le PNTT – intensité élevée comporte 89 séances de deux heures chacune. Le PNTT – intensité modérée compte 26 séances de groupe de deux heures chacune. Le PNTT – faible intensité comprend 10 séances. Les délinquants participent au programme de suivi au besoin. Le PNTT – intensité élevée est offert par deux intervenants de programme à des groupes de 12 participants. Les programmes d’intensité modérée, de faible intensité et de suivi sont offerts par un intervenant de programme à des groupes de 10 participants.
L’objectif des programmes pour délinquants sexuels est de cerner la nature et la structure du comportement des délinquants pour pouvoir ensuite leur faire acquérir des compétences qui leur permettront de mieux maîtriser leur comportement et qui réduiront les risques de récidive. Divers programmes sont offerts aux délinquants, selon le risque et le besoin qu’ils présentent, notamment des programmes à intensité élevée, modérée ou faible, des programmes de suivi après les traitements et des programmes spécialisés pour les femmes, les Autochtones et les délinquants sexuels ayant des besoins particuliers. Pour le SCC, le délinquant sexuel est une personne qui:
Au moment de son admission dans un établissement fédéral, le délinquant sexuel est soumis à une évaluation spécifiquement conçue pour les délinquants sexuels. Cette évaluation couvre les points suivants :
Programmes nationaux de traitement des délinquants sexuels
Clientèle: Les délinquants sexuels représentent environ 16 % de la population de délinquants sous responsabilité fédérale. Le risque et les facteurs criminogènes des délinquants sexuels varient de faibles à élevés. En présence de facteurs criminogènes multiples associés à la délinquance sexuelle, les besoins sont classés de modérés à élevés et diffèrent d’un délinquant à l’autre. En général, les délinquants sexuels qui présentent un risque élevé de récidive à long terme sont ceux qui ont été reconnus coupables à plusieurs reprises d’infractions sexuelles ou d’autres infractions avec violence, ceux qui ont commis une infraction contre une victime de sexe masculin et ceux qui ne terminent pas le traitement qui leur est offert. En général, on compte parmi les délinquants à faible risque les auteurs d’actes incestueux, les délinquants qui n’ont pas d’antécédents d’infractions sexuelles ou d’autres infractions avec violence, ceux qui ont des systèmes de soutien communautaires solides à leur mise en liberté et ceux qui terminent le traitement qui leur est offert avec succès. Le risque de récidive varie selon les délinquants, et la probabilité de récidive peut être réduite de façon considérable lorsque les délinquants participent à des programmes de traitement correspondant à leur niveau de risque et à leurs facteurs criminogènes. Recherche: Les programmes nationaux d’intensité modérée et de faible intensité (avec suivi) ont été accrédités en août 2000 par un panel d’experts internationaux en matière de délinquance sexuelle. Les premiers essais de ces programmes ont révélé des changements positifs importants dans les objectifs qui étaient indéterminés et dans la gestion du risque de récidive. Les évaluations des programmes pour délinquants sexuels à intensité élevée montrent une réduction de la récidive chez les délinquants sexuels ayant reçu le traitement comparativement aux ceux qui n’ont pas suivi le traitement. Une évaluation de tous les programmes destinés aux délinquants sexuels est en cours. Durée: Les programmes de faible intensité durent de deux à quatre mois, à raison de séances de groupe de trois à cinq heures par semaine. Les programmes d’intensité modérée durent quatre ou cinq mois, à raison de 10 à 14 heures de séances de groupe par semaine. Les programmes d’intensité élevée durent environ neuf mois, à raison de 15 à 20 heures de séances de groupe par semaine. Des interventions individuelles sont en outre effectuées, au besoin, dans le cadre de tous les programmes. Finalement, tous les délinquants sexuels ayant suivi un traitement ont l’occasion de participer à des programmes de suivi, au besoin, selon leurs besoins individuels et leur capacité à gérer leur risque de récidive.
Les délinquants autochtones participent souvent à des programmes destinés à des non-Autochtones en raison de l’absence de programmes adaptés à leur culture. Cette réalité exige donc de tous les formateurs qu’ils connaissent la culture autochtone pour offrir des programmes aux délinquants autochtones. Le SCC reconnaît que des programmes destinés aux Autochtones sont nécessaires et s’est engagé à élaborer et à offrir des programmes accrédités. En quête du guerrier en vous (pour délinquants) et Esprit du guerrier (pour délinquantes) sont des exemples de programmes accrédités offerts pour remplacer des programmes de prévention de la violence pour non-Autochtones. D’autres programmes pour Autochtones sont en cours d’élaboration et seront mis en oeuvre sous peu Sensibilité à la culture autochtone
Participation des Aînés
Établissements
Collectivités
Résultats
En vertu de l’article 77 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, le SCC doit offrir aux délinquantes des programmes adaptés à leurs besoins spécifiques et consulter régulièrement, à cet égard, toute personne ou tout groupe ayant la compétence et l’expérience appropriées. La Stratégie des programmes correctionnels à l’intention des femmes purgeant une peine fédérale constitue un cadre holistique axé sur les femmes, qui permet d’assurer l’uniformité de tous les programmes offerts dans les établissements régionaux pour femmes. Les programmes « axés sur les femmes » sont adaptés à la réalité sociale des femmes et peuvent répondre aux besoins individuels de chacune. Même si les recherches sur l’évaluation de l’efficacité des programmes destinés aux femmes ne sont pas nombreuses, les ouvrages nous donnent quelques renseignements sur les questions qui sont pertinentes pour les femmes qui ont des démêlés avec la justice. Programme d'intervention pour délinquantes toxicomanes (PIDT)
Étant donné que des spécialistes ont avancé que les programmes étaient plus efficaces lorsqu’ils tenaient compte de tous les éléments d'un contexte, une composante clé du Programme d’intervention pour délinquantes toxicomanes (PIDT) est le développement communautaire. Le PIDT offre une approche systémique de la toxicomanie. L’interdépendance des différentes composantes peut susciter un élan et faire passer les programmes au-delà de la structure et du contenu vers la vie quotidienne et l’expérience du changement, créant ainsi un environnement propice pour continuer à s’abstenir de drogues et d’alcool. Les efforts de développement communautaire contribuent à la poursuite des objectifs des programmes en favorisant une culture institutionnelle constructive. Comme stratégie de développement communautaire, les unités de soutien intensif qui ont été créées dans les établissements pour délinquantes complètent les programmes offerts par un mode de logement qui aide les délinquantes déterminées à continuer de s’abstenir de faire usage d’alcool et de drogues. Il y a d’autres stratégies de développement communautaire : entraide entre les pairs, groupes d’auto-assistance et séances de consultation publique. Programme pour les délinquantes qui ont survécu à des mauvais traitements ou à des actes de violence
Programme de raisonnement et de réadaptation pour délinquantes
Le Programme de raisonnement et de réadaptation comprend 38 séances qui sont axées sur le développement du raisonnement dans les rapports interpersonnel pour permettre une gestion efficace de la vie personnelle. Le programme cible les lacunes cognitives qui ont été expressément cernées :
Programmes d'éducation, d'alphabétisation et dàpprentissage permanent pour délinquantes
Un programme d’alphabétisation est également offert dans chacun des établissements régionaux (Les clés de l’alphabétisation de la famille). Le programme propose une approche originale et souple de l’alphabétisation tout en facilitant l’apprentissage et vise à renchérir les capacités de lecture et d’écriture, à lier l’alphabétisation aux compétences parentales et à encourager des attitudes et comportements familiaux constructifs. Programmes d'emploi et de formation professionnelle pour délinquantes
Des programmes de formation professionnelle sont également offerts aux délinquantes. Ces programmes permettent d’acquérir des compétences de travail en demande et préparent les délinquantes pour CORCAN (programme reconnu d’emploi des services correctionnels au Canada) ou d’autres programmes de travail dans les établissements et d’emploi dans la collectivité. Les programmes professionnels destinés aux délinquantes doivent fournir une formation d’un volume, d’une intensité et d’une qualité suffisants dans un travail qui prépare au marché du travail. Pour de plus amples renseignements sur les programmes d’emploi du SCC, voir la section 9. Thérapie pour délinquantes sexuelles
La thérapie pour délinquantes sexuelles compte cinq modules qui concernent expressément les délinquantes sexuelles : maîtrise de soi; excitation sexuelle déviante; distorsion cognitive; intimité, relations et fonctionnement social; empathie et sensibilisation au traumatisme des victimes. Les principaux objectifs de la thérapie des délinquantes sexuelles consistent à repérer les facteurs qui les ont influencées et à leur apprendre comment lutter contre ces facteurs plus efficacement pour réduire les risques de récidive. Un protocole d’évaluation et de traitement des délinquantes sexuelles a été appliqué pour assurer la cohérence dans l’évaluation et le traitement de ce groupe restreint de délinquantes. Programmes et services pour délinquantes autochtones
Un Aîné est présent au pavillon en permanence, et il commence chaque journée par un cercle de la parole dans le pavillon réservé aux pratiques spirituelles. Des cérémonies, des fêtes et d'autres traditions sont intégrées aux programmes. Ce ne sont pas toutes les délinquantes autochtones qui sont incarcérées au pavillon de ressourcement Okimaw Ohci. Par conséquent, le SCC veille à ce que des programmes et des services autochtones, y compris des Aînés et des agents de liaison autochtones, soient disponibles dans chacun des établissements régionaux. Ces programmes et services aident à répondre aux besoins spirituels des délinquantes autochtones. Programme des cercles de changement
Programme d'amélioration de la vie familiale
Programme Esprit du guerrier
Programme mère-enfant
Programmes et services de santé mentale pour délinquantes
La Stratégie en matière de santé mentale pour les délinquantes ffournit un cadre pour l’élaboration de tous les services de santé mentale destinés aux délinquantes. La Stratégie est semblable à celle qui a été créée pour les délinquants, mais elle reconnaît les besoins particuliers en santé mentale des femmes. Elle cerne les problèmes de santé mentale avec lesquels sont aux prises les délinquantes et propose le traitement, l’intervention et les programmes nécessaires pour régler ces problèmes. La Stratégie propose un continuum de services de soins de santé pour les délinquantes qui sont incarcérées ou en liberté sous condition, y compris une évaluation, une intervention en situation de crise, du counseling de groupe ou individuel et un suivi. Les unités en milieu de vie structuré sont opérationnelles dans chaque établissement régional pour femmes depuis 2001. Ces unités sont surveillées 24 heures par jour et sont conçues pour offrir une option de traitement aux délinquantes dites « à sécurité minimale » ou « à sécurité moyenne » qui ont des déficits intellectuels ou qui sont sources d’importantes préoccupations en matière de santé mentale et qui exigent donc une supervision intensive. Les unités de garde en milieu fermé ont ouvert leurs portes dans chacun des établissements pour femmes en 2003. Ces unités permettent de répondre au risque et aux besoins élevés que présentent un petit nombre de délinquantes. Les unités de garde en milieu fermé aident à ces délinquantes à gérer leurs problèmes de comportement au moyen d’interventions convenables dans un milieu structuré et sûr. Les délinquantes demeurent dans les unités de garde en milieu fermé jusqu’à ce qu’elles prouvent qu’elles peuvent être gérées dans un établissement à sécurité moindre. Bien que les unités de garde en milieu fermé soient physiquement séparées du reste de l’établissement, elles sont tout de même situées à l’intérieur du périmètre existant. Le personnel des unités en milieu de vie structuré et des unités de garde en milieu fermé, qui a reçu une solide formation, a recours à une approche interdisciplinaire, qui comprend des éléments d'une bonne pratique correctionnelle, de l'intervention intensive, de la sécurité dynamique, des programmes appropriés et des services de santé mentale. Deux principaux modes d’intervention thérapeutique sont offerts aux délinquantes dans les unités en milieu de vie structuré et les unités de garde en milieu fermé. La réadaptation psychosociale vise à répondre aux besoins des femmes ayant un déficit fonctionnel cognitif ou des lacunes sur le plan des compétences psychosociales. La RPS vise surtout à aider les clientes à reprendre le contrôle de leur vie, de manière à pouvoir formuler des objectifs et à élaborer des plans qui leur permettront d’améliorer leur qualité de vie. Elle est fondée sur l’évaluation empirique permanente de l’efficacité des méthodes et des composantes des programmes. La Thérapie comportementale dialectique (TCD) vise les femmes ayant de graves problèmes de dérèglement émotif, notamment les caractéristiques du trouble de la personnalité limite. Elle cherche à corriger le comportement problématique par l'acquisition de compétences pour résoudre le dérèglement dans le domaine des émotions, des relations, des cognitions et des comportements. Les modules de TCD mettront l’accent sur le contact avec soi, l’efficacité dans les relations interpersonnelles et la tolérance à la détresse. Le programme de guérison intensive au centre psychiatrique régional, à Saskatoon est un programme plus intensif offert en milieu fermé, dans un milieu hospitalier. Les femmes souffrant de troubles de l’axe I (p. ex. la schizophrénie) et celles dont les comportements sont associés au trouble de la personnalité limite ou à d’autres problèmes sont traitées au centre volontairement. Les comportements associés au trouble de la personnalité limite sont les comportements autodestructeurs persistants et graves, la dépression, l’anxiété grave, les tendances suicidaires, les troubles de l’identité, la dissociation mentale, la difficulté à maîtriser la colère, la toxicomanie grave, etc. Autres programmes et services pour délinquantes
Bien que l’on suppose depuis longtemps que les troubles mentaux sont à l’origine de la violence ou de la criminalité, des études ont révélé que le rapport entre les deux phénomènes est faible. Environ 90 % des personnes souffrant d’un trouble mental grave n’ont aucune propension à la violence. De nombreux délinquants sous responsabilité fédérale souffrent de troubles mentaux, comme la schizophrénie, la dépression grave et des troubles liés à la toxicomanie. Pour répondre aux besoins des délinquants de sexe masculin en matière de santé mentale, le SCC a cinq centres de traitement ou centres psychiatriques, un dans chaque région. En outre, il y a une unité de santé mentale spécialisée dans chacun des établissements pour femmes. (Voir la section 7 ci-dessus : Programmes pour les délinquantes, Programmes et services de santé mentale). L’objectif premier du SCC est de réadapter les délinquants; cependant, les délinquants atteints de troubles mentaux ont des besoins particuliers. Les programmes correctionnels prennent pour cible les facteurs criminogènes, par exemple la fréquentation de criminels, les attitudes antisociales et le comportement criminel. Le traitement des troubles mentaux, quant à lui, aide les délinquants à gérer leur état et restore leur capacité à fonctionner afin d’améliorer la qualité de vie de l’individu. Le traitement psychologique ou psychiatrique peut contribuer à réduire la récidive en aidant les délinquants à corriger certains facteurs qui sont à l’origine de leur comportement criminel. La médication, les soutiens dans la collectivité, l’aide professionnelle et un logement convenable sont tous des facteurs qui, en aidant les délinquants atteints de troubles mentaux à mieux vivre dans la collectivité, peuvent contribuer à la réduction de la récidive. Selon la politique et les pratiques du SCC, il faut faire une évaluation de la santé mentale de chaque délinquant au moment de l’admission. Par la suite, le consentement éclairé du délinquant est requis pour toute évaluation, toute procédure et tout traitement assuré par le SCC, sauf en certaines circonstances particulières où le délinquant est jugé inapte à refuser et présente un risque important de se blesser ou de blesser les autres. Une équipe interdisciplinaire composée d’un psychologue, d’une infirmière, d’un agent de gestion de cas, d’un psychiatre (au besoin) et de membres spéciaux compétents agit comme groupe de coordination pour les délinquants qui ont besoin de services de santé mentale. Les fonctions de l’équipe comprennent :
Les programmes d’emploi au sein du système correctionnel fédéral aident les détenus à acquérir les compétences dont ils auront besoin pour trouver un emploi après leur mise en liberté, favorisant ainsi leur réinsertion sociale. Le détenu peut gagner jusqu’à 6,90 $ par jour pour son rendement au travail et sa participation à des programmes. Un montant par jour travaillé (jusqu’à concurrence de 25 $ par semaine) est déduit du salaire du détenu pour logement et repas. Ces montants sont déduits des salaires des détenus incarcérés et des délinquants qui travaillent dans la collectivité alors qu’ils vivent dans un établissement du SCC. Le fait d’occuper un emploi rémunéré donne aux détenus le sentiment d’avoir un but bien précis. L’emploi des détenus profite aussi à l’établissement, car en les occupant à des activités quotidiennes, on réduit les coûts de l’incarcération. La vente de biens et de services fournis par les détenus représente une source de revenus. CORCAN - Organisme de service spécial
Types d'ateliers
À Toronto et à Halifax, CORCAN administre le projet WorkSITE, un centre d’emploi pour libérés conditionnels. Les conseillers du projet travaillent avec les délinquants pour leur faire acquérir des connaissances en informatique, les préparer aux entrevues d’emploi, les aider à rédiger un curriculum vitae et à trouver un emploi, leur apporter du soutien durant la période initiale et les diriger vers d’autres services de placement./p> Au Québec, Via Travail collabore avec CORCAN pour offrir des services de soutien semblables aux délinquants. Projets
Programmes spéciaux
Primes de rendement
Génération de revenus
Avantages
Défi
Nécessité d'offrir des programmes
Stratégie nationale des programmes ethnoculturels
Politique et programmes existants
Association des détenus de race noire (BIFA) : évaluation à l’admission, assistance prélibératoire, planification de la mise en liberté, counseling en groupe, soutien à la réinsertion sociale. Coutumes religieuses : respect pour les vêtements traditionnels, les aliments permis ou défendus par la religion, les jours de culte et les pratiques spirituelles. Services linguistiques : droit aux services d’un interprète pour les délinquants qui ont de la difficulté à s’exprimer en français ou en anglais. Activités de sensibilisation aux différences Interculturelles : colloques, conférences, festivals culturels, création d’un réseau multiculturel et visites dans les communautés ethniques sont quelques-unes des activités qui permettent de sensibiliser le personnel et les délinquants aux pratiques et aux croyances culturelles différentes. Le SCC s’efforce actuellement de promouvoir la participation des délinquants des minorités ethnoculturelles aux programmes de base du SCC, tout en veillant à ce que la diversité des valeurs, des croyances, des styles d’apprentissage et des méthodes de communication propres aux différentes cultures ou ethnies soit respectée afin que les délinquants puissent tirer profit au maximum des programmes.
Option-Vie est un programme destiné aux hommes et aux femmes qui purgent une peine d’incarcération à perpétuité dans un pénitencier fédéral ou dans la collectivité. Ce service a été mis en place grâce à un partenariat conclu entre le Service correctionnel du Canada, la Commission nationale des libérations conditionnelles et des organismes communautaires. Dans le cadre de ce programme, des condamnés à perpétuité et des délinquants purgeant une peine de longue durée qui vivent dans la collectivité depuis au moins cinq ans viennent dans les établissements pour aider d’autres condamnés à perpétuité à cheminer tout au long de leur peine. Ce soutien peut durer longtemps, puisque les condamnés à perpétuité qui sont libérés sous condition font l’objet d’une surveillance dans la collectivité leur vie durant. La mission d’Option-Vie est de favoriser la réinsertion graduelle et sous surveillance des délinquants dans la société. Option-Vie compte trois grandes composantes : Intervenants-accompagnateurs des condamnés à perpétuité en liberté conditionnelle vont dans les établissements pour motiver d’autres condamnés à perpétuité et les aider à utiliser leur temps de détention de façon productive Ressources communautaires aident les condamnés à perpétuité à se réinsérer dans la collectivité lorsqu’ils quittent l’établissement Sensibilisation du public aide à gagner le soutien de la collectivité. Des intervenants-accompagnateurs vont rencontrer des personnes et des groupes intéressés. Ces intervenants effectuent également un travail de prévention; ils s’emploient notamment à dissuader les jeunes de tomber dans la criminalité ou dans la drogue, ils prêtent leur concours pour des projets éducatifs spéciaux et jouent le rôle de modèles positifs. Il y a des intervenants-accompagnateurs dans chacune des cinq régions du Canada, et on est en train d’élargir le groupe cible du programme en raison du succès obtenu. En août 1995, l’American Correctional Association qualifiait Option-Vie de programme d’excellence. De plus, en octobre 2002, l'Association internationale des affaires correctionnelles et pénitenciaires a attribué, le prix de « la gestion et traitement des délinquants et de la réinsertion sociale » à Option vie. Renseignements sur les condamnés à perpétuité
Participation de la collectivité
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mise à jour:
2005.06.28
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