TABLE DES MATIÈRES
1 SOMMAIRE
2 INTRODUCTION
2.1 Objectifs liés
à l’examen
2.2 Objet de l’examen et approche
utilisée
2.3 Remerciements
3 CONTEXTE
4 résumé
des CONCLUSIONS
5 conclusions
détaillées
5.1 Contribution du PE à
l’amélioration de la prestation des services
5.1.1 Visites plus fréquentes
et présence accrue dans les unités opérationnelles
5.1.2 Accroissement de
la sécurité du public par le biais d’une utilisation
réduite du transport commercial ou public de détenus
5.1.3 Accroissement de l’efficacité
du transfèrement de détenus
5.1.4 Amélioration
des communications et des relations avec les parties intéressées
et les partenaires
5.2 Augmentation de la productivité
et économies de coûts
5.2.1 Économies
accrues en ce qui concerne tant les coûts de déplacement
que les coûts de transfèrement
5.2.2 Augmentation de
productivité et économies de coûts découlant
de l’application du PE
5.3 L’application du PE est
gérée de façon efficace et efficiente
5.3.1 Le processus de
facturation est adéquatement géré
5.3.2 Production de rapports
périodiques exacts en temps opportun
5.3.3 Surveillance
adéquate de l’application du PE par le biais de l’examen
des indicateurs de rendement
5.3.4 Exploitation optimale
des ressources par le biais d’une stratégie de sensibilisation
efficace et efficiente
6 PLAN D’ACTION
PROPOSÉ
Annexe A
– Temps de déplacement estimatif entre l’AC et
divers établissements du SCC
Annexe B
– Comparaison de coûts : flotte aérienne
de la GRC et vol commercial
Annexe C – Plan d’action
du Service correctionnel du Canada (additif au présent
rapport)
1. SOMMAIRE
La Direction de la vérification
et de l’accréditation du Service correctionnel du
Canada (SCC) a demandé un examen de l’efficacité
du Protocole d’entente (PE) relatif à des services
aériens, tel que conclu entre le SCC et la Gendarmerie
royale canadienne (GRC) en septembre 1999, et elle souhaiterait
aussi obtenir une opinion à ce sujet.
Ce PE vise pour l’essentiel à assurer
la prestation efficace des programmes du SCC, de manière
à lui permettre d’économiser des coûts
et d’accroître sa productivité. Nous avons
aussi été invités à nous prononcer
sur la question de savoir si ledit PE était géré
efficacement.
En mars 2000, un cadre d’évaluation
a été mis au point et a permis d’identifier
les critères qui pourraient servir à mesurer
l’efficacité globale du PE. Notre examen a révélé
que dans plusieurs cas, les critères d’évaluation
suggérés n’ont jamais été établis
ni mis en application au SCC, ce qui limite du même
coup notre capacité de tirer une conclusion définitive
en ce qui a trait à l’efficacité de la mise
en oeuvre du PE.
Nous estimons cependant qu’il existe suffisamment
de preuves pour affirmer que la mise en oeuvre du PE a permis
au Ministère de réaliser des économies
aux plans de l’efficacité et de la productivité.
Étant donné que l’information
comparative détaillée relative à l’exercice
financier n’est pas disponible en ce qui concerne le nombre
de transfèrements de détenus effectués
et que les systèmes d’information et de collecte
de données nécessaires à l’évaluation
n’ont pas été mis au point (ni déployés,
par conséquent), l’équipe d’évaluation
n’a pas été en mesure de déclarer catégoriquement
que le SCC avait réalisé les économies
anticipées aux plans de l’efficacité et de
la productivité. Cela étant dit, notre analyse
des dépenses inscrites au poste « Transfèrement
de détenus – Transfèrement – Services aériens
de la GRC » dans le système financier ministériel
révèle qu’en dépit d’une réduction
du tarif par mille marin facturé au SCC pour l’utilisation
de la flotte aérienne, les dépenses globales
pour l’exercice financier 2000-01 ont augmenté d’environ 35 %
par rapport à l’exercice financier précédent.
L’utilisation des services aériens de la GRC s’est
donc considérablement accrue.
Notre examen des dossiers établis
par le coordonnateur des transfèrements nationaux
a révélé que les dépenses en
temps supplémentaire en 2000-01 ont chuté
dans une large mesure par rapport à l’exercice financier
précédent. Jumelée à l’utilisation
accrue des services aériens de la GRC, cette réduction
de coûts s’est traduite par un accroissement marqué
de la productivité et de l’efficacité des
services de transfèrement. De plus, notre étude
de vols sélectionnés effectués à
l’aide de la flotte de la GRC a indiqué qu’en dépit
des importantes économies de coûts réalisées
sur ces vols, il appert que, dans l’ensemble, le personnel
du SCC n’a utilisé la flotte de la GRC que de façon
limitée. Cette utilisation minimale de la flotte
et les coûts en immobilisations engagés aux
fins de l’acquisition de l’avion du SCC effaceront peut-être
toute économie de coûts éventuelle qui
serait normalement enregistrée par le Service.
Nous recommandons par ailleurs que le SCC
fasse une priorité de la nomination d’un cadre du
Service qui pourrait ensuite s’occuper du bureau de première
responsabilité (BPR) ayant comme mandat global de
gérer l’application du PE. Ce bureau pourrait aussi
élaborer une stratégie de communication et
de sensibilisation pour le SCC, suivant laquelle seraient
établis les paramètres d’utilisation de la
flotte de la GRC ainsi que les avantages globaux tirés
de cette flotte. On devrait aussi envisager de mettre au
point une approche ou une stratégie qui permettrait
de répondre aux préoccupations suscitées
par la question de l’assurance accident AMEX ainsi que par
le fait que les employés qui utilisent la flotte
de la GRC ne sont pas admissibles au plan de milles aériens.
Nous reconnaissons que ces problèmes ont et continueront
d’avoir un impact au sein de la fonction publique fédérale
et que le SCC ne dispose pas des moyens qui lui permettraient
de composer avec cet impact, mais nous croyons quand même
que le Service devrait élaborer une approche pour
atténuer ces difficultés et préoccupations.
L’élaboration et la mise en oeuvre
de nouveaux systèmes, stratégies et processus
visant à gérer adéquatement l’application
du PE nécessiteront un plan d’action dans lequel
devrait être identifié chaque projet à
réaliser, la séquence de réalisation
des projets et la quantité d’efforts et de temps
qu’il faudra consentir pour les mener à bien. Ce
plan devra aussi être exhaustif et faire mention de
toutes les activités que le Ministère devra
poursuivre pour récolter tous les avantages potentiels
découlant du PE.
2.
INTRODUCTION
La Direction de la vérification et de l’accréditation
du Service correctionnel du Canada (SCC) a mandaté
Progestic International Inc. pour qu’il examine, évalue
et commente l’efficacité et l’efficience du Protocole
d’entente (PE) relatif à des services aériens
signé par le SCC et la Gendarmerie royale canadienne
(GRC) en octobre 1999.
2.1 Objectifs
liés à l’examen
Trois objectifs étaient liés
à l’examen. Les voici, présentés sous
forme de questions :
Le PE a-t-il contribué à l’amélioration
du service par le biais des réalisations suivantes
:
- Visites plus fréquentes et présence accrue
du personnel dans les unités opérationnelles;
- Recours moins fréquent au transport commercial
ou public des détenus s’étant traduit par
un accroissement de la sécurité du public;
- Accroissement de l’efficacité des transfèrements
de détenus; et
- Communications et relations améliorées
avec les parties intéressées et les partenaires.
Le PE a-t-il permis d’accroître la
productivité et d’économiser des coûts,
tel qu’évalué au départ, par le biais
des réalisations suivantes :
- Économies de coûts accrues en ce qui concerne
les déplacements et le transfèrement de
détenus; et
- Économies découlant d’un accroissement
de la productivité.
Les objectifs établis liés
au PE ont-ils été atteints et ledit PE est-il
géré de manière efficace et efficiente,
si l’on s’en fie aux réalisations suivantes :
- Processus de facturation bien géré;
- Processus de déclaration périodique bien
synchronisé et précis;
- Surveillance adéquate du PE et examen des indicateurs
de rendement; et
- Exploitation optimale des ressources suivant une stratégie
de sensibilisation efficace et efficiente.
2.2
Objet de l’examen et
approche utilisée
Compte tenu de l’objet de l’examen, l’approche
suivante a été adoptée :
- Examen du PE signé par le SCC et la GRC relativement
aux services aériens fournis par ladite GRC;
- Examen du cadre d’évaluation daté du 30
mars 2000 et qui avait été préparé
à l’origine afin d’appuyer l’évaluation
du PE;
- Examen et analyse de données financières
et autres, y compris le document d’analyse coûts-avantages,
tels qu’entrepris par le SCC dans la foulée de
sa décision de négocier le PE;
- Réalisation d’entrevues et de sondages auprès
d’employés sélectionnés du SCC et
de la GRC;
- Examen de la documentation et des données disponibles
pouvant servir à justifier le recours aux services
de la flotte de la GRC;
- Examen d’un échantillon de factures et de paiements
effectués par le SCC pour l’utilisation de la flotte
aérienne de la GRC; et
- Analyse et établissement de conclusions et élaboration
de recommandations qui pourraient contribuer à
améliorer la gestion globale de l’application du
PE.
2.3 Remerciements
Nous souhaitons exprimer notre gratitude
au personnel du SCC et de la GRC pour avoir coopéré
avec nous et nous avoir aidés à réaliser
la présente étude. Nous remercions aussi toutes
les personnes concernées d’avoir répondu à
nos questions dans un esprit constructif et sans arrière-pensée.
3.
CONTEXTE
Le Service correctionnel du Canada (SCC)
loge des délinquants sous responsabilité fédérale
dans ses établissements et centres correctionnels communautaires
ainsi que dans plus de 150 centres résidentiels communautaires
gérés par des organismes communautaires à
but non lucratif. Il gère aussi des bureaux de libération
conditionnelle et des bureaux de districts prodiguant de la
supervision à des délinquants libérés
sous conditions dans leur collectivité. Ces installations
sont situées partout au Canada, dans chaque province
et territoire, y compris le Nunavut. De plus, le SCC maintient
en vigueur des accords d’échange de services avec la
plupart des provinces et territoires pour des services d’hébergement
et d’autres services tels que la surveillance des libérés
conditionnels, la fourniture de traitements à des délinquants,
etc. Il est aussi tenu, en vertu de nouveaux accords passés
avec des communautés autochtones, de collaborer étroitement
avec ces communautés au sein de collectivités
rurales et éloignées.
Le SCC est un ministère décentralisé
et dispersé au plan géographique, et il n’est
pas possible de se rendre au site de bon nombre de ses centres
opérationnels en empruntant une liaison aérienne
commerciale. Bien que le personnel de l’administration centrale
(AC) du SCC ne représente qu’une petite fraction de
l’effectif total du Ministère, il n’en joue pas moins
un rôle primordial dans la fourniture d’un soutien opérationnel
et stratégique à la haute direction. Le personnel
de l’AC surveille aussi l’application de la Loi sur le
système correctionnel et la mise en liberté
sous condition, s’assurant dans le processus que des normes
sont élaborées et appliquées de façon
uniforme à l’échelle nationale et que des mécanismes
de responsabilisation sont utilisés afin de contrôler
le rendement et de mesurer les résultats.
En plus de collaborer étroitement
avec la GRC, le SCC travaille dans le cadre de partenariats
bien établis avec les autres composantes du ministère
du Solliciteur général, y compris la Commission
nationale des libérations conditionnelles, le Service
canadien du renseignement de sécurité, le Bureau
de l'enquêteur correctionnel et le ministère
du Solliciteur général lui-même.
Au sein du ministère du Solliciteur
général, deux organismes sont responsables du
transport de détenus, soit la GRC et le SCC. La GRC
doit voir à transporter les délinquants condamnés
afin de les mettre sous la garde du SCC dans des pénitenciers
fédéraux et le SCC doit quant à lui assurer
le transport de tous les délinquants pendant qu’ils
se trouvent sous sa garde. Compte tenu du fait que la GRC
exploite une flotte aérienne à l’échelle
du Canada et qu’elle est confrontée depuis fort longtemps
aux problèmes liés au transport de détenus,
le SCC et la GRC ont conclu un PE en 1991 afin d’aider le
SCC à assurer ce type de transport.
Mais ce PE ne prévoyait pas la fourniture
d’un service prioritaire (spécialisé) au SCC,
ce qui a contraint celui-ci à s’en remettre au transport
commercial pour transporter des détenus lorsque la
GRC ne pouvait satisfaire ses exigences en matière
d’échéances et d’urgences. Comme la flotte de
la GRC ne comprend pas d’avions de 50 sièges ou plus,
le SCC fut et continue d’être obligé de noliser
des avions pour transporter des détenus à l’échelle
du Canada. Au besoin, le SCC recourt aussi aux services de
lignes aériennes commerciales au Canada ou pour se
rendre à l’étranger et en revenir. Le budget
annuel total du transport aérien, y compris le coût
des vols, de l’hébergement et des repas, et les coûts
engagés par le personnel du SCC qui s’occupe du transport
des détenus, s’élève à environ
1 million $. Le PE conclu avec la GRC représente
environ 30 % (300 000 $) de ces coûts.
Compte tenu de l’augmentation du nombre de
délinquants violents se trouvant sous sa garde et de
la nécessité accrue d’assurer la sécurité
du public lors du transfèrement de détenus,
le SCC a conclu qu’il était dans son meilleur intérêt
de passer un nouveau PE avec la GRC. Ce nouvel accord allait
d’abord viser à procurer au SCC un service aérien
prioritaire et à lui permettre, du même coup,
de moins dépendre du transport commercial et d’accroître,
du même coup, la sécurité du public.
La façon la plus facile d’accéder
aux installations du SCC non situées à proximité
d’un aéroport commercial est d’utiliser des aéronefs
pouvant atterrir sur les pistes de petits aéroports
et en décoller, et pouvant être mis à
la disposition du SCC sur préavis raisonnablement court.
Un tel service pourrait être fourni par la flotte aérienne
de la GRC. Ce moyen de transport plus efficace permettrait
aussi à tous les gestionnaires et employés du
SCC de visiter les installation éloignées, ce
qui les aiderait à mieux comprendre, soutenir et combler
les exigences opérationnelles fondamentales de ces
installations, y compris les conditions dans lesquelles les
détenus et le personnel du SCC évoluent.
Une analyse coûts-avantages d’un certain
nombre de solutions de rechange s’offrant au SCC a été
entreprise afin de déterminer la façon la plus
efficiente et la plus efficace de répondre aux exigences
du SCC. La présente étude a révélé
que ces exigences pourraient être le mieux satisfaites
si le SCC faisait l’acquisition d’un avion et l’intégrait
à la flotte de la GRC, lequel organisme serait responsable
de son entretien et de sa gestion. Ainsi un avion conforme
aux exigences du Service serait stationné à
Ottawa et les deux organisations s’en serviraient pour combler
leurs besoins opérationnels. Le SCC aurait priorité
quant à l’utilisation de cet avion et aurait aussi
accès à d’autres avions de la GRC à l’échelle
du Canada. En contrepartie, la GRC lui facturerait le tarif
interne préférentiel applicable au recouvrement
des coûts liés à la prestation de services
aériens. Cette solution procurerait un moyen de déplacement
additionnel au SCC et lui permettrait de moins dépendre
du transport commercial et de multiplier les occasions de
réaliser des économies de coûts et d’accroître
sa productivité.
Un protocole d’entente (PE) dont l’entrée
en vigueur était prévue pour le 1er novembre
1999 fut signé. En vertu de ce protocole, la GRC s’engageait
à fournir des services aériens au SCC. Ledit
protocole allait être examiné par les deux parties
à la fin du premier exercice financier subséquent
à l’année de mise en oeuvre.
Afin d’aider le SCC à établir
si les objectifs que l’on souhaitait atteindre par le biais
du PE ont été réalisés, un cadre
d’évaluation fut élaboré et contenait
une recommandation selon laquelle il fallait concevoir et
mettre en oeuvre des critères d’évaluation primordiaux
ainsi que des systèmes opérationnels essentiels
en prenant les mesures suivantes :
- Conception et mise en oeuvre de systèmes d’information
ou de collecte de données aux fins du PE
- Mise sur pied d’un comité d’évaluation du
SCC qui aurait comme mandat de surveiller l’application
du PE, et d’identifier et de traiter les problèmes
nuisant le plus à l’application du PE; e
- Élaboration d’une stratégie de sensibilisation
qui servirait à promouvoir l’utilisation du PE par
le personnel du SCC à l’AC et dans les régions.
4. résumé
des CONCLUSIONS Dans le cadre de l’examen,
nous en sommes venus à la conclusion que le SCC avait
pu profiter d’un certain nombre d’avantages grâce à
l’application du PE, dont les suivants :
- L’accès prioritaire à l’ensemble de la flotte
aérienne de la GRC aide le SCC à réagir
rapidement à des situations d’urgence partout au
Canada;
- Le fait de pouvoir stationner un avion à Ottawa
permet de réduire les frais de déplacement
engagés par l’AC; et
- Il appert que l’accroissement de l’efficience et de la
productivité permet au Ministère de réaliser
des économies.
Il fut aussi établi dans le cadre
de l’examen que le SCC devrait tenir compte des préoccupations
suivantes :
- Il faut mettre sur pied sans délai un bureau de
première responsabilité (BPR) qui aura la
responsabilité globale de la gestion du PE. Ce bureau
pourrait aussi élaborer une stratégie de communication
et de sensibilisation pour le SCC, qui permettrait d’établir
les paramètres d’utilisation de la flotte de la GRC
et de sensibiliser le personnel du SCC aux avantages globaux
pouvant être tirés de cette flotte.
- L’élaboration et la mise en oeuvre de nouveaux
systèmes, stratégies et processus visant à
gérer adéquatement le PE nécessiteront
un plan d’action où seront décrits le processus
et les échéances à respecter pour mettre
au point les processus de gestion et les systèmes
de collecte de données nécessaires; pour élaborer
et mettre en oeuvre les stratégies de sensibilisation
et de communication; et pour établir les politiques
et procédures à l’aide desquelles les paramètres
d’utilisation de la flotte seront définis. Ce plan
doit aussi identifier chaque projet à réaliser,
la séquence de réalisation de ces projets
et la quantité d’efforts et de temps qu’il faudra
consentir pour les mener à bien.
- Le SCC devrait envisager de mettre au point une approche
ou une stratégie qui permettrait de répondre
aux préoccupations suscitées par la question
de l’assurance accident AMEX. De plus, compte tenu de l’annonce
récente voulant que les fonctionnaires sont maintenant
admissibles au plan de milles aériens, il faudra
établir quels avantages rapporte aux employés
le fait d’utiliser la flotte de la GRC plutôt que
des services de transport commerciaux (meilleur accès
aux sites éloignés, côté pratique
en général, économies de coûts
potentielles, etc.). Nous reconnaissons que ces problèmes
ont et continueront d’avoir, selon toute vraisemblance,
un impact au sein de la fonction publique fédérale
et que le SCC ne dispose pas des moyens qui lui permettraient
de composer avec cet impact, mais nous croyons quand même
qu’il devrait élaborer une approche pour atténuer
ces difficultés et préoccupations, et que
cette approche devrait être étroitement liée
à la stratégie de sensibilisation et de communication
qui sera élaborée en tant qu’élément
du plan d’action global visant à encadrer l’application
du MOU.
5. conclusions
détaillé
5.1
Contribution
du PE à l’amélioration de la prestation des
services
Nous avons constaté, dans le cadre
de l’examen, que le processus exhaustif et systématique
de collecte de données et d’information qui avait
été recommandé à l’origine dans
le cadre d’évaluation de mars 2000 n’a pas été
conçu ni mis en oeuvre par le SCC. On avait prévu
d’utiliser ces systèmes et processus dans le futur
afin de mesurer et de surveiller le rendement du PE relatif
aux services aériens au regard des résultats
anticipés.
De plus, l’examen a révélé
qu’il y avait peu ou pas de données sur l’utilisation
de la flotte de la GRC pour l’exercice financier 1999-2000
par rapport à l’exercice financier 2000-2001, ce
qui limitait les possibilités de comparer des activités
semblables avant et après la mise en oeuvre du PE
révisé. Par conséquent, il a fallu
mettre à profit diverses sources d’information aux
fins de notre tentative d’établir si, de fait, le
PE relatif aux services aériens avait contribué
à l’amélioration de la prestation des programmes
et services du SCC.
5.1.1 Visites plus
fréquentes et présence accrue dans les unités
opérationnelles
Le SCC s’attendait à ce que le PE lui permette de
réduire le temps de déplacement global et
d’accroître la fréquence des visites effectuées
par les gestionnaires et les employés dans les établissements
du SCC.
Des discussions avec le personnel du
SCC ont révélé que la base de données
de Ryder maintient de l’information sur les voyages commerciaux
effectués par le personnel du SCC mais qu’elle
ne produit pas d’information détaillée sur
l’utilisation de la flotte de la GRC.
Afin d’obtenir ce genre d’information,
nous avons révisé un certain nombre de réclamations
de frais de voyage sélectionnées qui avaient
été réglées durant les exercices
financiers 1999-2000 et 2000-2001. Notre examen a révélé
que dans la plupart des cas, même si le voyage avait
pour destination un endroit auquel on ne pouvait directement
accéder par un moyen de transport commercial, on
n’avait fait qu’un usage limité des services de
la flotte de la GRC. Il faut aussi mentionner que l’exercice
financier 2000-01 était inhabituel en raison de
divers facteurs (conflits de travail, etc.) ayant limité
les déplacements durant cet exercice financier.
Un sondage a par ailleurs été
entrepris auprès des cadres supérieurs de
l’AC du SCC afin d’établir s’ils avaient eu recours
aux services de la flotte. La majorité des répondants
qui avaient utilisé ces services ont déclaré
qu’eux-mêmes et leur personnel en avaient fait un
usage limité, et ce, malgré le fait que
les services aériens de la GRC leur donnaient accès
à un plus grand nombre d’endroits en plus de leur
procurer des possibilités de communication et une
visibilité accrues (dans les régions
du SCC).
Conclusion : À la
lumière de notre examen qui ne portait que sur
deux exercices financiers, il appert que le PE n’a pas
eu pour effet d’accroître le nombre de visites ni
la présence d’employés dans les unités
opérationnelles.
5.1.2 Accroissement
de la sécurité du public par le biais d’une
utilisation réduite du transport commercial ou public
de détenus
L’examen des états financiers de l’ensemble du
SCC pour les exercices financiers 1999-2000 et 2000-01
a révélé qu’en dépit de la
réduction de tarif par mille marin accordé
au SCC à l’égard de l’utilisation de la
flotte aérienne, les coûts globaux liés
aux transfèrements de détenus (codés
sous la rubrique Transfèrement de détenus
– Transfèrement – Services aériens de la
GRC) ont augmenté d’environ 35 % durant l'exercice
financier 2000-2001 par rapport à l'exercice financier
précédent.. Cette augmentation semble indiquer
qu’on a recouru davantage aux services de la flotte aérienne
de la GRC aux fins du transfèrement de détenus
en 2000-2001, comparativement à l’exercice financier
précédent.
L’examen des états financiers
pour ces deux exercices a aussi révélé
qu’en 2000-2001, les coûts globaux liés aux
déplacements des détenus (codés sous
les rubriques Déplacements de détenus
– Élargissement et Déplacements de
détenus – Transfèrement) ont chuté
d’environ 15 % comparativement à l’exercice financier
précédent. Cette diminution des dépenses
liées à l’élargissement et au transfèrement
de détenus révèle qu’aux fins de
ces deux opérations, on a utilisé moins
de services de transport commerciaux ou publics en 2000-2001,
comparativement à l’exercice financier précédent.
Afin de confirmer l’augmentation du nombre
de transfèrements de détenus effectués
à l’aide de la flotte de la GRC, nous avons aussi
examiné les dossiers financiers tenus par le centre
de responsabilité du coordonnateur des transfèrements
nationaux de détenus, qui est l’organisme du SCC
engageant la majeure partie des coûts liés
à des transfèrements de détenus.
Notre examen de ces dossiers révèle
qu’en 2000-2001, les dépenses liées au transfèrement
de détenus (codées sous la rubrique Transfèrement
de détenus – Transfèrement – Services aériens
de la GRC) ont augmenté d’environ 25 % (soit,
approximativement, de 76 000 $) tandis que les coûts
globaux engagés pour les déplacements des
détenus (codés sous les rubriques Déplacements
de détenus – Élargissement et Déplacements
de détenus – Transfèrement) ont diminué
de presque 17 % (environ 85 000 $ de moins), et ce, comparativement
à l’exercice financier précédent.
L’examen de ces dossiers nous a aussi
permis de déterminer que le coût d’utilisation
d’un avion nolisé a chuté d’environ 25 %
durant l’exercice financier 2000-2001, comparativement
à l’exercice financier précédent.
Cette analyse nous amène donc
à conclure que dans l’ensemble, l’utilisation de
services de transport commerciaux et publics aux fins
du transfèrement de détenus a connu une
baisse.
Notre examen des rapports d’utilisation
d’aéronefs révèle que durant l’exercice
financier 2000-2001, la flotte de la GRC fut mise
à contribution, en règle générale,
pour se rendre à des endroits non desservis par
une liaison commerciale. Nous avons aussi confirmé
le fait que la majeure partie des transfèrements
de détenus avaient comme point de départ
ou d’arrivée l’aéroport de Mirabel (cet
aéroport se trouve à proximité du
centre régional de réception au Québec).
Nos discussions avec un représentant d’une agence
de voyage d’Ottawa nous ont permis d’apprendre qu’aucun
vol national commercial n’a comme point de départ
ou d’arrivée l’aéroport de Mirabel; de fait,
tous les vols commerciaux se posent à Dorval ou
en décollent. Le fait que ce soit Dorval, plutôt
que les installations plus accessibles de Mirabel, qui
serve de point de départ et d’arrivée, a
pour effet d’accroître l’exposition des détenus
au grand public, dont la sécurité se trouve
ainsi menacée.
Les rapports d’utilisation d’aéronefs
révèlent aussi que dans bon nombre de cas,
des liaisons sont effectuées à l’aide de
la flotte de la GRC sans qu’il soit nécessaire
pour les employés du SCC et les détenus
de changer d’avion ou de faire de nombreux arrêts
en cours de voyage. Par exemple, un vol qui partait d’Ottawa
pour finalement y arriver après s’être arrêté
à Mirabel, Thunder Bay, Edmonton, Prince Albert
et Mirabel fut effectué les 11 et 12 décembre
1999 en 14 heures, alors qu’une compagnie aérienne
commerciale aurait mis environ 19 heures à faire
le même trajet, lequel aurait été
par ailleurs ponctué d’au moins six transferts
dans diverses villes, dont deux à Toronto, un à
Winnipeg, un à Calgary et deux à Saskatoon.
Des liaisons comparables sont effectuées de façon
régulière.
Conclusion: En recourant
moins au transport commercial ou public de détenus,
on s’est trouvé à accroître la sécurité
du public.
5.1.3
Accroissement de l’efficacité du transfèrement
de détenus
Notre analyse des dossiers tenus par le coordonnateur
des transfèrements nationaux de détenus
a révélé que les coûts totaux
liés au temps supplémentaire et engagés
par ce centre de responsabilité avaient décru
durant l’exercice financier 2000-2001 comparativement
à l’exercice financier précédent,
et ce, d’environ 40 % (81 000 $). Cette diminution
importante est peut-être imputable en partie à
des facteurs autres que l’utilisation accrue de la flotte
de la GRC aux fins du transfèrement de détenus.
Quoi qu’il en soit, il appert que l’accroissement de l’utilisation
de la flotte a largement contribué à réduire
les coûts liés au temps supplémentaire
ainsi que d’autres coûts opérationnels et
d’hébergement normalement engagés par le
Ministère lorsque son personnel effectue des voyages.
Notre analyse a aussi révélé
qu’un certain nombre d’établissements du SCC situés
dans toutes les régions du Canada et mal desservis
par les liaisons commerciales, se trouvent à proximité
de petits aéroports locaux auxquels la flotte de
la GRC peut accéder. L’utilisation de cette flotte
pour se rendre dans ces établissements et en revenir
pourrait donc permettre de réduire considérablement
le temps et les coûts de déplacement consacrés
par des employés du SCC au transfèrement
de détenus entre lesdits établissements.
On trouvera à l’annexe A une comparaison
des durées de vols selon que l’on recoure aux services
de compagnies commerciales ou de la flotte de la GRC pour
faire la navette entre Montréal et des établissements
sélectionnés du SCC.
Conclusion : Il appert que
l’application du PE relatif aux services aériens
a permis d’accroître l’efficacité du transfèrement
de détenus ainsi que la productivité du
personnel et, dans certains cas, de réduire les
coûts liés aux transfèrements individuels.
5.1.4
Amélioration des communications et des relations
avec les parties intéressées et les partenaires
À l’origine, on souhaitait que le PE relatif aux
services aériens contribuerait à accroître
la communication et à améliorer la compréhension
des questions, politiques et lois ayant des implications
pour les parties concernées et les partenaires
du système de justice pénale. Nous avons
déterminé dans le cadre de la présente
étude qu’à l’exception de deux notes de
service (une troisième a été établie
récemment) envoyés aux membres du Comité
exécutif du SCC et faisant état de l’objet
du PE et du processus à suivre pour avoir accès
à la flotte de la GRC, aucune stratégie
formelle de communication et de sensibilisation n’a été
mise au point.
Le sondage que nous avons mené
auprès de cadres supérieurs du SCC ayant
utilisé l’avion du Service a révélé
que dans l’ensemble, ils étaient très satisfaits
de ce service. Les répondants ont indiqué
que ledit service était plus rentable et plus efficace
que les liaisons commerciales, mais qu’eux et leurs employés
n’avaient recouru aux services de la flotte de la GRC
que de façon limitée. Un répondant
a déclaré qu’il fallait publiciser davantage
le PE relatif aux services aériens afin qu’on puisse
en profiter au maximum. Selon lui, bon nombre des employés
du SCC ne savent pas que la flotte de la GRC se trouvait
à leur disposition pour toute activité ministérielle
prévue à leur horaire.
Recommandation : Le SCC
doit élaborer une stratégie formelle de
communication et de sensibilisation qui présentera
au personnel, aux parties intéressées et
aux partenaires du Service les paramètres d’utilisation
de la flotte de la GRC et les avantages liés à
l’exploitation de cette flotte.
5.2
Augmentation de la productivité et économies
de coûts
5.2.1
Économies accrues en ce qui concerne tant les coûts
de déplacement que les coûts de transfèrement
À l’heure actuelle, il n’existe
aucun système d’information ou de collecte de données
à l’aide duquel on pourrait comparer et analyser
avec quelque précision que ce soit les coûts
engagés pour le transfèrement de détenus
durant les deux derniers exercices financiers. Tel que
mentionné précédemment, l’examen
des dépenses codées et facturées
sous la rubrique Déplacements de détenus
(transfèrement ou élargissement) – Services
aériens de la GRC pour 1999-2000 et 2000-2001
révèle que pour ce dernier exercice, les
coûts entrant dans cette catégorie ont augmenté
d’environ 35 % par rapport à l’exercice financier
précédent, et ce, en dépit de la
diminution du tarif par mille marin facturé au
SCC pour l’utilisation de la flotte de la GRC. Il s’ensuit
que le Service a fait un usage accru des services aériens
de la GRC et s’en est remis moins souvent au transport
commercial. Nous avons aussi noté que l’utilisation
de la flotte a peut-être aidé le Ministère,
tel que nous l’avons dit plus haut, à réduire
d’autres coûts de déplacement ou liés
aux opérations (temps supplémentaire, repas,
hébergement, etc.).
Notre examen des dossiers relatifs aux
transfèrements de détenus a aussi révélé
que les coûts engagés par le SCC étaient
considérablement inférieurs lorsque la flotte
de la GRC était mise à contribution (plutôt
que des services commerciaux). Un examen semblable a aussi
été effectué en ce qui concerne un
certain nombre de liaisons avec l’AC effectuées
à l’aide des services de la GRC, et cet examen
a permis de démontrer que les coûts globaux
liés à ces vols étaient de beaucoup
inférieurs lorsque les services aériens
étaient fournis par la GRC (plutôt qu’une
entreprise commerciale). On trouvera de plus amples renseignements
sur ces vols sélectionnés à l’annexe
B.
Pour qu’il soit efficace de recourir
aux services aériens de la GRC, il faut, avons-nous
conclu, qu’il y ait au moins deux passagers dans le cas
des liaisons entre l’AC et la région de l’Atlantique (à
un tarif de 2,86 $ le mille marin). Pour les liaisons
vers l’ouest entre l’AC et la région de l’Ontario,
le nombre minimum de passagers passe à trois. (Tel
qu’indiqué plus haut, il est plus rentable d’utiliser
la flotte de la GRC en partance ou à destination
de l’AC, et ce, dans un rayon de 1 550 milles, ce
qui englobe les régions de l’Ontario, du Québec
et de l’Atlantique.)
Il est difficile d’affirmer catégoriquement
que le SCC a réalisé des économies
globales sur les coûts liés au transfèrement
de détenus et aux voyages effectués par
des employés de l’AC, étant donné
que les économies potentielles accumulées
à l’égard des voyages individuels ont peut-être
été effacées par les coûts
en immobilisations (intérêts, dépréciation)
et les coûts d’option engagés aux fins de
l’acquisition de l’avion, tel qu’exigé en vertu
du PE.
On a noté qu’en moyenne durant
le dernier exercice financier, l’avion stationné
à Ottawa n’avait été utilisé
que trois jours par mois par le personnel du SCC. De plus,
durant cette période, le SCC s’est servi des autres
avions de la GRC, toujours en moyenne, environ dix jours
par mois. Nous avons aussi établi dans le cadre
de notre examen des dossiers financiers ministériels
que les fonctionnaires avaient fait un usage accru des
services de la flotte mais que cette augmentation avait
été relativement négligeable.
L’analyse coûts-avantages entreprise dans le but
de justifier l’acquisition de l’avion a révélé
qu’en mobilisant la flotte de la GRC pour 240 000 milles
aériens au minimum et à raison d’une capacité
de huit passagers (soit 1 920 000 passagers-milles),
on permettrait au SCC de réaliser certaines économies
d’échelle et de combler presque tous ses besoins
et exigences en matière de déplacements
pour les détenus, le personnel, la direction et
les personnes qui ne sont pas à l’emploi du Service.
L'information sur le nombre de passagers-milles mobilisé
, réel ou estimé, n'est pas disponible présentement.
Conclusion et recommandation :
L’application du PE relatif aux services aériens
a permis d’économiser des coûts en ce qui
a trait au transfèrement de détenus. Cela
étant dit, nous ne sommes pas en mesure d’établir
si, dans l’ensemble, nous avons réalisé
des économies sur les coûts de déplacement
engagés par le SCC. Nous recommandons que le Service
mette au point des systèmes et processus appropriés
qui permettront au Ministère de déterminer
dans le futur les économies de coûts de déplacement
globales.
5.2.2 Augmentation
de productivité et économies de coûts
découlant de l’application du PE
Les économies de coûts, y compris les réductions
de salaires et de coûts de déplacement, ne
sont pas les seuls facteurs à prendre en considération
lorsqu’on évalue les avantages globaux liés
au PE, l’accroissement de la productivité faisant
lui aussi partie de l’équation.
Il est difficile d’évaluer la
valeur en dollars des augmentations de productivité
qu’a peut-être rapporté au SCC l’utilisation
de la flotte de la GRC. Aux fins de la présente
étude et compte tenu du nombre représentatif
de vols indiqué à l’annexe B et concernant
des transfèrements de détenus, notre analyse
a révélé que le nombre d’arrêts
en cours de voyage et de changements d’avions nécessaires
a diminué (ou que cette nécessité
fut complètement éliminée) du fait
du recours aux services de la flotte de la GRC. De plus,
le temps de déplacement total a décru, dans
certains cas, de 4 à 5 heures par liaison. Cette
diminution entraînera peut-être des augmentations
de productivité ou des économies salariales
pour le SCC. Si l’on tient pour acquis que des économies
comparables sont réalisées sur la majeure
partie des vols effectués à l’aide de la
flotte de la GRC, il semblerait que le SCC a enregistré
d’importants gains au plan de la productivité grâce
au PE. Cela étant dit, les employés du SCC
voyageant pour le compte du Service ont fait un usage
limité, tel que mentionné précédemment,
des services de la flotte de la GRC.
Conclusion Le SCC semble
avoir accru sa productivité grâce au PE relatif
aux services aériens. Mais il serait possible d’obtenir
des avantages encore plus importants en recourant davantage
à la flotte.
5.3
L’application du PE est gérée
de façon efficace et efficiente
5.3.1
Le processus de facturation est adéquatement géré
Le SCC n’a pas mis au point ni déployé
de système d’information et de collecte de données
exhaustif afin d’appuyer la gestion de l’application du
PE. Par conséquent, afin d’obtenir de l’information
détaillée sur l’utilisation que fait le
SCC de la flotte aérienne de la GRC, nous avons
fondé notre analyse sur un certain nombre de documents.
Notre examen a révélé que les factures
provenant de la GRC ne sont pas établies par une
administration centrale, que ce n’est pas l’AC de la SCC
qui les reçoit et qu’elles ne sont pas envoyées
de façon régulière (mensuellement).
Ces factures, du reste, ne sont pas suffisamment détaillées.
La conciliation des documents d’origine du SCC avec les
factures serait un exercice long et fastidieux qui produirait
vraisemblablement peu d’information.
Au SCC, en outre, ce sont les organismes
clients ayant utilisé la flotte de la GRC qui sont
responsables du processus de traitement des comptes fournisseurs.
Recommandation : Le SCC
devrait mettre au point et déployer un système
exhaustif d’information et de collecte de données
qui aiderait le Service à gérer le processus
de facturation et de traitement des comptes fournisseurs
ainsi qu’à fournir de l’information de qualité
sur les activités liées au PE.
5.3.2 Production de
rapports périodiques exacts en temps opportun
Le rapport mensuel sur l’utilisation de la flotte de
la GRC, tel que préparé par le groupe de
la Gestion de la flotte du SCC, est actuellement soumis
au secteur des Finances ainsi qu’au directeur, Correspondance
et liaison ministérielle. La responsabilité
de préparer ce rapport a été transférée
du secteur des Finances au groupe de la Gestion de la
flotte en août 2000.
À l’heure actuelle, ce rapport
mensuel fournit peu d’information pouvant aider le SCC
à gérer efficacement le PE. À notre
avis, le Service devrait mettre au point, de concert avec
la GRC, des systèmes, processus et mécanismes
améliorés de production de rapports qui
permettraient aux deux organisations de mettre à
niveau la surveillance, la déclaration et la gestion
des activités liées à l’application
du PE.
Recommandation Le SCC devrait,
de concert avec la GRC, créer un processus permanent
et exhaustif de production de rapports qui aiderait les
deux parties à identifier et à maximiser
les économies potentielles (aux plans des coûts
et de l’efficience) qui pourraient être réalisées
dans la foulée de l’application efficace du PE.
5.3.3
Surveillance adéquate de l’application du PE par
le biais de l’examen des indicateurs de rendement
En mars 2000, il fut recommandé dans le cadre
d’évaluation initial mis au point aux fins du PE
qu’un comité d’évaluation du SCC formé
d’un certain nombre d’organismes ministériels représentatifs
soit mis sur pied et mandaté pour créer
et mettre en oeuvre des mécanismes dont l’organisation
pourrait se servir pour surveiller et évaluer l’efficacité
courante du PE au regard des activités ministérielles
du SCC.
Aucun mécanisme de surveillance
formel aux fins duquel des indicateurs de rendement auraient
été établis et mis en oeuvre pour
toutes les activités liées au PE, n’a été
implanté, et aucune entité organisationnelle
du SCC ne s’est vu confier la responsabilité globale
de mettre au point de tels indicateurs.
Recommandation : Il faut
nommer sans tarder un cadre supérieur du SCC afin
qu’il dirige le bureau de première responsabilité
(BPR) qui aura comme mandat principal de gérer
l’application du PE.
Ce BPR devrait aussi voir à
élaborer une stratégie de communication
et de sensibilisation destinée au SCC qui définira
les paramètres d’utilisation de la flotte de la
GRC et permettra de s’assurer que les employés
concernés du Service ont été informés
des avantages globaux liés à l’exploitation
de cette flotte.
5.3.4
Exploitation optimale des ressources par le biais d’une
stratégie de sensibilisation efficace et efficiente
Il fut aussi recommandé, dans le cadre d’évaluation
initial, que le SCC prenne les mesures nécessaires
pour élaborer une stratégie qui permettrait
d’accroître la sensibilisation des employés
à l’objet et aux avantages potentiels du PE et
de leur faire comprendre ceux-ci.
Notre examen de la correspondance relative à la
mise en oeuvre du PE révèle qu’il y a eu
peu de communications au sein du SCC au sujet dudit PE.
De plus, tel que mentionné précédemment,
le sondage que nous avons mené auprès de
cadres supérieurs du Service a révélé
qu’eux et leurs employés avaient utilisé
la flotte de la GRC de façon limitée. Un
répondant a déclaré qu’il estimait
qu’il fallait publiciser davantage le PE relatif aux services
aériens afin que les gestionnaires et employés
puissent en profiter au maximum. Selon lui, bon nombre
des employés du SCC ne savent pas que la flotte
de la GRC se trouvait à leur disposition pour toute
activité ministérielle prévue à
leur horaire.
Recommandation : Le SCC doit mettre au point
sans tarder une stratégie formelle de sensibilisation
et de communication qui permettra à son personnel
de mieux comprendre les avantages potentiels liés
à l’application du PE et qui décrira, par
ailleurs, les paramètres d’utilisation de la flotte
de la GRC.
6. PLAN D’ACTION PROPOSÉ
ACTIVITÉ |
AVANTAGES |
1. Nommer un cadre du SCC à la tête
du bureau de première responsabilité (BPR) |
- Indique au personnel de la SCC quelle organisation
est responsable du PE; et
- Établit les rôles, responsabilités,
imputabilités et pouvoirs du BPR.
|
2. Élaborer une stratégie de communication
et de sensibilisation pour le PE |
- Permet de mieux sensibiliser les employés
du SCC à l’option de voyage découlant
du PE (et de la leur faire mieux comprendre);
- Établit les paramètres d’utilisation
de la flotte de la GRC; et
- Décrit les avantages liés à
l’utilisation de la flotte de la GRC aux fins des
activités du SCC.
|
3. Mettre au point et déployer un système
exhaustif d’information et de collecte de données
afin d’appuyer la gestion globale du PE
|
- Contribue à la saisie, la déclaration
et la surveillance des activités liées
au PE;
- Soutient le processus de prise de décisions;
- Contribue à l’identification de problèmes
et de préoccupations liés au PE et dont
il faut s’occuper; et
- Facilitera les évaluations futures du PE.
|
4. Élaborer une stratégie pour répondre
aux préoccupations des employés au sujet
de la perte de la protection contre les accidents AMEX
et de la non-admissibilité au plan de milles
aériens.
|
- Marge de manœuvre accrue pour les voyageurs;
- Meilleur accès aux sites éloignés
du SCC; et
- Économies potentielles de temps et de frais
de déplacement.
|
ANNEXE A
Temps de déplacement estimatif entre
l’AC et divers établissements du SCC par avion
(flotte de la GRC) ou par un moyen de transport commercial/privé
(Exclut le temps pour se rendre à l’aéroport
ou en revenir)
RÉGION |
Flotte
de la GRC |
Transp.
commerc./privé |
Atlantique
|
1 heure 45 minutes
2 heures 25 minutes
1 heure 45 minutes
|
Pas de vol direct – il faut changer
de vol à Halifax – temps de déplacement
minimum : 3,5 heures
Pas de vol direct – il faut prendre
un vol jusqu’à Halifax ou Moncton puis se rendre
en voiture jusqu’à l’établissement – temps
de déplacement minimum : 5 heures
Pas de vol direct – il faut changer
de vol à Halifax – temps de déplacement
minimum : 4 heures |
Québec
|
2 heures 20 minutes
50 minutes
40 minutes
30 minutes |
Pas de vol direct – il faut changer de vol à
Québec – temps de déplacement minimum
: 3,5 heures
1 heure
Il faut se rendre en voiture –trois heures
au minimum
Il faut se rendre en voiture –trois heures
au minimum |
Ontario
|
30 minutes
35 minutes
|
Pas de vol direct – 6 heures en voiture; ou avion jusqu’à
Toronto puis trajet de 2,5 heures en voiture – temps
de déplacement minimum : 3,5 heures
Pas de vol direct – Trajet de 4 heures
en voiture |
ANNEXE B
Comparaison de coûts : flotte aérienne de
la GRC et vol commercial
Date
|
Plan de vol |
Milles marins
|
Nbre
de passagers du SCC |
Frais totaux exigés
par la GRC |
*
Coûts liés à un vol commercial
|
wÉCONOMIE
|
11-12/
12/99 |
Ottawa
– Mirabel - Thunder Bay – Edmonton – Prince Albert
– Mirabel – Ottawa |
3 406 |
7 |
9 741,16 $ |
28 686,70 $ |
18 945,54 $ |
|
|
|
|
|
|
|
23/03/00 |
Ottawa
- Mirabel – Moncton – Mirabel - Ottawa |
929,6 |
7 |
2 658,66 $ |
14 013,79 $ |
11 355,13 $ |
|
|
|
|
|
|
|
5/07/00 |
Ottawa
– Mirabel – Sept-Îles – Moncton (N.-B.) – St-Hubert
– Ottawa – Kingston – Moncton – Miramichi/Chatham –Mirabel
- Ottawa |
2 300,7 |
6 |
6 580,00 $ |
28 036,14 $ |
21 456,14 $ |
|
|
|
|
|
|
|
16-17/
17/09/00 |
Ottawa
– Saskatoon - Ottawa |
2 574,8 |
3 |
7 363,93 $ |
7 232,13 $ |
(131,80 $) |
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL |
|
|
|
26 343,75 $ |
77 968,76 $ |
51 625,01 $ |
* Note – Le coût d’un vol commercial
a été communiqué par une agence de voyage
située à Ottawa. Tous les tarifs cités
sont ceux de la classe économique plein tarif. Ces
tarifs peuvent baisser (si la réservation est faite
7 ou 14 jours à l’avance, si le séjour englobe
la nuit du samedi au dimanche, etc.). Mais la compagnie aérienne
peut aussi décider à tout moment et sans préavis
d’augmenter ses tarifs.
Bien qu’il y ait un aéroport à
Miramichi, aucun vol commercial ne permet de s’y rendre, l’aéroport
le plus proche étant celui de Moncton (à 145
kilomètres). De même, l’aéroport le plus
proche de St-Hubert est celui de Dorval (à 32 kilomètres).
Aucun vol commercial intérieur, enfin, ne part de Mirabel
ou n’y arrive.
ANNEXE C
Plan d'action du Service correctionnel du Canada
Plan
d'action proposé |
Activité |
Date |
1. Établir les rôles,
les responsabilités et les pouvoirs du coordonnateur
du SCC. |
Le 15 déc.
2001 |
2. Rencontrer
le coordonnateur de la GRC chargé du protocole
d'entente et définir les rôles et les responsabilités. |
Le 1er
janv. 2002 |
3. Désigner
un responsable du protocole d'entente (ETP). |
Le 30 janv.
2002 |
4. Élaborer une stratégie
de communications et de sensibilisation portant sur le
protocole d'entente.
- Augmenter le degré de sensibilisation et
de compréhension chez les employés du
SCC en ce qui concerne l'option sur les déplacements
incluse dans le protocole d'entente.
- Décrire les paramètres dictant le
recours aux services de la flotte couverts par le
protocole d'entente SCC/GRC.
- Décrire les avantages pour le SCC découlant
du recours aux services de la flotte couverts par
le protocole d'entente SCC/GRC, p. ex. aux fins de
formation.
- Élaborer une stratégie répondant
aux préoccupations des employés suite
à la perte de la couverture accident AMEX.
|
Le 31 mars
2002
(selon les effectifs disponibles) |
4. Mettre en oeuvre un système
d'information et de collecte de données pour aider
à la gestion globale du protocole d'entente, p. ex.
la consignation d'activités liées au protocole
d'entente, l'établissement de rapports et la surveillance. |
Le 30 avril
2002
(selon les effectifs disponibles) |
|