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Aumônerie

Cercles de soutien et de responsabilité -
Guide pour l'élaboration de projets

2003

10. LE SOUTIEN DES BÉNÉVOLES EN CAS DE CRISE (PRÉSERVATION DE L'ÉQUILIBRE PERSONNEL)

A. Récidive et autres situations de crise

Lorsqu'on évoque la possibilité d'une crise au sein d'un CSR, on pense souvent à ce qui se produirait si le participant essentiel récidivait, surtout si l'infraction était commise à l'endroit d'un enfant ou accompagnée de violence. D'autres types de crises peuvent se produire. On trouvera à la section C ci-dessous une liste des événements déclencheurs de crise comme le décès d'un participant essentiel (p. ex., par suicide) ou d'un bénévole, la démission d'un bénévole ou une réaction de l'opinion publique ou de la police particulièrement forte.

La récidive criminelle est l'aboutissement d'une décision prise par le coupable. Tous les bénévoles doivent bien comprendre que la décision de récidiver n'appartient qu'au participant essentiel. À moins de négligence grave de la part du CSR ou de l'un de ses bénévoles, le cercle n'a alors rien à se reprocher; il ne peut qu'offrir au récidiviste son soutien et l'aider à assumer la responsabilité de ses actes.

Les bénévoles du CSR doivent toujours être à l'affût du moindre risque de récidive. Une situation susceptible de mal tourner peut se présenter, par exemple, lorsqu'un participant essentiel pédophile est en compagnie d'enfants, seul ou avec d'autres, ou qu'un participant essentiel toxicomane boit de l'alcool et néglige de faire le nécessaire pour régler ses problèmes de dépendance, ou viole les conditions d'une ordonnance du tribunal ou démontre clairement par son comportement qu'il est prêt à récidiver. Le cercle est vigilant et prêt à rappeler à l'ordre le participant essentiel, mais il n'est pas pour autant responsable de sa décision de récidiver.

Les bénévoles auraient avantage à recevoir une formation spécialisée sur l'établissement de limites pour de saines relations interpersonnelles, les moyens de les entretenir et de reconnaître qu'elles sont violées. Il faudrait prévoir à cette occasion plusieurs jeux de rôles sur les incidents qui peuvent se présenter pour sensibiliser les bénévoles au risque qu'un participant essentiel décide de récidiver.

B. La crise comme incident critique

Un autre moyen de comprendre une « crise » est de le concevoir sous la rubrique de « incident critique ». Chaque organisme, y compris le SCC, possède des politiques ou des lignes directrices pour gérer leur réponse à un incident critique au sein de la collectivité. Aussi peut-il être très utile de bien comprendre ces lignes directrices avant qu'un incident n'arrive. Il est recommandé que les spécialistes de la gestion du stress provoqué par un incident critique qui sont associés au SCC ainsi qu'à d'autres sources d'appui dans la collectivité donnent de l'information en la matière aux membres du CSR. Le manuel du SCC peut être mis à la disposition du CSR.

C. Exemples d'incidents critiques

Voici des exemples d'incidents critiques susceptibles de se produire dans un CSR :

  • l'arrivée de tel participant essentiel dans telle collectivité;
  • la nouvelle (souvent annoncée après une comparution au tribunal) que tel participant essentiel est présent dans telle collectivité;
  • un tollé, une émeute ou une manifestation ou encore une tempête médiatique;
  • une prise d'otages;
  • le fait d'être témoin de voies de fait;
  • le fait d'être victime de voies de fait;
  • le suicide d'un délinquant;
  • le suicide d'une victime;
  • toute menace sérieuse faite contre un bénévole du CSR, sa famille ou le participant essentiel;
  • le fait qu'une personne associée au CSR ait subi des blessures, mortelles ou non;
  • le fait qu'un participant essentiel entre dans la clandestinité;
  • le fait qu'un participant essentiel récidive;
  • le fait qu'un participant essentiel récidive sexuellement.

D. Se préparer à gérer la crise ou l'incident critique

Le CSR doit établir un plan d'action ou « stratégie » en cas de crise, qui indique notamment les personnes-ressources éventuelles disposées à intervenir et quoi leur dire. Il faudra aussi obtenir ou préparer un répertoire des personnes-ressources de la collectivité que l'on peut appeler en cas d'urgence.

Le CSR doit s'exercer à mettre son plan ou sa stratégie en pratique pour que les bénévoles sachent plus ou moins quoi faire et à quoi s'attendre en cas de crise. Les personnes-ressources locales peuvent être mobilisées à cette occasion.

E. Exemples de services spécialisés et de personnes-ressources

Sont généralement appelés en cas de crise les spécialistes suivants :

  • la police;
  • les pompiers;
  • les ambulanciers;
  • les associations d'aide aux victimes (relevant de la police, de la Couronne ou du secteur privé);
  • les services correctionnels provinciaux et fédéraux (p. ex., le bureau de libération conditionnelle de district du SCC);
  • les médecins familial;
  • les services Internet;
  • les églises, synagogues et temples de la collectivité;
  • les services d'aumônerie communautaire;
  • les services d'aide entre pairs;
  • les coordonnateurs régionaux;
  • les autres CSR de la province ou du pays;
  • les comités consultatifs de citoyens;
  • les agences communautaires.

F. Éléments d'une stratégie d'intervention en cas de crise20

Cette stratégie doit être axée sur les éléments suivants.

Éducation - Avec l'aide d'un professionnel, amener les bénévoles du CSR à discuter de ce qu'ils pourraient faire en cas d'incident. Les sensibiliser à la nécessité d'avoir une vie équilibrée.

Soutien sur place - Fournir une assistance immédiate aux bénévoles pendant le déroulement de l'incident critique. Inviter les bénévoles à rester calmes, à respirer profondément, à se concentrer et à exprimer leurs sentiments sur la situation.

Démobilisation - Avant le retour à la maison après un incident, consacrer 15 minutes à faire le point ensemble sur ce qui vient de se passer. Indiquer les effets types (immédiats, différés et durables) de ce genre d'incident. Décrire les symptômes du stress dû à un incident critique. Inviter les bénévoles à se détendre avant de rentrer chez eux.

Désamorçage - Immédiatement après l'incident, inviter à une rencontre confidentielle de courte durée ceux qui s'en trouvent affectés. Cette rencontre a plusieurs objectifs; renseigner et soutenir ces personnes et leur permettre d'exprimer leurs émotions et réactions initiales. On détermine alors s'il faut organiser une séance-bilan en bonne et due forme ou prendre d'autres mesures de gestion du stress.

Séance-bilan - Si nécessaire, dans un délai de trois jours suivants l'incident, un professionnel d'expérience devrait animer une séance-bilan dans le but express de vider l'affaire. Ceux qui ont été témoins ou victimes de l'incident expriment en toute liberté leurs pensées, leurs réactions et leurs sentiments sur ce qui s'est passé. Tous les membres du CSR peuvent être présents. La séance vise à aider les bénévoles à atténuer le stress ressenti, à mieux comprendre cette réaction de stress et à leur donner des conseils pour y faire face.

Suivi - Des discussions de suivi au sujet de l'incident devraient avoir lieu à l'occasion des conversations téléphoniques, rencontres et autres réunions ultérieures. Les bénévoles doivent être sensibilisés au risque de réactions à retardement à l'incident.

Aide et soutien - Les personnes les plus affectées par l'incident doivent bénéficier de l'aide et du soutien dont elles ont besoin, de même que les familles des bénévoles.

G. Se préparer individuellement aux incidents critiques (crises)

Les stratégies qui suivent peuvent aider les bénévoles du CSR et le participant essentiel à se préparer à faire face au stress causé par un incident critique.

  • En apprendre le plus possible au sujet du stress causé par un incident critique.
  • En parler avec sa famille et ses amis.
  • Explorer avec d'autres bénévoles du CSR des moyens de s'entraider en cas d'incident.
  • Renforcer son système immunitaire en ayant un mode de vie sain.
  • Manger régulièrement et bien.
  • Aimer son travail.
  • Faire de l'exercice physique régulièrement.
  • Consacrer du temps à sa famille et à ses amis.
  • Éviter d'abuser de l'alcool, de la caféine et de la nicotine.

H. Que faire en cas d'incident critique ?

  • Pratiquer l'autopersuasion positive en se disant intérieurement « Tout va bien . » et « Je mets à profit les compétences que j'ai acquises. »
  • Garder son sens de l'humour et éviter « l'humour noir » qui peut blesser au lieu de réconforter.
  • Prendre de courtes pauses si l'on a du mal à travailler ou que les autres vous le suggèrent.
  • Garder à l'esprit le fait que la récupération, le retour à la normale est long mais salutaire.
  • Accepter que l'on puisse avoir besoin de plus de repos que d'habitude.
  • Réfléchir à ses réactions à l'incident, au lieu de ressasser l'incident lui-même.
  • Tenter de comprendre ses réactions (et obtenir de l'aide au besoin) pour mieux les surmonter.

I. Comment venir en aide aux autres membres du CSR ?

  • Faire face à la réalité de l'incident. Ne pas prétendre qu'il ne s'est rien passé ni tenter de minimiser les effets de l'incident sur soi-même et sur les autres bénévoles.
  • Être à l'écoute et encourager les autres à la franchise. Ne pas poser trop de questions : laisser l'autre mener la conversation. Si l'on ne sait quoi dire, ne rien dire.
  • Proposer une aide concrète : « Voulez-vous de la compagnie ? » ou « Puis-je vous ramener à la maison ? » est plus utile que « Dites-moi si je peux vous aider. »
  • Contrôler ses propres réactions.
  • Inciter l'autre à se concentrer sur ce qui s'est passé, non sur ce qui aurait pu se produire.
  • Ne pas oublier que les réactions de stress causées par un incident critique - comme la colère - peuvent provoquer des tensions. Elles passeront avec le temps. Dans certains cas, l'aide d'un professionnel est requise.
  • Se ménager : ne pas en faire trop pour tenter d'aider un autre bénévole du CSR ou un ami.
  • Ne pas oublier que tout le « cercle de soutien et de responsabilité » est là, pour soi et les autres bénévoles : on n'est pas seul.

J. Les réactions de la collectivité en cas de crise

Les incidents critiques ou les « crises » peuvent attirer l'attention de la collectivité, sous bien des formes, et le CSR doit adopter une stratégie pour répondre à chaque type de réaction. L'une de ces stratégies doit porter sur les relations du CSR avec les médias. Le premier « incident critique » est souvent l'arrivée du participant essentiel dans la collectivité.

 


20 Critical Incident Stress Management: Pacific Region, Service correctionnel du Canada.

 

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