Secteur de l'évaluation du rendement
Service correctionnel du Canada
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire
Introduction
Résultats généraux
de la vérification :
1) Conformité à la fréquence
minimale requise des contacts
2) Contacts dans la collectivité
3) Contacts avec des tiers
4) Autres renseignements recueillis :
- si l'établissement de libération a fait
parvenir l'information avant l'arrivée du délinquant
dans la collectivité;
- si les entrevues initiales sont organisées au cours
des vingt-quatre (24) heures suivant l'arrivée du
délinquant dans la collectivité;
- si les registres des interventions sont entrés
dans le SGD au cours des sept (7) jours suivant le contact;
- s'il existe une fonction active de contrôle de la
qualité dans chaque bureau de libération conditionnelle;
- échange de l'information avec la police;
- conférences de cas.
5) Conclusions et commentaires généraux
Annexe A : Méthodologie
Annexe B : Nombre de cas examinés
par chaque bureau de libération conditionnelle
Annexe C : Comparaison des résultats
L'autoévaluation de la fréquence
des contacts (FDC) s'inscrivait dans le calendrier de vérification
de l'Évaluation du rendement établi pour l'exercice
2000-2001. Les outils de gestion, élaborés à
l'administration centrale, ont été distribués
à tous les bureaux de libération conditionnelle,
où les gestionnaires les ont appliqués à
un nombre déterminé de dossiers afin de s'assurer
que les délinquants en liberté sous condition
sont surveillés conformément aux politiques
et aux méthodes prévues par les Instructions
permanentes (IP) 700-06.
Contacts personnels seulement :
La vérification portait sur les contacts personnels,
plutôt que sur l'ensemble des contacts avec les délinquants
dans la collectivité, ou sur d'autres aspects de la
surveillance communautaire. L'emplacement des contacts (dans
un bureau ou dans la collectivité) a été
noté, ainsi que tous les contacts avec des tiers, c'est-à-dire
les membres de la famille ou les employeurs des délinquants,
les agents de programme, la police et d'autres.
Certes, la vérification visait
essentiellement les contacts personnels avec des délinquants
en liberté sous condition, mais on a aussi recueilli
des renseignements pour déterminer si :
- les établissements font parvenir
toute l'information pertinente avant l'arrivé du
délinquant à surveiller;
- les entrevues initiales sont organisées
dans les vingt-quatre heures suivant l'arrivée du
délinquant à sa destination;
- des conférences de cas sont
organisées par les gestionnaires des bureaux;
- tous les renseignements nécessaires
sont envoyés aux services de police appropriés;
- un contrôle de la qualité
est effectué dans le bureau;
- les contacts sont entrés dans
le Système de gestion des délinquants dans
un délai fixé; et
- on utilise convenablement les contacts
avec les tiers pour surveiller les plans correctionnels
des délinquants.
On a examiné au total sept cent
cinquante (750) dossiers, visant tous les types de libération
sous condition. À la demande de l'administration centrale,
la plupart des cas examinés ont été supervisés
aux niveaux A (quatre contacts par mois) et B (deux contacts
par mois).
Amélioration constatée :
En comparant les résultats de l'actuelle auto-vérification
à ceux de la vérification du SGD entreprise
en 1999, on constate, dans les cinq (5) régions, une
amélioration d'environ 20 % à l'échelle
nationale, sauf dans sept (7) bureaux qui n'affichaient aucune
amélioration. Notre auto-vérification a aussi
montré que six emplacements se conformaient entièrement
à la fréquence des contacts, en comparaison
avec trois (3) en 1999.
La plupart des dossiers que nous avons
examinés semblaient comporter des contacts avec des
tiers, mais, dans certains cas, ces contacts étaient
absents ou en nombre insuffisant. Il est cependant difficile
d'établir un taux de conformité dans ce domaine,
car les IP stipulent seulement la nécessité
d'un réseau de contacts pour exercer une surveillance
appropriée, sans préciser le nombre ni la nature
de ceux-ci.
Les contacts avec les délinquants
dans un milieu communautaire sont encore maintenus à
un niveau élevé. Comme en 1999, plus de la moitié
de tous les délinquants en liberté sous condition
sont suivis régulièrement dans la collectivité,
par de multiples moyens : visites à domicile,
communications avec les responsable de l'emploi et de programmes.
Nous avons constaté que le taux global de conformité
aux paragraphes 57 à 64 des Instructions permanentes
700-06 (« Surveillance en communauté »),
en ce qui concerne les contacts dans la collectivité,
était de 83 %, soit 20 % de plus que lors
de la vérification du SGD.
Voici un sommaire de nos constatations :
- plus grande conformité à
la fréquence minimale requise pour les contacts,
depuis la vérification du SGD effectuée en
1999;
- maintien des contacts personnels en
milieu communautaire, au-dessus du niveau requis de 50 %;
- sous-utilisation occasionnelle des
contacts avec des tiers;
- à quelques exceptions près,
les entrevues initiales sont organisées (et menées)
dans les vingt-quatre heures suivant l'arrivée du
délinquant dans la collectivité;
- certains retards dans l'entrée
des registres des interventions dans le SGD;
- nécessité d'améliorer
les fonctions de contrôle de la qualité dans
des bureaux; et
- des conférences de cas ont lieu
dans tous les bureaux, mais leur fréquence varie
d'un bureau à l'autre.
La vérification de la fréquence
des contacts figurait au calendrier de vérification
de l'Évaluation du rendement pour l'exercice 2000-2001.
Il s'agissait d'une autoévaluation visant les contacts
effectués par les agents de libération conditionnelle
auprès des détenus en libération sous
condition, et elle appliquait un outil de gestion axé
sur la conformité, que tous les bureaux de libération
conditionnelle du Service devaient remplir.
Les normes régissant la surveillance
des libérés conditionnels ainsi que la fréquence
des contacts effectués avec eux sont déterminées
par les Instructions permanentes 700-06. Cette politique établit
le nombre minimal de contacts personnels nécessaires
pour bien gérer le risque posé par les libérés
conditionnels pendant qu'ils habitent dans la collectivité.
La surveillance peut s'exercer à
cinq (5) niveaux :
Niveaux
de surveillance |
Fréquence
des contacts |
Niveau A |
Quatre
(4) contacts personnels par mois |
Niveau B |
Deux
(2) contacts personnels par mois |
Niveau C |
Un (1)
contact personnel par mois |
Niveau D |
Un (1)
contact tous les deux (2) mois |
Niveau E |
Au moins
un (1) contact personnel tous les trois mois |
Dans certains cas, nous avons examiné
les cinq niveaux, mais, à la demande de l'administration
centrale, la vérification a surtout porté sur
les deux (2) plus hauts.
L'information recueillie par la vérification
se fonde sur les déclarations des intéressés
eux-mêmes, provenant des centres de responsabilité.
Les conclusions se divisent essentiellement selon les principaux
aspects de la fréquence des contacts : le total
de ces derniers, le nombre des contacts dans la collectivité
et le nombre de contacts avec des tiers. Nous avons aussi
accumulé des renseignements sur les méthodes
globales appliquées comme l’échange de renseignements
avec la police, les conférences de cas, le contrôle
de la qualité et les entrevues initiales.
Chaque bureau a été invité
à examiner un échantillon de 10 % des délinquants
sous sa surveillance, à raison d'au moins cinq cas.
On a examiné au total 727 dossiers à
l'échelle nationale, ce qui est comparable à
1999 (765). L'annexe B présente le nombre de cas examinés
dans chaque bureau de libération conditionnelle.
RÉSULTATS
GÉNÉRAUX DE LA VÉRIFICATION
|
En 1999, en examinant la disponibilité
et l'exactitude de l'information sur la fréquence des
contacts avec les délinquants en liberté sous
condition, introduite dans le Système de gestion des
délinquants (SGD), on a découvert que les renseignements,
d'ailleurs pas toujours disponibles, se révélaient
parfois désuets ou inexacts. Étant donné
qu'il s'agissait d'une vérification électronique,
il a été difficile de déterminer si les
nombreuses irrégularités décelées
étaient imputables à l'absence de contacts ou
à l'omission d'introduire l'information dans le SGD.
L'auto-vérification de 2001 s'est
déroulée dans les bureaux, de sorte que les
gestionnaires ont eu l'occasion de déterminer, à
partir des documents imprimés figurant aux dossiers,
si les contacts avaient bel et bien eu lieu avec les délinquants
et, par conséquent, d'établir la conformité
par rapport aux IP 700-06. L'examen des imprimés, allié
aux ajustements apportés dans les bureaux sur la fréquence
des contacts depuis la vérification de 1999, peut expliquer
l'augmentation du taux de conformité pendant l'exécution
de notre vérification.
CONFORMITÉ
À LA FRÉQUENCE MINIMALE REQUISE POUR LES CONTACTS
Conclusion nº 1 : Toutes
les régions ont signalé une augmentation
de la conformité à la fréquence
minimale des contacts requise, depuis la vérification
du SGD effectuée en 1999. |
À l'exception de sept bureaux de
libération conditionnelle (Prince George, Peel, centre-ville
de Toronto, Chicoutimi, Rimouski, Bathurst et Charlottetown),
les résultats de l'auto-vérification démontrent
une amélioration (ou le maintien) du niveau de conformité
aux exigences minimales. Néanmoins, seuls six emplacements
faisaient état d'une conformité intégrale
(Kelowna, Brandon, Rouyn-Noranda, Hull, Cornerbrook et Sydney).
L'annexe C compare les résultats
de la vérification précédente (menée
en 1999) avec ceux de notre auto-vérification effectuée
dans chaque bureau de libération conditionnelle. Voici
un sommaire par région :
Région |
Nombre de mois
examinés |
Nombre de mois
conformes |
Pourcentage
de conformité (auto-vérification de
2001) |
Pourcentage
de conformité (vérification de 1999
à l'AC) |
Atlantique |
548 |
515 |
94 % |
87 % |
Québec |
997 |
944 |
95 % |
63 % |
Ontario |
1
058,5 |
946,5 |
89 % |
75 % |
Prairies |
1
203 |
1
055 |
88 % |
68 % |
Pacifique |
486 |
437 |
90 % |
66 % |
TOTAL |
4 292,5 |
3 897,5 |
91 % |
71 % |
En outre, plusieurs cas examinés
dépassaient le minimum requis, pendant la période.
Outre bon nombre des cas de conformité intégrale,
c'était aussi le cas de quelques-uns des dossiers non
conformes. Par exemple, une situation de niveau A-4 pouvait
donner lieu à seulement trois contacts au cours d'un
mois et à six le mois suivant. Même si le total
(9) dépasse le nombre requis (8) pour la période
de deux mois, le premier mois n'en est pas moins non conforme,
car il aurait fallu rencontrer le délinquant quatre
fois.
Région |
Nombre
de cas examinés |
Nombre
de cas dépassant le minimum total de contacts
exigé |
Atlantique |
94 |
71 |
Québec |
167 |
121 |
Ontario |
184 |
91 |
Prairies |
201 |
126 |
Pacifique |
81 |
47 |
TOTAL |
727 |
456 |
CONTACTS DANS LA COLLECTIVITÉ
Conclusion nº 2 : Toutes
les régions se conforment à la norme exigeant
que plus de la moitié des contacts personnels
aient lieu en milieu communautaire. |
Les IP 700-06 exigent qu'au moins cinquante
pour cent des contacts effectués avec les délinquants
en liberté sous condition aient lieu dans la collectivité,
plutôt que dans un bureau.
Au cours de la vérification du
SGD, en 1999, la conformité à cette norme a
été calculée de deux manières :
a) 50 % du nombre des contacts requis dans la collectivité,
et b) 50 % du nombre de contacts établis
par les agents de libération conditionnelle. Le rapport
de vérification a révélé que,
dans la plupart des cas examinés, on satisfaisait généralement
à la norme, et que, dans l'ensemble du Service, le
taux de conformité aux IP 700-06 était d'environ
65 %.
À l'époque, on considérait
qu'il y avait conformité si les contacts effectués
dans la collectivité par les agents de libération
conditionnelle correspondaient à 50 % du total
de ceux qui étaient établis avec les délinquants
en liberté sous condition.
Les résultats de notre autoévaluation
ont également montré que, le plus souvent, au
moins 50 % des entrevues avec les délinquants
avaient effectivement lieu dans la collectivité. En
outre, le taux de conformité a augmenté de près
de 20 % par rapport à la vérification de
1999 sur le SGD. Autrement dit, la plupart du temps, les rencontres
ont lieu régulièrement dans la collectivité.
Le tableau suivant indique le nombre de
contacts dans la collectivité établis par les
bureaux de libération conditionnelle, ainsi que le
taux de conformité pour la période visée :
Région |
Nombre
de cas examinés |
Nombre
de cas où plus de 50 % des contacts étaient
effectués dans la collectivité |
Pourcentage
de conformité |
Atlantique |
94 |
90 |
96 % |
Québec |
167 |
153 |
92 % |
Ontario |
184 |
133 |
72 % |
Prairies |
201 |
160 |
80 % |
Pacifique |
81 |
64 |
79 % |
TOTAL |
727 |
600 |
83 % |
CONTACTS AVEC DES
TIERS
Conclusion nº 3 : Les
contacts avec des tiers sont parfois sous-utilisés. |
Le paragraphe 65 des IP 700-06 stipule
que les agents de libération conditionnelle doivent
maintenir un réseau de contacts avec des tiers pour
permettre de vérifier le lieu de résidence du
délinquant, sa participation au programme, son emploi
et d'autres facteurs concernant le Suivi du plan correctionnel.
Mais hormis ce paragraphe, il n'existe
aucune norme officielle régissant le nombre ou le type
de ces contacts, ainsi que les personnes avec lesquelles ils
doivent avoir lieu. Il est donc difficile d'établir
avec certitude, pendant une vérification, le nombre
et le type de contacts avec des tiers requis dans les dossiers
examinés.
Toutefois, comme pour la vérification
du Système de gestion des délinquants, effectuée
en 1999, les contacts avec des tiers faisaient partie de L’auto-évaluation,
et les responsables de la vérification devaient relever
le nombre de ces contacts dans chaque cas.
Le rapport de la vérification de1999
signalait que nombre des cas examinés ne présentaient
que peu ou pas de visites à des tiers. La qualité
de ces contacts était parfois douteuse et souvent,
ils avaient lieu seulement en présence du délinquant.
En outre, par le passé, des membres de comités
d'enquête avaient déploré l'insuffisance
ou la mauvaise qualité des contacts avec des tiers
dans des événements spectaculaires mettant en
cause des délinquants en liberté sous condition.
Les résultats de notre autoévaluation
montrent que la plupart des dossiers examinés comprenaient
des contacts avec des tiers enregistrés pendant la
période d'examen, et que ceux-ci ont augmenté
depuis la vérification de 1999. Toutefois, les gestionnaires
remplissant notre questionnaire autoévaluation les
estimaient généralement insuffisants dans de
nombreux cas et cette opinion est corroborée par les
responsables de la vérification. On déplorait
soit l'absence occasionnelle de ces contacts, soit leur faible
utilisation dans tous les cas examinés. Ce problème
se manifestait dans les bureaux suivants :
- Région de l'Ontario : pour
l'Unité de surveillance des femmes, Peel, Barrie
et Sudbury, on souhaitait un usage accru des contacts avec
des tiers; pour Toronto est et Thunder Bay, on signalait
entre autres la surveillance des progrès dans les
plans correctionnels de trois des cinq cas examinés,
des contacts avec des amis et voisins non indiqués
séparément dans le SGD, et, dans un cas, un
seul contact avec des tiers sur une période de sept
mois.
- Région des Prairies : pour
Lethbridge, on signalait quatre cas de sous-utilisation
de ces contacts; pour Prince Albert, Winnipeg et Edmonton,
on notait qu'il fallait accroître le nombre de contacts
avec des tiers et étoffer davantage le plan correctionnel.
- Région du Pacifique : pour
Abbotsford, usage limité dans trois des cas examinés;
pour Prince George, les contacts avec des tiers n'étaient
pas optimisés.
- Région du Québec :
Estrie, Laurentides, Lafontaine, Laval.
- Région de l'Atlantique :
pour Halifax et Moncton, on a constaté que le recours
à des tiers dépendait du jugement de l'agent
de libération conditionnelle et que les contacts
avec ceux-ci semblaient parfois trop peu fréquents;
à St. John's, ces contacts étaient des
plus manifestes pour les cas situés dans un établissement
communautaire résidentiel et le recours à
des tiers pour les cas de libération conditionnelle
totale ou de libération d'office reflète le
risque associé à chaque cas.
AUTRES RENSEIGNEMENTS
RECUEILLIS :
- si l'établissement de
libération a fait parvenir l'information avant l'arrivée
du délinquant dans la collectivité
Conclusion nº 4 :
Le plus souvent, l'information pertinente sur les
délinquants récemment libérés
arrive aux bureaux de libération conditionnelle
avant les délinquants. Si elle est en retard,
cela n'est pas considéré comme grave
à cause de la disponibilité des renseignements
dans le SGD. |
Les réponses montrent que, le
plus souvent, les renseignements pertinents parviennent
avant le délinquant au bureau de libération
conditionnelle, mais que les dossiers ne précisent
souvent pas la date d'arrivée des documents. Dans
les rares cas de retard, on a noté que les délinquants
étaient généralement libérés
d'établissements situés dans une autre région.
Les réponses montrent que ces
retards sont plus fréquents dans la région
de l'Ontario, mais que, si le retard est de quelques jours,
on n'en fait pas un drame à cause de la disponibilité
du SGD.
- si les entrevues initiales sont
organisées au cours des vingt-quatre (24) heures
suivant l'arrivée du délinquant dans la collectivité
Conclusion nº 5 : À
quelques exceptions près, les centres de responsabilité
déclaraient que les entrevues initiales sont
organisées et menées dans les vingt-quatre
heures suivant l'arrivée du délinquant
dans la collectivité d'accueil. |
À quelques exceptions près,
les résultats de l'auto-vérification confirment
que les délinquants passent une entrevue initiale au
plus tard un (1) jour ouvrable après leur arrivée
dans la collectivité. La plupart des bureaux de libération
conditionnelle consignent cette interaction sur des listes
de vérification normalement signées par les
délinquants et l'agent de libération conditionnelle
qui procède à l'entrevue.
Les exceptions relevées étaient
imputables à des circonstances particulières,
normalement liées aux limitations géographiques
(c.-à-d. la distance entre le domicile du délinquant
et le bureau de libération conditionnelle). Les réponses
ont montré que, dans presque chaque cas de retard dans
les contacts personnels, il y avait eu une communication téléphonique.
c) si les registres des interventions
sont entrés dans le SGD au cours des sept (7) jours
suivant le contact
Conclusion nº 6 : On
constate certains retards à introduire les registres
des interventions dans le Système de gestion
des délinquants. |
En préparant les outils pour la
présente autoévaluation, le Secteur de l'évaluation
du rendement a décidé, avec l'aval du volet
communautaire du Secteur de la réinsertion sociale,
que l'on utiliserait une période de sept (7) jours
afin de mesurer le temps mis par les bureaux pour introduire,
dans le SGD, les registres des interventions. Ce n'était
pas une norme officielle, mais, malgré cela, on a constaté
qu'un grand nombre de bureaux dans tout le Service veillent
à respecter ce délai.
À la fin de la vérification
de 1999, l'équipe de vérification a découvert
que, dans de nombreux bureaux, surtout ceux de la région
du Québec, les cas non conformes aux IP 700-06
étaient attribuables à une introduction tardive
des registres des interventions dans le SGD. Celle-ci avait
parfois lieu des mois après le contact proprement dit.
En réponse aux résultats de cette vérification,
plusieurs bureaux ont imposé un délai de sept
(7) jours aux agents de libération conditionnelle pour
introduire tous les renseignements tirés de leurs contacts
dans le Système de gestion des délinquants.
Les IP 700-06 stipulent que les agents
de libération conditionnelle doivent tenir des registres
des interventions clairs, détaillés et à
jour, mais ne fixent aucun délai pour l'introduction
de ceux-ci dans le SGD, de sorte que les retards sont fréquents
dans ce domaine.
La plupart des bureaux ont répondu
à la question sur la période de sept jours comme
si cette dernière constituait une norme, et ont précisé
les motifs de tout retard par rapport à cette échéance.
Certains bureaux, comme ceux de Winnipeg et de Regina, n'étaient
pas au courant de cette période.
Que l'on décide ou non d'officialiser
ce délai, les réponses à L’auto-évaluation
révélaient bel et bien la persistance de ces
retards dans certains bureaux. Ces derniers ne justifiaient
pas tous leurs retards, mais deux raisons importantes ont
été indiquées :
- À St. John's / Grand Falls,
à St. John et à Moncton, les agents de libération
conditionnelle dictent toujours aux commis les registres
à entrer, ce qui suscite souvent un retard.
- En ce qui concerne les cas de surveillance
indirecte, les bureaux de Nanaimo, de Kamloops, de Prince
Albert, de Red Deer, d'Edmonton et de Langelier déclarent
que les registres des interventions sont envoyés
chaque mois au SGD. À Prince George, ces renseignements
arrivent deux fois par mois.
d) s'il existe une fonction active
de contrôle de la qualité dans chaque bureau
de libération conditionnelle
Conclusion nº 7 : Il
faut améliorer les fonctions de contrôle
de la qualité pour assurer la surveillance permanente
de la conformité à la fréquence
des contacts. |
Les réponses reçues dans
le cadre de L’auto-évaluation montrent que les bureaux
ont bel et bien une fonction de contrôle de la qualité
pour surveiller le contenu des rapports comme le Plan correctionnels,
le Suivi du plan correctionnel ou une Évaluation en
vue d'une décision. Toutefois, les réponses
à la vérification n'ont pas fourni beaucoup
de renseignements sur l'exercice de cette fonction dans les
bureaux particuliers. La plupart d'entre elles montraient
que le contrôle de la qualité consiste normalement
en un examen des rapports, qui sont signés conjointement
par les surveillants ou les agents principaux de libération
conditionnelle. Certains bureaux contrôlent aussi la
qualité au moyen de conférences de cas. Celui
du centre-ville de Toronto déclare que le surveillant
de liberté conditionnelle effectue régulièrement
des auto-vérifications de conformité.
Toutefois, la plupart des bureaux ne faisaient
pas état d'une surveillance constante de la fréquence
des contacts. Quelques-uns ont répondu affirmativement
à la question sur l'outil de vérification concernant
la surveillance de la fréquence des contacts avec les
délinquants, mais sans détailler comment cette
fonction est exercée.
- échange de l'information
avec la police
Conclusion nº 8 : Les
services de police reçoivent les renseignements
nécessaires sur les délinquants récemment
libérés. |
La plupart des bureaux disaient avoir
pour pratique générale d'informer la police,
même si ce n'est pas toujours indiqué au dossier.
L'information est fournie de multiples façons, automatiquement
par le commis de bureau lorsqu'elle concerne un délinquant
mis en liberté, sur disquette ou (à Toronto)
par un agent de libération conditionnelle affecté
à la police du Grand Toronto pour fournir tous les
renseignements requis.
Les bureaux ont précisé
qu'ils n'envoient pas à la police la feuille de décision
de la CNLC, car la police n'en veut normalement pas de copie.
Les IP 700-06, paragraphe 75, stipulent que ces feuilles seront
fournies à la police, « s'il y a lieu ».
f) conférences de cas
Conclusion nº 9 : Des
conférences de cas ont lieu dans tous les bureaux,
mais à des fréquences différentes. |
Comme pour l'entrée des contacts
dans le SGD, les IP 700-06 ne précisent pas les délais
relatifs aux conférences de cas, stipulant simplement
que celles-ci « devraient avoir lieu à une
fréquence déterminée en fonction du niveau
général de risque du délinquant ».
Selon les réponses reçues,
on effectue des conférences de cas, malgré le
fait que leur fréquence varie nettement d'un bureau
à l'autre, les intervalles allant de six semaines à
six mois (pour coïncider avec la mise à jour semestrielle
du Suivi du plan correctionnel).
Certains bureaux se signalaient par la
fréquence des conférences de cas tenues entre
les surveillants et les agents de libération conditionnelle :
- Granby en a signalé trente-huit
(38) pendant la période examinée dans les
six (6) cas;
- à Québec, il y en a eu
plus de sept (7) pour chaque cas examiné durant la
période de vérification; et
- à Longueuil, bien que des conférences
de cas n'aient eu lieu régulièrement que pour
treize (13) des quinze (15) cas examinés, on en a
relevé soixante et une (61) pour les quinze (15)
cas.
Certains bureaux, comme le district central
de Toronto, ont établi des lignes directrices sur les
conférences de cas : pour les niveaux A et B,
une (1) conférence par mois; pour les niveaux C et
D, une tous les deux (2) mois. On peut augmenter la fréquence,
selon les circonstances des cas.
CONCLUSIONS ET COMMENTAIRES
GÉNÉRAUX
La vérification se basait sur une
autoévaluation de la conformité visant divers
aspects de la surveillance des libérés conditionnels
dans la collectivité. On a demandé essentiellement
à tous les bureaux de rendre compte des contacts personnels,
des contacts dans la collectivité et des contacts avec
des tiers, avec une vue d'ensemble d'autres aspects du processus
de surveillance. Bien que tous les bureaux ayant procédé
à l'évaluation aient rempli la liste de vérification
Word sur les contacts et les récapitulations, les réponses
à ces dernières variaient au sein du Service.
Certains gestionnaires ont donné
des renseignements détaillés sur le niveau de
conformité dans leurs bureaux, en utilisant les outils
pour examiner le travail de leurs agents de libération
conditionnelle et la qualité de la surveillance exercée.
Le rapport et les conclusions tiennent
compte de toutes les réponses. Voici un sommaire des
conclusions :
Conclusion nº 1 : Toutes
les régions ont signalé une augmentation de
la conformité à la fréquence minimale
des contacts requise, depuis la vérification du SGD
effectuée en 1999.
Conclusion nº 2 : Toutes
les régions se conforment à la norme exigeant
que plus de la moitié des contacts personnels aient
lieu en milieu communautaire.
Conclusion nº 3 : Les
contacts avec des tiers sont parfois sous-utilisés.
Conclusion nº 4 : Le
plus souvent, l'information pertinente sur les délinquants
récemment libérés arrive aux bureaux
de libération conditionnelle avant les délinquants.
Si elle est en retard, cela n'est pas considéré
comme grave à cause de la disponibilité des
renseignements dans le SGD.
Conclusion nº 5 : À
quelques exceptions près, les centres de responsabilité
déclaraient que les entrevues initiales sont organisées
et menées dans les vingt-quatre heures suivant l'arrivée
du délinquant dans la collectivité d'accueil.
Conclusion nº 6 : On
constate certains retards à introduire les registres
des interventions dans le Système de gestion des délinquants.
Conclusion nº 7 : Il
faut améliorer les fonctions de contrôle de la
qualité pour assurer la surveillance permanente de
la conformité à la fréquence des contacts.
Conclusion nº 8 : Les
services de police reçoivent les renseignements nécessaires
sur les délinquants récemment libérés.
Conclusion nº 9 : Des
conférences de cas ont lieu dans tous les bureaux,
mais à des fréquences différentes.
ANNEXE A
MÉTHODOLOGIE
Le contenu du rapport se base sur les
renseignements communiqués par les intéressés
eux-mêmes, dans les bureaux de tout le Service. La vérification
visait à déterminer combien de cas étaient
entièrement conformes durant une période d'examen
de six (6) mois, c'est-à-dire le nombre de cas où
tous les contacts requis ont été effectués
de façon satisfaisante pour chacun des six (6) mois
de la période visée. Tout comme la vérification
sur la fréquence des contacts effectuée par
l'administration centrale en 1999, nous n'avons tenu compte
que des contacts personnels. Nous avons aussi demandé
que la plupart des dossiers examinés présentent
un niveau d'intervention A ou B, afin que l'évaluation
regroupe le plus possible les délinquants à
risque et à besoins élevés.
Étant donné qu'il s'agissait
d'une auto-analyse, les outils d'examen des cas ont été
distribués à tous les bureaux de libération
conditionnelle de tout le pays. L'ensemble comprenait une
liste de vérification WORD et une section EXCEL pour
la récapitulation. On a rempli une liste de vérification
WORD pour chaque dossier choisi, en recueillant les renseignements
suivants pour la période de six (6) mois pertinente :
- le niveau d'intervention et tout changement
apporté à celui-ci au cours des six mois en
question;
- la date de chaque contact avec le délinquant;
- le lieu de ce contact; et
- le contact avec des tiers.
Pour donner une image plus complète
des cas, on a demandé aux répondants d'expliquer,
dans la section des commentaires, toutes les particularités
ou difficultés inhérentes à chaque cas.
La section EXCEL, contenant vingt-cinq
(25) questions, devait être remplie après toutes
les listes de vérification WORD, comprenait un ensemble
d'exigences en matière de politiques et présentait
une récapitulation ou un aperçu global de l'examen.
Les bureaux avaient reçu instruction
d'utiliser les outils pour recueillir, sur une période
de six (6) mois, des données sur la fréquence
des contacts, auprès d'environ 10 % des délinquants
sous surveillance dans un bureau déterminé.
Les plus gros bureaux devaient se pencher sur une quinzaine
ou une vingtaine de dossiers, et les plus petits, tenter d'examiner
au moins 10 % des leurs, à raison d'au moins cinq
(5) dossiers. L'évaluation portait à la fois
sur la surveillance indirecte et sur la directe.
L'orientation de la démarche consistait
à choisir des dossiers au hasard. Plusieurs options
se présentaient pour les gestionnaires souhaitant aider
les bureaux à choisir les dossiers et à effectuer
la vérification. On devait employer les dossiers de
délinquants libérés dans la collectivité
depuis au moins six (6) mois, et l'examen devait porter sur
une période définie de six (6) mois (par exemple,
les dossiers de délinquants libérés avant
le 1er mai 2000, en fonction d'une période
commençant à cette date et expirant le 1er
décembre 2000). Les responsables de la vérification
devaient indiquer respectivement le nombre des contacts effectués
au bureau et dans la collectivité, et consigner le
nombre de contacts avec des tiers effectués dans chaque
cas.
Pour assurer la conformité, le
responsable devait s'assurer que, si la fréquence des
contacts était fixée au niveau A (A-4), les
registres des interventions montraient que l'on avait rencontré
le délinquant au moins quatre (4) fois pendant le mois
en question. L'analyse présentait une certaine subjectivité
mineure, en ce sens qu'il devait y avoir un délai raisonnable
entre chaque contact. Toutefois, un cas était jugé
non conforme s'il présentait deux contacts le premier
jour du mois et aucun autre au cours de la dernière
semaine du mois. Il était considéré comme
entièrement conforme si quatre (4) contacts personnels
avaient lieu au cours d'un mois de cinq (5) semaines.
De même, si la fréquence
des contacts était fixée au niveau B (B-2),
les registres des interventions devaient indiquer que l'on
avait rencontré le délinquant au moins deux
(2) fois par mois, dans une période raisonnable. L'examen
global terminé devait recevoir la signature du gestionnaire
de secteur ou du directeur de district, avant d'être
envoyé, aux fins d'analyse, à l'administration
centrale.
À l'AC, les résultats ont
été examinés et calculés selon :
- le nombre minimal de contacts requis
pour la période en question (la fréquence
des contacts),
- le nombre des contacts personnels effectués,
- le nombre minimal de contacts dans
la collectivité requis, c.-à-d. 50 %
de l'ensemble des contacts,
- le nombre des contacts ayant eu lieu
dans la collectivité,
- le nombre des contacts avec des tiers,
et
- le nombre de mois conformes parmi les
six.
ANNEXE B
NOMBRE DE CAS EXAMINÉS PAR CHAQUE
BUREAU DE LIBÉRATION CONDITIONNELLE
NOMBRE DE CAS EXAMINÉS
PAR CHAQUE BUREAU DE LIBÉRATION CONDITIONNELLE
BUREAU
SECTORIEL |
NOMBRE DE CAS
EXAMINÉS |
BUREAU
SECTORIEL |
NOMBRE
DE CAS EXAMINÉS |
ATLANTIQUE |
QUÉBEC |
Kentville |
10 |
Longueuil |
15 |
Halifax |
8 |
Ville-Marie |
20 |
Truro |
11 |
LaFontaine |
13 |
Sydney |
9 |
Langelier |
20 |
Dartmouth |
8 |
Granby |
6 |
Moncton |
12 |
Estrie |
6 |
Charlottetown |
5 |
Québec |
20 |
Bathurst |
6 |
Rimouski |
6 |
Saint
John |
5 |
Chicoutimi |
5 |
Fredericton |
5 |
Trois-Rivières |
9 |
St.
John's et Grand Falls |
10 |
Laval |
12 |
Corner
Brook |
5 |
Rouyn-Noranda |
5 |
|
|
Hull |
7 |
TOTAL
pour l'Atlantique |
94 |
Laurentides |
13 |
|
Lanaudière |
10 |
|
TOTAL
pour le Québec |
167 |
|
PRAIRIES |
ONTARIO |
Winnipeg |
34 |
Kingston |
11 |
Saskatoon |
9 |
Peterborough |
0 |
Regina |
14 |
Ottawa |
20 |
Prince
Albert |
10 |
Barrie |
5 |
Calgary |
47 |
Sudbury |
5 |
Yellowknife |
5 |
|
|
Brandon |
6 |
|
|
Thunder
Bay |
5 |
|
|
Thompson |
5 |
Centre-ville
de Toronto |
17 |
Edmonton |
54 |
Toronto
est (y compris le N.-E. de la RGT) |
24
(y compris le N.-E. de la RGT) |
Lethbridge |
5 |
Toronto
ouest |
15 |
Red
Deer |
7 |
Peel |
18 |
TOTAL pour les
Prairies |
201 |
Hamilton |
17 |
|
|
Unité
de surveillance des femmes |
9 |
PACIFIQUE |
Windsor |
6 |
Kamloops |
5 |
London |
10 |
Kelowna |
5 |
Guelph |
10 |
Vernon |
4 |
Brantford |
6 |
Vancouver |
17 |
St.
Catharines |
6 |
Victoria |
11 |
|
|
Nanaimo |
6 |
Unité
de surveillance en équipe |
5 |
Prince
George |
6 |
TOTAL
pour l'Ontario |
184 |
New
Westminster |
16 |
|
|
Chilliwack |
5 |
|
|
Abbotsford |
6 |
|
|
TOTAL
pour le Pacifique |
81 |
|
|
ANNEXE C
COMPARAISON DES RÉSULTATS
(par mois vérifiés)
VÉRIFICATION DE 1999 À
L'AC et ACTUELLE AUTO-VÉRIFICATION
1999 |
2001 |
Bureau de libération conditionnelle |
Total des mois vérifiés |
Total des mois conformes |
Pourcen-tage des mois conformes |
Total des mois vérifiés |
Total des mois conformes |
Pourcen-tage des mois conformes |
PACIFIQUE |
New Westminster |
126 |
74 |
59 % |
96 |
85 |
89 % |
Vancouver |
144 |
94 |
65 % |
102 |
98 |
96 % |
Vernon |
24 |
16 |
67 % |
24 |
22 |
92 % |
Kelowna |
24 |
20 |
83 % |
30 |
30 |
100 % |
Kamloops |
24 |
14 |
58 % |
30 |
27 |
90 % |
Chilliwack |
18 |
10 |
56 % |
30 |
27 |
90 % |
Abbotsford |
84 |
57 |
68 % |
36 |
28 |
78 % |
Nanaimo |
30 |
12 |
40 % |
36 |
35 |
97 % |
Victoria |
84 |
60 |
71 % |
66 |
57 |
86 % |
Prince George |
66 |
55 |
83 % |
36 |
28 |
78 % |
TOTAL |
624 |
412 |
66 % |
486 |
437 |
90 % |
PRAIRIES |
Winnipeg |
144 |
63 |
44 % |
204 |
184 |
90 % |
Brandon |
18 |
11 |
61 % |
36 |
36 |
100 % |
Calgary |
150 |
119 |
79 % |
282 |
258 |
91 % |
Saskatoon |
66 |
51 |
77 % |
54 |
51 |
94 % |
Lethbridge |
18 |
13 |
72 % |
30 |
29 |
97 % |
T.N.-O. (maintenant Yellowknife) |
18 |
14 |
78 % |
30 |
29 |
97 % |
Thunder Bay |
18 |
14 |
78 % |
30 |
29 |
97 % |
Red Deer |
36 |
22 |
61 % |
42 |
35 |
83 % |
Thompson |
12 |
9 |
75 % |
30 |
23 |
77 % |
Medicine Hat |
12 |
10 |
83 % |
|
|
|
Drumheller |
12 |
11 |
92 % |
|
|
|
Regina |
84 |
77 |
92 % |
81 |
79 |
98 % |
Prince Albert |
96 |
39 |
41 % |
60 |
46 |
77 % |
Edmonton |
150 |
117 |
78 % |
324 |
256 |
79 % |
TOTAL |
834 |
570 |
68 % |
1203 |
1055 |
88 % |
ONTARIO |
St. Catherines |
42 |
40 |
95 % |
35 |
34 |
97 % |
Ottawa |
132 |
88 |
67 % |
120 |
106 |
88 % |
Peel |
90 |
73 |
81 % |
101 |
73 |
72 % |
Sudbury |
48 |
37 |
77 % |
30 |
29 |
97 % |
Barrie |
36 |
26 |
72 % |
30 |
27 |
90 % |
Nunavut |
12 |
0 |
0 % |
|
|
|
Muskoka |
12 |
12 |
100 % |
|
|
|
Peterborough |
54 |
10 |
19 % |
|
|
|
Toronto est |
150 |
116 |
77 % |
140 |
129 |
92 % |
Sault Ste. Marie |
12 |
8 |
67 % |
|
|
|
Toronto ouest |
150 |
101 |
67 % |
88 |
86 |
98 % |
Kingston |
114 |
91 |
80 % |
66 |
55 |
83 % |
Timmins |
6 |
2 |
33 % |
|
|
|
Hamilton |
102 |
99 |
97 % |
102 |
99 |
97 % |
Guelph |
78 |
53 |
68 % |
60 |
59 |
98 % |
Centre-ville de Toronto |
126 |
117 |
93 % |
101 |
92 |
91 % |
Unité de surveillance des femmes |
60 |
54 |
90 % |
54 |
50 |
93 % |
Brantford |
30 |
21 |
70 % |
36 |
34 |
94 % |
Windsor |
54 |
42 |
78 % |
35,5 |
30,5 |
86 % |
London |
72 |
48 |
67 % |
60 |
43 |
72 % |
TOTAL |
1 380 |
1 038 |
75 % |
1 058,5 |
946,5 |
89 % |
QUÉBEC |
Lafontaine |
114 |
33 |
29 % |
78 |
72 |
92 % |
Estrie |
48 |
32 |
67 % |
36 |
35 |
97 % |
Granby |
54 |
38 |
70 % |
36 |
34 |
94 % |
Longueuil |
126 |
108 |
86 % |
90 |
82 |
91 % |
Ville-Marie |
150 |
48 |
32 % |
118 |
114 |
97 % |
Québec |
126 |
101 |
80 % |
120 |
116 |
97 % |
Trois-Rivières |
60 |
44 |
73 % |
52 |
48 |
92 % |
Rouyn-Noranda |
24 |
17 |
71 % |
30 |
30 |
100 % |
Hull |
48 |
43 |
90 % |
42 |
42 |
100 % |
Lanaudière |
66 |
54 |
82 % |
60 |
59 |
98 % |
Laurentides |
60 |
48 |
80 % |
78 |
77 |
99 % |
Laval |
66 |
54 |
82 % |
71 |
64 |
90 % |
Chicoutimi |
30 |
30 |
100 % |
30 |
28 |
93 % |
Rimouski |
24 |
24 |
100 % |
36 |
34 |
94 % |
Langelier |
150 |
46 |
31 % |
120 |
109 |
90 % |
TOTAL |
1146 |
720 |
63 % |
997 |
944 |
95 % |
ATLANTIQUE |
Grand Falls (N.-B.) |
|
|
|
|
|
|
Grand Sault
(N.-B.) |
|
|
|
|
|
|
Truro |
48 |
41 |
85 % |
62 |
60 |
97 % |
Saint John |
60 |
43 |
72 % |
26 |
25 |
96 % |
Kentville |
48 |
45 |
94 % |
59 |
57 |
97 % |
Corner Brook |
18 |
16 |
89 % |
30 |
30 |
100 % |
Moncton |
84 |
76 |
90 % |
72 |
70 |
97 % |
Bathurst |
24 |
23 |
96 % |
36 |
33 |
92 % |
Happy Valley |
6 |
1 |
17 % |
|
|
|
Sydney |
36 |
35 |
97 % |
54 |
54 |
100 % |
Dartmouth |
54 |
42 |
78 % |
48 |
41 |
85 % |
Fredericton |
36 |
34 |
94 % |
30 |
29 |
97 % |
St. John's (pour 2001, englobe Grand Falls) |
54 |
43 |
80 % |
53 |
45 |
85 % |
Charlottetown |
54 |
52 |
96 % |
30 |
28 |
93 % |
Halifax |
66 |
57 |
86 % |
48 |
43 |
90 % |
TOTAL |
618 |
535 |
87 % |
548 |
515 |
94 % |
Total national |
4602 |
3275 |
71 % |
4292,5 |
3897,5 |
91 % |
|