Secteur de l'évaluation du rendement
Service correctionnel du Canada
TABLE DES MATIÈRES
Résumé
Introduction
Méthodologie
Phase 1 –
Examen du SGD et résultats
Résultats généraux
de la vérification (à partir du
SGD seulement)
Conclusions et analyse des
résultats (Phase 1)
Surveillance intensive ou
en équipe
Consultations sur le terrain
et résultats (Phase 2)
Analyse des réponses reçues
Constatations générales et recommandation
Autres observations qui ont été reçues
de différents bureaux et n'ont pas
trouvé place dans le corps du rapport
Résumé des tableaux et graphiques
Tableau 1 - Nombre
de cas examinés dans chaque bureau de libération
conditionnelle
Tableau 2 - Résultats
de l'examen des registres des interventions à partir
du SGD
Tableau 3 - Contacts
dans la collectivité
Tableau 4 - Contacts
avec des tiers
Tableau 5 - Contacts
directs, dans le cadre du PSA, consignés dans le SGD
Tableau 6 - Résultats
des réponses reçues des districts
Graphique 1 - Nombre
moyen de contacts avec des tiers, par bureau de libération
conditionnelle
RÉSUMÉ
La vérification de la fréquence des contacts
(FDC) a été effectuée dans le cadre du
calendrier de vérification interne du Secteur de l'évaluation
du rendement pour l'exercice 1999-2000 et à la suite
d'une recommandation du vérificateur général
dans son compte rendu de La réinsertion sociale
des délinquants présenté au Parlement
en 1999.
Cette vérification visait à déterminer
si la surveillance des délinquants mis en liberté
sous condition est conforme aux politiques et aux méthodes
prévues dans les Instructions permanentes 700-06 sur
les normes de surveillance. Elle a été réalisée
uniquement par des moyens électroniques à l'aide
du Système de gestion des détenus (SGD). Les
bureaux n'ont pas été visités individuellement
et aucun dossier papier n'a fait l'objet d'un examen. La vérification
ne portait que sur l'évaluation de la conformité
de la fréquence des contacts personnels avec
les délinquants mis en liberté sous condition,
plutôt que sur tous les contacts avec les délinquants
ou sur les autres aspects de la surveillance dans la collectivité.
Elle a permis l'examen des endroits où ont lieu les
contacts avec les délinquants, que ce soit le bureau
ou la collectivité, ainsi que de la question des contacts
avec les tiers dans la collectivité, c'est-à-dire
les membres des familles des délinquants, les employeurs,
les agents de programme et autres.
Même s'il s'agissait d'une vérification de la
conformité de la fréquence des contacts personnels
avec les délinquants mis en liberté sous condition,
il faut préciser que ce type de contact n'est que l'un
des éléments permettant d'assurer une surveillance
efficace des délinquants dans la collectivité.
La surveillance efficace dans la collectivité est constituée
d'un ensemble de facteurs où entrent en ligne de compte
le délinquant, la famille, l'employeur ou le surveillant
de programme, les thérapeutes, les services policiers
et tous les autres qui jouent un rôle important dans
la vie du délinquant au sein de la collectivité.
D'autres outils, tels que les heures de rentrée, les
prises d'échantillons d'urine et l'utilisation d'installations
résidentielles comme mesure de transition, sont aussi
des moyens auxquels on a amplement recours pour gérer
le risque et maintenir les délinquants dans la collectivité.
Les surveillants de liberté conditionnelle font appel
à toutes ces méthodes pour assurer la surveillance
et la réinsertion sociale réussie des délinquants
dans la collectivité.
Grâce à une surveillance efficace, la transition
s'accomplit avec succès de l'établissement à
la collectivité. Tout s'enchaîne, la mise en
liberté sous condition réussie étant
un gage de réinsertion sociale. Cela se traduit par
un nombre de plus en plus grand de délinquants qui
arrivent à leur date d'expiration du mandat en liberté
sous condition dans la collectivité. Pour le trimestre
se terminant le 1er avril 2000, le taux
de délinquants libérés sous condition
ayant atteint la date d’expiration du mandat dans la collectivité
se situait à 93,6 p. 100 à l'échelle
nationale (source : Résultats corporatifs, juin 2000).
L'équipe de vérification a constaté
que la surveillance était efficace dans la collectivité
et que la transition se déroulait avec succès
de l'établissement à la collectivité,
même si dans certains cas on ne se conformait pas au
nombre requis de contacts personnels. Les cas font l'objet
de surveillance et le risque est géré.
Toutefois, comme la vérification traitait surtout
de la conformité au nombre de contacts personnels avec
les délinquants en liberté sous condition, l'ensemble
du rapport portera sur cet aspect de la surveillance des délinquants.
Dans son rapport de vérification de 1994 sur la Surveillance
des délinquants mis en liberté, le vérificateur
général signalait des lacunes touchant la surveillance
directe un peu partout au pays, et plus particulièrement
en ce qui a trait aux contacts personnels avec les délinquants
en liberté sous condition. Dans sa propre étude
menée à l'échelle nationale en 1998,
le SCC constatait la difficulté d'atteindre le niveau
de la fréquence des contacts avec les délinquants
qu'exige la politique. Selon cette étude, le pourcentage
des délinquants avec lesquels les contacts n'atteignaient
pas la fréquence requise variait de 11 p. 100
à 38 p. 100 dans les cinq régions.
Dans le cadre de sa vérification de La réinsertion
sociale des délinquants en 1999, le vérificateur
général a examiné les résultats
et les recommandations de sa vérification de 1994 portant
sur la surveillance des délinquants en liberté
sous condition. Tout comme en 1994, il s'est dit préoccupé
par le fait que les contacts personnels avec les délinquants
en liberté sous condition ne se faisaient pas conformément
à la politique du SCC, et il a recommandé que
le « SCC assure le respect des normes régissant
la fréquence des contacts avec les délinquants
que prescrit sa politique… »
Au cours de l'examen de 1999, le personnel du vérificateur
général a choisi au hasard un échantillon
de 150 délinquants sous surveillance dans la collectivité
qui nécessitaient une étroite surveillance ou
le nombre le plus élevé de contacts personnels
avec des agents de libération conditionnelle. Selon
le rapport du vérificateur général, le
pourcentage des délinquants de l'échantillon
pour lesquels le nombre de contacts ne répondait pas
à la fréquence requise s'échelonnait
entre 10 et 20 p. 100. En fait, ces chiffres
étaient moins élevés que ceux révélés
par l'étude du SCC en 1998. Notons que le personnel
du vérificateur général a effectué
cet examen à l'aide du SGD et n'a examiné que
les champs du Registre des interventions plutôt que
de prendre connaissance de l'ensemble des données d'entrée.
C'est à partir de ces diverses études et données
d'ensemble qu'Évaluation du rendement a effectué
la vérification de la fréquence des contacts
à l'échelle nationale à la fin de 1999.
Pour que l'examen fût le plus profitable possible, il
a été mené en deux phases. La première
phase consistait en un examen, au moyen du Système
de gestion des détenus (SGD), de 10 à 25 p. 100
des registres des interventions de tous les bureaux de libération
conditionnelle au pays, examen qui portait sur des cas sous
surveillance durant une période de six mois (du 1er mars
au 31 août 1999). Comme l'examen s'est déroulé
de septembre à décembre 1999, toutes les
inscriptions dans les registres des interventions effectuées
après la mi-septembre lorsque les cas ont été
extraits du SGD pour les besoins de l'examen, n'ont pas été
incluses dans les résultats.
Afin d'évaluer la capacité du Service d'utiliser
les fichiers électroniques, surtout en ce qui a trait
à la surveillance des délinquants et comme outil
d'examen de la gestion, la première phase de la vérification
de la fréquence des contacts a uniquement été
menée à partir du Système de gestion
des détenus. Il n'y a eu aucune visite dans les régions
durant la vérification. Depuis le début des
années 1990, le SGD est devenu le principal système
de dossiers des délinquants. Au cours des dernières
années, l'usage exclusif du fichier électronique
pour tous les rapports sur les délinquants et les contacts
avec eux s'est de plus en plus généralisé
suite à l'avènement des nouvelles versions du
SGD et depuis l'émission d'une directive indiquant
d'utiliser le SGD pour toutes les inscriptions au registre
des interventions de manière à ne conserver
aucune copie papier dans les dossiers. Selon la directive,
un agent de libération conditionnelle ne devrait pas
imprimer des inscriptions des registres que s'il doit communiquer
l'information à une personne n'ayant pas accès
au SGD.
En tout, 765 cas ont été examinés durant
la vérification et l'on a choisi au hasard tous les
types de mises en liberté sous condition pour les besoins
de l'examen.
La deuxième phase de la vérification consistait
à demander et à obtenir les données nécessaires
des bureaux de libération conditionnelle ayant fait
l'objet de la vérification. Les bureaux ont eu l'occasion
d'expliquer les écarts, et l'information obtenue d'eux
a été comparée aux résultats initiaux.
Le cas échéant, les résultats ont été
réexaminés. Les résultats des deux phases
de la vérification aboutissent à ce rapport
final.
La vérification a surtout permis de constater dans
quelle mesure les normes visant la fréquence des contacts
ne semblent pas avoir été respectées,
selon un examen des registres des interventions au SGD. Comme
la vérification n'a été effectuée
qu'à partir du SGD, il a été difficile
de déterminer si la non-conformité résultait
de contacts n'ayant pas eu lieu ou de contacts non entrés
au Système. Les raisons évoquées dans
les réponses des bureaux de libération conditionnelle
se partageaient également entre ces deux explications.
Les données fournies par les bureaux de libération
conditionnelle au cours de la deuxième phase ont amélioré
les statistiques, particulièrement dans la région
du Québec, où un nombre important de registres
des interventions n'avaient pas été entrés
au SGD. Cependant, dans l'ensemble, une fois la deuxième
phase terminée, la plupart des bureaux maintenaient
toujours un taux de conformité inférieur à
75 p. 100.
S'il y avait non-conformité dans un grand nombre de
cas à cause d'entrées tardives au Système
de gestion des détenus, de façon générale,
les raisons pour lesquelles les bureaux ne se conformaient
pas aux normes de surveillance étaient variées.
Les diverses façons d'interpréter les calculs
de la fréquence des contacts ont constitué l'une
des difficultés ayant empêché certains
bureaux d'agir en conformité (par exemple, dans le
cas du niveau A-4, si le nombre de contacts a été
calculé sur une base hebdomadaire plutôt que
quatre fois par mois, et dans le cas du niveau B-2, si
le nombre de contacts a été calculé à
toutes les deux semaines plutôt que deux fois par mois).
La surveillance effectuée dans les endroits éloignés
a été une cause de non-conformité dans
certains bureaux, vu que la vérification portait sur
les contacts personnels uniquement, et que bon nombre de cas
dans les régions éloignées font l'objet
d'une surveillance par téléphone ou seulement
lorsque les délinquants reviennent à leur lieu
de résidence. Selon les réponses de certains
bureaux, des directeurs de district ont parfois autorisé
des dérogations. Toutefois, si ce n'est de quelques
cas dans la région du Québec, l'équipe
de vérification n'a constaté aucune de ces dérogations
inscrites au SGD.
En plus des cas de non-conformité à la fréquence
des contacts, voici d'autres lacunes révélées
par la vérification :
- des inexactitudes et l'absence de renseignements importants
dans les inscriptions aux registres;
- des retards pour ce qui était d'apporter les modifications
nécessaires aux niveaux de fréquence dans
le Suivi du plan correctionnel;
- des incompatibilités entre les champs de données
et le texte du Suivi du plan correctionnel et les inscriptions
dans les registres des interventions;
- le manque de contacts avec les tiers dans la collectivité.
Une conclusion positive de la vérification est que
l'on se conforme généralement à l'exigence
selon laquelle plus de la majorité des contacts doivent
être effectués dans la collectivité (hors
du bureau de libération conditionnelle).
On a effectué un calcul d'après le nombre de
mois où il y avait conformité à
partir du SGD, ce qui a donné un taux national total
de conformité d'environ 70 p. 100 (se reporter
au Tableau 2 pour de plus amples détails). Une légère
hausse des résultats s'est manifestée une fois
achevée la deuxième phase de la vérification.
Les examens effectués par le vérificateur général,
par le Service (en 1998) ainsi que la présente vérification
ont tous déterminé que l'on ne conforme pas
à 100 p. 100 aux normes de fréquence des contacts.
On doit noter, cependant, que l'on devrait éviter une
comparaison numérique des résultats de ces vérifications,
en vue des différences entre les échantillons
et les méthodologies utilisées lors de chaque
projet. Toutefois, étant donné que le Système
de gestion des détenus est désormais le système
officiel des dossiers des délinquants, les vérifications
seront menées périodiquement à l'aide
du Système, par la gestion et par des organismes de
l'extérieur. Il est donc nécessaire que tous
les contacts avec les délinquants soient inscrits au
SGD et que ces inscriptions soient actuelles. Jusqu'à
ce que les inscriptions au SGD soient faites rapidement et
d'une manière complète, l'utilité du
SGD en tant qu'outil de surveillance de la gestion et mécanisme
de contrôle sera limitée. Les réponses
des bureaux indiquent que des actions ont été
prises à cet égard, afin d'assurer que le SGD
reflète tous les contacts avec chaque détenu
sous supervision.
On a tenu compte de toutes les réponses fournies par
les bureaux de libération conditionnelle ayant fait
l'objet de l'examen, dans le rapport final ainsi que dans
les conclusions et dans la recommandation. Une seule recommandation
est formulée, et elle s'adresse au Secteur des opérations
et des programmes correctionnels de l'AC. La recommandation
porte que les politiques et les méthodes de surveillance
dans la collectivité doivent être modifiées
de manière à comprendre :
- un délai d'exécution visant l'inscription
des registres des interventions au SGD;
- une définition plus précise du délai
d'exécution en ce qui concerne les entrevues initiales;
- des dérogations aux exigences relatives
à la surveillance dans les régions rurales/éloignées;
- une interprétation plus claire de l'exigence relative
à assurer que la majorité des contacts (plus
de 50 p. 100) soient effectués dans la
collectivité;
- la précision des exigences visant la fréquence
des contacts pour le niveau A et le niveau B;
- une méthode uniforme d'inscription du niveau de
fréquence des contacts.
On retrouve à la page 44 du présent rapport
un plan d'action élaboré afin de donner suite
à la recommandation.
INTRODUCTION
Les Instructions permanentes (IP) 700-06, intitulées
« Surveillance en communauté », décrivent
les conditions nécessaires à l'établissement
du nombre minimal de contacts personnels requis pour gérer
efficacement le risque que présentent les délinquants
mis en liberté sous condition dans la collectivité.
Il y a cinq niveaux possibles de surveillance d'un délinquant :
NIVEAUX
DE SURVEILLANCE |
FRÉQUENCE
DES CONTACTS |
Niveau A |
Quatre
(4) contacts personnels par mois |
Niveau B |
Deux
(2) contacts personnels par mois |
Niveau C |
Un
(1) contact personnel par mois |
Niveau D |
Un
(1) contact à tous les deux (2) mois |
Niveau E |
Au
moins un (1) contact personnel à tous les trois
(3) mois |
Ces niveaux de surveillance ont été
établis comme condition minimale pour gérer
efficacement le risque que présente le délinquant.
Le mot minimale pourrait donc, selon l'interprétation
ou la perception, signifier que le nombre de contacts doit
généralement être plus élevé
afin d'assurer la surveillance appropriée. En fait,
selon les normes de surveillance, les agents de libération
conditionnelle sont invités à rencontrer les
délinquants plus souvent que les exigences minimales
ne le prescrivent. Le paragraphe 43 des IP 700-06
indique que « l'agent de libération conditionnelle
doit déterminer une fréquence de contacts égale
ou supérieure à la norme minimale et fondée
sur les facteurs pertinents et sur le jugement professionnel
de l'agent de libération conditionnelle ».
La présente vérification
de la fréquence des contacts a porté sur une
évaluation de la conformité aux trois niveaux
de surveillance les plus élevés, étant
donné que ce sont les niveaux de surveillance nécessaires
à la gestion des délinquants présentant
le risque le plus élevé dans la collectivité.
Ces niveaux élevés de surveillance s'appliquent
à la majorité des délinquants sous surveillance
dans la collectivité.
La première phase de la vérification
a été entièrement exécutée
à l'aide du Système de gestion des détenus
(SGD). Cette phase a déterminé si l'on s'était
conformé aux paragraphes 76 et 77 des IP,
c'est-à-dire si tous les registres des interventions
avaient été entrés au SGD et si chacun
renfermait des renseignements sur les contacts particuliers
avec le délinquant. Les IP ne mentionnent aucune norme
visant les délais au cours desquels les registres des
interventions doivent être entrés au SGD. Cependant,
notre vérification permettait de s'attendre à
ce que l'entrée des registres au SGD se fasse le plus
tôt possible après les contacts avec les délinquants
(pas plus d'un mois après), afin que le SGD soit un
système efficace de surveillance et de contrôle
de la gestion.
En plus de la fréquence des contacts
avec les délinquants, l'équipe de vérification
a examiné les registres des interventions afin de déterminer
le nombre de contacts ayant eu lieu dans la collectivité
ainsi que le nombre et le type des contacts avec des tiers
dans la collectivité.
Les paragraphes 57 à 62
des IP 700-06 exigent que « la majorité des
contacts avec le délinquant aient lieu dans la collectivité ».
On a procédé à l'examen des registres
des interventions afin de s'assurer que 50 p. 100
ou plus des contacts personnels avec les délinquants
avaient eu lieu dans la collectivité plutôt que
dans un bureau.
La vérification a aussi évalué
la conformité relativement aux paragraphes 64
à 66 des IP sur la Surveillance en communauté
qui indiquent que les agents de libération conditionnelle
« doivent établir un réseau de contacts
communautaires afin de confirmer les renseignements fournis
par le délinquant ». Ces contacts doivent inclure
entre autres les agents d'exécution de programmes,
les employeurs et divers membres des familles des délinquants.
Les parties des IP 700 ayant trait
à la présente vérification décrivent
aussi le processus et la documentation nécessaires
pour évaluer et/ou réévaluer la fréquence
des contacts requise pour la gestion du risque dans la collectivité.
L'examen de la fréquence des contacts
avec les délinquants mis en liberté sous condition
a été mené dans le cadre du calendrier
de vérification annuelle d'Évaluation du rendement
à l'échelle nationale pour l'exercice 1999-2000.
Il faisait aussi suite aux recommandations du vérificateur
général dans son dernier rapport au Parlement
sur La réinsertion sociale des délinquants.
Dans ce rapport, le vérificateur général
énonçait des conclusions précises sur
le manque de normes minimales visant les contacts personnels
avec les délinquants dans la collectivité et
présentait une recommandation à l'intention
du Service à ce sujet. La présente vérification
de la fréquence des contacts est l'une des mesures
correctives que prend le SCC pour donner suite à la
recommandation du vérificateur général.
Pour les besoins de la présente
vérification de la fréquence des contacts, on
a procédé à l'examen des registres des
interventions menées auprès des délinquants
mis en liberté sous condition dans les 74 bureaux
de libération conditionnelle principaux et secondaires
au pays. Les unités de surveillance intensive des régions
de l'Ontario et du Québec ont aussi fait l'objet d'un
examen. En tout, l'équipe de vérification a
procédé à l'examen et au compte rendu
de 765 cas en plus de 15 cas de surveillance intensive
en équipe durant la période allant du 1er mars
au 31 août 1999. Même si d'autres cas
ont fait l'objet d'un examen, ils n'ont pas été
inclus dans l'échantillonnage du rapport final parce
qu'ils ne répondaient pas aux critères s'appliquant
aux échantillonnages, c'est-à-dire qu'ils avaient
été suspendus ou révoqués durant
le délai d'exécution, transférés
à un autre bureau de libération conditionnelle,
etc. Ne sont visés par le rapport que les délinquants
qui sont demeurés sous la surveillance du même
bureau de libération conditionnelle durant les six
mois à l'étude.
Comme l'examen a surtout été
effectué à l'aide du SGD, la vérification
s'est déroulée en deux phases. La Phase 1
comprenait l'examen à partir du SGD et ses résultats.
Cette phase a permis à l'équipe de vérification
d'extraire tous les registres des interventions de la base
de données s'appliquant aux six mois pertinents et
d'en vérifier la conformité suivant les normes
de surveillance. La Phase 2 consistait en une
consultation des régions et à l'examen des réponses
obtenues de chaque bureau de libération conditionnelle.
Au cours de cette phase, l'équipe de vérification
a extrait tous les cas non conformes découverts durant
la phase 1 et les a acheminés au directeur de
district approprié de chacune des régions pour
information et commentaires. On a accordé aux districts
le temps nécessaire à l'examen des cas et à
l'acheminement des résultats et de leurs commentaires
à l'équipe de vérification. Ce rapport
final regroupe les résultats des deux phases.
Le tableau qui suit indique le nombre
de cas examinés dans chaque bureau de libération
conditionnelle et le nombre total de cas ayant fait l'objet
d'un examen dans chaque région.
TABLEAU 1 –
Nombre de cas examinés dans chaque
bureau de libération
conditionnelle
Bureau de libération
conditionnelle
|
Nombre de cas
examinés |
Région
de l'Atlantique |
Bathurst |
4 |
Charlottetown |
9 |
Corner
Brook |
3 |
Dartmouth |
9 |
Fredericton |
6 |
Grand
Falls |
2 |
Grand-Sault |
3 |
Halifax |
11 |
Happy
Valley |
1 |
Kentville |
8 |
Moncton |
14 |
Saint
John |
10 |
St.
John's |
9 |
Sydney |
6 |
Truro |
8 |
Total
(Atlantique) |
103 |
|
Région
du Québec |
Chicoutimi |
5 |
Estrie |
8 |
Granby |
9 |
Hull |
8 |
Lafontaine |
19
(+ 5 cas de surveillance intensive) |
Lanaudière |
11
(+ 2 cas de surveillance intensive) |
Langelier |
25 |
Laurentides |
10
(+ 1 cas de surveillance intensive) |
Laval |
11
(+ 2 cas de surveillance intensive) |
Longueuil |
20 |
Québec
|
20 |
Rimouski |
4 |
Rouyn-Noranda |
4 |
Trois-Rivières |
10 |
Ville-Marie |
25 |
Total
(Québec) |
189
(+ 10 cas
de surveillance intensive) |
Région
de l'Ontario |
Barrie |
6 |
Brantford |
5 |
Guelph |
13 |
Hamilton |
17 |
Kingston |
19 |
London |
12 |
Muskoka |
2 |
Nunavut |
2 |
Ottawa |
22 |
Peterborough |
9 |
Peel |
15 |
St.
Catherines |
7 |
Sault
Ste. Marie |
2 |
Sudbury |
8 |
Timmins |
1 |
Toronto
- Centre-ville |
21 |
Toronto
- Est |
25 |
Équipe
de surveillance de Toronto |
5 cas
de surveillance intensive en équipe |
Toronto
- Ouest |
25 |
Windsor |
9 |
Unité
de surveillance des femmes |
10 |
Total
(Ontario) |
230
(+ 5 cas
de surveillance intensive en équipe) |
Région
des Prairies |
Brandon |
3 |
Calgary |
25 |
Drumheller |
2 |
Edmonton |
25 |
Lethbridge |
3 |
Medicine
Hat |
2 |
Territoires
du Nord-Ouest |
3 |
Prince
Albert |
16 |
Red
Deer |
6 |
Regina |
14 |
Saskatoon |
11 |
Thunder
Bay |
3 |
Thompson |
2 |
Winnipeg |
24 |
Total
(Prairies) |
139 |
Région
du Pacifique |
Abbotsford |
14 |
Chilliwack |
3 |
Kamloops |
4 |
Kelowna |
4 |
Nanaimo |
5 |
New
Westminster |
21 |
Prince
George |
11 |
Vancouver |
24 |
Vernon |
4 |
Victoria |
14 |
Total
(Pacifique) |
104 |
TOTAL |
765 + 15
cas de surveillance intensive |
MÉTHODOLOGIE
La plus grande partie de la vérification
a été effectuée au moyen d'une méthode
numérique simple permettant le regroupement et la comparaison
des résultats sur la conformité. Cependant,
on a aussi examiné le contenu de tous les registres
des interventions s'appliquant à chaque délinquant
pour la période de six mois.
L'objectif consistait à déterminer
le nombre de cas pleinement conformes au cours de la période
de six mois visée par l'examen. La pleine conformité
était atteinte lorsque tous les contacts personnels
requis avaient eu lieu d'une manière satisfaisante
durant chacun des six mois visés par l'examen. Lorsque
la fréquence des contacts était établie
au niveau A (A-4), les registres des interventions
devaient indiquer qu'il y avait eu au moins un contact par
semaine avec le délinquant durant le mois. Lorsque
le registre des interventions indiquait que deux contacts
personnels avaient eu lieu durant une même semaine,
une seule visite était prise en compte par rapport
à l'exigence et l'autre visite était considérée
comme « supplémentaire ».
Les résultats ont été
calculés de la façon suivante :
- le nombre minimal de contacts requis
durant la période visée par l'examen (FDC);
- le nombre de contacts personnels ayant
eu lieu (les contacts « supplémentaires »
ont été calculés séparément);
- le nombre minimal requis de
contacts dans la collectivité (50 p. 100
des contacts);
- le nombre de contacts ayant eu lieu
dans la collectivité (là aussi les contacts
« supplémentaires » ont été
calculés séparément);
- le nombre de contacts avec des tiers
dans la collectivité;
- le nombre de mois sur les six où
il y a eu conformité.
L'examen comprenait l'extraction de tous
les registres des interventions du SGD pour la période
allant du 1er mars au 31 août 1999.
Les inscriptions aux registres devant être incluses
dans la période de six mois visée par l'examen
et qui ont été entrées au SGD après
la semaine du 13 septembre 1999 ne figurent pas
dans les résultats. En plus de permettre de désigner
les contacts, la lecture des registres des interventions a
servi à déterminer les niveaux globaux d'exactitude
et de qualité, par exemple en ce qui touche les inscriptions
en double et autres.
Dans chaque bureau de libération
conditionnelle, 10 p. 100 de cas, jusqu'à
un nombre maximal de 25, ont été choisis pour
les besoins de l'examen. On a voulu désigner les délinquants
mis en liberté sous surveillance durant janvier et
février 1999, toutefois, pour obtenir un échantillon
suffisamment représentatif, les cas de délinquants
mis en liberté avant ces dates ont aussi été
retenus. Indépendamment de la date de mise en liberté,
la vérification, dans chaque cas, a porté sur
la même période de six mois, soit de mars à
août 1999.
La fréquence des contacts devant
faire l'objet d'une vérification dans le cas de chaque
délinquant a été déterminée
par le plus récent Suivi du plan correctionnel (SPC)
dans le SGD. Comme les délinquants doivent faire l'objet
d'une surveillance au niveau A-4 jusqu'à ce que
soit achevé le Suivi initial du plan correctionnel
dans la collectivité, dans les cas où aucun
SPC n'avait été effectué depuis la mise
en liberté ou après les 30 jours requis,
la fréquence des contacts a été évaluée
au niveau A-4 jusqu'à ce qu'ait été
effectué le SPC.
PHASE 1
Examen du SGD et résultats
Les dossiers du Système de gestion
des détenus (SGD) sont considérés comme
étant la base de données collective la plus
à jour sur tous les délinquants dont le Service
assure la surveillance. Il est donc important que toute l'information
contenue dans la base de données soit accessible, précise
et actuelle. L'examen de la disponibilité et de l'exactitude
de l'information dans le SGD sur la fréquence des contacts
avec les délinquants mis en liberté sous condition,
pour les besoins de la présente vérification,
a permis de constater qu'on ne pouvait pas toujours avoir
accès aux renseignements et que, lorsqu'on le pouvait,
ils n'étaient pas toujours actuels. En outre, certains
renseignements dans le SGD n'étaient pas toujours exacts.
Citons par exemple une information erronée inscrite
dans le champ, et une information sur un délinquant
entrée dans le registre des interventions d'un autre
délinquant.
À mesure que s'est déroulé
l'examen des cas dans le SGD, la non-conformité à
la fréquence des contacts par rapport aux normes de
surveillance est apparue comme un aspect préoccupant.
On l'a d'abord constaté lorsque se sont révélées
des lacunes relativement à l'entrée des registres
des interventions au SGD. Comme la première phase de
l'examen n'a été menée qu'à partir
du SGD, il a été difficile de déterminer
si la non-conformité résultait de contacts n'ayant
pas eu lieu avec les délinquants ou de l'information
sur les contacts non entrée dans le Système.
Si le SGD doit être le système de dossiers officiel
sur tous les délinquants, il est important que l'information
y soit entrée rapidement et correctement. Cela est
particulièrement vrai dans le cas des registres des
interventions ne comportant aucun dossier papier, ce qui fait
de l'ordinateur la source d'information officielle sur toute
l'activité quotidienne et hebdomadaire entourant la
surveillance des délinquants.
Voici les principaux points désignés
durant la vérification :
- Les normes de surveillance ne sont
pas toujours respectées en ce qui a trait à
la fréquence des contacts. L'équipe de
vérification a constaté que dans la majorité
des bureaux au pays, un nombre important de cas n'étaient
pas conformes aux normes de surveillance relativement à
la fréquence des contacts. Le nombre de cas non conformes
variait d'une région à l'autre, cependant,
dans toutes les régions, leur nombre était
élevé.
- Les registres des interventions
ne sont pas entrés rapidement au SGD. La vérification
a permis de constater que les agents de libération
conditionnelle tardaient souvent à entrer dans le
SGD les données sur les contacts avec les délinquants.
Dans bien des cas, l'entrée des registres des interventions
ne se faisait pas avant plusieurs mois. Ainsi, l'utilité
du SGD en tant qu'outil de gestion et sa capacité
de fournir une information actualisée sur un délinquant
(y compris sur les tiers dans la collectivité), s'en
trouvent annulées. De même, toute évaluation
de la conformité aux normes sur la fréquence
des contacts effectuée uniquement à partir
de l'information du SGD par un organisme de l'extérieur
comme le vérificateur général, peut
mener à des résultats erronés.
- Des erreurs techniques ont été
décelées dans le processus d'entrée
des registres des interventions au SGD. On a aussi constaté
que l'exactitude générale de l'information
contenue dans les inscriptions des registres des interventions
au SGD variait partout au pays. Les problèmes émanaient
d'une gamme de situations, dont des erreurs techniques liées
aux lieux ou aux types de contacts, des entrées multiples
dans un même dossier (c'est-à-dire les contacts
avec les tiers dans la collectivité et ceux avec
le délinquant combinés) et l'entrée
de toute l'information sur plusieurs contacts avec le délinquant
effectuée mensuellement (registres des interventions
mensuels par opposition aux inscriptions individuelles).
Lorsque cela se produit, il est souvent difficile de relier
une information à un contact et de déterminer
à quel moment le contact a véritablement eu
lieu durant le mois.
- La qualité du contenu des
inscriptions dans les registres des interventions était
variable. La qualité de l'information dans les
registres des interventions variait selon l'agent de libération
conditionnelle responsable du dossier. Dans certains cas,
les vérificateurs ont constaté que l'information
dans les registres des interventions était brève,
laconique et n'indiquait pas véritablement la situation
concernant le délinquant. Ailleurs, les registres
des interventions renfermaient toute l'information nécessaire
pour suivre le cas et déterminer la gestion du risque.
Dans certains bureaux, on utilisait un modèle de
référence pour s'assurer que tous les agents
de libération conditionnelle traitaient les questions
importantes.
- L'équipe de vérification
a constaté des incompatibilités entre les
renseignements figurant dans le Suivi du plan correctionnel
(SPC) et les registres des interventions. Le Suivi du
plan correctionnel désignait parfois un niveau de
fréquence des contacts déterminé ou
un changement dans la fréquence des contacts, alors
que cela n'était pas précisé dans les
registres des interventions. Par contre, dans d'autres cas,
les registres des interventions indiquaient que la fréquence
des contacts avait été modifiée, mais
aucun SPC n'avait été effectué à
l'appui de la modification. De plus, l'équipe de
vérification a constaté que les SPC ne sont
pas toujours exécutés en temps opportun comme
l'exigent les IP.
- La plupart des cas faisaient l'objet
de contacts dans la collectivité aussi fréquents
que l'exigent les normes. Même si l'équipe
de vérification a constaté que dans certains
cas visés par l'examen le nombre de contacts avec
les délinquants dans la collectivité n'atteignait
pas 50 p. 100 du nombre requis et que dans quelques
cas presque aucune visite n'était faite dans la collectivité,
ce n'était pas la norme. Dans la majorité
des cas, les agents de libération conditionnelle
ont des contacts avec les délinquants dans la collectivité
dans une proportion de plus de 50 p. 100 et se
conforment ainsi à la norme de surveillance. On a
cependant constaté que l'information dans les registres
des interventions n'indiquait pas toujours clairement où
la visite avait eu lieu, soit dans le bureau soit dans la
collectivité, ce qui, là encore, n'était
pas la norme.
- Un bon nombre de cas examinés
révélaient peu ou aucune visite à des
tiers dans la collectivité. L'examen de certains
cas a révélé qu'une vaste gamme de
contacts avaient eu lieu avec la famille, les employeurs,
les conseillers et la police. Toutefois, dans d'autres cas,
les vérificateurs ont constaté qu'il n'y avait
eu que quelques contacts avec des tiers dans la collectivité.
De même, la qualité de ces contacts laissait
parfois à désirer. Dans bien des cas, les
seuls contacts avec des tiers dans la collectivité
avaient eu lieu en présence du délinquant.
Résultats
généraux de la vérification (à
partir du SGD seulement)
L'équipe de vérification
a constaté que dans certains cas les agents de libération
conditionnelle avaient pris des mesures exceptionnelles pour
atteindre le nombre de contacts requis avec les délinquants.
Notons un cas difficile de niveau A-4 conforme dans chacun
des six mois et ayant fait l'objet de l'examen au bureau du
centre-ville de Toronto, où un agent de libération
conditionnelle avait eu 57 contacts personnels avec le
délinquant et 56 contacts avec des tiers dans
la collectivité. Au bureau de Saskatoon où un
agent de libération conditionnelle aux prises là
aussi avec un cas difficile avait maintenu des contacts continus,
les registres des interventions ont révélé
que les entrevues avaient été efficaces et menées
en profondeur et le cas bien consigné.
Il y a aussi eu des cas non conformes
quant au nombre de contacts hebdomadaires ou à la quinzaine
requis, où les agents de libération conditionnelle
ont néanmoins maintenu un nombre important de contacts
personnels, souvent plus élevé que le nombre
exigé par le SPC. Un tel cas s'est produit au bureau
de St. John's. La conformité y a été
respectée cinq mois sur six, mais au cours de ces six
mois, on a noté 35 contacts avec le délinquant
et 38 avec les tiers dans la collectivité. Il
s'agissait d'un cas dont la surveillance était très
difficile, mais un effort important a été fait
pour maintenir le délinquant dans la collectivité.
Même s'il s'agit là d'un cas extrême, il
a été démontré durant la vérification
que des agents de libération conditionnelle partout
au pays prennent des mesures exceptionnelles pour maintenir
le contact avec les délinquants dont ils assurent la
surveillance.
La vérification a permis de repérer
deux bureaux de libération conditionnelle (dans des
régions différentes) qui étaient pleinement
conformes et répondaient à toutes les normes
de fréquence des contacts requises. Cependant, l'échantillonnage
fixé à 10 p. 100 dans chacun de ces
bureaux ne représentait que deux cas pour chacun d'eux.
D'autres échantillonnages plus importants, dans des
bureaux ayant un nombre de cas plus élevé, sont
venus bien près d'atteindre la pleine conformité,
un ou deux cas seulement ne répondant pas aux normes
de la fréquence des contacts. Les raisons pour lesquelles
il n'y avait pas pleine conformité étaient généralement
les suivantes :
- tous les registres n'étaient
pas entrés au SGD;
- les registres des interventions pour
la période visée par l'examen n'avaient été
entrés au SGD qu'après la semaine du 13 septembre
et par conséquent n'étaient pas inclus dans
les résultats;
- les agents de libération conditionnelle
ne se conformaient pas à la fréquence des
contacts déterminée par le SPC.
L'équipe de vérification
a constaté qu'il existait diverses façons d'interpréter
les données recueillies durant l'examen des cas. Par
exemple, l'une d'elles consistait à déterminer
combien de cas se conformaient pleinement durant
les six mois visés par l'examen. Il y avait pleine
conformité dans 303 des 765 cas examinés (40 p. 100).
Une deuxième interprétation
(ce qui est utilisé dans ce rapport) se fond sur le
nombre total de mois ayant été
conformes et elle figure dans le tableau qui suit. Pour en
arriver à ce résultat, on a calculé le
nombre total de mois vérifiés en ce qui concerne
le bureau de libération conditionnelle, en multipliant
le nombre de cas examinés par six (le nombre de mois
ayant fait l'objet de la vérification dans chaque cas).
Le nombre de mois où il y a eu conformité a
ensuite été présenté et indiqué
en tant que pourcentage du nombre total de mois vérifiés.
En tout, l'équipe a procédé à
la vérification de 4602 mois, dont 3275 étaient
conformes (71 p. 100).
TABLEAU 2 –
Résultats de l'examen des registres des
interventions à
partir du SGD
BUREAU
DE LIBÉRATION CONDITIONNELLE |
Nombre
total de mois vérifiés
(= nbre
de cas x 6) |
Nbre
total de mois conformes |
Pourcentage
du nbre de mois conformes |
PACIFIQUE |
|
|
|
New
Westminster |
126 |
74 |
59 % |
Vancouver |
144 |
94 |
65 % |
Vernon |
24 |
16 |
67 % |
Kelowna |
24 |
20 |
83 % |
Kamloops |
24 |
14 |
58 % |
Chilliwack |
18 |
10 |
56 % |
Abbotsford |
84 |
57 |
68 % |
Nanaimo |
30 |
12 |
40 % |
Victoria |
84 |
60 |
71 % |
Prince
George |
66 |
55 |
83 % |
Pacifique
MOYENNE |
|
412 |
66 % |
PRAIRIES |
|
|
|
Winnipeg |
144 |
63 |
44 % |
Brandon |
18 |
11 |
61 % |
Calgary |
150 |
119 |
79 % |
Saskatoon |
66 |
51 |
77 % |
Lethbridge |
18 |
13 |
72 % |
Territoires
du Nord-Ouest |
18 |
14 |
78 % |
Thunder
Bay |
18 |
14 |
78 % |
Red
Deer |
36 |
22 |
61 % |
Thompson |
12 |
9 |
75 % |
Medicine
Hat |
12 |
10 |
83 % |
Drumheller |
12 |
11 |
92 % |
Regina |
84 |
77 |
92 % |
Prince
Albert |
96 |
39 |
41 % |
Edmonton |
150 |
117 |
78 % |
Prairies
MOYENNE |
|
|
68 % |
ONTARIO |
|
|
|
St.
Catherines |
42 |
40 |
95 % |
Ottawa |
132 |
88 |
67 % |
Peel |
90 |
73 |
81 % |
Sudbury |
48 |
37 |
77 % |
Barrie |
36 |
26 |
72 % |
Nunavut |
12 |
0 |
0 % |
Muskoka |
12 |
12 |
100 % |
Peterborough |
54 |
10 |
19 % |
Toronto
- Est |
150 |
116 |
77 % |
Sault
Ste Marie |
12 |
8 |
67 % |
Toronto
- Ouest |
150 |
101 |
67 % |
Kingston |
114 |
91 |
80 % |
Timmins |
6 |
2 |
33 % |
Hamilton |
102 |
99 |
97 % |
Guelph |
78 |
53 |
68 % |
Toronto
- Centre-ville |
126 |
117 |
93 % |
Unité
de surv. des femmes |
60 |
54 |
90 % |
Brantford |
30 |
21 |
70 % |
Windsor |
54 |
42 |
78 % |
London |
72 |
48 |
67 % |
Ontario
MOYENNE |
|
|
75 % |
QUÉBEC |
|
|
|
Lafontaine |
114 |
33 |
29 % |
Estrie |
48 |
32 |
67 % |
Granby |
54 |
38 |
70 % |
Longueuil |
126 |
108 |
86 % |
Ville-Marie |
150 |
48 |
32 % |
Québec |
126 |
101 |
80 % |
Trois-Rivières |
60 |
44 |
73 % |
Rouyn-Noranda |
24 |
17 |
71 % |
Hull |
48 |
43 |
90 % |
Lanaudière |
66 |
54 |
82 % |
Laurentides |
60 |
48 |
80 % |
Laval |
66 |
54 |
82 % |
Chicoutimi |
30 |
30 |
100 % |
Rimouski |
24 |
24 |
100 % |
Langelier |
150 |
46 |
31 % |
Québec
MOYENNE |
|
|
63 % |
ATLANTIQUE |
|
|
|
Grand
Falls |
12 |
10 |
83 % |
Grand-Sault |
18 |
17 |
94 % |
Truro |
48 |
41 |
85 % |
Saint
John |
60 |
43 |
72 % |
Kentville |
48 |
45 |
94 % |
Corner
Brook |
18 |
16 |
89 % |
Moncton |
84 |
76 |
90 % |
Bathurst |
24 |
23 |
96 % |
Happy
Valley |
6 |
1 |
17 % |
Sydney |
36 |
35 |
97 % |
Dartmouth |
54 |
42 |
78 % |
Fredericton |
36 |
34 |
94 % |
St.
John's |
54 |
43 |
80 % |
Charlottetown |
54 |
52 |
96 % |
Halifax |
66 |
57 |
86 % |
Atlantique
MOYENNE |
|
|
87 % |
MOYENNE
NATIONALE |
4602 |
3275 |
71 % |
Conclusions
et analyse des résultats (Phase 1)
Tel que mentionné,
il existe diverses façons d'interpréter les
données recueillies au cours de la vérification.
Cela est ressorti clairement des discussions que l'équipe
de vérification a eues avec le personnel des divers
échelons au moment d'établir et d'effectuer
la vérification, ainsi que des réponses obtenues
des régions durant la Phase 2. L'un des commentaires
reçus disait ceci : « La méthode
de compte rendu des résultats préoccupe quelque
peu, par exemple la mention '' conforme trois mois
sur six ''. Le problème est qu'il serait très
facile de calculer un pourcentage de conformité de 50 p. 100
à partir de cet exemple. Citons le cas d'un délinquant
au niveau A vu quatre fois durant trois mois et trois
fois durant chacun des trois autres mois, ce qui fait un
total de 21 contacts. Le nombre minimal de contacts
requis pour cette période est de 24. On pourrait
raisonnablement prétendre que le taux de conformité
se situe en fait à 88 p. 100 – le
'' pointage '' de 50 p. 100 serait nettement
mal interprété par le grand public. »
[Trad.]
Toutefois, peu importe
la façon dont les résultats sont présentés,
le pourcentage de conformité de 100 p. 100
n'est pas atteint en ce qui a trait à la fréquence
minimale de contacts requise. Mais comme il est mentionné
dans le résumé, les contacts personnels ne
sont qu'un des éléments d'une surveillance
efficace dans la collectivité. Au cours de l'examen
des cas, l'équipe de vérification a pu se
rendre compte que la surveillance s'effectue efficacement
dans la collectivité et que les délinquants
franchissent avec succès l'étape de transition
entre l'établissement et la collectivité,
même si dans certains cas on ne se conforme pas au
nombre requis de contacts personnels. Les cas font l'objet
de surveillance et le risque est géré.
Les sections qui suivent
abordent en détail les conclusions de l'équipe
de vérification relativement aux résultats
de la vérification faite à partir du SGD.
Constatation no 1 :
Les registres des interventions ne sont pas entrés
rapidement au SGD.
On a constaté dans
certaines circonstances, particulièrement dans la
région du Québec ainsi que dans certains cas
de surveillance indirecte un peu partout au pays, qu'aucun
registre des interventions n'avait été entré
au SGD. Toutefois, sur les 765 cas examinés,
cette situation (aucun registre des interventions entré
au SGD durant la période de six mois) n'a été
constatée que dans moins de 5 p. 100 des
cas. Dans ces cas (ainsi que dans d'autres où les
registres étaient entrés sporadiquement au
SGD), l'information provenant des bureaux de libération
conditionnelle indiquait que les agents de libération
conditionnelle procédaient à des contacts
personnels réguliers et tenaient des notes manuscrites
dans les dossiers des délinquants, pour ensuite parfois
entrer l'information dans le SGD beaucoup plus tard. On
constate facilement cette situation dans le cas de certains
registres des interventions où l'information sur
les contacts mentionnait « se reporter au dossier »,
et dans les cas où certains indices laissaient croire
que les agents de libération conditionnelle tardaient
constamment à entrer au SGD l'information sur leurs
contacts avec les délinquants. Les retards constatés
allaient de un jour à trois mois. Idéalement,
l'information serait entrée au SGD au plus tard 48 heures
après la rencontre avec le délinquant, même
s'il n'existe présentement aucune politique précise
à ce sujet.
Dans les réponses
obtenues des régions durant la deuxième phase
de la vérification, un bon nombre de bureaux ont
signalé que, à la suite de la vérification,
de nouvelles méthodes et de nouveaux délais
d'exécution pour l'entrée des registres au
SGD avaient été instaurés. Un bureau
a déclaré : « La vérification
a attiré l'attention de notre district sur la nécessité
de s'assurer que les registres des activités sont
entrés plus rapidement. C'est ainsi que désormais
le directeur demandera à tous les agents de libération
conditionnelle d'entrer systématiquement les registres
des activités durant la semaine qui suit le contact. »
[Trad.] Dans un rapport provenant d'un autre bureau, il
était mentionné « que les IP n'indiquent
pas clairement à quel moment un registre des interventions
doit être entré au SGD, mais signalent seulement
que cela doit se faire dans un laps de temps raisonnable.
Désormais (à notre bureau) la politique consiste
à entrer les registres des interventions dans les
cinq jours ouvrables qui suivent la rencontre avec le client. »
[Trad.]
Enfin, un troisième
bureau a indiqué : « Étant donné
que des registres des interventions sur '' papier ''
ont été établis (par de nombreux bureaux
de libération conditionnelle et organismes de notre
district) durant la période de mars à août,
les résultats obtenus ne sont pas surprenants. Toutefois,
je peux désormais vous affirmer (après des
vérifications effectuées dans le SGD et dans
les RADAR) que depuis décembre, tous les bureaux
de libération conditionnelle entrent leur information
au SGD à l'écran du registre des interventions.
De même, nous recevons (des organismes) de l'information
sur disquette sur tous leurs cas depuis le début
de janvier, de telle sorte que nous pouvons désormais
entrer cette information au SGD. »
Constatation no 2 :
Il y a souvent incompatibilité entre les renseignements
dans le Suivi du plan correctionnel (SPC) et les registres
des interventions.
Les IP 700-06 exigent
que les agents de libération conditionnelle examinent
le Suivi du plan correctionnel dans les 30 jours suivant
la mise en liberté d'un délinquant et confirment
le niveau d'intervention requis dans la collectivité
ainsi que la fréquence des contacts personnels. Jusqu'à
ce que le SPC soit actualisé, la surveillance des
délinquants doit s'effectuer au niveau A-4.
L'équipe de vérification a décelé
des cas où le SPC n'était pas actualisé
dans le délai de 30 jours et constaté que,
dans certains de ces cas, les agents de libération
conditionnelle n'effectuaient pas les quatre contacts personnels
par mois requis.
Le paragraphe 49 des
IP 700-06 précise que tous les éléments
du Suivi du plan correctionnel doivent être mis en
œuvre au moment opportun. L'équipe de vérification
a constaté que, dans certains cas, lorsque les registres
des interventions indiquaient un changement à la
fréquence des contacts (parfois ce changement découlait
d'une conférence de cas), les SPC n'étaient
pas actualisés dans un laps de temps raisonnable.
Ainsi, il y avait incompatibilité entre l'information
dans les SPC et celle dans les registres des interventions.
On a noté que, dans certains cas, il s'était
écoulé deux mois avant que les changements
soient consignés dans un SPC, même si les contacts
avec le délinquant avaient déjà lieu
suivant le nouveau niveau de fréquence des contacts.
Pour les besoins de la vérification, ces derniers
cas ont reçu un pointage au regard de la plus récente
fréquence des contacts, soit celle figurant dans
le plus récent SPC.
Constatation no 3 :
La qualité de l'information dans les registres
des interventions varie selon les agents de libération
conditionnelle.
Tous les registres des
interventions ont été lus afin d'évaluer
la qualité générale de leur contenu,
même si aucun pointage n'a été attribué
pour la qualité. La politique ne précise pas
le type de renseignements devant être inclus dans
les registres des interventions, toutefois, l'équipe
de vérification a recherché l'information
se rattachant à la réinsertion des délinquants
dans la collectivité sur le plan du travail, de la
famille et des relations, des finances, du risque et des
conditions particulières, ainsi qu'au degré
du détail de chacun de ces éléments.
Plus particulièrement, l'équipe de vérification
a constaté qu'on devait retrouver dans les registres
des interventions un certain nombre de renseignements sur
ce qui suit :
-
la réinsertion initiale du délinquant
dans la collectivité;
-
les conditions de vie et le soutien
de la famille;
-
une preuve de travail;
-
la capacité du délinquant
d'administrer ses finances et de dresser un budget;
-
l'identification de tout véhicule
appartenant au délinquant, ce qui comprend les
renseignements détaillés sur le véhicule
et le numéro d'immatriculation;
-
à mesure que se déroule
la surveillance, toute indication de risque accru et
la façon dont ce risque a été géré
par l'agent de libération conditionnelle.
Certains registres des
interventions dont l'équipe de vérification
a pris connaissance étaient extrêmement détaillés
et fournissaient une foule de renseignements sur chaque
contact personnel, c'est-à-dire une information suffisante
pour que le lecteur puisse suivre le cas et déterminer
de quelle façon on s'en occupait et comment le risque
était géré. Dans certains cas, on utilisé
un modèle de référence, ce qui assurait
que l'agent de libération conditionnelle avait traité
de chacun des secteurs importants.
L'équipe de vérification
a pu constater que, même si certains cas n'étaient
pas conformes en ce qui avait trait au nombre requis de
contacts personnels durant la période visée
par l'examen, la surveillance était tout de même
bien assurée et le risque géré de la
bonne façon. C'était particulièrement
vrai en ce qui concerne les cas dont le niveau de surveillance
avait été fixé à A-4 et
ainsi maintenu durant une longue période. Quand la
norme minimale consiste à rencontrer un délinquant
quatre fois par mois pendant six à douze mois, c'est
une tâche très ardue, particulièrement
si le délinquant demeure dans une région rurale
ou éloignée. On a trouvé dans toutes
les régions des exemples de cas bien administrés
et consignés, particulièrement dans les bureaux
suivants :
- région de l'Ontario –
bureaux de Guelph, de Barrie, d'Ottawa, du centre-ville
de Toronto, de Sudbury et de London;
- région des Prairies –
bureaux d'Edmonton, de Saskatoon, de Calgary et de Winnipeg;
- région de l'Atlantique –
bureaux de Kentville, de Corner Brook, de Halifax, de
Grand-Sault, de St. John's et de Truro;
- région du Pacifique –
bureau de Vancouver, un cas à Victoria, bureaux
de Kelowna, d'Abbotsford, de Kamloops, de New Westminster,
de Nanaimo et de Chilliwack;
- région du Québec –
bureaux de Longueuil, de Rouyn-Noranda, de Québec
et de Ville-Marie.
Dans certains cas toutefois,
peu importe la fréquence des contacts, les vérificateurs
n'ont trouvé qu'une ou deux phrases sur ces contacts
dans le registre des interventions, et cette information
ne révélait rien d'important sur le délinquant.
Ils ont constaté que les entrevues n'allaient parfois
pas en profondeur et que l'agent de libération conditionnelle
semblait se contenter de se conformer à l'exigence
consistant à interviewer le délinquant. Les
vérificateurs ont noté que ces types de registres
se retrouvaient surtout dans les cas de surveillance au
niveau C-1 et ils en ont relevés dans presque
tous les bureaux au pays.
Constatation no 4 :
Dans de nombreux cas, la fréquence des contacts
dans la collectivité est conforme aux exigences des
IP.
Le paragraphe 57 des
IP 700-06 mentionne que la majorité des contacts
avec les délinquants doivent avoir lieu dans la collectivité.
L'équipe de vérification a constaté
que dans bien des cas la plupart des contacts avaient lieu
dans la collectivité au moyen d'une combinaison de
contacts au domicile, au travail et ailleurs. Dans d'autres
cas, la majorité des contacts avaient lieu au bureau.
Dans l'ensemble toutefois, ces derniers constituaient la
minorité. On a noté que dans toutes les régions,
on s'efforçait de faire en sorte que des contacts
dans la collectivité aient lieu. Globalement il y
a eu conformité aux paragraphes 57 à 62
des IP 700-06 sur la surveillance dans la collectivité
dans une proportion de 64 p. 100 à l'échelle
du Service. Cela indique que plus de la moitié
de tous les délinquants en liberté sous condition
sont vus régulièrement dans la collectivité.
On a aussi tenu compte
des délinquants se trouvant dans les établissements
résidentiels communautaires (ERC). Dans la majorité
de ces cas, les contacts dans la collectivité se
déroulaient à l'ERC. Cela n'est pas nécessairement
conforme aux normes de surveillance. Même si l'ERC
est, en pratique, le domicile du délinquant, il est
difficile pour les agents de libération conditionnelle
de déterminer les progrès réalisés
par rapport au SPC et la capacité du délinquant
de s'adapter à la vie dans la collectivité
s'ils ne peuvent le rencontrer ailleurs dans la collectivité.
C'est particulièrement vrai si des membres de la
famille du délinquant habitent dans les environs
et s'il doit les rejoindre dès qu'il pourra quitter
l'ERC ou si jamais il est embauché dans la collectivité.
Surveillance de cas
dans les régions rurales ou éloignées
La vérification
a révélé que la gestion des cas des
délinquants demeurant dans des régions éloignées
ou devant voyager vers des endroits éloignés
pour leur travail présente un défi particulier
sur le plan de la surveillance. Conformément à
la politique, des dérogations aux normes de
surveillance peuvent être accordées dans certaines
circonstances, ce qui comprend la surveillance des délinquants
dans les régions éloignées.
L'examen a révélé
certains cas où les délinquants demeuraient
ou travaillaient loin de leur collectivité de résidence,
dans des régions éloignées du pays.
La surveillance y était alors assurée par
téléphone ou n'avait tout simplement pas lieu
pendant qu'ils se trouvaient loin de leur lieu de résidence.
Si des dérogations ont été accordées
dans ces cas, l'équipe de vérification n'a
trouvé aucune note à ce sujet dans les registres
des interventions ou dans le SPC, sauf quelques rares cas
dans la région du Québec. Si aucune dérogation
n'a été mentionnée dans les registres
des interventions, les cas ont été inscrits
comme non conformes pour les besoins de la vérification.
Chaque fois que des dérogations aux normes de surveillance
sont accordées par des directeurs de bureau de libération
conditionnelle, il doit être mentionné dans
les registres des interventions ou dans le SPC qu'elles
ont été approuvées.
On a aussi constaté
que les délinquants autochtones demeurant dans les
régions éloignées ou dans des réserves
et qui sont sous la surveillance d'agents de police de bande
ou de d'autres membres de la bande se rapportent régulièrement
à leurs agents de libération conditionnelle
par téléphone plutôt qu'en personne.
L'équipe de vérification a constaté
que ces cas étaient non conformes, le contact avec
l'agent de libération conditionnelle n'ayant lieu
que par téléphone. Cependant, ces cas semblaient
se conformer aux exigences de la surveillance en vertu de
l'article 84 de la Loi sur le système correctionnel
et la mise en liberté sous condition (LSCMLC).
Si des mesures ont été prises en vue d'une
surveillance assurée par la bande dans de tels cas,
la vérification n'a permis de découvrir aucune
note à ce sujet qui aurait permis de montrer leur
conformité aux termes de l'article 84. Au cours
de la deuxième phase de la vérification, les
districts n'ont fourni aucune explication au sujet de ces
cas, ni mentionné l'article 84, pas plus qu'ils
n'ont expliqué les motifs pour lesquels ces cas n'étaient
pas conformes aux normes de surveillance.
Le tableau qui suit indique
le nombre de contacts dans la collectivité inscrits
au SGD dans les registres des interventions du 1er mars
au 31 août 1999.
Il y avait là aussi
un certain nombre de façons d'interpréter
l'exigence de 50 p. 100 du nombre de contacts
ayant lieu dans la collectivité. Par exemple, pour
un cas vérifié au niveau A-4, il fallait
24 contacts durant les six mois visés par la
vérification. Si 20 contacts avaient eu lieu
durant les six mois, dont 11 dans la collectivité,
alors deux interprétations étaient possibles
en ce qui a trait aux contacts dans la collectivité :
- D'après l'interprétation
selon laquelle 50 p. 100 des 24 contacts
requis doivent avoir lieu dans la collectivité,
il y aurait non-conformité, 11 contacts seulement
des 12 ayant eu lieu. Il y aurait alors non-conformité
autant en ce qui a trait au niveau de la fréquence
des contacts qu'au nombre de contacts ayant eu lieu
dans la collectivité.
- D'après l'interprétation
selon laquelle 50 p. 100 des 20 contacts effectués
doivent avoir lieu dans la collectivité, le cas
serait conforme en ce qui a trait aux contacts dans
la collectivité et compterait en fait un contact
« supplémentaire » au-delà de
dix. Dans ce cas-ci, le niveau de la fréquence
des contacts serait non conforme, mais non en ce qui
a trait au nombre de contacts dans la collectivité.
Par conséquent,
le tableau suivant présente l'information de deux
façons, le calcul étant effectué en
fonction : 1) de 50 p. 100 du nombre
de contacts requis dans la collectivité;
2) de 50 p. 100 du nombre de contacts effectués
par les agents de libération conditionnelle.
TABLEAU 3 –
Contacts dans la collectivité
Bureau de
libération conditionnelle |
Nombre de
cas examinés |
Nombre de
cas conformes (50 % des contacts requis) |
% |
Nombre de
cas conformes
(50 % des
contacts effectués) |
% |
Nombre total
de contacts dans la collectivité inscrits
au SGD |
PACIFIQUE |
|
|
|
|
|
|
New
Westminster |
21 |
14 |
67 % |
16 |
76 % |
197 |
Vancouver |
24 |
9 |
38 % |
12 |
50 % |
146 |
Vernon |
4 |
2 |
50 % |
2 |
50 % |
30 |
Kelowna |
4 |
2 |
50 % |
1 |
25 % |
27 |
Kamloops |
4 |
2 |
50 % |
3 |
75 % |
36 |
Chilliwack |
3 |
2 |
67 % |
2 |
67 % |
31 |
Abbotsford |
14 |
13 |
93 % |
14 |
100 % |
121 |
Nanaimo |
5 |
3 |
60 % |
5 |
100 % |
39 |
Victoria |
14 |
9 |
64 % |
9 |
64 % |
115 |
Prince
George |
11 |
10 |
90 % |
9 |
82 % |
101 |
Pacifique
TOTAL |
|
|
63 % |
|
70 % |
(moy. 8,1) |
PRAIRIES |
|
|
|
|
|
|
Winnipeg |
24 |
14 |
58 % |
14 |
58 % |
95 |
Brandon |
3 |
3 |
100 % |
3 |
100 % |
29 |
Calgary |
25 |
17 |
69 % |
19 |
76 % |
165 |
Saskatoon |
11 |
8 |
73 % |
6 |
55 % |
87 |
Lethbridge |
3 |
1 |
33 % |
1 |
33 % |
17 |
Territoires
du Nord-Ouest |
3 |
1 |
33 % |
1 |
33 % |
32 |
Thunder
Bay |
3 |
3 |
100 % |
3 |
100 % |
22 |
Red
Deer |
6 |
2 |
33 % |
2 |
33 % |
31 |
Thompson |
2 |
2 |
100 % |
2 |
100 % |
3 |
Medicine
Hat |
2 |
1 |
50 % |
1 |
50 % |
9 |
Drumheller |
2 |
2 |
100 % |
2 |
100 % |
12 |
Regina |
14 |
14 |
100 % |
13 |
93 % |
154 |
Prince
Albert |
16 |
4 |
25 % |
8 |
50 % |
105 |
Edmonton |
25 |
15 |
60 % |
15 |
60 % |
223 |
Prairies
TOTAL |
|
|
63 % |
|
65 % |
(moy. 7,1) |
ONTARIO |
|
|
|
|
|
|
St.
Catherines |
7 |
7 |
100 % |
7 |
100 % |
115 |
Ottawa |
22 |
19 |
86 % |
20 |
90 % |
230 |
Peel |
15 |
5 |
33 % |
5 |
33 % |
123 |
Sudbury |
8 |
2 |
25 % |
1 |
13 % |
40 |
Barrie |
6 |
5 |
83 % |
4 |
67 % |
56 |
Nunavut |
2 |
2 |
100 % |
1 |
50 % |
1 |
Muskoka |
2 |
2 |
100 % |
2 |
100 % |
7 |
Peterborough |
9 |
8 |
89 % |
9 |
100 % |
32 |
Toronto
- Est |
25 |
12 |
48 % |
12 |
48 % |
123 |
Sault
Ste Marie |
2 |
1 |
50 % |
1 |
50 % |
14 |
Toronto
- Ouest |
25 |
3 |
12 % |
3 |
12 % |
65 |
Kingston |
19 |
14 |
74 % |
14 |
74 % |
198 |
Timmins |
1 |
0 |
0 % |
1 |
100 % |
8 |
Hamilton |
17 |
16 |
94 % |
16 |
94 % |
207 |
Guelph |
13 |
13 |
100 % |
13 |
100 % |
146 |
Toronto
- Centre-ville |
21 |
11 |
52 % |
6 |
29 % |
133 |
Unité
de surv. des femmes |
10 |
5 |
50 % |
6 |
60 % |
53 |
Brantford |
5 |
5 |
100 % |
5 |
100 % |
79 |
Windsor |
9 |
7 |
88 % |
7 |
88 % |
69 |
London |
12 |
4 |
33 % |
6 |
50 % |
76 |
Ontario
TOTAL |
|
|
61 % |
|
60 % |
(moy. 7,7) |
QUÉBEC |
|
|
|
|
|
|
Lafontaine |
19 |
6 |
32 % |
11 |
58 % |
125 |
Estrie |
8 |
7 |
86 % |
8 |
100 % |
119 |
Granby |
9 |
8 |
89 % |
8 |
89 % |
129 |
Longueuil |
20 |
14 |
70 % |
14 |
70 % |
233 |
Ville-Marie |
25 |
8 |
32 % |
13 |
52 % |
136 |
Québec |
20 |
14 |
70 % |
14 |
70 % |
168 |
Trois-Rivières |
10 |
8 |
80 % |
8 |
80 % |
133 |
Rouyn-Noranda |
4 |
3 |
75 % |
3 |
75 % |
48 |
Hull |
8 |
8 |
100 % |
7 |
86 % |
80 |
Lanaudière |
11 |
10 |
91 % |
9 |
82 % |
157 |
Laurentides |
10 |
8 |
80 % |
10 |
100 % |
169 |
Laval |
11 |
11 |
100 % |
11 |
100 % |
201 |
Chicoutimi |
5 |
5 |
100 % |
5 |
100 % |
44 |
Rimouski |
4 |
4 |
100 % |
4 |
100 % |
38 |
Langelier |
25 |
8 |
32 % |
7 |
28 % |
74 |
Québec
TOTAL |
|
|
65 % |
|
70 % |
(moy. 9,8) |
ATLANTIQUE |
|
|
|
|
|
|
Grand
Falls |
2 |
2 |
100 % |
2 |
100 % |
11 |
Grand-Sault |
3 |
3 |
100 % |
3 |
100 % |
29 |
Truro |
8 |
6 |
75 % |
7 |
88 % |
92 |
Saint
John |
10 |
7 |
70 % |
8 |
80 % |
88 |
Kentville |
8 |
8 |
100 % |
8 |
100 % |
116 |
Corner
Brook |
3 |
3 |
100 % |
3 |
100 % |
26 |
Moncton |
14 |
12 |
86 % |
11 |
79 % |
105 |
Bathurst |
4 |
4 |
100 % |
4 |
100 % |
41 |
Happy
Valley |
1 |
0 |
0 % |
0 |
0 % |
4 |
Sydney |
6 |
5 |
83 % |
6 |
100? % |
42 |
Dartmouth |
9 |
8 |
89 % |
8 |
89 % |
66 |
Fredericton |
6 |
4 |
67 % |
3 |
50 % |
44 |
St.
John's |
9 |
7 |
78 % |
6 |
67 % |
93 |
Charlottetown |
9 |
9 |
100 % |
9 |
100 % |
98 |
Halifax |
11 |
7 |
64 % |
7 |
64 % |
75 |
Atlantique
TOTAL |
|
|
83 % |
|
83 % |
(moy. 9,0) |
TOTAL
NATIONAL |
765 |
501 |
65 % |
519 |
68 % |
6386
(moy. 8,3) |
Constatation 5 : Les contacts
avec les tiers ne sont pas toujours établis.
Le nombre de contacts
avec des tiers au sujet des délinquants est un
autre élément sur lequel porte la vérification
de la fréquence des contacts. D’après l’article
65 des IP 700-06, les agents de libération
conditionnelle doivent, au moyen d’un réseau de
tiers, vérifier le lieu de résidence du
délinquant, son degré de participation aux
programmes, son emploi et d’autres facteurs se rapportant
à son plan correctionnel. Des comités d’enquête
ont soulevé la question des contacts avec des tiers
lors d’enquêtes sur des incidents survenus dans
la collectivité au cours de l’année écoulée.
Des membres de ces comités ont estimé que
l’insuffisance ou la qualité médiocre des
contacts avec des tiers étaient un élément
préoccupant, dans des incidents spectaculaires
mettant en cause des délinquants en libération
conditionnelle.
Dans certains cas, à
propos des contacts avec des tiers, les vérificateurs
ont constaté que les champs du SGD et les textes
descriptifs ne concordaient pas. Il arrivait qu’on dise
qu’il y avait eu des contacts alors qu’il n’y en avait
pas eu. À l’inverse, dans d’autres cas, les contacts
avec des tiers ont été signalés dans
le texte descriptif et, par conséquent, un simple
examen rapide des données du SGD ne permettait
pas de remarquer ces contacts.
Dans de nombreux cas,
les vérificateurs ont établi qu’il n’y avait
pas de contacts avec des tiers, notamment avec des membres
de la famille. S’il y avait des contacts, c’était
souvent avec la conjointe du délinquant, qui accompagnait
celui-ci au bureau pour l’entrevue ou était présente
au foyer pendant l’entrevue.
Les vérificateurs
ont remarqué des cas où des entrevues poussées
ont eu lieu avec des membres de la famille ou d’autres
personnes importantes dans la vie des délinquants,
mais elles n’ont pas été la norme pendant
la période de six mois étudiée. Il
a été établi pendant la vérification
que, dans une proportion pouvant aller jusqu’à
24 p. 100 des cas examinés, il n’y avait
eu aucun contact avec des tiers dans la période
de mars à août sur laquelle la vérification
a porté.
Le graphique suivant
illustre le nombre moyen de contacts avec des tiers consignés
dans les registres d’intervention du SGD pendant la période
visée par l’examen, de mars à la fin d’août
1999. Les renseignements détaillés de chaque
bureau de libération conditionnelle suivent le
graphique.
La moyenne nationale
des contacts sur la période de six mois a été
de 6,1 (ce qui revient à environ un contact par
mois et par cas). Le graphique et le tableau semblent
montrer que beaucoup de bureaux restent bien en deçà
de la moyenne.
GRAPHIQUE
1 – Nombre moyen de contacts avec des tiers, par bureau
de libération conditionnelle
TABLEAU
4 – Contacts avec des tiers
Bureau de
libération conditionnelle |
Nombre de
cas examinés |
Nombre total
de contacts avec des tiers |
Nombre moyen
de contacts avec des tiers, par cas, sur 6 mois |
RÉGION
DU PACIFIQUE |
New
Westminster |
21 |
73 |
3,5 |
Vancouver |
24 |
102 |
4,3 |
Vernon |
4 |
13 |
3,3 |
Kelowna |
4 |
34 |
8,5 |
Kamloops |
4 |
42 |
10,5 |
Chilliwack |
3 |
7 |
2,3 |
Abbotsford |
14 |
27 |
1,9 |
Nanaimo |
5 |
24 |
4,8 |
Victoria |
14 |
41 |
2,9 |
Prince
George |
11 |
121 |
11,0 |
Pacifique
TOTAL |
|
|
4,7 |
RÉGION
DES PRAIRIES |
Winnipeg |
24 |
66 |
5,8 |
Brandon |
3 |
19 |
6,3 |
Calgary |
25 |
150 |
6,0 |
Saskatoon |
11 |
93 |
8,5 |
Lethbridge |
3 |
37 |
12,3 |
Terr.
du Nord-Ouest |
3 |
36 |
12,0 |
Thunder
Bay |
3 |
11 |
3,7 |
Red
Deer |
6 |
62 |
10,3 |
Thompson |
2 |
4 |
2,0 |
Medicine
Hat |
2 |
10 |
5,0 |
Drumheller |
2 |
9 |
4,5 |
Regina |
14 |
161 |
11,5 |
Prince
Albert |
16 |
86 |
5,4 |
Edmonton |
25 |
207 |
8,3 |
Prairies
TOTAL |
|
|
6,8 |
RÉGION
DE L’ONTARIO |
St.
Catherines |
7 |
27 |
3,9 |
Ottawa |
22 |
188 |
8,5 |
Peel |
15 |
135 |
9,0 |
Sudbury |
8 |
48 |
6,0 |
Barrie |
6 |
59 |
9,8 |
Nunavut |
2 |
0 |
0 |
Muskoka |
2 |
0 |
0 |
Peterborough |
9 |
10 |
5,2 |
Toronto
– Est |
25 |
93 |
3,7 |
Sault
Ste Marie |
2 |
1 |
0,5 |
Toronto
– Ouest |
25 |
166 |
6,6 |
Kingston |
19 |
117 |
6,2 |
Timmins |
1 |
8 |
8,0 |
Hamilton |
17 |
238 |
14,0 |
Guelph |
13 |
50 |
3,8 |
Toronto
– Centre-ville |
21 |
244 |
11,6 |
Unité
pour femmes |
10 |
27 |
2,7 |
Brantford |
5 |
38 |
7,6 |
Windsor |
9 |
65 |
7,2 |
London |
12 |
92 |
7,7 |
Ontario
TOTAL |
|
|
7.0 |
RÉGION
DU QUÉBEC |
Lafontaine |
19 |
45 |
2,0 |
Estrie |
8 |
12 |
2,0 |
Granby |
9 |
32 |
7,8 |
Longueuil |
20 |
156 |
7,8 |
Ville-Marie |
25 |
59 |
2,4 |
Québec |
20 |
162 |
8,1 |
Trois-Rivières |
10 |
95 |
9,5 |
Rouyn-Noranda |
4 |
30 |
8,0 |
Hull |
8 |
53 |
7,0 |
Lanaudière |
11 |
97 |
9,0 |
Laurentides |
10 |
90 |
9,0 |
Laval |
11 |
88 |
8,0 |
Chicoutimi |
5 |
56 |
11,2 |
Rimouski |
4 |
88 |
22,0 |
Langelier |
25 |
24 |
1,0 |
Québec
TOTAL |
|
|
5,8 |
RÉGION
DE L’ATLANTIQUE
|
Grand
Falls |
2 |
5 |
2,5 |
Grand
Sault |
3 |
14 |
4,7 |
Truro |
8 |
37 |
4,6 |
Saint
John |
10 |
99 |
9,9 |
Kentville |
8 |
88 |
11,0 |
Corner
Brook |
3 |
28 |
9,3 |
Moncton |
14 |
34 |
2,4 |
Bathurst |
4 |
5 |
1,3 |
Happy
Valley |
1 |
16 |
16,0 |
Sydney |
6 |
11 |
1,8 |
Dartmouth |
9 |
54 |
6,0 |
Fredericton |
6 |
21 |
3,5 |
St.
John's |
9 |
66 |
7,3 |
Charlottetown |
9 |
28 |
3,1 |
Halifax |
11 |
60 |
5,5 |
Atlantique
TOTAL |
|
|
5,5 |
TOTAL
NATIONAL |
765 |
4694 |
6,1 |
SURVEILLANCE INTENSIVE
OU EN ÉQUIPE
Un faible nombre de cas
d’unités de surveillance en équipe dans
les régions de l’Ontario et du Québec ont
été évalués. Ces cas font
l’objet d’une surveillance différente de la norme
des cas sous surveillance et ils ne sont pas pris en compte
dans les graphiques ou tableaux du présent rapport.
Surveillance en équipe
à Toronto
Trois cas de cette unité
ont été examinés : un pendant
la même période de six mois de la vérification
des autres bureaux, un pendant cinq mois et un pendant
seulement trois mois. L’examen des trois cas s’est fait
en fonction de la fréquence de deux (2) contacts
directs par semaine, comme l’exige l’unité de surveillance.
Les vérificateurs ont constaté que, dans
deux des trois cas examinés, les normes ont été
respectées pendant les mois en question. À
noter que, dans le cas où elles ne l’ont pas été,
la majorité des vérifications des heures
de rentrée ont été faites par téléphone
plutôt que par des contacts directs.
Surveillance intensive
et accrue au Québec
Voici un résumé
des deux programmes de surveillance intensive appliqués
dans la région du Québec.
Programme de
surveillance intensive (PSI)
L’échantillon
de cas choisis au hasard au bureau de Lafontaine comprenait
cinq cas de surveillance intensive. Le programme se divise
en trois étapes. Tous les contacts relèvent
de la responsabilité de l’agent de libération
conditionnelle à qui le délinquant a été
confié.
L’étape
I exige huit contacts directs par mois avec
le délinquant. Le Suivi du plan correctionnel tient
compte de cette exigence. Dans le cadre de la surveillance
intensive, il faut vérifier les heures de rentrée
par téléphone toutes les semaines, et il
faut le faire en personne au moins une fois par mois.
Le délinquant doit être chez lui entre minuit
et huit heures.
L’étape
II exige le même nombre de contacts
directs que l’étape I, mais les vérifications
des heures de rentrée sont supprimées.
L’étape
III ramène le nombre de contacts directs
à quatre par mois en prévision du retour
du délinquant à la surveillance régulière.
Cette étape ne se distingue de la surveillance
régulière de quatre contacts par mois que
par l’exigence que la plupart des contacts aient lieu
dans la collectivité (plus que le minimum de 50 p. 100
normalement visé).
Il importe de signaler
que, pendant toute la période de surveillance intensive,
le Suivi du plan correctionnel reflète l’exigence
de huit contacts directs par mois. Cette disposition n’est
pas modifiée lorsque le délinquant atteint
l’étape III du programme. Le Suivi n’est mis à
jour que lorsque le délinquant passe sous surveillance
ordinaire.
La vérification
a permis de constater que, dans aucun des cinq cas de
surveillance intensive, on n’a parfaitement respecté
les exigences pendant les six mois vérifiés.
La proportion des mois où les normes ont été
respectées a été d’environ 68 p. 100
(20 mois sur les 30 examinés). À signaler
toutefois que, même si, à strictement parler,
les normes n’étaient pas respectées, des
signes montrent que les délinquants étaient
tout de même surveillés de près. Le
nombre de contacts dans la collectivité a été
supérieur au minimum de 50 p. 100 exigé
dans trois cas sur cinq. Dans un des autres cas, presque
tous les contacts ont eu lieu dans la collectivité.
Le nombre de contacts avec des tiers, dans chaque cas,
a varié entre 5 et 17 sur les six mois examinés.
De façon générale,
il est souvent difficile d’établir, à partir
des registres des interventions, quand le délinquant
passe d’une étape de surveillance à l’autre
(vers une étape plus exigeante ou moins exigeante).
Le fait que le Suivi du plan correctionnel ne soit pas
modifié, pour prévoir quatre contacts par
mois plutôt que huit, avant que le délinquant
ne quitte le programme contribue également à
accroître la confusion (étant donné
qu’il est surveillé quatre fois par mois pendant
l’étape III).
Programme de surveillance
accrue (PSA)
Dans le district est/ouest
de la région du Québec, il existe un programme
appelé « Programme de surveillance accrue
(PSA) ». Dans l’échantillon aléatoire
prélevé dans les bureaux de libération
conditionnelle de Laval, de Lanaudière et des Laurentides,
on a examiné cinq cas en tout qui relevaient de
ce programme.
La différence
principale entre les programmes de surveillance intensive
et de surveillance accrue, est qu’un seul agent de libération
conditionnelle est chargé des cas de surveillance
intensive et qu’il y en a deux dans le PSA. Dans le PSA,
l’agent de libération conditionnelle à qui
un cas est confié est chargé de la surveillance
ordinaire du délinquant, normalement à un
taux de quatre fois par mois. C’est la fréquence
qui est signalée dans le Suivi du plan correctionnel
du délinquant. Un accord est conclu avec l’agent
du PSA pour assurer des contacts additionnels avec le
délinquant, en plus des contacts de fréquence
ordinaire. Les délinquants du PSA peuvent être
surveillés par un agent de libération conditionnelle
aux bureaux de Laval, de Lanaudière et des Laurentides,
alors que la coordination du Programme de surveillance
accrue est assurée par le bureau des Laurentides.
Les exigences de surveillance
supplémentaire pour les délinquants assujettis
au PSA varient d’un cas à l’autre. Le délinquant
peut participer au programme pendant une période
de durée courte, moyenne ou longue, et les exigences
peuvent être modifiées à tout moment
en fonction des besoins et des risques. Les conditions
du renvoi au PSA sont établies au départ
dans un formulaire (intitulé « Référence
PSA ») qui est signé par l’agent de libération
conditionnelle qui fait le renvoi et le coordonnateur
du PSA. Ce formulaire donne des renseignements comme les
suivants :
- renseignements de base sur
le délinquant;
- renseignements sur la libération
du délinquant et les conditions spéciales;
- renseignements sur le type
de PSA souhaité (à court, moyen ou
long terme);
- les dates du début et
de la fin;
- les motifs du renvoi;
- les paramètres de la
surveillance accrue.
Ce formulaire est rempli
lorsque le délinquant est renvoyé tout d’abord
au programme, mais il ne semble pas qu’il soit mis à
jour lorsque des modifications sont apportées aux
conditions de la surveillance accrue. L’équipe
de vérification a étudié les formulaires
remplis pour les deux cas du bureau de Laval. Dans les
deux cas, un grand nombre des champs pertinents ont été
laissés en blanc, et il n’a pas été
possible de déterminer la fréquence et le
type des contacts demandés par l’agent de libération
conditionnelle chargé du délinquant.
Dans certains cas étudiés,
l’information a été trouvée dans
les registres d’intervention du SGD, où il est
question de discussions avec l’agent de libération
conditionnelle du PSA au sujet des conditions de surveillance
(p. ex., il n’y aura plus de vérification
des heures de rentrée) ou du moment où le
PSA a pris fin. Dans la plupart des cas, toutefois, il
n’a pas été possible de trouver dans ces
registres les paramètres exacts de la surveillance
accrue, notamment en ce qui concerne le nombre de contacts
directs exigés. Aucune information n’a été
trouvée dans le Suivi du plan correctionnel au
sujet du PSA.
Par conséquent,
l’équipe de vérification n’a pas pu voir
dans quelle mesure les conditions du PSA étaient
respectées. Les résultats pour les trois
bureaux, dans le reste du rapport, tiennent compte de
ces cinq cas, mais ils ne reflètent que le degré
de respect des normes par l’agent de libération
conditionnelle chargé de la surveillance en ce
qui concerne la fréquence des contacts établis
dans le Suivi du plan correctionnel (p. ex., A-4).
La seule autre information recueillie a été
le nombre de contacts directs consignés dans le
SGD par l’agent de libération conditionnelle du
PSA, dans chaque cas étudié. Bien qu’il
y ait eu de nombreux contacts téléphoniques
consignés dans le SGD par cet agent, il n’en a
pas été tenu compte dans les résultats
de la vérification. Dans chaque cas, la vérification
a porté sur les dossiers de la période allant
du 1er mars au 31 août 1999.
TABLEAU
5 – Contacts directs, dans le cadre du PSA, consignés
dans le SGD
Cas |
Nombre de mois où le délinquant
a été assujetti au PSA |
Nombre de contacts directs consignés
dans le SGD par l’agent du PSA (en plus des contacts
réguliers de l’agent de libération conditionnelle) |
Laval |
3 |
4 |
Laval |
5 |
7 |
Laurentides |
6 |
8 |
Lanaudière |
6 |
5 |
Lanaudière |
3 |
5 |
Ces chiffres semblent montrer que les
délinquants sont rencontrés une ou deux fois
par mois de plus que les délinquants A-4 ordinaires.
Des contacts téléphoniques supplémentaires
ont également eu lieu dans ces cas.
ÉTAPE II
CONSULTATIONS SUR LE TERRAIN ET
RÉSULTATS
La vérification est unique en
son genre à deux titres : a) elle a été
menée au départ seulement à partir
du Système de gestion des détenus (SGD) et
b) des réponses directes ont été
demandées aux districts et aux bureaux de libération
conditionnelle au sujet des résultats obtenus au
moyen du SGD. Une fois terminée la partie de la vérification
effectuée au moyen du SGD, tous les cas de la période
de vérification de six mois où les normes
n’étaient pas respectées ont été
inscrits sur une liste pour chacun des bureaux et transmis
aux directeurs de district pour que ceux-ci les examinent
et donnent une réponse. En cas de divergence entre
les résultats de la vérification et les réponses
reçues sur le terrain, l’équipe de vérification
a revu ses observations. Parfois, l’équipe a modifié
ses résultats; parfois, les résultats initiaux
sont restés inchangés. Dans certains cas,
il a été confirmé que les constatations
initiales étaient justes, et le bureau en cause en
a été informé.
Les contacts avec les bureaux sur le
terrain ont compris des consultations auprès de tous
les bureaux de libération conditionnelle et leurs
réactions à propos des cas où les normes
n’ont pas été respectées pendant les
six mois visés ou une partie de cette période.
Ces consultations ont été l’occasion d’obtenir
des explications et des réactions au sujet des cas
où la fréquence des contacts n’atteignait
pas la norme et de faire participer activement les bureaux
au processus de vérification. La réaction
de tous les bureaux de district et de libération
conditionnelle a été exceptionnelle. Tous
les bureaux ont expliqué pourquoi des contacts manquaient
et un grand nombre ont soulevé des inquiétudes
au sujet des questions de politique.
Le tableau suivant présente,
par bureau, les résultats de la vérification
après consultation de tous les bureaux de libération
conditionnelle, tenant compte des réponses de chacun
des bureaux.
TABLEAU
6 - Résultats des réponses reçues des
districts
BUREAU
(et nombre de
cas transmis pour observations) |
Cas
où le bureau de lib. conditionnelle reconnaît
qu’il n’y a pas conformité parfaite |
Cas
où l’information fournie a permis de modifier
le résultat |
Cas
où le bureau de lib. conditionnelle a dit que
les contacts ont été établis,
mais non consignés dans le SGD au moment de
la vérification |
Divers-
dont les cas où la non-conformité était
justifié selon le bureau de lib. conditionnelle,
ou les cas où l’information fournie a permis
de modifier les résultats pour certains contacts,
mais pas tous. |
PACIFIQUE |
|
|
|
|
New
Westminster (19) |
7 |
- |
5 |
7 |
Vancouver
(17) |
2 |
- |
11 |
4 |
Vernon
(3) |
- |
1 |
- |
2 |
Kelowna
(2) |
1 |
- |
- |
1 |
Kamloops
(4) |
1 |
- |
1 |
2 |
Chilliwack
(3) |
- |
- |
- |
Aucune
réponse reçue. |
Abbotsford
(13) |
5 |
- |
1 |
Le
bureau n’a donné aucune observation pour sept
cas. |
Nanaimo
(4) |
3 |
- |
- |
1 |
Victoria
(10) |
4 |
- |
1 |
5 |
Prince
George (8) |
8 |
- |
- |
- |
Pacifique
TOTAL (83) |
31 |
1 |
19 |
29
(3 sans réponse) |
PRAIRIE |
|
|
|
|
Winnipeg
(14) |
8 |
- |
1 |
4
(et, dans un cas, aucune observation fournie) |
Brandon
(3) |
2 |
- |
- |
1 |
Calgary
(17) |
9 |
- |
4 |
4
(dans un cas, la fréquence des contacts a été
modifiée par l’agent de lib. cond., mais non
consignée dans le Suivi du plan correctionnel) |
Saskatoon
(7) |
7 |
- |
- |
- |
Lethbridge
(3) |
- |
- |
3 |
- |
Terr.
du Nord-Ouest (2) |
1 |
- |
- |
1 |
Thunder
Bay (2) |
2 |
- |
- |
- |
Red
Deer (4) |
2 |
- |
1 |
1
(dans une région éloignée) |
Thompson
(1) |
- |
- |
- |
1
(il manque toujours des contacts) |
Medicine
Hat (2) |
- |
- |
- |
Aucune
réponse reçue. |
Drumheller
(1) |
- |
- |
1 |
- |
Regina
(4) |
2 |
- |
2 |
- |
Prince
Albert (14) |
14 |
- |
- |
- |
Edmonton
(14) |
9 |
- |
4 |
1 |
Prairies
TOTAL (88) |
56 |
0 |
16 |
14
(+2 sans réponse) |
ONTARIO |
|
|
|
|
St.
Catherines (2) |
- |
- |
2 |
- |
Ottawa
(15) |
3 |
1 |
7 |
4 |
Peel
(5) |
- |
- |
5 |
- |
Sudbury
(5) * |
- |
- |
- |
- |
Barrie
(6) |
3 |
- |
2 |
1 |
Nunavut
(2) |
- |
- |
- |
Aucune
réponse reçue. |
Muskoka
(0) |
- |
- |
- |
- |
Peterborough
(6) |
1 |
- |
5 |
- |
Toronto-Est
(12) |
1 |
- |
4 |
7 |
Sault
Ste Marie (1) * |
- |
- |
- |
- |
Toronto-Ouest
(14) |
3 |
- |
10 |
1
(sous garde de janv. au 6 mars 1999, mais vérification
de mars à août 1999) |
Kingston
(12) |
3 |
- |
- |
9 |
Timmins
(1) * |
- |
- |
- |
- |
Hamilton
(1) |
- |
- |
1 |
- |
Guelph
(10) |
6 |
- |
2 |
2
(1 cas suspendu, mais aucune indication dans le SGD) |
Toronto-Centre-ville
(6) |
1 |
- |
4 |
1
(1 contact dans le SGD pour juillet, mais fréquence
des contacts B-2) |
Unité
de surveillance des femmes (5) |
5 |
- |
- |
- |
Brantford
(3) |
2 |
- |
1 |
- |
Windsor
(6) |
1 |
1 |
2 |
2 |
London
(9) |
4 |
- |
5 |
- |
Ontario
TOTAL (121) |
33 |
2 |
50 |
27
(+2 sans réponse) |
***
L’information porte sur trois bureaux (Sudbury, Timmins
et Sault Ste Marie) - 7 cas – regroupés
dans une seule réponse; il était donc
impossible de ventiler les résultats par bureau.
*** |
QUÉBEC |
|
|
|
|
Trois-Rivières
(3) |
- |
- |
- |
3
|
Lanaudière
(7) |
3 |
- |
3 |
1 |
Rouyn-Noranda
(1) |
- |
- |
- |
1 |
Laval
(4) |
- |
- |
4 |
- |
Hull
(2) |
2 |
- |
- |
- |
Chicoutimi
(1) |
- |
- |
- |
1
(intervalle trop long entre les contacts |
Rimouski
(0) |
- |
- |
- |
- |
Québec
(13) |
4 |
1 |
5 |
3
(un cas où il manque encore un contact) |
Laurentides
(6) |
4 |
2 |
- |
- |
Lafontaine
(18) |
- |
- |
18 |
- |
Granby
(6) |
1 |
- |
3 |
2
(dans un cas, l’intervalle entre les contacts est
trop long) |
Langelier
(22) |
5 |
- |
17 |
- |
Estrie
(6) |
3 |
1 |
1 |
1 |
Longueuil
(7) |
3 |
- |
2 |
2 |
Ville
Marie (22) |
8 |
- |
14 |
- |
Québec
TOTAL (118) |
33 |
4 |
67 |
14 |
ATLANTIQUE |
|
|
|
|
Grand
Falls (2) |
1 |
- |
- |
1 |
Grand
Sault (1) |
1 |
- |
- |
- |
Truro
(5) |
2 |
- |
3 |
- |
Saint
John (8) |
2 |
- |
5 |
1
(exemption pour surveillance en milieu rural, mais
aucune indication dans le SGD) |
Kentville
(3) |
1 |
- |
- |
1
(et un surveillé par le bureau de Truro lorsque
les normes n’étaient pas respectées,
en mai) |
Corner
Brook (1) |
- |
- |
1 |
- |
Moncton
(5) |
5 |
- |
- |
- |
Bathurst
(1) |
1 |
- |
- |
- |
Happy
Valley (1) |
- |
- |
- |
1 |
Sydney
(1) |
1 |
- |
- |
- |
Dartmouth
(8) |
4 |
- |
- |
4 |
Fredericton
(2) |
1 |
- |
1 |
- |
St.
John's (6) |
5 |
- |
1 |
- |
Charlottetown
(2) |
2 |
- |
- |
- |
Halifax
(8) |
4 |
- |
- |
4 |
Atlantique
TOTAL (54) |
30 |
0 |
11 |
13 |
TOTAL
NATIONAL (464) |
183 |
7 |
163 |
111 |
ANALYSE DES RÉPONSES REÇUES
Une série de réponses ont été
reçues des quatre coins du pays. La plupart des bureaux
ont vu dans la vérification une occasion de discuter
de préoccupations au sujet de la rigidité
qu’ils attribuent aux normes de surveillance. D’autres ont
passé en revue le nombre de cas par rapport au nombre
d’agents de libération conditionnelle disponibles
pour les surveiller. Pour reprendre les propos d’un directeur
par intérim de bureau de libération conditionnelle,
« la vérification a été utile
sur le terrain, car elle a fait ressortir plus nettement
la nécessité de respecter le plus fidèlement
possible les normes établies et l’importance de consigner
les changements nécessaires dans le SGD lorsque la
fréquence des contacts est modifiée ».
[Trad.] Les réponses semblent être un élément
important à considérer dans l’élaboration
de la politique et les modifications à apporter à
la politique existante. C’est pourquoi certaines des observations
qui ont été reçues et un résumé
des autres sont joints au présent rapport.
Parmi les préoccupations particulières soulevées
par les bureaux et les districts, on remarque ce qui suit :
- maintien des contacts directs dans les endroits isolés
et exceptions au niveau établi des contacts;
- respect de la politique concernant le contact initial
avec les délinquants dans les 24 heures suivant
la mise en liberté, lorsque les délinquants
habitent dans une région rurale ou éloignée;
- consignation rapide dans le SGD des renseignements concernant
les contacts.
Cependant, l’une des préoccupations principales
exprimées dans les réponses, concerne le calcul
du nombre de contacts nécessaire au respect des normes,
dans cette vérification-ci et dans les vérifications
en général. D’après l’information recueillie
sur le terrain, les équipes de vérification
et les comités d’enquête comptent différemment
le nombre de contacts nécessaire pour respecter la
fréquence exigée. Dans certaines vérifications
régionales, on prévoit quelques jours de grâce
(deux ou trois), après la période où
le délinquant aurait dû être vu, pour
satisfaire à l’exigence précisée dans
le Suivi du plan correctionnel. D’autres vérificateurs
ou membres du personnel qui font enquête sur des incidents
établissent de manière différente si
les normes ont été respectées.
Dans la présente vérification nationale,
on a jugé que, pour le niveau A-4, il fallait quatre
(4) contacts directs par mois, à raison d’un par
semaine. Cependant, si le mois comptait cinq (5) semaines,
pendant la période visée, les vérificateurs
conservaient le même critère de quatre (4)
contacts par mois. Au niveau B-2, exigeant deux (2) contacts
par mois, les vérificateurs ont décidé
que, si deux contacts avaient lieu la même semaine,
ils ne comptaient que pour un seul. Si les deux (2) contacts
avaient lieu avant (ou après) le 15 du mois, et s’il
n’y en avait pas d’autre avant le mois suivant, ils ont
été comptés comme un (1) seul contact
pour le mois. Il y a eu une certaine subjectivité
de la part des vérificateurs, mais très limitée.
Ils ont estimé que les normes étaient respectées
dans certains cas, pour un mois donné, au niveau
B-2, si les délinquants étaient rencontrés
pendant la première et la dernière semaine
du mois, pourvu qu’on n’aille pas à l’extrême
(p. ex., les premier et dernier jours du mois).
D’après des réactions recueillies sur le
terrain, il est suffisant, pour respecter les normes, de
maintenir la moyenne des contacts. Autrement dit, si l’agent
de libération conditionnelle a le nombre voulu de
contacts directs certains mois, avec des contacts supplémentaires
(dépendant du risque et des besoins du délinquant),
mais en rate d’autres, il respecte les normes en moyenne,
en fonction du niveau prévu dans le Suivi du plan
correctionnel. Un bureau a eu la réponse suivante :
« Certains délinquants ont été
vus le nombre voulu de fois si on établit une moyenne
sur deux mois, mais la vérification ne tient pas
compte de cette situation. Par exemple, avec une fréquence
de contacts de quatre fois par mois, un délinquant
a été vu trois fois en août, puis le
1er septembre, et il y a eu quatre autres contacts
en septembre. ». [Trad.] Un autre bureau a signalé :
« Une réponse évidente au problème
serait de rajuster les exigences en fonction du nombre de
semaines dans le mois. » [Trad.]
La période de vérification a posé
un problème pour certains bureaux, car elle englobait
la période des vacances, qui va d’habitude de juin
à septembre. Le problème était particulièrement
crucial dans les petits bureaux qui ont moins d’agents de
libération conditionnelle. Les responsables de certains
bureaux estiment qu’il aurait fallu en tenir compte dans
le processus d’examen : « ... les répercussions
des vacances d’été sur le mandat des opérations.
Dans les petits bureaux de libération conditionnelle
(ayant 4 ou 5 agents de libération conditionnelle),
il y a généralement la moitié du personnel
qui obtient ses vacances fin juin et en juillet, tandis
que l’autre moitié peut partir fin juillet et en
août. Généralement, rien ne permet d’engager
du personnel supplémentaire, et l’effectif doit faire
face à l’exigence du respect intégral des
normes alors qu’il est parfois réduit de moitié.
La gestion de la charge de travail lorsqu’un bureau est
à court d’effectifs est un très grave problème
opérationnel. » [Trad.]
La direction des bureaux estime aussi, par contre, que
« le remplacement des agents de libération
conditionnelle absents pour leurs vacances ou en congé
de maladie est un problème qu’il faut aborder avec
une organisation et un soutien administratif suffisants
pour faire en sorte que les normes de surveillance dans
la collectivité soient respectées ».
[Trad.]
Comme la vérification s’est bornée au compte
des contacts directs, les manquements à se présenter
et les annulations de rendez-vous n’ont pas été
pris en compte. Cela veut dire que, même s’il est
consigné dans les registres que certains agents de
libération conditionnelle ont pris des rendez-vous
et s’y sont présentés, le contact n’a pas
été compté s’ils n’ont pu voir le délinquant.
Cela présente des problèmes dans certains
bureaux. On a estimé que « le district avait
adopté comme pratique de ne pas pénaliser
l’agent de libération conditionnelle parce que le
délinquant ne s’était pas présenté.
La situation se produit lorsqu’un rendez-vous a été
pris avec le délinquant et que celui-ci ne se présente
pas. Nous n’imposons aucune sanction à l’agent si
le délinquant a un test d’urine positif. Par conséquent,
pourquoi pénaliserions-nous l’agent si le délinquant
manque à ses obligations? » [Trad.]
La surveillance dans les endroits isolés
Comme il est dit dans la première partie du rapport,
aucune exception n’a été faite au cours de
la vérification des cas dans les endroits isolés.
Comme la vérification portait uniquement sur les
contacts directs, tous les cas surveillés par contact
téléphonique ont été jugés
non conformes aux normes. Cela a présenté
des problèmes pour les bureaux de libération
conditionnelle et les districts lorsque les cas de non-conformité
ont été transmis pour examen. Les responsables
de nombreux bureaux ont fait des réflexions sur la
possibilité de respecter les normes de surveillance
dans les zones rurales : « Une bonne pratique
correctionnelle supposerait qu’on voit un délinquant
une fois par semaine s’il est au niveau A et une fois toutes
les deux semaines s’il est au niveau B. Cependant, les réalités
de la surveillance en milieu rural ne permettent pas toujours
de respecter cette fréquence. Il faut une certaine
souplesse. La question est de savoir quelle souplesse est
permise pour répondre à la norme. Il faut
des précisions, surtout en ce qui concerne le niveau
B. » [Trad.]
Un bureau signale : « Il y a des problèmes
d’ordre géographique qui empêchent de respecter
la fréquence des contacts dans certains cas. Dans
le Nord, un grand nombre des délinquants ont des
emplois qui les amènent dans des régions éloignées,
ou bien ils habitent dans ces régions. Une grande
partie du travail suppose une disponibilité à
court terme, et il faut souvent aller dans des régions
isolées pendant des périodes qui dépassent
ce que permet la fréquence des contacts ordinaires.
Je crois tout à fait possible d’élaborer de
nouvelles stratégies de surveillance qui respecteraient
les principes d’une surveillance de qualité, par
exemple un plus grand nombre de contacts avec des tiers,
des rapports de police ou des contacts téléphoniques.
Les IP permettent déjà des exceptions aux
normes de fréquence des contacts, et nous espérons
que, dans les vérifications à venir, il sera
tenu compte de ce genre de situation avant qu’on ne conclue
à une dérogation aux normes. » [Trad.]
Voici un extrait d’une autre réflexion sur la surveillance
en milieu rural : « Dans certains cas, en milieu
rural ou dans des situations de travail dans des régions
éloignées, il n’est pas possible (faute de
temps et de ressources financières) de voir les délinquants
comme la norme l’exige, surtout lorsqu’il y a des contacts
avec des tiers et que la situation permet au surveillant
de croire que le risque est bien géré. On
n’a jamais eu recours à une conférence de
cas pour demander au directeur du bureau de libération
conditionnelle d’accorder une exemption à la fréquence
des contacts établie, mais cette démarche
aurait parfaitement convenu dans un certain nombre de ces
cas. Je crois qu’il faudrait recourir davantage à
ces exemptions accordées par le directeur de bureau
de libération conditionnelle. » [Trad.]
D’autres bureaux ont également commenté la
question des « exceptions » ou de l’approbation
écrite du directeur du bureau de libération
conditionnelle ou du directeur de district. « Nous
avons des cas où la vie en milieu rural ou le travail
dans une région isolée rendent impossible
le maintien de contacts selon la fréquence exigée.
Il est paradoxal que, avec le recours aux contacts avec
des tiers, il s’agisse de cas où nous pouvons souvent
avoir une grande assurance de maîtriser la situation.
Il est important que nous soyons plus consciencieux en veillant
à ce que soit consignée dans le dossier l’approbation
officielle et écrite du directeur de bureau de libération
conditionnelle pour s’écarter des normes dans ces
circonstances. » [Trad.]
Contact initial
Les préoccupations au sujet de la surveillance dans
les régions rurales s’étendent au contact
initial à établir avec les délinquants
nouvellement mis en liberté. La politique sur les
entrevues initiales avec les délinquants bénéficiant
d’une libération conditionnelle dit : « Au
plus tard le jour ouvrable suivant l’arrivée du délinquant
à sa destination, une entrevue personnelle avec celui-ci
doit être organisée. »
Cette politique a été interprétée
par les bureaux de libération conditionnelle comme
signifiant des choses différentes pour les délinquants
qui habitent non loin du bureau et ceux qui, à leur
libération, habitent très loin du bureau ou
encore dans une localité éloignée.
Le terme « organisé », employé
dans les Instructions permanentes est celui qui compte,
lorsqu’il s’agit de déterminer quand a lieu l’entrevue
initiale avec le délinquant.
Si les délinquants habitent à
une distance raisonnable du bureau de libération
conditionnelle (ce qui permet aux délinquants de
s’y présenter à leur arrivée à
leur lieu de destination), ils sont vus au plus tard le
jour ouvrable suivant. Par contre, si les délinquants
résident dans une région où les agents
de libération conditionnelle doivent « se déplacer »
chaque semaine pour établir un contact, la première
entrevue est « organisée » pour la première
fois, après la libération du délinquant,
où l’agent de libération conditionnelle se
trouve dans la région où est situé
le lieu de destination du délinquant.
Il faut préciser cette politique
pour déterminer si tous les délinquants doivent
être vus au plus tard le jour ouvrable suivant leur
libération ou si le contact initial dépend
de l’interprétation faite par le bureau de libération
conditionnelle et de la distance entre le lieu de résidence
du délinquant et le bureau.
Consignation rapide des interventions
dans le SGD
La lenteur de la consignation des données
du registre d’interventions dans le Système de gestion
des détenus a été la cause de la majorité
des cas de non-conformité, et les réponses
des services sur le terrain ont donné à la
fois des explications et des excuses au sujet de ces résultats.
Dans une réponse énergique, un gestionnaire
a affirmé : « Dans bien des cas, la
fréquence des contacts est respectée, même
si les registres ne le confirment pas. Je tiens à
faire ressortir ce point avec force, car, même si
je comprends le problème, les résultats de
la vérification sont présentés comme
confirmant la fréquence des contacts. Ce que la vérification
mesure en fait, c’est à la fois la fréquence
et la rapidité de la consignation des données. »
[Trad.] Comme nous l’avons déjà signalé,
la vérification a permis de constater qu’un certain
nombre de cas ont été jugés non conformes
à partir de l’examen du SGD parce que les données
n’y avaient pas été consignées. Il
faut également signaler que la fréquence des
contacts n’est qu’une mesure parmi d’autres de la surveillance
dans la collectivité.
L’insuffisance des ressources des bureaux
de libération conditionnelle a été
évoquée comme l’une des raisons des retards
dans la consignation des renseignements dans le système;
une autre raison est le peu d’adresse des agents à
la dactylographie et dans l’utilisation des ordinateurs.
Dans la réponse d’un bureau, on lit ceci : « La
rapidité de la consignation des données du
registre des interventions continuera de faire problème
tant qu’il n’y aura pas au niveau communautaire des ressources
suffisantes pour respecter la fréquence des contacts,
puis documenter ces contacts. » [Trad.] Un autre a dit :
« Comme nous nous y attendions, nous avons constaté
qu’il y avait des retards dans la consignation des données
dans le SGD. Nous avons remarqué que, ces dernières
années, nous avons souffert d’un important manque
d’ETP. En fait, l’étude récente de l’AC sur
les normes dans les services communautaires a montré
qu’il manquait 15 ETP dans notre district. À cause
du manque de personnel, une mesure a été prise
pour permettre les notes manuscrites, la consignation dans
le SGD se faisant lorsque c’est possible. » La
question des compétences des agents de libération
conditionnelle est bien résumée dans la réponse
d’un bureau : « Souvent, les principales compétences
des agents de libérations conditionnelles ne sont
pas la dactylographie ni la saisie de données. La
marge d’erreur dans ces activités n’est pas étonnante,
car ce groupe d’employés se charge de plus en plus
de responsabilités qui supposent l’utilisation d’un
ordinateur. » [Trad.]
Certains bureaux, notamment
au Québec, ne consignent toujours pas les données
du registre des interventions dans le SGD lorsqu’il s’agit
de cas de surveillance indirecte. La question a été
soulevée dans une réponse : « Les
résultats préliminaires reflètent également
l’adoption d’une politique venant de la Division de la sécurité,
à l’AC, qui consiste à ne pas donner au secteur
privé l’accès au réseau du SGD. Comme
le secteur privé se charge de la surveillance de
25 p. 100 de nos cas actifs (environ 400), un
bon nombre a pu se retrouver dans l’échantillon.
Sauf en ce qui concerne le projet pilote, toutes les entreprises
privées documentent leurs activités de surveillance
en inscrivant des notes dans les dossiers sur papier. Cela
est encore plus vrai dans le secteur Langelier, car 74 p. 100
des cas y sont gérés par le secteur privé. »
La question du retard à consigner
dans le SGD toutes les données concernant les contacts
avec les délinquants en liberté, surtout celles
du registre des interventions, doit être abordée
au niveau national. Prévoir dans la politique des
délais pour la consignation des données sur
les interventions dans le SGD serait utile aux agents de
libération conditionnelle, qui seraient au courant
des délais précis à respecter dans
ce travail. Cela serait également utile aux gestionnaires
qui font le contrôle de la qualité du travail
des agents de libération conditionnelle.
CONSTATATIONS GÉNÉRALES
ET RECOMMANDATION
Les résultats globaux indiquent
que les normes minimales quant à la fréquence
des contacts ne sont pas toujours atteints, mais l’équipe
de vérification a constaté que, dans l’ensemble,
les agents de libération conditionnelle s’efforcent
d’avoir les contacts voulus avec les délinquants
qui leur sont confiés. En outre, les faits tendent
à montrer que, dans la plupart des cas, les délinquants
sont surveillés de façon efficace dans la
collectivité par des moyens divers, dont les contacts
directs ne sont qu’un exemple.
En somme, les constatations de l’équipe
de vérification, en ce qui concerne l’examen, à
partir du SGD, de la fréquence des contacts sont
les suivantes :
- La fréquence des contacts
prévue dans les normes de surveillance n’est pas
toujours respectée.
- Les données du registre des
interventions ne sont pas toujours consignées rapidement
dans le SGD.
- Il arrive parfois que l’information
consignée à partir des registres des interventions
ne soit pas exacte, et il manque souvent des renseignements
importants.
- Il arrive souvent que les changements
du niveau de fréquence, dans le Suivi du plan correctionnel,
ne soient pas consignés rapidement, et il arrive
parfois que les données des champs et le texte
descriptif du Suivi et du registre des interventions ne
concordent pas.
- L’exigence voulant qu’au moins la
moitié des contacts nécessaires aient lieu
dans la collectivité est généralement
respectée.
- Tous les agents de libération
conditionnelle n’ont pas les contacts prévus avec
les tiers.
Les questions générales
qui ont été soulevées dans les réponses
des services sur le terrain font partie des constatations
et de la recommandation. Les idées et les observations
formulées par ces services seront également
présentées à la division de la politique
des Opérations et des programmes correctionnels pour
qu’elle puisse les commenter et éventuellement modifier
la politique si nécessaire.
RECOMMANDATION
Que les politiques et les méthodes de
surveillance dans la collectivité soient
modifiées par l’ajout :
- de délais recommandés pour
la consignation des données du registre
des interventions dans le SGD;
- d'une définition plus claire des
exigences relatives à l’entrevue initiale;
- des circonstances qui permettent d’autoriser
des exceptions, en ce qui concerne la surveillance
en milieu rural ou dans les localités
éloignées et la documentation
nécessaire;
- d'une interprétation plus claire
de l’exigence voulant que 50 p. 100
des contacts aient lieu dans la collectivité
(en fonction des contacts exigés ou des
contacts qui ont réellement lieu);
- d'une clarification de la fréquence
des contacts exigée pour les niveaux A
et B;
- d'une méthode claire et uniforme
pour consigner la fréquence des contacts
afin de faciliter la surveillance.
Suivi : Commissaire adjoint, Opérations
et programmes correctionnels |
Plan d’action
1. Nous publierons un bulletin à
l’intention de tous les bureaux de libération conditionnelle
et des gestionnaires de la surveillance (y compris les gestionnaires
des contacts) pour rappeler l'importance de se conformer
à la politique dans son état actuel et donner
de l’information sur les mesures qui seront prises au sujet
de l’examen de la politique.
2. Nous commencerons immédiatement
à contrôler trimestriellement les registres
des interventions de tous les bureaux et à soumettre
à un examen détaillé les 25 p. 100
des bureaux qui ont les moins bons résultats. Les
sous-commissaires adjoints seront invités à
expliquer aux réunions des sous-commissaires adjoints
les mesures qu’ils ont prises pour améliorer le rendement
de ces bureaux. Au fur et à mesure qu’augmentera
le nombre des bureaux qui atteignent et maintiennent la
conformité, le nombre de bureaux qui devront faire
l’objet d’un examen diminuera.
3. Une modification de la politique
sur la fréquence des contacts a des conséquences
non seulement pour les services sur le terrain, mais aussi
pour l’examen de la politique en général,
pour la conception du SGD (il faut modifier la façon
de consigner les données des registres des interventions,
et la fréquence des contacts est liée à
l’application d’outils d’évaluation du risque, etc.)
et pour des systèmes comme RADAR et, ce qui est le
plus important, pour la formule de la charge de travail
dans la collectivité. Par conséquent, nous
examinerons les normes pour nous assurer que la fréquence
des contacts, la façon dont les contacts sont décrits
et la nature des contacts qui « comptent » pour
assurer la réinsertion sociale des délinquants
en toute sécurité sont énoncées
plus clairement. Toute modification de la politique sera
apportée au moment où nous pouvons appliquer
les modifications concernant les questions signalées
plus haut (SGD, formule de la charge de travail, etc.),
mais le travail devrait être terminé au plus
tard le 31 décembre 2000.
Autres observations qui ont été
reçues de différents bureaux et n’ont pas
trouvé place dans le corps du rapport
- Un type de problème différent
émerge, étant donné le libellé
de la norme sur la fréquence des contacts. La première
fois que les normes ont été examinées,
certains estimaient qu’il fallait préciser les
exigences par semaine et non par mois. D’autres soutenaient
que le libellé précédent était
acceptable, qu’il fallait apporter des précisions
pour dissiper les ambiguïtés qui risquaient
de surgir. Pour finir, le libellé est resté
inchangé. Il y a toutefois trois situations où
le compte des contacts directs fait problème. Tout
d’abord, le nombre de contacts exigés pour le délinquant
de niveau A remis en liberté le 10 du mois. Une
interprétation littérale de la norme exigerait
quatre contacts. Il y a un autre problème lorsque
le délinquant est mis en liberté le 29 du
mois ou lorsque la fréquence des contacts est modifiée
au milieu du mois. La solution évidente au problème
est d’établir les exigences au pro rata, selon
le nombre de semaines dans le mois. [Trad.]
- La vérification a fait
comprendre à notre district qu’il fallait consigner
plus rapidement les données des registres d’activité.
Conséquence directe, le directeur ordonnera maintenant
à tous les agents de libération conditionnelle
de consigner les données régulièrement
dans la semaine suivant le contact. Dans l’immédiat
une politique sera instaurée selon laquelle des
agents de libération conditionnelle chevronnés
feront régulièrement un examen mensuel en
bonne et due forme d’un certain nombre de cas choisis
au hasard dans la liste de cas des agents dont ils ont
la surveillance. Ces cas seront vérifiés
en fonction d’un certain nombre de facteurs de conformité,
y compris le respect des exigences relatives à
la fréquence des contacts. [Trad.]
- Je tiens à signaler à
quel point il peut être déconcertant de prendre
connaissance des résultats d’une vérification
qui semble avoir traité des chiffres, mais qui
n’a tenu aucun compte de la qualité du travail
accompli. Je crois honnêtement qu’il doit exister
des moyens intelligents de veiller à ce que le
risque reste gérable malgré le fait que
des contacts puissent ne pas se faire pour des raisons
compréhensibles. Les IP sont censées permettre
aux agents de libération conditionnelle de gérer
le risque et non les obliger à s’occuper d’autres
questions par crainte des résultats de vérifications
arbitraires. [Trad.]
- Le bureau a intégré
de nouvelles mesures de contrôle par suite de la
vérification. Il est vrai que nous ne pouvons contrôler
la charge de travail ni le niveau des ressources, mais
nous devrions pouvoir mieux régler le problème
de la consignation des données des registres des
interventions dans le SGD. Le bureau a un délai
d’une (1) semaine pour consigner ces données dans
le SGD; Opération Retour à l’essentiel ne
nous donne aucun délai. Les surveillants feront
des examens mensuels réguliers sur un certain nombre
de cas; cela leur permettra de remarquer des problèmes
connexes. [Trad.]
- Dans ce genre d’examen, il faut
lire toutes les données consignées dans
le SGD, le Suivi du plan correctionnel récent et
le dossier sur papier pour savoir quels contacts ont lieu
et quand. La rapidité de la consignation des registres
des interventions continuera de faire problème
jusqu’à ce qu’il y ait dans la collectivité
des ressources suffisantes pour respecter la fréquence
des contacts et documenter ces contacts. [Trad.]
- Dans certains cas, il semble
que la vérification présume un taux de contacts
supérieur à celui que nous appliquons. Il
semble qu’il peut y avoir un problème dans le passage
de l’ancienne façon de consigner les contacts dans
le SGD et les nouvelles modalités de Retour à
l’essentiel. [Trad.]
- Ces résultats donnent une
bonne illustration de la conception que nous nous faisons
de la consignation des données dans le SGD. Votre
vérification montre néanmoins qu’il existe
encore des problèmes dans l’application de la politique
de surveillance en ce qui concerne la fréquence
des contacts et l’alternance des contacts dans la collectivité
et au bureau. Nous estimons toujours que les chiffres
réels restent inférieurs à ce que
les résultats semblent indiquer. Pourtant, il est
évident que la situation ne saurait être
approuvée.
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